Prats-de-Mollo-la-Preste (prononcé [pʁat͡sdəmojolapʁɛst(ə)]Écouter; en catalanPrats de Molló i la Presta['pɾadzdəmu'ʎojlə 'pɾestə]) est une commune française, située dans la région Occitanie, département des Pyrénées-Orientales et dans le Haut Vallespir. Cernée de remparts, sa vieille ville médiévale aux ruelles pavées de galets est dominée par le fort Lagarde. Ce dernier fut bâti par Vauban au XVIIesiècle afin de contrôler la nouvelle frontière du traité des Pyrénées. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Vallespir, ancienne vicomté (englobée au Moyen Âge dans la vicomté de Castelnou), rattachée à la France par le traité des Pyrénées (1659) et correspondant approximativement à la vallée du Tech, de sa source jusqu'à Céret.
Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le Tech, la Parcigoule, la rivière de Graffouil, Torrent de la Figuèra, Torrent du Corral, Torrent el Canidell et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable: quatre sites Natura 2000 (le «massif du Canigou», la «conque de la Preste», le «Canigou-Conques de La Preste» et «le Tech»), un espace protégé (la réserve naturelle nationale de Prats-de-Mollo-la-Preste) et six zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Prats-de-Mollo-la-Preste est une commune rurale qui compte 1 175 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 3 730 habitants en 1846. Ses habitants sont appelés les Pratéens ou Pratéennes.
Géographie
Localisation
Carte de la commune avec localisation de la mairie.
La commune de Prats-de-Mollo-la-Preste se trouve dans le département des Pyrénées-Orientales, en région Occitanie et est frontalière avec l'Espagne (Catalogne)[I 1].
Elle se situe à 47 km à vol d'oiseau de Perpignan[1], préfecture du département, à 24 km de Céret[2], sous-préfecture, et à 18 km d'Amélie-les-Bains-Palalda[3], bureau centralisateur du canton du Canigou dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[I 1].
La commune fait en outre partie du bassin de vie d'Amélie-les-Bains-Palalda[I 1].
Les communes les plus proches[Note 1] sont[4]:
Le Tech (5,4 km), Lamanère (5,9 km), Serralongue (6,3 km), Montferrer (8,2 km), Corsavy (10,8 km), Saint-Laurent-de-Cerdans (11,2 km), Arles-sur-Tech (14,0 km), Coustouges (14,6 km).
Sur le plan historique et culturel, Prats-de-Mollo-la-Preste fait partie du Vallespir, ancienne vicomté (englobée au Moyen Âge dans la vicomté de Castelnou), rattachée à la France par le traité des Pyrénées (1659) et correspondant approximativement à la vallée du Tech, de sa source jusqu'à Céret[5].
Prats-de-Mollo-la-Preste est la commune la plus au sud de la Méridienne Verte qui matérialise le méridien de Paris, et la troisième commune la plus méridionale de France continentale, après Lamanère et Coustouges.
La Preste, qui est la station thermale, est située plus haut dans la vallée à 8 km environ. Fin de la route carrossable et parking. Départ du sentier pour le Costabonne (2 465 m).
Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique
Communes limitrophes de Prats-de-Mollo-la-Preste[Carte 1],[6],[7]
dans le canton d'Olette (arrondissement de Prades):
Mantet et Py;
dans le canton de Prades (arrondissement de Prades):
Casteil;
dans la communauté autonome de Catalogne (Espagne):
Setcases, Molló, Camprodon (village de Rocabruna).
Situation de la commune.
Géologie et relief
L'altitude de la commune varie entre 575 et 2 693 mètres[8]. L'ensemble du territoire de la commune correspondait à la partie supérieure de la vallée du Tech, depuis sa source au Roc Colom qui culmine à 2 507 m à l'extrême ouest de la commune, jusqu'à la confluence avec la rivière de Lamanère, à l'est et aujourd'hui sur la commune du Tech[9].
La ville est classée en zone de sismicité 4, correspondant à une sismicité moyenne[10].
Hydrographie
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Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique altéré», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[11]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[12].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[11].
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000
Moyenne annuelle de température: 11,7°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 6,6 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 6,9 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 6,2 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 6,1 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[14] complétée par des études régionales[15] prévoit, en effet, que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Le Tech-Edf», sur la commune du Tech, mise en service en 1956[16] et qui se trouve à 5 km à vol d'oiseau[17],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 12,6°C et la hauteur de précipitations de 1 010,6 mm pour la période 1981-2010[18].
