Paulhac-en-Margeride est une commune française, située dans le nord du département de la Lozère en région Occitanie.
Pour les articles homonymes, voir Paulhac et Margeride (homonymie).
Paulhac-en-Margeride | |
La Croix de Fau (1 270 m). | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Lozère |
Arrondissement | Mende |
Intercommunalité | Communauté de communes des Terres d'Apcher-Margeride-Aubrac |
Maire Mandat |
Alain Guennou 2020-2026 |
Code postal | 48140 |
Code commune | 48110 |
Démographie | |
Gentilé | Paulhacois |
Population municipale |
101 hab. (2019 ![]() |
Densité | 6,4 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 56′ 52″ nord, 3° 22′ 53″ est |
Altitude | Min. 1 056 m Max. 1 496 m |
Superficie | 15,79 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-Alban-sur-Limagnole |
Législatives | Circonscription de la Lozère |
Localisation | |
modifier ![]() |
Exposée à un climat de montagne, elle est drainée par la Desges et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (la « montagne de la Margeride ») et quatre zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Paulhac-en-Margeride est une commune rurale qui compte 101 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 350 habitants en 1881. Ses habitants sont appelés les Paulhacois ou Paulhacoises.
Paulhac-en-Margeride est la commune la plus dans le nord du département de la Lozère. Elle est limitrophe des départements de la Haute-Loire et du Cantal.
Clavières (Cantal) |
Auvers (Haute-Loire) |
La Besseyre-Saint-Mary (Haute-Loire) |
Julianges | ![]() |
|
Saint-Privat-du-Fau | Le Malzieu-Forain | Saugues (Haute-Loire) |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat, Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[2].
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1998 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques[7]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | −3,2 | −3,2 | −1 | 1,7 | 5,4 | 8,7 | 10,1 | 10,2 | 7,4 | 4,9 | 0 | −2,8 | 3,2 |
Température moyenne (°C) | −0,2 | 0,1 | 3,2 | 6,3 | 10,6 | 14,6 | 16,2 | 15,9 | 12,4 | 8,9 | 3 | 0,1 | 7,6 |
Température maximale moyenne (°C) | 2,9 | 3,5 | 7,3 | 10,9 | 15,7 | 20,6 | 22,3 | 21,6 | 17,4 | 12,9 | 6 | 3 | 12,1 |
Record de froid (°C) date du record |
−16,5 19.01.17 |
−18,3 05.02.12 |
−20,5 01.03.05 |
−8,3 08.04.03 |
−3,9 01.05.04 |
−0,9 04.06.01 |
2,8 12.07.00 |
2,9 28.08.11 |
−1,2 27.09.10 |
−10 25.10.03 |
−14 22.11.1998 |
−17,4 16.12.01 |
−20,5 2005 |
Record de chaleur (°C) date du record |
19,3 01.01.22 |
19,8 26.02.19 |
21,1 17.03.04 |
23,8 30.04.05 |
27,3 30.05.01 |
35 28.06.19 |
33,3 31.07.20 |
33,5 12.08.03 |
28,9 03.09.05 |
25,2 01.10.11 |
20 07.11.15 |
16,3 09.12.16 |
35 2019 |
Précipitations (mm) | 62,9 | 59,2 | 57,8 | 92,1 | 109,2 | 86,6 | 73,5 | 80,1 | 98,7 | 110,8 | 87 | 74,7 | 992,6 |
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 3]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats : la « montagne de la Margeride »[9], d'une superficie de 9 400 ha, une longue colonne granitique au climat montagnard ayant permis le maintien de tourbières remarquables[10].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 4] sont recensées sur la commune[11] : le « sud du mont Mouchet, sources de la gourgueyre » (465 ha), couvrant 4 communes dont une dans le Cantal, deux dans la Haute-Loire et une dans la Lozère[12], et les « tourbières de la montagne du Liconès » (319 ha), couvrant 2 communes du département[13] et deux ZNIEFF de type 2[Note 5],[11] :
Paulhac-en-Margeride est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[16],[I 1],[17]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (69,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (70,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (43,3 %), zones agricoles hétérogènes (30,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (25,9 %)[18].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Paulhac-en-Margeride est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon[19]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[20].
