Plouagat [pluagat] (Plagad en breton [ˈplaːgat],) est une ancienne commune du département des Côtes-d'Armor, dans la région Bretagne, en France.
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Plouagat | |
![]() Le manoir de Fournebello. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bretagne |
Département | Côtes-d'Armor |
Arrondissement | Guingamp |
Commune | Châtelaudren-Plouagat |
Intercommunalité | Leff Armor Communauté |
Statut | Commune déléguée |
Maire délégué Mandat |
Olivier Boissière 2019-2020 |
Code postal | 22170 |
Code commune | 22206 |
Démographie | |
Gentilé | Plouagatin, Plouagatine |
Population | 2 844 hab. (2016 ![]() |
Densité | 89 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 32′ 15″ nord, 2° 59′ 51″ ouest |
Altitude | 144 m Min. 68 m Max. 262 m |
Superficie | 31,98 km2 |
Élections | |
Départementales | Plélo |
Historique | |
Date de fusion | |
Localisation | |
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Le nom de la localité est attesté sous les formes Ploagat en 1148, Ploeadgat en 1198, Plouagat en 1202, Ploiagat en 1207, Ploadgat en 1218, parochia de Ploagat en 1232, Ploadgat et Plagat en 1258, Ploagat en 1269, Ploeasgat Castri Audreni en 1369, Ploegat Castri Audreni à la fin XIVe siècle, Ploegat Chastel Audren en 1461, Ploagat Chatelaudren en 1464[1].
Le nom de Plouagat (Plagad en breton) vient du vieux breton ploe, paroisse, et du nom du saint breton Agat ou Egat. Celui-ci, remplacé (car il n'était pas reconnu officiellement par l'église catholique) par la suite par saint Agapit (ou Agapet), était invoqué pour les accouchements et les indigestions[1].
L'occupation humaine du terroir de Plouagat semble très ancienne, ainsi qu'en atteste un polissoir en dolérite datant du Néolithique découvert au Petit-Runio et classé en 1971.
Sous l’ancien régime, Plouagat était une paroisse appartenant à l’évêché de Tréguier et au comté du Goëlo.
Certains lieux-dits tels que Christ, Kerlast (village du cloître) semblent révéler la présence des Templiers et des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.
Au Moyen Âge, le Pays du Leff, entre terre et mer, sut tirer parti de sa situation géographique. Sur ces terres naturellement riches, on développa de nombreuses cultures céréalières et maraîchères. Par ailleurs, la proximité de la mer fut symbole de richesses en échanges culturels et économiques aux grandes heures du trafic maritime entre les maisons de France et d'Angleterre. Au cœur de ce Pays du Leff, Plouagat alors nommée Ploagat Castri Audreni, paroisse de ce diocèse, sut si bien profiter de ces atouts, qu'elle fut donnée à l'abbaye de Beauport en Paimpol au XIIIe siècle et devint un prieuré-cure. Au fil des temps, on le scinda en deux communes, chacune chef-lieu de canton, Plouagat et Châtelaudren.
La première municipalité fut élue au début de 1790 et la commune devint chef-lieu de canton le .
À la Restauration et jusqu'en 1830, la famille de Quélen, propriétaire du château de la Ville-Chevalier, régna sur tout le département et même jusqu'à Paris. L'un de ses membres, Hyacinthe de Quélen fut archevêque et pair de France. Cette famille donna plusieurs maires dont Amédée de Quélen (1804-1869), maire pendant 40 ans.
Entre 1902 et 1905, un litige a opposé la commune de Plouagat à celle de Châtelaudren au sujet du quartier de la gare.
L'histoire politique de la commune est intéressante : républicaine et conservatrice dans les débuts de la Troisième République, la commune conserve au sein de son conseil une minorité monarchiste et réactionnaire qui emporte la mairie en 1892 : l'électorat de Plouagat va donc a contrario de l'électorat national voir départemental qui dans les années 1890 confie plutôt la gestion des communes à des Républicains conservateurs ou modérés. Il faut attendre 1919 pour le conseil municipal redevienne majoritairement républicain. De 1919 à 2019, sauf dans l'intervalle 2001-2008, la commune de Plouagat était située à Gauche, radicale d'abord puis socialiste et enfin divers-gauches.
