Peyrelevade (Peira Levada en occitan) est une commune française située dans le département de la Corrèze en région Nouvelle-Aquitaine.
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Peyrelevade | |
![]() La chapelle du Rat. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Corrèze |
Arrondissement | Ussel |
Intercommunalité | Haute-Corrèze Communauté |
Maire Mandat |
Pierre Coutaud 2020-2026 |
Code postal | 19290 |
Code commune | 19164 |
Démographie | |
Gentilé | Peyrelevadois, Peyrelevadoises |
Population municipale |
830 hab. (2019 ![]() |
Densité | 12 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 42′ 18″ nord, 2° 03′ 18″ est |
Altitude | Min. 674 m Max. 951 m |
Superficie | 66,43 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton du Plateau de Millevaches |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.peyrelevade.correze.net |
modifier ![]() |
![]() |
Faux-la-Montagne (Creuse) |
Gentioux-Pigerolles (Creuse) |
Féniers (Creuse) |
![]() |
Tarnac | N | Saint-Setiers | ||
O Peyrelevade E | ||||
S | ||||
Chavanac | Saint-Merd-les-Oussines |
Commune du Massif central située sur le plateau de Millevaches dans le parc naturel régional de Millevaches en Limousin.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1965 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques[7]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | −1,5 | −1,7 | 0,4 | 2,2 | 6,1 | 9 | 11,1 | 10,8 | 8,1 | 5,9 | 1,5 | −0,6 | 4,3 |
Température moyenne (°C) | 1,9 | 2,2 | 4,7 | 7 | 11,1 | 14,2 | 16,5 | 16,3 | 13,2 | 10,1 | 5 | 2,7 | 8,8 |
Température maximale moyenne (°C) | 5,2 | 6,2 | 9,1 | 11,8 | 16 | 19,5 | 22 | 21,8 | 18,3 | 14,3 | 8,6 | 5,9 | 13,3 |
Record de froid (°C) date du record |
−28,5 09.01.1985 |
−19 10.02.1986 |
−18,1 06.03.1971 |
−8,1 12.04.1978 |
−5,6 08.05.1982 |
−3,5 02.06.1975 |
−0,5 04.07.1970 |
−1 22.08.1982 |
−3,9 22.09.1977 |
−7,1 25.10.03 |
−13,7 22.11.1998 |
−18 11.12.1969 |
−28,5 1985 |
Record de chaleur (°C) date du record |
18,2 01.01.22 |
22,9 27.02.19 |
23,1 14.03.12 |
26,1 09.04.11 |
28,5 26.05.05 |
35,4 29.06.19 |
35,8 23.07.19 |
36 12.08.03 |
30,2 13.09.19 |
27,1 12.10.01 |
24 02.11.1981 |
19,2 03.12.1979 |
36 2003 |
Précipitations (mm) | 131,3 | 109,3 | 110,9 | 124,3 | 119,7 | 101,8 | 92,6 | 89,2 | 114,5 | 120,9 | 134,2 | 137,8 | 1 386,5 |
Peyrelevade est une commune rurale[Note 4],[8]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (55,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (59,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (37 %), prairies (26,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (18,8 %), zones agricoles hétérogènes (11,1 %), terres arables (2,3 %), zones humides intérieures (2,1 %), zones urbanisées (1,5 %), eaux continentales[Note 5] (1 %)[13].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Peyrelevade est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage, et à un risque particulier : le risque de radon[14]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[15].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Chandouille et la Vienne. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1999[16],[14]. Le risque inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du plan de prévention des risques (PPR) inondation « Vézère », approuvé le [17].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 15,2 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (26,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 520 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 10 sont en en aléa moyen ou fort, soit 2 %, à comparer aux 36 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[18],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[19].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[14].
La commune est en outre située en aval du barrage de Monceaux la Virolle, un ouvrage de classe A[Note 6] situé en Corrèze et disposant d'une retenue de 20,5 millions de mètres cubes[21]. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[22].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Peyrelevade est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[23].
Le nom de la commune est la francisation de l'occitan Peira Levada (prononcé peïro lévado) qui désigne une « pierre levée ».
Avant la Révolution française, Peyrelevade faisait partie de la province du Bas Limousin à la frontière avec la province de La Marche[24]. Sur le plan ecclésiastique, la paroisse appartenait au diocèse de Limoges.
