Neuwiller-lès-Saverne est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace et du parc naturel régional des Vosges du Nord.
Géographie
Petite ville du Bas-Rhin, du canton de Bouxwiller et de l'arrondissement de Saverne située dans une contrée pittoresque au pied du massif des Vosges, et entourée de vignes, de prairies et de forêts.
Oberhof (hameau en partie sur le ban d'Eckartswiller)
Thomasthal
Bocksmühl
Johannesthal
Herrensteinerforst
Nonnenthal
Breitschoss
Hünebourg: site du château de Hunebourg, à l’ouest de Neuwiller.
Urbanisme
Typologie
Neuwiller-lès-Saverne est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (81,2% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (81,4%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante: forêts (81,2%), prairies (8,3%), terres arables (5,9%), cultures permanentes (2,5%), zones urbanisées (2%)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes latinisées Novumvillare en 1070, Neovillare en 1085 et Neovilla en 1264[réf.nécessaire].
Il s'agit d'un nom de lieu de type germanique *Newwîlâri > Neuwiler signifiant «nouveau domaine agricole», «nouveau village». Le vieux haut allemand -wîlâri est issu du bas latin villare signifiant «domaine agricole». C'est un équivalent des types romans septentrionaux (influencés par le germanique) Neuvillers, Neuviller, Neuville.
Histoire
Village fondé en 723
Le village de Neuwiller-lès-Saverne doit son origine à une abbaye de bénédictins fondée en l'an 723 par saint Sigebaud, évêque de Metz. Cette abbaye placée sous le vocable de saint Pierre et de saint Paul, fut enrichie de biens considérables, situés sur l'un et l'autre versant des Vosges. L'un des plus illustres prélats dont peut se glorifier l'église de Metz, Drogon, fils naturel de Charlemagne, reconstruisit le monastère qui avait été réduit en cendres. Drogon y fit transporter en 826 le corps de saint Adelphe, un de ses prédécesseurs, sous la direction de son suffragant Lantfried. Le village de Neuwiller fut longtemps soumis à l'abbé du monastère; la bulle fulminée en 1178 par le pape Alexandre III, rappelle que le lieu même où était situé le couvent, appartenait à l'abbaye avec la ville, la juridiction, le ban, les terres cultivées et non cultivées.
Guerre des paysans en Alsace et en Lorraine (1525)
Héraldique
Article connexe: Armorial des communes du Bas-Rhin.
Les armes de Neuwiller-lès-Saverne se blasonnent ainsi: «D'azur semé de croisettes d'argent à l'évêque Sigebald mitré et crossé d'or, brochant sur le tout.»[8].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[11].
En 2019, la commune comptait 1 102 habitants[Note 2], en diminution de 2,13% par rapport à 2013 (Bas-Rhin: +2,76%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1 372
1 513
1 706
1 821
1 700
1 735
1 741
1 739
1 699
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1871
1875
1880
1885
1890
1895
1 528
1 587
1 568
1 476
1 559
1 464
1 413
1 383
1 402
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1900
1905
1910
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1 431
1 403
1 324
1 207
1 222
1 254
1 245
1 224
1 226
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2004
2006
2009
1 201
1 206
1 115
1 059
1 166
1 146
1 134
1 145
1 165
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2014
2019
-
-
-
-
-
-
-
1 120
1 102
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee à partir de 2006[13].)
Le Centre d'éducation à l'environnement, disposant d'une capacité de 110 lits. Ce centre fonctionne dans une logique de respect du développement durable. Les visiteurs peuvent y voir une mare pédagogique, un jardin chronologique et une tourbière. Le centre possède, également, une fourmilière et une salle faune où sont reconstitués les écosystèmes des Vosges du Nord.
Ancien hôtel de la Prévôté du Chapitre et fontaine (XVIIIe).
Bâtiment conventuel avec la salle capitulaire (XIIIe).
