Faux-la-Montagne (Faus en occitan) est une commune française située dans le département de la Creuse en région Nouvelle-Aquitaine. Elle fait partie du périmètre du parc naturel régional de Millevaches en Limousin.
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Faux-la-Montagne | |
![]() Le centre du bourg. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Creuse |
Arrondissement | Aubusson |
Intercommunalité | Communauté de communes Creuse Grand Sud |
Maire Mandat |
Catherine Moulin 2020-2026 |
Code postal | 23340 |
Code commune | 23077 |
Démographie | |
Gentilé | Fallois, Falloises |
Population municipale |
439 hab. (2019 ![]() |
Densité | 9,2 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 45′ 06″ nord, 1° 56′ 08″ est |
Altitude | Min. 525 m Max. 826 m |
Superficie | 47,89 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Felletin |
Législatives | Circonscription unique |
Localisation | |
Liens | |
Site web | fauxlamontagne.fr |
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La commune se situe dans le parc naturel régional de Millevaches en Limousin sur les contreforts du plateau de Millevaches et se prolonge sur sa partie Nord jusqu'à la presqu'île de Broussas qui borde le lac de Vassivière. Elle est limitrophe des départements de la Corrèze et de la Haute-Vienne.
Beaumont-du-Lac (Haute-Vienne) |
Royère-de-Vassivière | Gentioux-Pigerolles |
Nedde (Haute-Vienne), La Villedieu, Nedde (Haute-Vienne) |
![]() |
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Rempnat (Haute-Vienne) |
Tarnac (Corrèze) |
Peyrelevade (Corrèze) |
Le territoire est bordé au Sud-Ouest par la Vienne, sur 2,2 kilomètres, marquant la limite avec le département de la Haute-Vienne. Il s'agit d'ailleurs de la seule fois que la rivière arrose le territoire creusois. La commune est baignée par un de ses affluents, la Feuillade (ou le Dorat), qui y prend sa source et qui forme au barrage du Dorat une retenue de 45 hectares appelée « lac de Faux ».
Faux-la-Montagne est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].
La commune, bordée par un plan d’eau intérieur d’une superficie supérieure à 1 000 hectares, le lac de Vassivière, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[7]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d'urbanisme le prévoit[8],[9].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (69,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (70,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (54,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (14,7 %), zones agricoles hétérogènes (12,7 %), prairies (11,4 %), terres arables (4,6 %), eaux continentales[Note 2] (1,6 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,3 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Un projet d'écoquartier est en cours sur deux hectares. Il comprendra des maisons en auto-construction, deux logements sociaux, un verger, un potager, un compostage, un stationnement collectif, un four à pain, une halle. Le projet est lauréat de l'appel à projet écoquartier (palmarès projets ruraux) du ministère chargé du développement durable[11]. Le projet de quartier apparaît en 2014 dans le documentaire de Dominique Marchais consacré au bassin versant de la Loire, La Ligne de partage des eaux.
La Creuse est soumise à un climat océanique plus ou moins dégradé à l'image de son relief qui varie de 200 à 900 mètres du Nord au Sud.
Pour le plateau de Millevaches où est située Faux-la-Montagne, c'est un climat humide dégradé par des reliefs de moyenne montagne qui sont le premier obstacle aux perturbations venant de l'Atlantique. Les précipitations sont très abondantes, avec une moyenne pluviométrique à Royère-de-Vassivière de 1 550 mm/an[12]. Les chutes de neige sont significatives et tiennent au sol. Les températures basses sont régies par le relief. La moyenne annuelle journalière est de 8° centigrade. Le plateau connaît néanmoins de belles journées tièdes (grâce à une inversion de température), alors qu'elles sont médiocres ailleurs dans les vallées[13].
Le territoire de la commune de Faux-la-Montagne est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage, et à un risque particulier : le risque de radon[14]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[15].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 45,7 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (33,6 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 397 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 81 sont en en aléa moyen ou fort, soit 20 %, à comparer aux 25 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[16],[17].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[18].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1999. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[14].
La commune est en outre située en aval du barrage de Confolent, un ouvrage sur la Creuse de classe A[Note 3] soumis à PPI, disposant d'une retenue de 4,7 millions de mètres cubes[20]. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[21].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Faux-la-Montagne est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[22].
Au hameau de Chatain en 1994, la pose d'un drain a mis au jour les vestiges des thermes d'une villa romaine fouillée entre 2016 et 2020[23],[24].
La Nouvelle-Aquitaine est depuis 2016 la plus vaste des 18 régions françaises. Son conseil est présidé par le socialiste Alain Rousset depuis 2016.
Le département de la Creuse a été créé à la Révolution française, le en application de la loi du , essentiellement à partir de l'ancienne province de la Marche. Ses habitants sont appelés les Creusois. Le conseil départemental de la Creuse est présidé depuis 2015 par la Valérie Simonet, membre du parti de droite Les Républicains.
Les conseillers départementaux, 2 par canton (binôme : une femme, un homme), sont élus dans le cadre des cantons pour une durée 6 ans. Dans la Creuse, il y a 15 cantons et donc 30 conseillers départementaux.
Avant la redécoupage des circonscriptions législatives françaises de 2010, Faux-la Montagne appartenait à la Deuxième circonscription de la Creuse, qui regroupait l'Est du département. Depuis les élections de 2012, la Creuse est une circonscription monodépartementale. Son député est depuis 2017 l'éleveur Jean-Baptiste Moreau, membre de La République en marche.
Faux-la-Montagne a appartenu au canton de Gentioux-Pigerolles jusqu'à la suppression de celui-ci lors du redécoupage de 2014. La commune appartient depuis 2015 au canton de Felletin, dont les deux élus sont les socialistes Agnès Guillemot et Jean-Luc Léger.
Lors des élections municipales de mars 2008 sur 315 inscrits il y a eu lors du deuxième tour 266 votants soit 84,44 % (87,94 % au premier tour)[25].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1977 | mars 2008 | François Chatoux | PS | Agriculteur |
mars 2008 | En cours | Catherine Moulin[26] | DVG (sensibilité écologiste)[27] |
Ouvrière |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[29].
En 2019, la commune comptait 439 habitants[Note 4], en augmentation de 26,88 % par rapport à 2013 (Creuse : −3,52 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 278 | 954 | 1 072 | 1 082 | 1 366 | 1 637 | 1 771 | 1 869 | 1 888 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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1 917 | 1 838 | 1 872 | 1 945 | 1 920 | 1 997 | 1 924 | 1 847 | 1 835 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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1 951 | 1 856 | 1 801 | 1 253 | 1 162 | 1 038 | 996 | 896 | 829 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
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695 | 565 | 417 | 396 | 391 | 394 | 364 | 359 | 413 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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439 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La commune a subi un siècle de déprise démographique ; elle comptait près de 2 000 habitants au début du XXe siècle[11] pour 366 aujourd'hui.
Population estimée vers 1700 (règne de Louis XIV) d'après les registres paroissiaux : entre 950 et 1 050 hab.
Entre le maximum et aujourd'hui, la population a été divisée par 5,5, soit un facteur supérieur à la moyenne de l'ensemble du Plateau (3), mais comparable aux communes environnantes[32]
L'église Saint-Étienne est d'une nef avec deux chapelles sur les côtés qui ont été ajoutées ultérieurement. Elle a été construite dès le XIIIe siècle[35]. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historique en 1963[35].
Faux-la-Montagne fait partie des communes ayant reçu l’étoile verte espérantiste, distinction remise aux maires de communes recensant des locuteurs de la langue construite espéranto.
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