Pernant est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.
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Pernant | |
La mairie. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Aisne |
Arrondissement | Soissons |
Intercommunalité | Communauté de communes Retz-en-Valois |
Maire Mandat |
Christophe Padieu 2020-2026 |
Code postal | 02200 |
Code commune | 02598 |
Démographie | |
Gentilé | Pernantais(es) |
Population municipale |
669 hab. (2019 ![]() |
Densité | 68 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 22′ 43″ nord, 3° 14′ 13″ est |
Altitude | Min. 37 m Max. 151 m |
Superficie | 9,83 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Soissons (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Vic-sur-Aisne |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | pernant.fr |
modifier ![]() |
Pernant est située sur la rive gauche de l'Aisne à 7 km de Soissons, à 10 km de Vic-sur-Aisne et à 50 km de Laon, La commune occupe une cuvette en longueur formée par le ruisseau de Pernant, et se rétrécit au fur et à mesure. Si l'on avance dans le fond du village, en empruntant la route principale, on dépasse l'église, qui est alors masquée par une courbe, et l'on arrive ensuite à une rue permettant de monter au petit quartier de Poussemy et, niché sur sa colline, au donjon[1]. Contournant le château, le chemin passe devant le château d'eau, vaste réservoir, point culminant de la commune.
Fontenoy | Osly-Courtil | Pommiers |
Ambleny | ![]() |
Mercin-et-Vaux |
Ambleny | Saconin-et-Breuil | Mercin-et-Vaux |
Pernant est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Soissons, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 93 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[5],[6].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (67,6 % en 2018), une proportion presque identique à celle de 1990 (68,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (67,4 %), forêts (13,7 %), eaux continentales[Note 3] (10,5 %), zones urbanisées (4,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,6 %), prairies (0,2 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Selon Auguste Matton, Pernant serait mentionné en 898 sous la forme latine Parnacus, puis on trouve la graphie Parnant dès 1063[Note 4] ; des variantes seraient Sparnant (1143) et Pernan (1589)[9].
L'occupation du site est très ancienne et est attestée par la découverte de plusieurs site préhistoriques, notamment au lieu-dit les Grevettes en 1961 d'une nécropole datant de la «Tène Ia» (Second âge du fer). Une tombe à char y a été étudiée[10],[11].
Dès le IXe siècle, Pernant appartenait à l'abbaye Saint-Crépin-le-Grand de Soissons et lui fut confirmé en 893 par Charles le Simple avec l'autel et le moulin[12].
En 1176 une charte traite d'un accord entre Guy, vicomte de Pernant, et l'abbaye Saint-Crépin-le-Grand. Ce chevalier Guy de Parnant est le premier seigneur connu du village. Il est le frère d'Ebalus (Ebale), seigneur de Berzy[13]. En 1182, une charte de Nivelon, évêque de Soissons, fait mention de Giletus de Pernant[14].
En 1255, le roi Saint Louis affranchit tous ses « hommes de corps » habitant Pernant, à la condition qu'ils ne pourraient se mettre, par mariage ou autrement, sous la domination d'un autre seigneur que lui sans retomber aussitôt en servitude, et de lui payer chacun la somme annuelle de 12 deniers parisis[15].
La commune de Pernant est membre de la communauté de communes Retz-en-Valois, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Villers-Cotterêts. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[16].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Soissons, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[17]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Vic-sur-Aisne pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[17], et de la quatrième circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[18].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 1983 | mars 1989 | André Lempereur | ||
mars 1989 | mars 2001 | Patrick Pichelin | ||
mars 2001 | mars 2005 | Jean Lahaye | ||
mars 2005 | mars 2008 | Geneviève Prevot | ||
mars 2008 | avril 2014 | Didier Fell | ||
avril 2014[19] | En cours (au 13 juillet 2020) |
Christophe Padieu | SE | Commerçant Réélu pour le mandat 2020-2026 |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[21].
En 2019, la commune comptait 669 habitants[Note 5], en diminution de 3,18 % par rapport à 2013 (Aisne : −1,61 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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451 | 380 | 397 | 386 | 415 | 427 | 408 | 424 | 397 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
407 | 382 | 370 | 365 | 359 | 326 | 341 | 356 | 336 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
356 | 414 | 342 | 361 | 423 | 427 | 446 | 381 | 388 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
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398 | 345 | 446 | 529 | 621 | 646 | 684 | 691 | 708 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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666 | 669 | - | - | - | - | - | - | - |
La commune compte plusieurs associations culturelles et sportives : le comité des fêtes, le club des anciens, l'association pour la sauvegarde du château de Pernant et du patrimoine local, l'association de promotion des chemins verts, l’association de pêche du plan d’eau de Pernant, l'association des chasseurs, l'association gym et loisirs et le club de foot A.S. Pernant. les habitants participent également à des associations culturelles et sportives intercommunales.
