Plan-d'Aups-Sainte-Baume [plɑ̃ dops sɛ̃t bom] est une commune française située dans le département du Var en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Pour les articles homonymes, voir Baume.
Plan-d'Aups-Sainte-Baume | |
![]() La grotte de Sainte-Baume. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur |
Département | Var |
Arrondissement | Brignoles |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de la Provence Verte |
Maire Mandat |
Carine Paillard 2020-2026 |
Code postal | 83640 |
Code commune | 83093 |
Démographie | |
Gentilé | Plandalens, Plandalennes |
Population municipale |
2 187 hab. (2019 ![]() |
Densité | 88 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 19′ 46″ nord, 5° 43′ 01″ est |
Altitude | Min. 510 m Max. 1 148 m |
Superficie | 24,91 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Plan-d'Aups-Sainte-Baume (ville isolée) |
Aire d'attraction | Marseille - Aix-en-Provence (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-Cyr-sur-Mer |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
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Plan-d'Aups-Sainte-Baume est un village situé dans le département du Var de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, dépendant de l'arrondissement de Brignoles et du canton de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume. Le code Insee du village de Plan-d'Aups-Sainte-Baume est le 83093 et son code postal est le 83640.
L'altitude de la mairie de Plan-d'Aups-Sainte-Baume est de 686 mètres environ. La superficie de Plan-d'Aups-Sainte-Baume est de 24,91 km². La latitude de Plan-d'Aups-Sainte-Baume est de 43.33 degrés nord et la longitude de Plan-d'Aups-Sainte-Baume est de 5.717 degrés est.
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Auriol (Bouches-du-Rhône) |
Saint-Zacharie | Nans-les-Pins | ![]() |
Auriol (Bouches-du-Rhône) |
N | Mazaugues | ||
O Plan-d'Aups-Sainte-Baume E | ||||
S | ||||
Cuges-les-Pins | Riboux | Signes |
La population de Plan-d'Aups-Sainte-Baume était de 764 au recensement de 1999, 1 125 en 2006 et de 1 176 en 2007. La densité de population de Plan-d'Aups-Sainte-Baume est de 83 habitants par km².
Le site de la Sainte-Baume a la forme d’une crête formée de roches calcaires au modèle karstique qui a culmine à une altitude de plus de 1 100 mètres. Ce massif présente des falaises sur plus de 14 km[1],[2].
Il existe trois zones de sismicités dans le Var :
La commune de Plan-d'Aups-Sainte-Baume est en zone sismique de très faible risque "Ia" [3].
Une surveillance des eaux souterraines en provenance des nombreux forages et sources est assure sur la commune[4].
Cours d'eau traversant la commune[5] :
Le climat de Plan-d'Aups-Sainte-Baume est dit tempéré chaud. La classification de Köppen-Geiger y classe le climat comme étant de type Csb[9].
Comme l'atteste la présence de glacière sur son territoire, la commune peut avoir de très fortes gelées hivernales, descendant jusqu'à -20 °C.
La commune est desservie par le réseau régional de transports en commun Zou ![10].
Plan-d'Aups-Sainte-Baume s’appelle Lo Plan d'Aups de la Santa Bauma[11] en provençal selon la norme classique et Lou Plan-d'Aup-Santo-Baumo selon la norme mistralienne.
Plan-d'Aups-Sainte-Baume portait, jusqu'au , le nom de Plan-d'Aups. La nouvelle dénomination a été officialisée par le décret du (JO no 74 du ) portant changement de nom de communes[12].
Plan, en Provence, est attribué à une plaine ou un plateau fertile.
Plus au nord, dans les Alpes, Aup est un équivalent de alpage, pâturage.
Après quelques passages de chasseurs au Paléolithique, une petite communauté s'installe durablement sur le plateau du Plan d'Aups à partir de l'âge du bronze.
Dans l'Antiquité la Sainte-Baume était un véritable « désert », difficile d'accès et isolé de tout, ce qui explique que Marie-Madeleine et après elle les premiers moines vinrent y chercher la paix et l'union à Dieu.
