La commune de Plouëc-du-Trieux est située entre un fleuve côtier qui la borde à l'Est (le Trieux) et un affluent du Jaudy, le Théoulas, à l'Ouest, sur un plateau élevé atteignant à certains endroits 110 mètres d'altitude. Les plages se trouvent à une vingtaine de kilomètres et les premières villes (Paimpol, Guingamp et Lannion) entre 15 et 20 km environ. Saint-Brieuc est atteignable en 0h40 (50 km), Brest en 1h25 (121 km) et Rennes en 1h40 (145 km).
Elle est traversée par plusieurs voies de circulation dont deux axes importants: la route départementale N°8 (Guingamp → Tréguier / Lannion) et la route départementale N°15 (Bégard → Pontrieux / Paimpol). Sa gare est desservie par le TER (ligne Paimpol / Guingamp) permettant ainsi aux voyageurs de rejoindre la gare de Guingamp (desservie par le TGV).
Son activité est plutôt agricole et agro-alimentaire, mais la population résidente travaille dans le tertiaire sur les bassins de Lannion, Guingamp, voire Saint-Brieuc.
Elle bénéficie également de l'activité dégagée par la carrière départementale de Châteaulin et de la station d'enrobé, située à l'est de la commune.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique franc», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type «climat océanique» dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]
Moyenne annuelle de température: 11,1°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 0,8 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 0,3 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 14,2 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 7,3 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Plouisy», sur la commune de Plouisy, mise en service en 1971[7] et qui se trouve à 11 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11°C et la hauteur de précipitations de 950,2 mm pour la période 1981-2010[9].
Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], «Saint-Brieuc», sur la commune de Trémuson, mise en service en 1985 et à 30 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11°C pour la période 1971-2000[11] à 11,2°C pour 1981-2010[12], puis à 11,4°C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Plouëc-du-Trieux est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[14],[15],[16].
La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83,8% en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (84,7%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
zones agricoles hétérogènes (58,3%), terres arables (25,2%), forêts (10,3%), zones urbanisées (4,6%), mines, décharges et chantiers (1,3%), prairies (0,3%)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Ploec vers 1330 et en 1429, Ploehec en 1435[21].
Plouëc-du-Trieux apparaît dès 1962 (décret du 10 mai 1962)[21].
Plouëc-du-Trieux vient de l’ancien breton ploe (paroisse) et Trieux[21].
Article connexe: Armorial des communes des Côtes-d'Armor.
Blasonnement:
Écartelé: au premier et au quatrième de gueules aux six quintefeuilles d'or ordonnés 3, 2 et 1, au deuxième et au troisième d'argent au sautoir de gueules cantonné de quatre billettes du même.
Commentaires: Attention: il semble y avoir une confusion avec le blason de Plouër-sur-Rance (cf. Régis de Saint-Jouan, 1990, p. 508; et Froger et Pressensé. 2008, p. 46). La Commune de Plouëc n'utilise qu'un logo. Observation JC Even. 05.07.2010.
Antiquité
Plouëc-du-Trieux était primitivement occupée par une garnison romaine. Vers l’an mille, le territoire est connu pour sa grande forteresse «Castellum super Triticum» déjà détenu par les ducs.
Vers l’an 1000, Châteaulin-sur-Trieux est au nombre des châtellenies propriétés des Ducs de Bretagne. Le château a même été propriété de la duchesse Anne qui l’avait fait réparer. Elle fit ensuite partie de la baronnie d'Avaugour. C’est en fait le vicomte Jean II de Rohan qui le démolit après y avoir fait le siège plusieurs mois vers 1488.
Aujourd'hui, il ne reste plus de trace de ce haut-lieu de défense, mais une carrière dont la particularité est la suivante: il s'agit de la seule carrière de France appartenant à un Conseil Général, et ce depuis 1976.
Le bourg prit par conséquent de l’importance. Le nom de Ploec apparaît plus sûrement. On y retrouve la dernière Noblesse jusque vers 1780; les terres étaient régies par la baronnie d'Avaugour et le comté de Goëlo, et appartenait au prince de Soubise[23].
Plouec-du-Trieux est donc une vieille paroisse dominée par une grande forteresse. Elle avait ce titre déjà en 1266. Pour l’anecdote, elle avait pour succursale Runan. La Belle-Église (ancien prieuré-cure appartenant à l'abbaye de Saint-Jacut) et le Petit-Plouëc étaient autrefois des trèves sans avoir le titre de paroisses succursales.
Le XXesiècle
La commune était desservie au début du XXesiècle par deux réseaux de chemins de fer secondaires: le Réseau breton et les Chemins de fer des Côtes-du-Nord. Le site de la Gare de Plouëc a été l'un des lieux du tournage du film «Petits Meurtres en Famille» diffusé sur France 2 en novembre 2006. La Gare fut repérée par les Producteurs grâce à son centenaire fêté en mars 2005.
Les guerres du XXe siècle
Le monument aux Morts porte les noms de 102 soldats morts pour la Patrie[24]:
88 sont morts durant la Première Guerre mondiale.
10 sont morts durant la Seconde Guerre mondiale.
2 sont morts durant la Guerre d'Algérie.
2 sont morts durant la Guerre d'Indochine.
Durant la Seconde Guerre mondiale, la commune fut, la première semaine d'août 1944, le lieu de violents combats entre les forces allemandes et la Résistance. Plusieurs jeunes résistants furent tués. Une stèle est présente dans le bourg. Ces combats sont commémorés tous les deux ans, le premier week-end d'août.
