Plerguer est une commune française et rurale située dans le département d'Ille-et-Vilaine en région Bretagne et peuplée de 2 796 habitants[Note 1].
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Plerguer | |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bretagne |
Département | Ille-et-Vilaine |
Arrondissement | Saint-Malo |
Intercommunalité | Saint-Malo Agglomération |
Maire Mandat |
Jean-Luc Beaudoin 2020-2026 |
Code postal | 35540 |
Code commune | 35224 |
Démographie | |
Population municipale |
2 796 hab. (2019 ![]() |
Densité | 138 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 31′ 36″ nord, 1° 50′ 50″ ouest |
Altitude | Min. 2 m Max. 78 m |
Superficie | 20,19 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Plerguer (ville isolée) |
Aire d'attraction | Saint-Malo (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Dol-de-Bretagne |
Législatives | Septième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.plerguer.fr |
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La route de Dol à Dinan traverse d'est en ouest la commune, tout comme la ligne de chemin de fer. Il existe d'ailleurs une ancienne gare et plusieurs maisons de garde-barrière sur le territoire communal.
La partie sud du territoire est composée de bois et d'étangs et la partie nord de zones marécageuses. La nature du sous-sol est pour la plus grande partie granitique. À Saint-Pétreux par exemple, au sud-est de la commune, le granite est bleu.
Du point de vue de la richesse de la flore, Plerguer compte parmi les communes du département possédant dans leurs différents biotopes un nombre notable de taxons, soit 459 pour une moyenne communale de 348 taxons et un total départemental de 1 373 taxons (118 familles). Plus que ce nombre, il faut considérer 38 taxons à forte valeur patrimoniale (total de 207) ; 21 taxons protégés et 22 appartenant à la liste rouge du Massif armoricain (total départemental de 237)[1].
Liste non exhaustive :
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Méloir », sur la commune de Saint-Méloir-des-Ondes, mise en service en 1989[9] et qui se trouve à 13 km à vol d'oiseau[10],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,7 °C et la hauteur de précipitations de 751,9 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Dinard », sur la commune de Pleurtuit, mise en service en 1950 et à 17 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 11,4 °C pour la période 1971-2000[13], à 11,6 °C pour 1981-2010[14], puis à 11,9 °C pour 1991-2020[15].
Plerguer est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[16],[17],[18]. Elle appartient à l'unité urbaine de Plerguer, une unité urbaine monocommunale[19] de 2 722 habitants en 2017, constituant une ville isolée[20],[21].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Malo, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 35 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[22],[23].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (87 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (38,9 %), prairies (23,6 %), zones agricoles hétérogènes (19,8 %), forêts (9,3 %), zones urbanisées (6,8 %), eaux continentales[Note 8] (1,7 %)[24].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[25].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Plebem Arcar au VIIIe siècle, Ploargar en 1383, Plouarguer en 1181, Plerguer en 1516[réf. nécessaire].
Du vieux-breton ploe (d'un plus ancien ploiv / ploev) > breton plou, issu du latin plebs et d’un nom de personne Arcar du vieux breton aer- (« fort, vigoureux ») et de -car (« ami, parent »). « La paroisse d’Arcar ».[réf. nécessaire]
La paroisse de Plerguer faisait partie du doyenné de Dol relevant de l'évêché de Dol et était sous le vocable de Saint-Sauveur puis Saint-Augustin. Il semble qu'elle existait déjà au IXe siècle puisque mentionnée par l'évêque Bili dans un manuscrit de cette époque, consacré à la vie de saint Malo. Maclou passant en effet par ce lieu au VIIe siècle appelé Arcar. Au XVIIe siècle, la paroisse fait partie de l'archidiaconé de Dol.
Des pétroglyphes furent découverts par le R.P. Barbotin, à proximité du château de Beaufort à Saint-Pétreux[26].
