Pirou est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie. La commune est peuplée de 1 432 habitants[Note 1].
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Couvrant 2 911 hectares, le territoire de Pirou est le plus étendu du canton de Lessay et le deuxième de l'arrondissement de Coutances, après Hambye (2 957 hectares).
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique franc», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type «climat océanique» dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]
Moyenne annuelle de température: 11,2°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 1,1 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 0,4 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 13,8 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 6,9 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Coutances», sur la commune de Coutances, mise en service en 1974[9] et qui se trouve à 16 km à vol d'oiseau[10],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,2°C et la hauteur de précipitations de 1 061,2 mm pour la période 1981-2010[11].
Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], «Granville – pointe du Roc», sur la commune de Granville, mise en service en 1973 et à 36 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 11,6°C pour la période 1971-2000[13] à 11,9°C pour 1981-2010[14], puis à 12,4°C pour 1991-2020[15].
Urbanisme
Typologie
Pirou est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[16],[17],[18].
La commune est en outre hors attraction des villes[19],[20].
La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[21]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[22],[23].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (73,7% en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (75,5%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante: prairies (24,9%), zones agricoles hétérogènes (24,6%), terres arables (24,2%), forêts (13,5%), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,6%), zones urbanisées (4,8%), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,9%), zones humides intérieures (0,4%)[24].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[25].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes: de Piroo au XIIesiècle (B.R. Leber, Savigny 137); Pirou en 1173 (cartulaire de Coutances, copie Delisle); Pirou vers 1175 (Wace, Rou, II, 3134); Piroium vers 1200 (Delisle, Notes d'après Liber ben. Exaq.); Pirou en 1216; de Piroio en 1217 (Lecacheux, H.D. Coutances); Pyraou en 1404 (A.M. H 5308)[26].
Peut-être s'agit-il d'une formation toponymique gauloise en -avo[26] (-avum[26], autrement noté «-auos, -aua, -auon»[27]) qui explique souvent la terminaison -ou bien représentée en Normandie[26], par exemple dans l'ancien nom de pays Talou (in pago quoque Talavo, acte de l'abbaye de Fontenelle, daté de 734), et notamment dans la moitié sud de la région, dont l'Avranchin, par exemple dans Andillou (dans lequel on identifie le thème andel, commun en toponymie et en hydronymie)[26]. Cependant le premier élément Pir- est obscur[26].
Une autre hypothèse évoque un dérivé du latinpetra «pierre»[28] (comprendre le gallo-roman PETRA). Pirou représenterait alors la forme vocalisée de *pirol, variante de pierol, dérivé avec le suffixe -olu. Dans un premier temps, René Lepelley qui suggère cette explication, s'était rangé du côté de la première hypothèse dans un ouvrage antérieur[29].
Une troisième explication plus ancienne et apparemment abandonnée aujourd'hui, se base sur un emploi suffixé de l’appellatif hou fréquent dans le Cotentin et identifié comme saxon ou anglo-saxon par les auteurs et qui signifie «promontoire en forme de talon, escarpement rocheux, rivage abrupt», ou encore «légère élévation»[30]. Le premier élément Pir- représenterait alors l’anglo-saxon pirige, pyrige avec g spirantique, pirie «poirier»[30]. Ce mot se rencontre fréquemment en toponymie anglaise. Le sens global serait «rocher des poiriers». Ce nom, également porté par un rocher au large de Pirou, provient de celui du village[30]. La non-reprise de cette suggestion est sans doute à mettre en relation avec l'absence d'attestations en -hou (voir supra), contrairement aux autres toponymes de la Manche et des Îles anglo-normandes constitués avec cet appellatif.
Le gentilé est Pirouais.
Histoire
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Héraldique
Les armes de la commune de Pirou se blasonnent ainsi: De sinople à la bande d'argent côtoyée de deux cotices du même[31].
Le conseil municipal est composé de dix-neuf membres dont le maire et quatre adjoints[38].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[39]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[40].
En 2019, la commune comptait 1 432 habitants[Note 9], en diminution de 5,91% par rapport à 2013 (Manche: −0,97%, France hors Mayotte: +2,17%).
Pirou a compté jusqu'à 1 945 habitants en 1821.
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1 553
1 614
1 759
1 945
1 738
1 760
1 683
1 690
1 668
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1 575
1 531
1 518
1 420
1 436
1 432
1 434
1 411
1 405
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1 248
1 231
1 176
992
981
972
995
972
1 037
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2007
2012
1 059
1 005
1 016
1 105
1 224
1 313
1 563
1 598
1 523
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2017
2019
-
-
-
-
-
-
-
1 438
1 432
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[41] puis Insee à partir de 2006[42].)
Histogramme de l'évolution démographique
Économie et tourisme
La culture des huîtres et des moules fait vivre bon nombre de locaux. La pêche aux bulots est parfaitement illustrée par les bulotiers ancrés à proximité de la plage.