Sur la station météorologique historique la plus proche, «Perpignan», sur la commune de Perpignan, mise en service en 1924 et à 47 km[19], la température moyenne annuelle évolue de 15,4°C pour la période 1971-2000[20], à 15,7°C pour 1981-2010[21], puis à 16,1°C pour 1991-2020[22].
Milieux naturels et biodiversité
Espaces protégés
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[23],[24].
Un espace protégé est présent sur la commune:
la réserve naturelle nationale de Prats-de-Mollo-la-Preste, créée en 1986 et d'une superficie de 2 158ha, s’étire depuis les sources du Tech jusqu’au Pla Guillem sur une longueur de 11 km, s’étageant de 1 490 m à 2 507 m sur une largeur d’environ 2 km au maximum. Bien représentée, la grande faune emblématique de la montagne pyrénéenne, trouve sur la réserve les conditions indispensables à son développement[25],[26].
Réseau Natura 2000
Sites Natura 2000 sur le territoire communal.
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 5].
Trois sites Natura 2000 ont été définis sur la commune au titre de la directive habitats[28]:
le «massif du Canigou», d'une superficie de 11 746ha, culmine à 2 784 mètres à l'extrémité orientale de la chaîne des Pyrénées. Il recèle de nombreuses espèces endémiques pyrénéennes dont certaines atteignent leur limite orientale et présente une gamme variée d'habitats naturels d'intérêt communautaire liés à l'étagement de la végétation[29];
la «conque de la Preste», d'une superficie de 8 436ha, hébergeant le Desman des Pyrénées et présente un ensemble de grottes naturelles avec de nombreuses espèces cavernicoles rares et endémiques[30];
«le Tech», d'une superficie de 1 467ha, hébergeant le Barbeau méridional qui présente une très grande variabilité génétique dans tout le bassin versant du Tech. Le haut du bassin est en outre colonisé par le Desman des Pyrénées[31] et au titre de la directive oiseaux[28]
le «canigou-conques de La Preste», d'une superficie de 20 224ha, abrite une avifaune de montagne riche et diversifiée, tant au niveau des rapaces que des passereaux et des galliformes. Elle est également fréquentée régulièrement par deux couples de gypaètes barbus et, en été, par un nombre important de vautours fauves en provenance du territoire espagnol[32].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Cinq ZNIEFF de type 1[Note 6] sont recensées sur la commune[33]:
et une ZNIEFF de type 2[Note 7],[33]:
«le Vallespir» (47 344ha), couvrant 18 communes du département[39].
Carte des ZNIEFF de type 1 et 2 à Prats-de-Mollo-la-Preste.
Carte des ZNIEFF de type 1 sur la commune.
Carte de la ZNIEFF de type 2 sur la commune.
Urbanisme
Typologie
Prats-de-Mollo-la-Preste est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 8],[40],[I 2],[41].
La commune est en outre hors attraction des villes[I 3],[I 4].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (93,4% en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (93,8%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (60%), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (28%), zones agricoles hétérogènes (5,6%), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (5,4%), prairies (0,6%), zones urbanisées (0,4%)[42].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Voies de communication et transports
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La ligne 531 (Prats-de-Mollo-la-Preste - Arles-sur-Tech - Gare de Perpignan) du réseau régional liO dessert la commune.
Le territoire de la commune de Prats-de-Mollo-la-Preste est vulnérable à différents aléas naturels: inondations, climatiques (grand froid ou canicule), feux de forêts, mouvements de terrains, avalanche et séisme (sismicité moyenne). Il est également exposé à deux risques particuliers, les risques radon et minier[43],[44].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par crue torrentielle de cours d'eau du bassin du Tech[45].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des mouvements liés au retrait-gonflement des argiles, soit des glissements de terrains, soit des chutes de blocs, soit des effondrements liés à des cavités souterraines[46]. Une cartographie nationale de l'aléa retrait-gonflement des argiles permet de connaître les sols argileux ou marneux susceptibles vis-à-vis de ce phénomène[47]. L'inventaire national des cavités souterraines permet par ailleurs de localiser celles situées sur la commune[48].
Ces risques naturels sont pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais d'un plan de prévention des risques inondations et mouvements de terrains[49].
Carte des zones inondables.
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des argiles.