Des gisements gallo-romains furent mis au jour en différents points du territoire : Bellêtre, au Désert, à Painfour, Vallet, la Chapelle, au Tuly, à Lessard et Mezeray. La voie romaine de Corseul à Avranches passait par la commune par les écarts de la Barre, la Chapelle, la Touche.
En 1181, l'enquête des droits temporels de l'archevêché de Dol, désigne la paroisse de Ploagar dans ses textes. Les trois cinquièmes des terres de cette paroisse relèvent du régaire, territoire temporel non enclavé de l'évêché de Dol. Le reste du territoire dépend des seigneuries de Combourg et de Châteauneuf.
Puis l'archevêque détachera de son régaire un territoire qu'il remettra à son frère Rivallon, avec mission de défendre l'archevêché de Dol, et la frontière nord-est de Bretagne. Territoire qui formera par la suite le comté de Combourg. Le fief de Beaufort est alors rattaché à ce comté.
En 1222, Jean, évêque de Dol, ratifie une donation faite à l'abbaye Notre-Dame du Tronchet des dîmes possédées à Plerguer par Guillaume Bienaimé, en route pour la Palestine[27]. Alain de Beaufort fait en 1222, don des dîmes de Taden aux moines du prieuré Saint-Malo de Dinan, acte scellé de son sceau. Il reconnaît en 1226 et 1247, qu'il devait fournir pour l'armée de l'évêque de Dol, un chevalier pour sa terre de Beaufort. Puis le fief de Beaufort appartient à Briand Ier de Châteaubriant (+ après 1301, il est le fils cadet de Geoffroy V, baron de Châteaubriant. Il a épousé en 1251, Jeanne de Beaufort, seule et unique héritière du fief. Leur fils Guy de Châteaubriant-Beaufort sera conseiller du duc de Bretagne. Geoffroy VII de Châteaubriant est, baron de Châteaubriant, mais aussi seigneur du Désert et autres lieux[28]. En 1314, Guillaume de Joyeux, son épouse Stacie et leur fils Théobald, cèdent toutes les dîmes qu'ils possèdent dans la paroisse, à l'abbaye du Tronchet[29]
Parmi les usages et obligations des moines nous noterons que le Jeudi Saint, ils lavaient les pieds à treize pauvres et donnaient à chacun d'eux un pain de trois livres, un hareng blanc et trois sols de monnaie. À Noël, ils fournissaient une charretée de paille pour étendre dans l'église de Plerguer pour la messe de minuit. À Pâques, ils donnaient une buce de vin breton que l'on distribuait aux fidèles après la communion[30]. À la Trinité, ils faisaient partager 60 boisseaux de seigle entre les pauvres de la paroisse. Ils étaient à la fois les seigneurs et les bienfaiteurs de la paroisse[31]
Vers 1380, Briand II ou Bertrand de Châteaubriant-Beaufort, épouse Tiphaine du Guesclin, fille de Pierre II.
Briand III de Châteaubriand-Beaufort qui décéda le était seigneur de Beaufort et du Plessis-Bertrand, amiral de Bretagne qui battit les Anglais au Mont-Saint-Michel le , chambellan du roi Charles VII et chambellan du duc de Bretagne, François Ier de Bretagne, depuis 1439. Le duc accorda à son chambellan en 1446, le droit de tenir une foire annuelle au bourg de Plerguer. Briand était fondateur de l'église de Plerguer.
La dernière héritière de Beaufort fut Renée de Châteaubriant-Beaufort, mariée à plusieurs reprises sans postérité et qui décéda en son manoir de Gardisseul à Plestan, le . En 1675, Gouyon II, le seigneur de Touraude à Baguer-Morvan, achète la terre de Beaufort, à Maurille de Fordanz[32]. En 1723, toutes les messes fondées dans la chapelle du manoir de Touraude furent célébrées à partir de cette date dans celle du château de Beaufort[33].