Paulhac-en-Margeride est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été approuvé en décembre 2014 pour la période 2014-2023[21]. Les mesures individuelles de prévention contre les incendies sont précisées par divers arrêtés préfectoraux et s’appliquent dans les zones exposées aux incendies de forêt et à moins de 200 mètres de celles-ci. L’arrêté du , complété par un arrêté de 2020, réglemente l'emploi du feu en interdisant notamment d’apporter du feu, de fumer et de jeter des mégots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions. L'arrêté du , abrogeant un arrêté de 2002, rend le débroussaillement obligatoire, incombant au propriétaire ou ayant droit[Note 7],[21],[22].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[23].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982.
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Paulhac-en-Margeride est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[24].
L'actuelle commune de Paulhac est marquée par deux événements majeurs :
Les villages de la commune se situant au pied du Mont Mouchet étaient jusqu'à la Révolution Française, des terres du Domaine de Paulhac dépendant de la Commanderie de Gap-Francès de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
![]() |
Blason | D’argent, à deux bêtes du Gévaudan affrontées de sable, animées et armées de gueules, posées sur un mont de sinople, et surmontées en chef d’une croix de Malte de gueules. |
---|---|---|
Détails | Le mont de sinople représente la Margeride, territoire montagneux qui sert de déterminant au nom de la commune.
Les deux bêtes du Gévaudan indiquent que Paulhac-en-Margeride a été le lieu où elle a sévit le plus fortement. Cet animal monstrueux était en réalité un gros loup, mais la légende s’est nourrie des descriptions de l’époque. L’une d’elles, celle qui est la plus connue, décrit la bête comme ayant la tête d’un loup, les pattes avant de l’ours et le reste du corps du lion. C’est ainsi qu’elle est figurée dans l’écu. L’argent et la croix de Malte signalent que Paulhac-en-Margeride a été un prieuré qui dépendait de la Commanderie d’Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Les ornements sont deux branches de sapin de sinople, fruitées d'or, mises en sautoir par la pointe et liées d'or afin d'indiquer la présence de vastes bois propices à de grandes randonnées. La croix de guerre 1939 - 1945 ayant été attribuée à la commune avec étoile de bronze pour faits de résistance avec citation à l’ordre de la brigade, elle figure en pointe de l’écu. Le listel d'argent porte le nom de la commune en lettres majuscules de sable. La couronne de tours dit que l’écu est celui d’une commune ; elle n’a rien à voir avec des fortifications.Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1813 | Joseph Chabanel | |||
1813 | 1824 | Jean Barlier | ||
1824 | 1833 | Guillaume Cellier | ||
1833 | 1835 | Laurent Lèbre | ||
1835 | 1848 | Joseph Vissac | ||
1848 | 1856 | Pierre-Félix Privat | ||
1857 | 1868 | Jean-Pierre Pascal | ||
1867 | 1870 | Jean-Baptiste Vissac | ||
1870 | 1878 | Pierre-Félix Privat | ||
1878 | 1900 | Jean-Baptiste Lèbre | ||
1900 | après 1902 | Férréol Privat | ||
.... | ||||
1995 | 2014 | Edmond Martin | Aubergiste | |
2014 | 2020 | Alain Guennou | Instituteur retraité à Paulhac |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[26].
En 2019, la commune comptait 101 habitants[Note 8], en augmentation de 1 % par rapport à 2013 (Lozère : 0 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
320 | 204 | 315 | 215 | 274 | 302 | 282 | 311 | 302 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
324 | 329 | 340 | 328 | 325 | 350 | 336 | 327 | 330 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
338 | 349 | 326 | 244 | 268 | 217 | 241 | 200 | 217 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
211 | 192 | 178 | 154 | 127 | 120 | 110 | 108 | 102 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
101 | 101 | - | - | - | - | - | - | - |
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 4] | 1,5 % | 3,3 % | 5,3 % |
Département[I 5] | 5 % | 6,4 % | 7,1 % |
France entière[I 6] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 57 personnes, parmi lesquelles on compte 78,9 % d'actifs (73,7 % ayant un emploi et 5,3 % de chômeurs) et 21,1 % d'inactifs[Note 9],[I 4]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune est hors attraction des villes[Carte 2],[I 7]. Elle compte 27 emplois en 2018, contre 33 en 2013 et 37 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 42, soit un indicateur de concentration d'emploi de 64,2 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 50 %[I 8].
Sur ces 42 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 26 travaillent dans la commune, soit 62 % des habitants[I 9]. Pour se rendre au travail, 59,5 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 19 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 21,4 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 10].
Le dialecte de langue occitane encore parlé dans le village est le nord-occitan, comme celui des communes qui le jouxtent au sud[30].
Sur les autres projets Wikimedia :