Aux alentours du Ve siècle, le monothéisme s'installe et des religieux arrivent dans la région. L’église Saint-Jaume (aussi Saint-Jacques le Majeur) du Plan d’Aups aurait ainsi été fondée par des religieuses cassianites.
À cette période, les terres du Plan d’Aups se trouvent sous l'autorité de l'abbaye de Saint-Victor. Le lieu se serait appelé « Villa Almis », qui prit comme dénomination au XIIIe siècle « Plan d’Aups » ou parfois « Aups lès la Sainte Baume ». Les habitants vivent de cultures céréalières, de l’élevage et des revenus de la forêt.
Avec le Moyen Âge et l'expansion du pèlerinage, la grotte s'est dotée d'un chemin : le chemin des Roys[14].
La grotte de Marie-Madeleine s'inscrit au centre du massif de la Sainte-Baume, longue chaîne montagneuse à laquelle elle donne son nom.
Pendant des siècles et jusqu'à notre époque, ce sont des fermes isolées qui occupent le plateau sans agglomération véritable.
Le mode de vie est bien différent des autres villages provençaux. En effet, l'altitude élimine la vigne et l'olivier. L'économie doit se contenter de l'élevage des ovins et de la culture des céréales. Cependant quelques éléments très originaux sont à signaler :
Au XVIe siècle, les marbres du Plan d'Aups sont si appréciés qu'ils sont utilisés par Louis XIV pour la décoration de son palais de Versailles,
Au XVIIe siècle, le commerce de la glace naturelle entraîne la construction de glacières,
En 1791 à la création des départements, le Plan d’Aups devient le Var.
Au XIXe siècle, le lignite découvert dans le sous-sol, permet une modeste industrie minière.
La commune est classée station touristique en 1932, époque à laquelle sont construits des hôtels restaurants et des résidences secondaires. Le village est électrifié en 1957 et bénéficie de l'eau courante à la fin des années 1970[15].
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Les armoiries de Plan-d'Aups-Sainte-Baume se blasonnent ainsi[16] :
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Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1790 | 1792 | François André | Ménager | |
1792 | 1816 | Sauveur Bosc | ||
1816 | 1821 | Jacques-Philippe Mossy | ||
1821 | 1821 | Augustin-Simon Pignol | ||
1821 | 1826 | Jean-Joseph Emeric | Ménager | |
1826 | 1831 | Pierre Thanoux | Ménager | |
1831 | 1843 | Jean-Pierre Olivier | Propriétaire | |
1843 | 1847 | Jean-Antoine Roubaud | Propriétaire | |
1847 | 1865 | Philippe Toulon | Propriétaire | |
1865 | 1884 | Benoît Vincent Roubaud | Propriétaire, cultivateur | |
1885 | 1900[18] | Antoine Toulon | Cultivateur | |
1900 | ? | Louis Roubaud | ||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 1971 | mars 1983 | René Portalier | Réélu en 1977 | |
mars 1983 | mars 2001 | Jean Prohom | Réélu en 1989 et 1995 | |
mars 2001 | mars 2014 | Vincent Martinez | DVG | Retraité de la fonction publique Réélu en 2008 |
mars 2014 | novembre 2015[19] (démission) |
André Anton | DVD | Contremaître |
novembre 2015[20] | 2020 | Gilles Rastello | DVD | Artisan menuisier |
2020 | En cours | Carine Paillard | DVC | Vice-présidente du parc naturel régional de la Sainte-Baume |
En 2019, le budget de la commune était constitué ainsi[21] :
Avec les taux de fiscalité suivants :
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2017 : médiane en 2017 du revenu disponible, par unité de consommation : 22 470 €[22].
La commune fait partie du nouveau parc naturel régional de la Sainte-Baume, créé par décret du [23].
Commune membre de la Communauté d'agglomération de la Provence Verte.
Plan-d'Aups-Sainte-Baume est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[24],[25],[26]. Elle appartient à l'unité urbaine de Plan-d'Aups-Sainte-Baume, une unité urbaine monocommunale[27] de 2 158 habitants en 2017, constituant une ville isolée[28],[29].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Marseille - Aix-en-Provence, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[30],[31].