Les dîmes de la paroisse sont au bénéfice de l'abbaye Notre-Dame du Tronchet[34]. L'abbaye possède sur cette paroisse le prieuré Saint-Lunaire de La Barre de Plerguer et le prieuré Saint-Pétreuc de Plerguer, ce dernier tenu par frère Maurice de Chasné (1556) et dom Claude Turmenie (1687)[35]. L'abbaye possède les grands bailliages du Tronchet en Plerguer, le Petit-Bailliage et le bailliage de Rohiart en Plerguer.
En 1480 on compte parmi les fondataires de la paroisse, dix-huit nobles de Plerguer : François Cadiou: défaillant ; François de Guyte dit Aumesnil (1 000 livres de revenu), comparaît comme homme d'armes ; Rolland de la Bouëxière de Lupus ; Gilles de la Chapelle du Tertre (12 livres de revenu : porteur d'une brigandine, comparaît comme archer ; Pierre de la Chapelle : défaillant ; Raoul de la Moutelière de Ville Gouriou : porteur d'une brigandine, comparaît comme archer ; Olivier de Launay : défaillant ; Les héritiers : Geoffroy de Parthenay: défaillants ; les héritiers Geoffroy de Pensou : défaillants ; Maître Bertrand de Porçon : défaillant ; Antoine de Vaucler : porteur d'une brigandine, comparaît armé comme jusarme ; Guillaume de Vauclair de Chapel Vaucler : porteur d'une brigandine, comparaît comme archer ; Dame veuve de Vaucler de la Chapelle : défaillante ; Alain Foulgeroy de Belestre (20 livres) de revenu remplacé par son fils Bonnabès : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une jusarme ; Rolland Genest (25 livres) de revenu : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une jusarme ; Jehan Lourel (7 livres de revenu) : défaillant ; Geoffroy Saliou de la Touche : porteur d'une brignadine, comparaît armé d'une jusarme ; Guillaume Saliou de Villmorin : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une jusarme.
Au XVIIe siècle, l'abbé du Tronchet, discuta les prééminences dans l'église paroissiale, au seigneur de Beaufort. Mais en 1542, François de Châteaubriant-Beaufort avait obtenu de l'évêque de Dol confirmation de ses privilèges.
En 1715, trois jeunes femmes fondent une école de filles sur la paroisse. Il s'agit de : Julienne Tardivet, Renée Lecorvaisier et Jeanne Guinguené et deux ans plus tard, elles se donnèrent entre elles tous leurs biens afin de pouvoir continuer à faire fonctionner leur école après leur mort, assurant des rentes et souhaitant que les autorités religieuses fassent mettre en place des maîtresses après leur disparition. Car elles assumaient les cours toute seule[36]. Verra au château de Beaufort, l'arrestation en son château de Beaufort, de Luc Jean Joseph Gouyon de Beauvais-Tourade et Beaufort, comte de Beaufort, compromis dans la Conjuration de l'Association bretonne, commandée par de Armand Tuffin de La Rouërie. Déféré au Tribunal révolutionnaire par Le Carpentier, il fut guillotiné avec le groupe de Malouins désigné sous le nom de : l'échantillon le 2 messidor an II, soit le , il était âgé de 69 ans et sera inhumé au cimetière de Picpus, ou quelque temps auparavant fut inhumé son gendre également guillotiné : Locquet de Granville[37].
Luc Jean Joseph Gouyon de Beauvais, (1725-1794) est comte de Beaufort et père de Félix Alexandre Victor, maire de Plerguer et père du comte Gustave Marie Gouyon de Beaufort, (1813-1890) qui fut également maire de Plerguer pendant quarante-et-un ans et qui eut deux fils : Xavier Louis Marie Félix, marquis de Beaufort (1854-1945), décédé à Beaufort à l'âge de 90 ans et Louis Florian Marie Auguste Gouyon de Beaufort, comte de Beaufort (1856-1934)[38].
