Payzac est une commune française, située dans le département de l'Ardèche en région Auvergne-Rhône-Alpes.
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Payzac | |
![]() Église de Payzac. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Ardèche |
Arrondissement | Largentière |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays Beaume-Drobie |
Maire Mandat |
François Coulange 2020-2026 |
Code postal | 07230 |
Code commune | 07171 |
Démographie | |
Population municipale |
537 hab. (2019 ![]() |
Densité | 39 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 27′ 16″ nord, 4° 09′ 14″ est |
Altitude | 400 m Min. 188 m Max. 619 m |
Superficie | 13,7 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton des Cévennes ardéchoises |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Faugères | Planzolles | Lablachère |
Saint-Pierre-Saint-Jean | ![]() |
|
Chambonas | Saint-Genest-de-Beauzon |
Le département de l'Ardèche est le point de rencontre de deux types de climats : le climat tempéré et le climat méditerranéen. Par définition, la zone d'extension du climat méditerranéen correspond à la limite de la culture de l'olivier. En Ardèche, on peut étendre cette zone jusqu'aux pourtours de la ville d'Aubenas. Payzac, située quelques dizaines de kilomètres plus au sud, est donc comprise dans la zone méditerranéenne. La commune bénéficie ainsi de températures relativement élevées durant les mois de juillet et août, avec des maximales pouvant atteindre 40 °C. L'été peut parfois être ponctué par des épisodes de pluies violentes et torrentielles, bien que courtes (quelques minutes parfois), pouvant aller jusqu'à occasionner des glissements de terrain. L'hiver, s'il est relativement doux, est pluvieux et venteux. Il comprend en revanche peu de chutes de neige (en moyenne deux à trois par an).
La commune de Payzac est environnée de bois et parcourue de vignes, ce qui isole visuellement les différents quartiers les uns des autres.
Au cours des dernières décennies, l'activité agricole s'est réduite dans la région et de nombreux propriétaires terriens et éleveurs ont cessé leur activité. Les champs, laissés à l'abandon, ont peu à peu été absorbés par la forêt alentour, et les terrasses, qui autrefois sculptaient les collines, ont disparu sous les arbres. La forêt, jadis essentiellement composée de chênes et de châtaigniers, a vu au cours du siècle dernier ces derniers remplacés par des pins, dont la récente prolifération est due à l'ancienne activité minière de la région : ils servaient en effet à construire les galeries.
Payzac est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (71,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (75 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (71,4 %), zones agricoles hétérogènes (24,8 %), prairies (3,7 %), zones urbanisées (0,2 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
La région a été peuplée très tôt, comme l'atteste le site de la Pierre Plantée, mégalithe située aux alentours de Payzac et témoignant d'une présence celte.
L'église du village[8] et quelques anciens quartiers permettent quant à eux d'affirmer que le village existait déjà au Moyen Âge.
Payzac et ses environs furent le lieu de différents actes de brigandage entre 1780 et 1800.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1792 | 1793 | Tourel Jean | ||
1793 | 1794 | Brousse Pierre | ||
1794 | 1795 | Forestier Emmanuel Antoine | ||
1795 | 1799 | Brousse Pierre | ||
1799 | 1813 | Garrilhe Privat Simon | ||
1813 | 1816 | Chaurand Jean Dominique | ||
1816 | 1819 | Trouillas Jean Baptiste | ||
1819 | 1830 | Guigon Paul Charles Henry | ||
1830 | 1833 | Boissin Joseph | ||
1833 | 1835 | Bayle François | ||
1835 | 1839 | Chaurand Jean Dominique | ||
1839 | 1848 | Guigon Jean Louis Henry | ||
1848 | 1849 | Trouillas Joseph | ||
1849 | 1852 | Téraube Jean Baptiste | ||
1852 | 1892 | Bastide Henri Émile | ||
1892 | 1896 | Baron Chaurand Bruno | ||
1896 | 1908 | Brousse Eugène Jules | ||
1908 | 1919 | Thibon Eugène | ||
1919 | 1925 | Roche Ernest | ||
1925 | 1941 | Lahondes Joseph Denis | ||
1941 | 1944 | Téraube Maximin André | ||
1944 | 1947 | Lahondes Joseph Denis | ||
1947 | 1961 | Téraube Maximin André | ||
1961 | 1971 | Rappaz Joseph Bruno | ||
1971 | 1986 | Vigouroux Roland | PS | |
1986 | mars 2008 | Belleville Henri | DVG | |
mars 2008 | 2014 | Dominique Brousse | ||
2014 | En cours (au ) |
François Coulange[10],[11] | DVG | Retraité |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[13].