La commune dispose d'un plan local d'urbanisme[32] et relève du schéma de cohérence territoriale de la Provence verte, approuvé en [33].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (83,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (83,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (53,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (20,7 %), zones urbanisées (9,8 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (8,7 %), terres arables (3,1 %), zones agricoles hétérogènes (2,6 %), prairies (1,4 %)[34].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[35].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[37].
En 2019, la commune comptait 2 187 habitants[Note 3], en augmentation de 11,87 % par rapport à 2013 (Var : +4,68 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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160 | 75 | 74 | 91 | 87 | 113 | 135 | 109 | 109 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
106 | 98 | 175 | 109 | 112 | 94 | 160 | 124 | 148 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
146 | 123 | 177 | 167 | 185 | 174 | 178 | 201 | 184 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
195 | 185 | 207 | 249 | 361 | 764 | 1 125 | 1 176 | 1 859 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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2 158 | 2 187 | - | - | - | - | - | - | - |
Professionnels et établissements de santé[42] :
Cette maison d'accueil religieuse est ouverte aux randonneurs, aux pèlerins qui désirent monter à la grotte de Sainte-Marie-Madeleine, lieu de pèlerinage[46] attesté dès le Ve siècle (à 45 min de l'hôtellerie). L'accueil du sanctuaire, l'animation spirituelle et l'hôtellerie pour les pèlerins sont aujourd'hui assurés par les frères dominicains de la province de Toulouse.
L'église de Saint-Jacques-le-Majeur[47], dite aussi Saint-Jaume, fut fondée par Jean Cassien au Ve siècle. C'est une église romane construite au XIe et XIIe siècles pour servir de lieu de culte aux religieuses cassianites après la destruction de leur monastère sous le pic des Béguines par les Sarrasins. L’église et les fragments de stèle romaine sont protégés au titre des Monuments Historiques[48],[49],[50].
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MATRIBUS ALMAHABUS SEX-VINDIUS SABINUS V.S.L.M |
aux mères de l'Almaha Sextius Vindius Sabinus a accompli son vœu de bon cœur et à bon droit |
Les morts étaient enterrés dans l’église jusqu'au XVIIIe siècle. Elle a été restaurée en 1963 et 1964. Les vitraux ont été réalisés par Jacques Fonmarty et posés en 1964 lors de la dernière restauration. Elle contient aussi un calvaire en bois du XVIIe siècle qui a été restauré en 1992, ainsi que deux statues représentant saint Jacques de Compostelle patron de la paroisse et de la Vierge et celle de sainte Barbe, patronne des mineurs. La pierre de l'autel provient d'un temple gallo-romain[51].
Grotte naturelle dédiée à sainte Marie-Madeleine[52], haut lieu de pèlerinage de la Provence[53], dans laquelle sainte Marie Madeleine décida de finir ses jours dans la prière[54]. Ce sont les dominicains qui sont responsables de la grotte depuis sept siècles[55]. Les premiers gardiens de la grotte étaient les Cassiniens dès le IVe siècle.
Oratoires (dont l'Oratoire des Béguines)[56],[57],[58] et la chapelle dite des Parisiens du XVIIe siècle[59],[60].
Monument aux morts, plaques commémoratives[61] : conflits commémorés : guerres franco-allemandes de 1914-1918 - 1939-1945.
L'espace Le Corbusier (Edouard-Trouin) est un lieu où se déroulent des expositions. En 1960, Édouard Trouin demanda à l’architecte Le Corbusier de venir réaliser la finalisation plastique de son garage atelier. La fondation Le Corbusier conserve les croquis signés Le Corbusier. La commune a fait l'acquisition de ce bâtiment en 2002 pour le réhabiliter en un espace culturel et sportif. Aujourd’hui, ce bâtiment est composé d'une voûte en tôle reconstruite à l’identique et d'une salle de 280 m2 dont le plancher est en bois. La tour est restaurée en un petit appartement de gardiennage. Une annexe a été réalisée pour recevoir une chaufferie collective bois énergie et des panneaux photovoltaïques[63].
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