Le tourisme est l'autre principale ressource de la commune. La plage, sableuse, est longue et belle et permet des bains agréables et vivifiants, et permet la pratique de nombreux sports: planche à voile et kitesurf, bodyboard, char à voile et speed sail. La pêche à pied, réglementée, fait le plaisir des amateurs de coques, palourdes, moules ou huîtres sauvages. La pêche au bar est aussi très courue.
Depuis , Pirou forme avec Saint-Germain-sur-Ay un groupement de «communes touristiques»[43].
À l'instar de Saint-Rémy-des-Landes, Pirou exporte du courant électrique vers Jersey (à partir du poste de transformation de Périers)[44].
En 1990, un projet immobilier, Aquatour, qui prévoit la construction de 75 maisons, d'un restaurant, des aménagements sportifs et d'un hôtel, échoue en raison de problèmes financiers du promoteur et de permis de construire accordés sans viabilisation. Le chantier s'arrête début 1992, laissant une trentaine de maisons inachevées, provoquant la faillite de plusieurs entreprises et la ruine de particuliers. Si, d'après la maire Noëlle Leforestier, les 80 propriétaires des maisons abandonnées sont indemnisés, l'enquête sur les responsables de ce fiasco se poursuit encore en 2016[45]. Ce «village fantôme», comme le nomment les habitants, abrite plus d'une trentaine de bâtiments. Le lieu est peu à peu investi par des poètes, des artistes et des cinéastes. Il apparaît dans Visages, villages, un documentaire réalisé par Agnès Varda et JR[46]. Des graffeurs repeignent les murs de couleurs vives, avec des styles variés, contribuant à la notoriété du lieu. La municipalité a racheté le terrain et un nouveau projet devrait bientôt voir le jour[47],[48]. Le commence la destruction des bâtiments afin de laisser la place à un nouveau projet immobilier qui reste à définir[49].
Tracteurs sur un site de conchyliculture.
Épandage des moules.
Bouchots servant à la culture des moules.
Mise à l'eau des bateaux pour la fête de la mer.
Aperçu de l'ancien village fantôme.
Maison en ruines (désormais détruite).
Fresque écologiste (désormais détruite).
Lieux et monuments
Le château de Pirou est un château fort du XIIesiècle (le plus ancien du Cotentin[50]) en achèvement de restauration: une des deux œuvres maîtresses, avec l'abbaye de La Lucerne, de l'abbé Marcel Lelégard (1925-1994). Maçonnerie à l'ancienne, charpentes et plafonds remarquables réalisés par les ateliers Aubert-Labansat, toitures en lauzes. Il est inscrit au titre des monuments historiques depuis le [51].
Église Saint-Martin (XIe, XVe, XIXe – XXesiècle). Elle abrite une statue de saint Marcouf du XVe et un ecce homo du XVIe classés à titre d'objets[52]. Guillaume et Richard de Pirou, compagnons de Robert Courteheuse à la première croisade (1095), donnèrent l'église à l'abbaye de Lessay en 1100 ou 1106 à la condition que l'abbaye crée un prieuré à Pirou.
Restes d'un moulin à vent du XVIesiècle.
Chapelle Saint-Michel de Pirou-Plage.
Le moulin de la Tortue.
Pirou-Plage.
L'église Saint-Martin.
L’église Saint-Martin.
La nef de l’église Saint-Martin.
La chapelle Saint-Michel.
La nef de la chapelle Saint-Michel.
Activité et manifestations
Jumelages
Săbăoani(Roumanie).
Sports
L'Espérance sportive de Pirou fait évoluer deux équipes de football en divisions de district[53].
Personnalités liées à la commune
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Notes et références
Notes
Population municipale 2019.
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur trente ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
François de Beaurepaire (préf.Yves Nédélec), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, Paris, A. et J. Picard, , 253p. (ISBN2-7084-0299-4, OCLC15314425), p 31 -176.
Paul Marchot, «Les noms de lieu gaulois en -auos, -aua, -auon», in Revue belge de Philologie et d'Histoire, 1922 1-4 p.641-648 (lire en ligne sur Persée) .
René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223p. (ISBN2-86253-247-9), p.17.
René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Caen, Presses Universitaires de Caen, (ISBN2-905461-80-2), p.198a.
Louis Guinet, Contribution à l'étude des établissements saxons en Normandie: LES ILES ANGLO-NORMANDES, 29 (Hou), n° 23 (lire en ligne)
Pauline Tissot, Normandie - Pirou-Plage: un village abandonné réinvesti par des graffeurs, Le Point, 11 février 2016 .
Juliette Lemeunier, «Décès d'Agnès Varda: " A Pirou, nous sommes fiers d'être dans son film "», France Bleu Cotentin, Vendredi 29 mars 2019, Lire en ligne.
Elise Ferret, Manche: une vidéo de Pirou, "le village fantôme" fascine les medias et les internautes, 16 février 2015,
Céline Doublet-Segal, Nous avons visité le «village fantôme» de Pirou, petit paradis du graffiti, Le Figaro, 4 mars 2016
Norbert Girard et Maurice Lecœur, Trésors du Cotentin: Architecture civile & art religieux, Mayenne, Éditions Isoète, , 296p. (ISBN978-2-913920-38-5), p.71.
«Château», sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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