Risque particulier
La commune est concernée par le risque minier, principalement lié à l’évolution des cavités souterraines laissées à l’abandon et sans entretien après l’exploitation des mines[50].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Toutes les communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Prats-de-Mollo-la-Preste est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[51].
Toponymie
Prats
vers 878-881 on cite Pratum
936: Prados
1011: Pratis
Ce terme désignerait des prés, des pâturages.
Mollo
Le nom apparaît en 934: Mollione, qui désignerait une grosse pierre servant de bornage (du latin mutulone et mutulus, «pierre en saillie» et du catalan molló)
Prats-de-Mollo
Les deux noms se trouvent souvent associés à partir de la fin du XIVesiècle; on a en 1385: Vallis de Pratis de Mollone.
La Preste
le village est cité en:
1264: un domaine rural détenu par un nommé Johannis Presta;
1266: Villarium de Ces Ayllades;
1340: Bayns de Ayats;
après 1500: Banys de Na Presta puis la Presta.
Ces différents noms pourraient correspondre au latin aquatis, lieu où les eaux sont abondantes.
En catalan, le nom de la commune est Prats de Molló i la Presta[52].
Par décret du , le nom de la Preste est accolé à celui de Prats-de-Mollo[53], dont elle était un hameau éloigné, consécration officielle de l'importance prise par la petite station thermale. Les deux agglomérations, très indépendantes, sont reliées par les huit kilomètres d'une route qui remonte la haute vallée du Tech.
Histoire
L'intérieur de l'égliseL'église vue depuis le chemin couvert menant à Fort Lagarde
Désireux de mettre en valeur le bassin supérieur du Tech, des moines ont fondé une colonie agricole, Prats-de-Mollo. Son église est citée en 982.
Au XIIIesiècle, la ville était séparée en deux par le Tech:
La partie nord comprenait la ville avec sa population.
Sur la partie sud se trouvait le château des comtes de Besalu avec les autres familles dirigeantes.
À partir de 1258, après le traité de Corbeil, Prats-de-Mollo se développe sous l’impulsion du roi Jacques Ier d'Aragon. Du Moyen Âge à la Révolution, Prats est une ville royale: la seigneurie et la justice appartiennent au roi, et une justice royale ordinaire y est installée. Elle obtient ainsi certains privilèges tels que:
1242: suppression des abus;
1245: liberté d’installation pour les personnes qui souhaitent s'installer dans la ville;
1308: possibilité d'organiser un marché hebdomadaire le samedi.
L'église Sainte-Juste-et-Sainte-Ruffine actuelle est consacrée en 1245 et remplace une chapelle existant probablement au même emplacement au IXesiècle.
En 1327, Prats et sa vallée comprennent une douzaine de villages et atteint environ 1 000 habitants, en partie grâce à ses privilèges.
Au milieu du XIVesiècle, la ville est pourvue de remparts.
En 1428, les remparts sont en partie détruits par le tremblement de terre de 1428 dit «séisme de la Chandeleur. Au XVesiècle, à la suite de diverses épidémies, la population est en diminution.
Au XVIesiècle, la ville est prospère grâce à la fabrication et au commerce des draps. Prats, comme le Vallespir, appartenant à la vicomté de Castelnou, donc à la Couronne d'Aragon.
La ville est rattachée, en 1659, comme l'ensemble du Roussillon au royaume de France par le traité des Pyrénées. Cette nouvelle situation change les données économiques, isolant Prats et sa vallée du reste de la province de Catalogne.
En décembre 1661, Louis XIV rétablit, dans le Roussillon, la gabelle, impôt qui était supprimé depuis 1292. La population, conduite par le drapier et faux-saunier Josep de la Trinxeria, se révolte contre le rétablissement de ce nouvel impôt. C'est la révolte des Angelets, qui prend très vite des allures de soulèvement anti-français et dure douze ans, jusqu'en 1673.
En 1674, afin de contrôler le VallespirLouis XIV décide de faire construire un fort. La construction du fort Lagarde commence en 1677, faite en partie par Vauban, et se termine vers 1682. Les remparts de Prats-de-Mollo démolis pendant la révolte des Angelets sont reconstruits en 1683. En 1691, pendant la guerre de Neuf Ans, les Espagnols, arrivant du col d'Ares, assiègent Prats-de-Mollo, sans succès.