Du XIIe siècle[24], l'église de Pernant est un édifice d'aspect extérieur assez sobre (aucune statuaire) bâti sur une colline dominant le village, et est accessible par une rampe de pierre[25]. Le bâtiment en croix latine est composé d'une nef avec deux bas-côtés, et d'un transept dont la partie sud est prolongée par une petite salle réservée à l'abbé. La croisée du transept est surmontée par une basse mais imposante tour-clocher[26]. À l'est, au-delà du transept, le chœur peut faire penser, de par ses petites dimensions relatives, à un cul-de-four[27]. La façade orientée vers l'ouest est percée d'une lourde porte en bois[28] ne servant qu'aux grandes cérémonies. L'entrée se fait par une petite porte sur le côté sud[29],[30].
La municipalité de la commune a, par arrêté du maire, décrété la mise en place d'un sonneur de cloches communal dans le but de la préservation de la sonnerie manuelle et des éléments du clocher. Ainsi, Thomas Martin, villageois, s'est fait pourvoir à cette fonction.
La croix du cimetière date du XIVe siècle[31]. Elle se trouve sur l'ancien cimetière, dans l'enceinte de l'église.
Souvent appelé à tort « le Donjon de Pernant » dans le pays, le château fut construit au XIVe siècle, surélevé au XVe, profondément modifié au XVIe avec notamment la construction d'une aile attenante à l'ouest et de sa terrasse à l'est, pour devenir un château d'agrément dépossédé de ses attributs militaires initiaux : des murs d'enceinte et des nombreuses tours, il ne reste que le rempart entre la cour d'honneur et la terrasse.
L'essor de l'importante exploitation agricole qui l'entoure lui fait perdre insensiblement son statut de résidence nobiliaire à partir du XVIIIe siècle et au XIXe, il est le centre d'une intense vie agricole, pour laquelle de nombreuses constructions plus ou moins heureuses se sont accolées à la bâtisse initiale. Mais le château est demeuré intact jusqu'au XXe siècle, peu touché par les premiers épisodes de la Grande guerre : en 1914, il est encore intact et habité.
Le , il est bombardé cinq heures durant comme le reste de la vallée[32],[33] et largement ruiné. Si les vestiges de la forteresse médiévale sont encore bien visibles[34],[35],[36] et paradoxalement en assez bon état général (seule la façade est, les toitures et les planchers ont été soufflés par l'explosion des obus ayant percé la construction) le logis renaissance, très endommagé, fut finalement rasé dans les années 1930.
Les propriétaires ont en effet délaissé cette construction unique, utilisant notamment les dommages de guerre pour construire en 1920 un manoir en pierre de taille. Le Patrimoine a donc inscrit le monument à l'ISMH en 1927 pour éviter sa destruction[24] mais celui-ci est resté à l'abandon pendant près d'un siècle, les intempéries faisant leur œuvre au point que le château commença à menacer de s'effondrer à la fin des années 1980.
Peu porté sur l'histoire et de toute façon incapable de mobiliser les fonds nécessaires pour le restaurer malgré la pression de la commune et des riverains, le propriétaire dépose au début des années 1990 un permis de démolir qui fit grand bruit dans le Soissonnais, suscitant la naissance d'une association villageoise de sauvegarde, qui grâce à la Société archéologique historique et scientifique de Soissons obtint le classement d'office du monument en 2007[37].
La mésaventure se termina fin 2011[38] par la vente du château à un avocat vénézuélien, aventurier talentueux, francophile et amateur d'histoire, qui entreprit la première campagne de consolidation du bâtiment avec le concours de la DRAC Picardie. C'est lui qui ouvrit le château à la visite pour la première fois en 2012, et qui célébra le septième centenaire de sa construction en 2013, avant de le mettre en vente à son tour en 2014.
Un nouveau propriétaire arrivé fin 2015, tentera de mener de front le triple projet de restaurer le château à partir de et d'y ouvrir des chambres d'hôtes, d'aménager les granges pour y ouvrir des gîtes ruraux, enfin d'organiser sur ce site exceptionnel des animations musicales et culturelles.