Pendant la guerre 1939-1945, le château servit de refuge en août 1943 au maquis de Saint-Yvieux, qui n'étant plus en sûreté dans cet abri provisoire, trouva refuge dans une bergerie en forêt de Mesnil. Les maquisards furent remplacés en octobre 1943, par les élèves les plus jeunes du collège de Saint-Malo avec quelques prêtres pour l'encadrement et quelques jeunes séminaristes planqués là pour échapper au STO en Allemagne.
L'héraldique de la commune rappelle par le cheval cabré la dépendance aux haras d'Hennebont, les productions de pommes de terre et de cerises appelées les « badious ».
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Le cheval cabré, les bouquets de trois cerises et les feuilles d'aulne symbolisent le blason de Plerguer.
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Période | Identité | Étiquette | Qualité | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Liste des maires avant 1945
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1945 | juin 1972 | Pierre Romé | Vétérinaire | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1972 | juin 1995 | Pierre Fagot | RPR | Vétérinaire | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
juin 1995[39] | mars 2001 | René Tiercelin | Retraité de la SNCF | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 2001 | mars 2008 | Maryvonne Caillaud | Retraitée Infirmier Libérale | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 2008[40] | avril 2014 | Henri Ruellan | Retraité de la Sécurité sociale | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
avril 2014[41] | En cours | Jean-Luc Beaudouin | DVG | Directeur territorial | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[42]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[43].
En 2019, la commune comptait 2 796 habitants[Note 9], en augmentation de 11,97 % par rapport à 2013 (Ille-et-Vilaine : +5,84 %, France hors Mayotte : +2,17 %). En 1700, la population était de 2900 habitants
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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3 100 | 2 504 | 2 588 | 2 807 | 2 856 | 2 806 | 2 844 | 3 057 | 2 965 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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3 026 | 3 123 | 3 004 | 2 905 | 2 909 | 2 951 | 2 875 | 2 985 | 2 931 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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2 852 | 2 911 | 2 915 | 2 583 | 2 461 | 2 555 | 2 451 | 2 431 | 1 514 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
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1 581 | 1 552 | 1 682 | 1 749 | 1 853 | 1 772 | 2 125 | 2 175 | 2 412 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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2 722 | 2 796 | - | - | - | - | - | - | - |
Autrefois, l'activité dominante était l'agriculture. Il n'existait que peu de tissage de toiles, bien que le village produisait du fil de chanvre. Les marins n'étaient pas non plus très nombreux. Aujourd'hui, les ressources sont les pommes de terre et les cerises Badious.
B. Robidou est né au Bas-Courtil à Plerguer (Ille-et-Vilaine) le comme Fils de cultivateur. Il entre à 12 ans à l'institut des Frères de l'instruction chrétienne à Ploërmel où il se fait remarquer par sa vive intelligence. De 1845 à 1849 il fut instituteur communal à Saint-Benoit-des –Ondes ; mais, en 1849, sous le ministère Falloux, ses idées républicaines l'opposèrent aux cléricaux, l'obligeant à poursuivre sa carrière dans une école privée jusqu'en 1851, date à laquelle il donna sa démission de l'Education nationale. Pendant cette période il fut conseiller municipal de cette commune et s'adonna librement à son goût pour la littérature. On lui doit entre autres : - "Histoire et Panorama d'un beau pays ou St Malo, St Servan, Dinan, Dol et ses environs « (1853-1856), - "La République de Platon comparée aux idées et aux Etats Modernes " (1869),des poèmes, et de nombreux romans historiques et pièces de théâtre. Il est membre de la Société des Gens de Lettres. En 1851, il se tourne vers le journalisme, collabore à L'Union Malouine et Dinannaise, puis devient directeur fondateur de " L'Union-des-Deux-Villes " (St Malo et St Servan) en 1858. Le , il fonde " L'Avenir de Rennes ", journal militant républicain et libéral, quotidien de tendance catholique, dont il est le rédacteur en chef jusqu'en 1890. L' « Avenir » sera un outil destiné à diffuser ses idées politiques et soutenir le parti républicain d'Ille-et-Vilaine en créant un certain nombre de comités d'action. Il combat avec énergie les empiétements du clergé sans attaquer les croyances religieuses. Son influence en Bretagne est considérable, et c'est en partie grâce à sa propagande active que la République doit les succès électoraux qu'elle a obtenus en Ille-et-Vilaine, et les progrès qu'elle y a fait.