En 2019, la commune comptait 537 habitants[Note 2], en augmentation de 0,37 % par rapport à 2013 (Ardèche : +2,47 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 000 | 1 052 | 1 166 | 1 156 | 1 396 | 1 301 | 1 286 | 1 294 | 1 267 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 163 | 1 132 | 1 126 | 1 028 | 1 046 | 944 | 866 | 886 | 820 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
755 | 773 | 712 | 667 | 640 | 626 | 620 | 572 | 515 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
471 | 413 | 363 | 424 | 436 | 389 | 432 | 444 | 525 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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510 | 537 | - | - | - | - | - | - | - |
[17] Construite sur une éminence[Note 3], l'église Saint-Pierre-aux-Liens du Moyen Âge[Note 4] a honorablement résisté à l'usure du temps. Elle doit son bon état de conservation à la qualité des pierres, des lauzes qui la recouvrent, mais aussi, sans aucun doute, aux capacités techniques de ses bâtisseurs. Du pourtour de l'église, on distingue les clochers de Joyeuse, Lablachère et Notre-Dame de Bon Secours. On aperçoit également, dans le lointain, le rocher de Sampzon, proche des gorges de l'Ardèche.
L'édifice présente des parties romanes du XIIe siècle[Note 5] et gothiques des XVe et XVIe siècles[Note 6] ainsi qu'un clocher-mur du XVe siècle. La première mention documentée de l'église figure dans le cartulaire de l'abbaye bénédictine Saint-Chaffre du Monastier (Haute-Loire) qui fait état des possessions de ce monastère en 1175. Aux Archives départementales de la Lozère (H 80), figure l'extrait du procès verbal du 5 mai 1735, du chapitre général de l'Ordre de Cluny arrêté le 20 septembre 1738 par Henri Oswald, cardinal d'Auvergne, supérieur général de l'Ordre, et enregistré par le Grand Conseil du Roi, le 15 novembre 1738. Parmi les 8 provinces, on note « la province du Monestier », avec l'abbaye du Monestier-Saint-Chaffre (30 religieux) et ses dépendances dont le prieuré de Langogne, conventuel (imposé pour 55 livres) et les dépendances de celui-ci : le prieuré simple de Saint-Clément -actuellement sur la commune de Pradelles-Haute-Loire- (8 livres) et celui de Peysac -actuellement Payzac, Ardèche- (20 livres). L'imposition totale se monte à 692livres et 10 sols.
La maçonnerie est faite de très belles pierres de taille en grès ocre, rose et gris extraites dans une carrière locale, taillées et disposées avec soin en moyen appareil[Note 7]. Un grand nombre de ces pierres portent les marques des tâcherons qui les ont façonnées. De remarquables exemplaires de ces signatures, gravées dans la pierre en vue de la rémunération des ouvriers, sont encore visibles dans les murs extérieurs sud-ouest et de l'abside. L'église de Payzac est orientée, comme la plupart des églises latines, le chevet tourné vers l'est, la façade tourné vers l'ouest.
La chapelle funéraire Notre-Dame-des-Sept-Douleurs est un caveau surmonté d'une chapelle (consacrée en 1860) appartenant à la famille Chaurand résidant au château des Chanels. Jean-Dominique-Bruno-Amand Chaurand[18], baron héréditaire des États pontificaux, a fait édifier ce tombeau sur un terrain privé qui était situé à l'extrémité du cimetière, dans l'axe de l'autel de l'église paroissiale. L'architecte lyonnais Pierre Bossan, auteur de nombreuses églises et basiliques dont la basilique Notre-Dame de Fourvière et la basilique Saint-Régis de Lalouvesc en a dessiné les plans et sa construction s'est échelonnée de 1852 à 1865.
La statuaire et les motifs en terre cuite des onze premières stations du chemin de croix semi-circulaire sont l'œuvre du sculpteur lyonnais Joseph-Hugues Fabisch à qui l'on doit notamment la Vierge dorée de la chapelle de la basilique Notre-Dame de Fourvière à Lyon et la Vierge à l’enfant de la basilique de l'Immaculée-Conception de Lourdes, en marbre de Carrare, d'une hauteur 183 centimètres. La douzième station, sur le toit, glorifie le Christ en croix entouré de sa mère et de son ami Jean ; la treizième est une pietà placée dans le tympan du portail; la quatorzième et dernière représente un gisant du Christ installé sous l'autel. Les grilles dressées entre les stations illustrent d'autres scènes de la Passion du Christ[19].
En 2017, les onze premières stations du chemin de croix ont été remplacées par des œuvres modernes.