Le pendant la guerre du Roussillon, Prats-de-Mollo est prise par les troupes espagnoles du général Antonio Ricardos. Elle reste occupée jusqu'en 1794 date à laquelle les troupes françaises du général Dugommier parvinrent à rejeter les Espagnols de l'autre côté des Pyrénées.
La commune du Tech est créée le par détachement d'une partie de la commune de Prats-de-Mollo[53],[8].
C'est à partir de 1853 que Napoléon III subit des crises douloureuses imputées à des spasmes vésicaux. Pour se soigner, il suit de nombreuses cures thermales. Les eaux d'une puissante radioactivité de La Preste, station hydrominérale réputée, étaient reconnues pour ses qualités associées aux traitements en rhumatologie, métabolisme et urologie. Aussi pour se soigner, avant la guerre de 1870, Napoléon III, souhaitant y faire une cure, a fait construire la route qui conduit à La Preste. La guerre franco-allemande de 1870 ne lui a pas permis de venir à La Preste. Il meurt en Angleterre des suites d'opérations pour la maladie de la pierre dont il souffrait.
En 1926, Francesc Macià, qui souhaitait instaurer une république catalane en Espagne, alors dirigée par le dictateur Miguel Primo de Rivera y est arrêté.
En 1938, un second pont est construit. En effet, avant 1938, le Tech ne pouvait être franchi que par un seul pont (pont d'Espagne) qui amenait à la porte principale de la ville, datant du XVIIIesiècle, appelée Cavalleria (cavalerie) puis de la Carnisseria (boucherie) puis d'Espagne (en raison de son emplacement).
À partir du , durant la Retirada, en deux semaines seulement, 100 000 réfugiés espagnols passent le col d'Ares, à Prats-de-Mollo. Pour accueillir ces réfugiés on construit quatre camps de concentration dans la vallée du Tech[Où?]. Le , la frontière est fermée, et gardée par les soldats nationalistes espagnols du général Franco. Quelque 35 000 réfugiés sont toujours dans les camps de Prats-de-Mollo.
Fin mars 1939, les camps de réfugiés de Prats-de-Mollo sont définitivement fermés. En octobre 1940, un aiguat continu de quatre jours, provoquant une crue du Tech, dévasta une partie de Prats et de la vallée[54], emportant le pont d'Espagne dit Pont de la Calç (chaux) ainsi que plusieurs établissements. Cette catastrophe, qui détruisit une grande partie du paysage, réorienta l’économie locale vers le tourisme et le thermalisme.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Prats-de-Mollo fut l’une des nombreuses bases pour les filières d’évasion vers l’Espagne.
Par décret du , le nom de « La Preste» a été accolé à celui de « Prats-de-Mollo».
Localisation du canton de Prats-de-Mollo-la-Preste dans les Pyrénées-OrientalesLocalisation de Prats-de-Mollo-la-Preste dans le VallespirEnfants de réfugiés espagnols, autour du professeur José Brocca, à Prats en 1939
Politique et administration
Administration municipale
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Tendances politiques et résultats
Article connexe: Élections municipales de 2014 dans les Pyrénées-Orientales.
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La population est exprimée en nombre de feux (f) ou d'habitants (H).
Évolution de la population
1355
1358
1365
1378
1424
1470
1515
1553
1643
188 f
241 f
188 f
193 f
100 f
96 f
106 f
116 f
200 f
Évolution de la population, suite (1)
1709
1720
1730
1765
1767
1774
1789
1790
-
290 f
207 f
490 f
1 700 H
3 600 H
2 756 H
460 f
3 800 H
-
(Sources: Jean-Pierre Pélissier, Paroisses et communes de France: dictionnaire d'histoire administrative et démographique, vol.66: Pyrénées-Orientales, Paris, CNRS, , 378p. (ISBN2-222-03821-9))
Notes:
Le territoire de Prats-de-Mollo comprenait, outre sa paroisse de Saint-Juste-et-Sainte-Ruffine, située en ville, celles de Saint-Sauveur de La Preste, Notre-Dame du Tech et Sainte-Cécile de Cos. Les deux dernières sont aujourd'hui sur le territoire de la commune du Tech.
1378: dont 149 f pour la ville.
Démographie contemporaine
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[60]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[61].
