Petit-Canal (en créole guadeloupéen : Ti Kannal ou Kannal) est une commune française, située dans le département de la Guadeloupe. Au dernier recensement de 2019, sa population était de 8203 habitants. Les habitants sont appelés les Canalien(ne)s ou Moun Kannal en créole.
Petit-Canal | |
![]() Le monument aux morts de Petit-Canal. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Guadeloupe |
Département | Guadeloupe |
Arrondissement | Pointe-à-Pitre |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Nord Grande-Terre |
Maire Mandat |
Blaise Mornal 2020-2026 |
Code postal | 97131 |
Code commune | 97119 |
Démographie | |
Gentilé | Canalien/ne |
Population municipale |
8 203 hab. (2019 ![]() |
Densité | 116 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 16° 23′ 00″ nord, 61° 29′ 00″ ouest |
Altitude | Min. 0 m Max. 70 m |
Superficie | 70,5 km2 |
Élections | |
Départementales | Petit-Canal (bureau centralisateur) |
Localisation | |
Liens | |
Site web | petit-canal.fr |
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S'étendant sur 70,5 km2 de superficie totale[1], la commune de Petit-Canal est située dans la partie nord de la Grande-Terre et présente la particularité d'avoir deux façades maritimes, l'une sur la côte est de l'Océan Atlantique, l'autre sur la côte ouest de la mer des Caraïbes. Son territoire est parcouru par la ravine Gaschet, qui lui sert également de limite avec la commune voisine de Port-Louis.
Le climat y est de type tropical.
Les différentes localités de la commune sont Bazin, Besnard, Chabert, Charopin, Dadoud, Delisle,Denjoie, Dévarieux, Deville, Duval, Gaschet, Gélas, Godet, Gros-Cap, Gruet, Lagarde, Lubeth, Maisoncelles, Les Mangles, Le Papillon, Le Pavillon, Rougeole, Saint-Julien, Sainte-Amélie, Sainte-Élise, Sainte-Geneviève, Sargenton, Vermont, Vieux-Blanchet et Zénon.
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Port-Louis | Anse-Bertrand | ![]() | |
N | ||||
O Petit-Canal E | ||||
S | ||||
Morne-à-l'Eau | Le Moule |
La commune tient son nom du plus petit des canaux creusés au XVIIIe siècle par la population, l'actuelle « Bakadè » passant par le bourg et permettant le passage des barges vers Morne-à-l'Eau en longeant le Grand Cul-de-sac marin.
Le nom de la commune était d'abord le mancenillier, du nom d'un arbre aux fruits odorants mais toxiques qui dit-on, aurait empoisonné les marins de Christophe Colomb, dans les premiers temps de la colonisation[réf. nécessaire].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1961, premier recensement postérieur à la départementalisation de 1946. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[2]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[3].
En 2019, la commune comptait 8 203 habitants[Note 1], en augmentation de 1,81 % par rapport à 2013 (Guadeloupe : −4,45 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1961 | 1967 | 1974 | 1982 | 1990 | 1999 | 2010 | 2015 | 2019 |
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5 095 | 5 887 | 5 826 | 5 843 | 6 590 | 7 752 | 8 038 | 8 167 | 8 203 |
La commune appartient à l'arrondissement de Pointe-à-Pitre et au canton de Petit-Canal, modifié depuis le redécoupage cantonal de 2014.
Pour l'élection des députés, Petit-Canal fait partie depuis 1988 de la deuxième circonscription de la Guadeloupe.
Depuis 2014, Petit-Canal appartient à la communauté d'agglomération du Nord Grande-Terre (CANGT), dans laquelle elle est représentée par cinq conseillers.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1900 | 1903 | Auguste Tanque | ||
1903 | 1907 | Vernant Valier | ||
1907 | 1919 | Octave Cirany | ||
1919 | 1923 | Elie Procope | ||
1923 | 1925 | Maxime Nurimbert | ||
1925 | 1932 | Emmanuel Boutin | ||
1933 | 1934 | Moise Debois | ||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1935 | 1941 | Médard Albrand | ||
1941 | 1942 | Auguste Reimonenq | ||
1942 | 1943 | Juvénil Grounon | ||
1943 | 1967 | Médard Albrand | RPF puis UNR puis UDR |
Commerçant Député de la 1re circonscription de la Guadeloupe (1958 → 1967) Conseiller général du canton de Petit-Canal (1945 → 1970) |
1967 | 1983 | Maximilien Vrécord | PCG | Conseiller général du canton de Petit-Canal (1970 → 1987) |
mars 1983[6] | mars 2014 | Florent Mitel | PCG | Enseignant Conseiller général du canton de Petit-Canal (1987 → 2015) |
mars 2014 | en cours réélection en juin 2020 |
Blaise Mornal | FGPS puis LREM |
Comptable Conseiller départemental du canton de Petit-Canal (2015 → ) Vice-président du conseil départemental de la Guadeloupe (2015 → ) 2e vice-président de la CA du Nord Grande-Terre (2014 → ) |
Historiquement, l'économie de la commune repose principalement sur l'agriculture, notamment la culture de la canne à sucre.