Le monument aux Morts porte les noms des 157 soldats morts pour la Patrie[2] :
Étudiant né à Plouagat en 1922, Paul Riou rejoint un groupe d'une vingtaine de jeunes résistants, des étudiants rennais pour la plupart. Basés à Senven-Léhart, peu armés, ils furent rapidement repérés par les autorités d'Occupation. Le 12 juin 1944, Paul Riou fut arrêté avec onze autres maquisards et transféré à la prison de Guingamp où il subit d'horribles tortures[3]. Il fut fusillé quatre jours plus tard. Il avait 22 ans.
Le , un engin explosif posé sur la voie ferrée à Roscorgnard fait dérailler un train allemand et le puis le , des éléments du maquis de Plésidy, en embuscade à Plouagat, détruisent plusieurs camions. En représailles, les Allemands mettent le feu au bureau de tabac de Plouagat. Le , un convoi ennemi est mitraillé par quatre avions alliés et certains des camions sont récupérés par le groupe FFI de Plouagat.
Le , la commune fusionne avec Châtelaudren pour former la commune nouvelle de Châtelaudren-Plouagat dont la création est actée par un arrêté préfectoral du [4].
![]() |
Blasonnement :
De gueules à la fasce d'argent accompagnée de trois quintefeuilles du même. |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1792 | 1795 | Jacques Le Pervé | ||
1800 | 1800 | Jacques Le Yaouanc | Cultivateur | |
1800 | 1802 | Jean-Zacharie Bourgneuf | Prêtre constitutionnel | |
1803 | 1815 | Jacques Le Yaouanc | Cultivateur | |
1816 | 1831 | Amable de Quélen | Royaliste légitimiste | Propriétaire |
1832 | 1836 | Pierre-Saint Le Bihan | Cultivateur propriétaire | |
1836 | 1856 | Louis François Le Corvaisier | Notaire | |
1856 | 1876 | Julien-Marie Rault | Bonapartiste | Propriétaire, gendre du précédent |
1877 | 1892 | Jean-Louis Hidrio | Républicain (gauche) | |
1892 | 1919 | Alphonse de Quélen | Royaliste légitimiste | Propriétaire terrien à La Ville-Chevalier |
1919 | 1932 | Thomas Corbel | Républicain de gauche | Cultivateur |
1932 | 1934 | François Blouin | Radical socialiste | |
1934 | 1935 | Jean Gicquel | Radical socialiste | |
1935 | 1940 | Achille Paignon | Rad.soc. | |
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1945 | 1958 | Achille Paignon | Rad.soc. | Retraité de la SNCF, maire honoraire |
mars 1959 | juin 1973 (décès) |
Guy Maros[6] | Rad. puis DVD | Médecin Conseiller général de Plouagat (1955 → 1973) |
juillet 1973 | mars 1977 | Patrick Maros Fils du précédent |
DVD | Médecin |
mars 1977 | mars 2001 | Paul Kervarec | DVG | Instituteur |
mars 2001 | mars 2008 | Jean-Jacques Le Lepvrier | DVD / DVC | Employé de banque |
mars 2008 | mars 2014 | Paul Kervarec | DVG | Retraité de l'Éducation nationale |
mars 2014 | 31 décembre 2018 | Olivier Boissière[7] | DVG | Professeur de lycée |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
12 janvier 2019[8] | en cours | Patrick Martin | DVG | Retraité |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[10].
En 2016, la commune comptait 2 844 habitants[Note 1], en augmentation de 12,77 % par rapport à 2010 (Côtes-d'Armor : +0,59 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 765 | 2 034 | 2 153 | 2 125 | 2 241 | 2 218 | 2 338 | 2 282 | 2 438 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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2 476 | 2 397 | 2 480 | 2 290 | 2 259 | 2 136 | 2 170 | 2 126 | 2 173 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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2 104 | 2 007 | 1 965 | 1 729 | 1 763 | 1 767 | 1 724 | 1 719 | 1 627 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
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1 522 | 1 472 | 1 727 | 1 978 | 2 154 | 2 221 | 2 275 | 2 361 | 2 474 |
2014 | 2016 | - | - | - | - | - | - | - |
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2 790 | 2 844 | - | - | - | - | - | - | - |