En 2019, la commune comptait 1 175 habitants[Note 9], en augmentation de 9,3% par rapport à 2013 (Pyrénées-Orientales: +3,73%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
2 928
3 190
2 973
3 221
3 484
3 328
3 406
3 730
3 270
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
3 435
3 336
2 784
2 768
2 658
2 467
2 630
2 446
2 481
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
2 525
2 579
2 751
2 186
2 270
2 275
2 218
1 818
1 608
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
2016
1 495
1 351
1 190
1 142
1 102
1 080
1 141
1 076
1 155
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2019
-
-
-
-
-
-
-
-
1 175
-
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[8] puis Insee à partir de 2006[62].)
L'école est le groupe scolaire Georges-Clerc[67]. Georges Clerc était un résistant de la Seconde Guerre Mondiale qui fut directeur de cette école. Elle compte plus de 60 élèves de la Toute Petite section au CM2 répartis dans 3 classes.
Pèlerinage à l'ermitage Notre-Dame-du-Coral: [68];
Fête de l'ours: chandeleur (autour du )[68]. Vêtu de peaux de mouton, «l'animal» pourchasse les habitants pour les maculer d'huile et de suie[69].;
Foires: 1er dimanche de juin, et 1er dimanche de décembre[68].
Santé
Sports
Économie
Revenus
En 2018, la commune compte 410 ménages fiscaux[Note 10], regroupant 774 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 17 990 €[I 5] (19 350 € dans le département[I 6]).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 642 personnes, parmi lesquelles on compte 70% d'actifs (59,4% ayant un emploi et 10,6% de chômeurs) et 30% d'inactifs[Note 11],[I 7]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui du département, mais supérieur à celui de la France.
La commune est hors attraction des villes[Carte 3],[I 10]. Elle compte 336 emplois en 2018, contre 339 en 2013 et 336 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 391, soit un indicateur de concentration d'emploi de 86% et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 44,4%[I 11].
Sur ces 391 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 264 travaillent dans la commune, soit 68% des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 68,1% des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 4% les transports en commun, 16,3% s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 11,6% n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
Activités
Revenus de la population et fiscalité
En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 20 973€[I 14].
Emploi
Entreprises et commerces
La Preste est une station thermale dont les eaux sont particulièrement recommandées pour les maladies des voies urinaires.
Culture locale et patrimoine
Monuments et lieux touristiques
Le fort Lagarde.La chapelle Saintes-Juste-et-Ruffine (XVIIesiècle).La porte d'Espagne
Les premiers remparts de Prats-de-Mollo, capitale du Haut Vallespir sont construits dans la première moitié du XIVesiècle. Détruits pendant la révolte des Angelets, ils sont reconstruits en 1683. Ils sont classés au titre des monuments historiques en 1930. Maréchal de Louis XIV, Sébastien Vauban, qui a fait construire le fort Lagarde, surplombant les lieux. La porte d'Espagne est classée monument historique en 1922 et les remparts en 1930.
Le fort Lagarde est une citadelle du XVIIesiècle dominant la ville, parfait exemple d'adaptation du concept de fortification bastionnée qui est classé monument historique depuis 1925.
La tour de Mir, tour de guet construite au XIIIesiècle par Jacques Ier d'Aragon, roi de Majorque, pour surveiller la frontière de France au lieu-dit El Mir de Dalt est une tour à signaux. De plan circulaire, elle comporte trois niveaux couverts de voûtes en coupole. Elle a été inscrite monument historique le [70].
L'église Sainte-Juste-et-Sainte-Ruffine a été classée monument historique par arrêté du [71]. De nombreux objets sont référencés dans la base Palissy (voir les notices liées)[71].
Chapelle Saintes-Juste-et-Ruffine de Prats-de-Mollo, même nom que l'église, est située au centre du village. Elle est décorée de vitraux et peintures de Jean Lareuse (peintre d'origine pratéenne).
Église Saint-Sauveur de Les Planes.
Église Saint-Roch de La Preste.
Église Saint-Isidore de La Preste.
Chapelle Notre-Dame-du-Rosaire de Prats-de-Mollo.
Chapelle Saint-Antoine-de-Padoue de l'hôpital de Prats-de-Mollo.
Chapelle Saint-Christ de Sandreu.
Chapelle Saint-Christ du Boix.
Chapelle Saint-Jean-Baptiste du château de Perella.
Chapelle Sainte-Lucie de Prats-de-Mollo.
Chapelle Saint-Martin de Vilaplana.
Chapelle de la Preste.