Waldeck-Rousseau s'inscrit au barreau des avocats de Rennes en 1873 et participe alors à la rédaction du journal ; il va devenir un des fervents amis de Robidou et va plaider en faveur des associations pourchassées. Très proche de la politique, en 1879 il est élu sur la liste de L'Union Républicaine à la chambre des députés. En , Waldeck-Rousseau est nommé ministre de l'Intérieur du cabinet Gambetta, et le , il décore de la croix de la Légion d'Honneur Bertrand Robidou à Rennes, pour service rendu à la République. A l'occasion du centenaire de la Révolution Française, Bertrand Robidou publie 'Une histoire du clergé sous la Révolution' et se montre partisan de la 'Séparation de l'Eglise et de l'Etat' ('Future Loi de 1905'). Bertrand Robidou meurt à Rennes en 1897 et est enterré au Cimetière du Nord. Le , Waldeck-Rousseau devient Président du Conseil et fait aboutir la grande Loi de liberté dont ils rêvaient ensemble. Le projet de loi relatif au contrat d'association est déposé en et, la loi 1901 dite des « 'Associations' » sera promulguée le . Waldeck-Rousseau, malade, décède en 1904 avant l'inauguration du buste de B. Robidou qui avait été commandé par tous ses amis en 1897.
A Plerguer, le , M. Caillaux, Ministre des Finances sous le gouvernement de G. Clémenceau, a inauguré le monument élevé au journaliste républicain Bertrand Robidou.
Extraits d’allocutions :
M. Berthaut, Président du comité du monument, va retracer la vie de Bertrand Robidou, en insistant sur l'attitude incorruptible de cet instituteur devenu journaliste, pionnier de l'idée républicaine dans le département d'Ille-et-Vilaine, en particulier partisan de la séparation de l'Eglise et de l'Etat. Puis il fait l'éloge de l'écrivain et rend un hommage au républicain que fut Robidou.
M. Robert H. Surcouf, Député-Maire de Plerguer,
« C'est dans le beau pays qu'il a chanté et glorifié, c'est dans la commune qui l'a vu naître qu'il convenait d'édifier un monument qui perpétue le souvenir de Bertrand Robidou. Son esprit indépendant, sa haute conscience, sa tendance au libéralisme, devaient vite lui rappeler qu'enfant du peuple, il se devait avant tout au peuple et, par voie de logique, à la République, qui détient toutes ses espérances et qui suivant la forte expression de M. Clemenceau à Rennes ne vient pas d'en haut mais d'en bas.
Aujourd'hui, le bronze et le granit, le beau granit des tertres du Tronchet, lèguent à la postérité son nom et sa réputation de penseur et de républicain. Il était profondément patriote, parce qu'il était vraiment républicain… ».
M. Caillaux, Ministre des Finances, « Bertrand Robidou était avant tout et par-dessus tout une conscience. »
Il m'est apparu que toutes les grandes idées, il les a obstinément défendues.
Ce qui le préoccupait par-dessus tout, c'est la formule :
Faire «l'éducation du peuple par le peuple».
Robidou avait compris qu'on ne peut organiser une démocratie qu'en grandissant les hommes, qu'en leur apprenant leurs droits, leurs devoirs.
Il comprenait que la République qui est un gouvernement du peuple par le peuple, ne vaut que par ce que vaut ce peuple lui-même.
Il affirmait que c'est au peuple qu'il appartient de faire son avenir, de faire le régime, de faire les lois, et que pour arriver aux lois de progrès, progrès moral et progrès social, il faut d'abord pétrir des intelligences, des cerveaux, faire des hommes dans le sens élevé du mot… ».