Comps, appelée également « La Grande-Paroisse »[24], était une ancienne commanderie attestée depuis 1308 qui fut rattachée à la commanderie de Féniers au sein du grand prieuré d'Auvergne[25].
Par une loi promulguée le , les villages de Comps et de La Ganne sont réunis à la commune de Peyrelevade[26].
La commune a une tradition d'accueil de réfugiés. Dans les années 1980, des Cambodgiens fuyant les Khmers rouges puis des Kurdes sont arrivés au village. En , un centre d'accueil pour demandeurs d'asile d'une capacité de 70 personnes hébergées ouvre dans la commune[27].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1793 | 1795 | Léonard Mandon | ||
1795 | 1800 | Léonard Breton | ||
1800 | 1803 | Joseph Plazanet | ||
1803 | 1805 | François Plazanet | ||
1805 | 1816 | Ambroise Plazanet | ||
1816 | 1830 | François Breton | ||
1831 | 1843 | Ambroise Plazanet | ||
1843 | 1844 | Jean-baptiste Audouze | ||
1844 | 1853 | Pierre Rousseau | ||
1853 | 1878 | Jean-baptiste Hippolite Achille Arfeuillère | ||
1878 | 1886 | Jean Alfred Lepetit | ||
1886 | 1888 | Antoine Orluc | ||
1888 | 1890 | Annet Pouloux | ||
1890 | 1892 | Antoine Orluc | ||
1892 | 1895 | Léonard Pierre François Marie Philippe Rousseau | ||
1895 | 1896 | Antoine Orluc | ||
1896 | 1904 | Annet Pouloux | ||
1904 | ? | Pierre Henri Bayle | ||
1935 | 1939 | Armet Pouloux (1885-1959)[29] |
PCF | Président du Comité local de Libération (1944-1945) |
1953 | 1971 | Ernest Coutaud | SFIO | Conseiller général |
1971 | 1972 | Andrée Faury | PS | |
1972 | 1999 | Bernard Coutaud | PS | Cadre EDF, conseiller général |
1999 | 2004 | Gilberte Chavastelon | PS | |
2004 | En cours | Pierre Coutaud Réélu pour le mandat 2020-2026 |
DVG[27] | Ancien conseiller général |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[31].
En 2019, la commune comptait 830 habitants[Note 7], en augmentation de 3,36 % par rapport à 2013 (Corrèze : −0,29 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Histogramme de l'évolution démographique ![]() |
Mises en service en , ces six éoliennes sont situées près du village de Neuvialle à mi-chemin entre Pigerolles et Peyrelevade. Premières éoliennes de la région Limousin, visibles à plus de 30 km, leur exemple semble intéresser certaines autres communes du parc naturel régional de Millevaches en Limousin, notamment dans les régions de Meymac et de Treignac.
Ces implantations sont très controversées en raison du faible potentiel éolien de la région Limousin en général, et du caractère exceptionnel des paysages du plateau de Millevaches. Les opposants à ces projets craignent en effet un « mitage » du paysage du Parc par des implantations anarchiques d'éoliennes, qui pourraient, à terme, nuire au développement du tourisme dans cette région.
Des Québécois célèbres y séjournèrent en 2002 : Yvon Leclerc, alors président de l'Association des centres locaux de développement et Pierre Drapeau, tous deux en « mission » dans le contexte d'une exploration portant sur le développement local. Ils étaient accompagnés de Bernard Denereux, qui devint ultérieurement président de la Fédération québécoise des municipalités, et de Marie-Joëlle Brassard, qui laisse sa marque dans le mouvement coopératif québécois.[réf. nécessaire]
Cette petite chapelle, datant du XVIIe siècle est installée sur un sommet à proximité de mégalithes naturels.
Près de la croix, on a un très large point de vue vers Gentioux. La chapelle du Rat était le lieu d'une bénédiction des chiens, le jour de la Saint-Roch. Le chemin de croix, dont il ne reste que quelques croix, a été indulgencié par l'un des papes limousins au XIVe siècle.
Elle est construite au cours du XIXe siècle (1840 puis 1860). Sa disposition est caractéristique des fermes de haute Corrèze[35].
Elle est classée à ce titre comme monument historique depuis 1992[36].
Construit par la commune motivée par la passion du fondateur de l'Aéroclub, René Dambon, dont l'aérodrome porte désormais le nom. Il est géré par l'association les Ailes Peyrelevadoises. La piste, entretenue avec la contribution du lycée des travaux publics d'Égletons est une piste 16-34.
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