En 1999, un parc éolien, constitué de trente-deux éoliennes développant une puissance de 7 MW, est installé à Grand-Maison. En , le parc est modernisé avec l'installation, à Gros-Cap, de dix éoliennes plus performantes produisant 9 MW et assurant la consommation électrique des 8 000 habitants de la commune[7]. La production d'électricité par les énergies renouvelables est augmentée avec la mise en service, à proximité du parc éolien, de la centrale photovoltaïque de Bélise 1 de 2008 à 2011 (d'une capacité de production de 13,80 MWc[8]), remplacée à cette date par les nouvelles tranches Bélise 2 et 3 (d'une capacité de production de 8,75 MWc[9]), avec stockage dans des batteries, co-détenue par Total Eren et Infragreen III[10].
Comme toutes les communes de l'archipel de la Guadeloupe, Petit-Canal est rattaché à l'Académie de la Guadeloupe. La ville possède sur son territoire une école maternelle (Amédée-Fengarol) et quatre écoles primaires (Alice-Delacroix, Félicité-Coline, Albertine-Borel et Sainte-Geneviève (privée)).
En ce qui concerne l'enseignement secondaire, la ville accueille le collège Maximilien-Vrécord tandis que les lycées les plus proches sont le lycée polyvalent et professionnel de Nord-Grande-Terre à Port-Louis ou les lycées Faustin-Fléret (général) et Gerty-Archimède (professionnel) de Morne-à-l'Eau.
Les équipements sportifs incluent le stade municipal Cyrano Arrendel (terrain en gazon naturel, tribunes d'une capacité de 1 000 personnes), des salles multisports et des terrains de tennis. Les clubs sportifs de Petit-Canal sont :
Les Marches des Esclaves qui est un escalier de 49 marches en pierre de taille menant à l'église où avaient lieu les ventes des esclaves à leur descente de bateaux. Le Tronc des Âmes qui contient les fouets rendus par les quarante maîtres d'habitations à l'abolition de l'esclavage.
Les ruines de l'ancienne prison de Petit-Canal témoignent de l'histoire un peu plus récente de la Pointe nord de la Grande-Terre, Hégésippe Jean Légitimus, homme politique et figure emblématique du monde syndical au siècle dernier y aurait été enfermé[réf. nécessaire].
L'appontement utilisé pour l'arrivée des esclaves destinés à la vente est devenu un petit port de pêche. Selon les historiens, il a été emprunté par les amis d'Ignace, figure de la Révolution de Guadeloupe, alors qu'ils regagnaient la Basse-Terre pour aller rejoindre Louis Delgrès et ses compagnons en 1802.
Le site de Duval, lieu d'implantation de la Pépinière d'entreprises créée par l'Agence de Développement de la commune, accueille diverses manifestations annuelles dont la Fête de l'Indianité. Duval demeure un lieu riche en histoire du passé sucrier de l'ancien bourg du Mancenillier, il y abrita une usine à sucre où vinrent travailler des originaires des îles anglophones de la région (Sainte-Lucie, Dominique, Antigua-et-Barbuda et Saint-Martin). Au nord de Duval, à l'habitation Grognon, Gwongnon en créole, se trouvent les ruines d'un logement construit pour les accueillir, kaz a anglé ; ce même type de logement existe aussi à l'Habitation Lubeth.
La Maison de l'Environnement située dans le centre-ville qui est consacrée au patrimoine de Petit-Canal à travers des excursions, un circuit dans la mangrove et un autre à travers les paysages et sites historiques dont le site de Bautiran, l'îlet Macou, la plage de Pointe Sable.
Différents éléments du patrimoine civil et religieux de la commune ont été construits par l'architecte Ali Tur entre 1930 et 1932 dont : la mairie, les écoles et les logements pour les instituteurs ainsi que le clocher de l'église[11] et possiblement le monument aux morts de la ville inscrit aux monuments historiques en 2018[12].
La commune de Petit-Canal est peu orientée vers les activités plagistes, mais elle possède deux plages que sont l'anse Maurice et l'anse des Corps.
La poétesse Jeanne de Kermadec y a vu le jour, le [13], sur l'Habitation Rencogne, à la sortie Nord de cette bourgade au passé historique sucrier très riche. Raymond Boutin, historien, et Georges Cocks, poète écrivain. Défenseurs du patrimoine et de la culture guadeloupéenne, ils apportent une lumière aux bribes de savoir de tout un chacun. Toute la famille du philosophe Jacky Dahomay et de sa sœur Maryline, la musicologue, en est également originaire.
Outre ces gens des lettres, Petit-Canal est la « petite patrie» des frères Gibrien, célèbres cyclistes de la Guadeloupe, dont le plus illustre Gilbert est le père du journaliste sportif, Francis Gibrien. C'est dans le village des Mangles, Paroisse du Christ-Roi, qu'a également vu le jour un autre champion cycliste, Alain Pauline, adversaire légendaire du turbulent chabin Saturnin Molia, vainqueur lui aussi du tour de la Guadeloupe.
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