L'ermitage Notre-Dame-du-Coral (Inscrit MH(1990)) est un lieu de pèlerinage construit au XVIIeet auXVIIIesiècle.
La chapelle Sainte-Marguerite du col d'Ares, peu avant le col d'Ares, église romane en ruines, accompagnée d'un ancien hospice. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historiques en 2009[72].
Le tumulus de Collada Verda II est un site mégalithique.
Chapelle Sainte-Marguerite du col d'Ares
Église Saint-Juste-et-Sainte-Ruffine de Prats-de-Mollo-la-Preste
Église Saint-Roch de La Preste
Église Saint-Isidore de La Preste
Chapelle Saintes-Juste-et-Ruffine de Prats-de-Mollo
Personnalités liées à la commune
Josep de la Trinxeria (1637-1694): chef de la révolte des Angelets contre l'instauration de la gabelle du sel dans le Roussillon en 1661;
Jean-Louis Boyer (1781-1848): militaire qui commanda pendant dix-huit ans le fort Lagarde;
Carles Bosch de la Trinxeria (1831-1897): écrivain catalan, né à Prats-de-Mollo-la-Preste;
Charles Rondony (1856-1914): général, né à Prats-de-Mollo;
Francesc Macià (1859-1833): homme politique catalan, vécut à Prats-de-Mollo-la-Preste;
José Brocca (1891-1950): écrivain, humaniste et pacifiste espagnol, qui séjourna à Prats-de-Mollo-la-Preste après la Retirada (1939-1940);
Raymond Blanc (1914-): écrivain né à Prats-de-Mollo-la-Preste;
Paulette Dehoux (1915-2016): résistante;
Jean Lareuse (1925-2016), peintre né à Céret, a exercé la plus grande partie de sa carrière de peintre aux États-Unis avant de revenir à Prats-de-Mollo[73];
Joan-Lluís Lluís, écrivain catalan, a situé un de ses romans, El dia de l'ós (edicions de la Magrana, Barcelona, 2004) à Prats-de-Mollo (traduit en français par Tinta Blava sous le titre Le jour de l'ours).
Chantal Gorostegui (1965-): coureuse cycliste née à Prats-de-Mollo-la-Preste.
D’or aux quatre pals de gueules, aux saintes Juste et Rufine de carnation, nimbées d’or, habillées d’argent et gueules chacune dans sa niche d’azur, tenant de leur main externe une palme d’or et de l’autre un chevalet aussi d’or et soutenues d’un pré de sinople mouvant de la pointe, chargé de deux brebis affrontées et paissantes d’argent.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Voir aussi
Bibliographie
Jocelyne Bonnet-Carbonell et Charles-Olivier Carbonell, Prats-de-Mollo et les Pratéens, Canet, éditions Trabucaire, coll.«Mémoire de pierres et souvenirs d'hommes», , 207p. (ISBN978-2-84974-055-2, BNF41087622).
Jean Ribes, Els Banys de La Presta: Historique des « Bains de la Preste», Prades, Terra Nostra, , 107p.
Claude Roux, Didier Masson, Olivier Bricaud, Clother Coste et Serge Poumarat, «Flore et végétation des lichens et champignons lichénicoles de quatre réserves naturelles des Pyrénées–Orientales (France)», Bull. Soc. linn. Provence, nospécial 14,.
Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[13].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[27].
Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
(ca)(fr)Institut d’Estudis Catalans, Université de Perpignan, Nomenclàtor toponímic de la Catalunya del Nord, Barcelone, (lire en ligne).
Jean-Pierre Pélissier, Paroisses et communes de France: dictionnaire d'histoire administrative et démographique, vol.66: Pyrénées-Orientales, Paris, CNRS, , 378p. (ISBN2-222-03821-9).
Maurice Pardé, «La crue fantastique d'octobre 1940 dans le Roussillon», Revue de géographie alpine, vol.29, no2, , p.353-357 (DOI10.3406/rga.1941.4312, lire en ligne).
Jean-Jacques Amigo, «Xatart (Barthélemy, Joseph, Paul Pagès)», dans Nouveau Dictionnaire de biographies roussillonnaises, vol.3 Sciences de la Vie et de la Terre, Perpignan, Publications de l'olivier, , 915p. (ISBN9782908866506).
Michel de La Torre, Pyrénées-Orientales: Le guide complet de ses 224 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll.«Villes et villages de France», (ISBN2-7399-5066-7).
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