Administration
Plouëc devint Plouëc-du-Trieux en 1962 par décret du 10 mai 1962. Le problème des correspondances des postes et télécommunications amena la préfecture à demander aux Plouëcois d'ajouter cette précision: en effet, il y avait en Côtes-du-Nord, Plouëc, Plouer et Plœuc. Plouer devient Plouër-sur-Rance et Plœuc devient Plœuc-sur-Lié.
Le XXIesiècle
Politique et administration
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
Maires avant 1945
Période
Identité
Étiquette
Qualité
1878
1895
Louis LHOTELLIER
-
Notaire
1895
1908
Yves-Marie COZANNET
-
-
1908
1918
Yves OLLIVIER-HENRY
-
-
1918
1935
Louis CAMUS
SFIO
Commerçant
1935
1938
François-Marie LE BESCOND
-
-
1938
1939
Louis HAMON
DVG
-
1939
1945
Pierre BUAN
DVG
Agriculteur
1945
1957
Jean LE COZ
DVG
Agriculteur
1957
1971
Yves Le Bouder
SFIO
Marin de la Marine Marchande
1972
1991
Yves Le Roux
PS
Directeur d'Assurance Conseiller Général du canton de Pontrieux de 1973 à 1992
1991
2001
Ivan Guézennec
PS
Professeur de l'Education Nationale
2001
2008
Claude Jouanny
PS
Professeur de l'Education Nationale
2008
En cours
Vincent Le Meaux
PS
Conseiller juridique Conseiller général du canton de Pontrieux (2004-2015) 2nd Vice-président du Conseil général des Côtes-d'Armor (2009-2015) Conseiller départemental du canton de Bégard (2015-2017) Président de Pontrieux Communauté (2014-2017) Président de Guingamp-Paimpol Agglomération (depuis 2017)
Les données manquantes sont à compléter.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[26].
En 2019, la commune comptait 1 140 habitants[Note 7], en augmentation de 2,15% par rapport à 2013 (Côtes-d'Armor: +0,59%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
2 164
1 520
1 877
1 896
2 116
2 180
2 171
2 200
2 230
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
2 110
2 167
2 243
2 127
2 173
2 144
2 070
1 898
1 870
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1 789
1 828
1 782
1 568
1 535
1 514
1 406
1 349
1 328
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2005
2006
2010
1 356
1 280
1 105
1 106
1 087
1 085
1 117
1 120
1 102
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2015
2019
-
-
-
-
-
-
-
1 131
1 140
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
Histogramme de l'évolution démographique
Lieux et monuments
La gare de Brélidy-Plouëc.
Église Notre-Dame.
Chapelle Saint-Jorand.
La commune compte un monument historique:
La gare de Brélidy-Plouëc, inscrite par arrêté du [29], retenue par l'édition 2019 du Loto du patrimoine, inscrite aux Monuments historiques, va être restaurée pour abriter une salle d'expositions temporaires et une salle de spectacle.
Autres monuments et sites:
Menhir de Camarel.
Le château de Kercabin (XVIIIesiècle); privé.
L'église Notre-Dame de Plouëc (XIXesiècle): située au bourg, l'église a été reconstruite en 1895 et rénovée en 1995. Son architecture est fine et élancée. Son Pardon est fêté le jour de l'Assomption (15 août).
La chapelle Notre-Dame des Neiges de Kerprovost (début XVIesiècle): située sur la route communale reliant Plouëc à Squiffiec, elle dépend du domaine privé de Kerprovost. Une fontaine rénovée existe à proximité. Début août a lieu la fête patronale.
La chapelle de Saint-Jorand située dans le village de la Belle Église (XVesiècle). La chapelle Saint Jorand située à la Belle-Église est un ancien oratoire dédié à la Trinité datant de la fin du XVesiècle et agrandi au XVIIIesiècle. La chapelle fut en partie détruite par un incendie en juin 1964. Elle fut reconstruite, mais perdit alors de son lustre. Elle présente:
Un chevet de 1619,
Un ossuaire de 1619 également,
Un clocher mur a trois chambres de cloches,
Une sacristie de 1730,
Une poutre de gloire, en bois polychrome, du XVIesiècle,
Une fontaine, du XVIIesiècle
Le tombeau de Saint Jorand (un moine du XIIIesiècle qui ne serait pas le même qu'un autre moine dénommé aussi saint Jorand, qui fut un ermite vivant à Kergrist puis à Pédernec, décédé en 1340 et honoré à Gommenec'h[30]), en granit, du XVesiècle aussi. Le pardon de Saint Jorand, qui fut très renommé, est célébré le 28 mai et le jour de la Trinité. Selon la légende, l'eau de la fontaine de Saint-Jorand guérit les animaux malades, en particulier les vaches.
l'ancienne voie romaine
Personnalités liées à la commune
Famille de Lannion;
Sœur Pauline, née Anne-Marie Guiomar le à Plouëc-du-Trieux, décédée presque centenaire le à Guilvinec, religieuse des Filles du Saint-Esprit. Elle joua un rôle important lors de la création du "fourneau économique" de Guilvinec, une "soupe populaire" qui fonctionna entre 1903 et 1905 lors de la crise de la sardine dans ce port de pêche, puis dans la création et la direction d'ateliers de dentelle au point d'Irlande, devenu le picot bigouden pendant une soixantaine d'années[31].
Famille Le Droumaguet:
Emmanuel Félix Le Droumaguet (1896-1916), mort pour la France, né à Plouëc-du-Trieux.
Voir aussi
Articles connexes
Liste des communes des Côtes-d'Armor
Notes et références
Notes
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Références
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
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