Maisons canoniales de chanoines du Chapitre (XVIIIe), 4,5,6 Cour du Chapitre.
Maison de chanoine (XVIe), 1 rue du Général-Koenig.
Maison de vicaire (1762), 9 rue du Général-Leclerc.
La tour et le mur d'enceinte[35], sur lequel figurent des inscriptions hébraïques datant du XIIIeauXVIesiècle et les cimetières juifs dont un de la fin du Moyen Âge[36],[37],[38].
La synagogue désaffectée.
Le cimetière juif de Neuwiller-lès-Saverne.
Église Saint-Adelphe.
Intérieur de l'église Saint-Adelphe.
Église abbatiale Saints-Pierre-et-Paul.
Intérieur de l'église abbatiale Saints-Pierre-et-Paul.
Vestiges de la chapelle Saint-Nicolas (XIe).
Tour nord-est, à cheval sur l'enceinte.
Synagogue (1875), 5 faubourg du Maréchal-Clarke.
Maisons remarquables
Maisons de patriciens, impasse Léopold.
Maison de patricien (XVIe-XVIIe), 6 impasse Léopold.
Maison (XVe-XVIIIe), 10 rue du Général-Koenig.
Maison-ferme (XVe-XVIe-XVIIIe-XIXe), 17-19 rue de l'Église.
Partie du bâtiment conventuel de Saint-Adelphe (XIIe-XIIIe), 21 rue des Cigognes.
Maison (1591), 4 rue de Metz.
Maison (XVIe), 24 rue de l'Église.
Maison (XVIe-XVIIe-XVIIIe-XIXe), 13 rue de Metz et maison (XVIIe-XVIIIe), 15 rue de Metz.
Maison (XVIIe-XVIIIe), 4 rue du 22-Novembre.
Maison (1724), 19 Faubourg du Maréchal-Clarke.
Maison de jardinier (1767), 18 rue de l'Église.
Maison (XIXe), 6 rue du Général-Leclerc.
Personnalités liées à la commune
Eugène Charles Auguste de Mandeville (1780-1850), général des armées de la République et de l'Empire, beau-frère du maréchal Clarke, y est décédé.
Jean Philippe Raymond Dorsner (1750-1829), général des armées de la République et de l'Empire, y est décédé.
Hans Barth: pasteur de l'église Saint-Adelphe, a été missionnaire en Afrique.
Frédéric Schwab: organiste, élève au conservatoire de Strasbourg, puis à Montpellier où il obtient sa médaille d'or. Il se perfectionne actuellement à Paris et commence une carrière de chanteur professionnel à la Schola cantorum.
Henri Jacques Guillaume Clarke, comte d'Hunebourg, duc de Feltre, maréchal de France (1765-1818).
Henri-Jacques-Guillaume Clarke (1765-1818): maréchal de France sous la Restauration, résident de la commune et enterré au cimetière catholique.
Edgar Clarke ( - Neuwiller (Bas-Rhin) † - Paris), fils du précédent, 2e duc de Feltre, 2e comte d'Hunebourg, militaire et homme politique français du XIXesiècle.
Arthur Clarke (1802-1829)
Arthur Clarke (d), comte de Feltre, frère d'Edgar et fils cadet de Henri-Jacques-Guillaume Clarke, vit le jour à Neuwiller, le .
Admis en 1821 à l'École polytechnique, il en sortit en 1823 avec le brevet d'officier d'artillerie; mais il demanda et obtint d'entrer comme sous-lieutenant dans le 4erégiment de cuirassiers pour y servir avec son frère aîné.
En 1827, il passa dans le 1errégiment de grenadiers à cheval de la Garde. L'année suivante, il fit l'expédition de Morée comme officier d'ordonnance du général Schneider.
La croix de la Légion d'honneur fut la récompense du zèle et de la capacité dont il fit preuve.
Atteint par l'épidémie qui décima les troupes françaises à Patras, il ne voulut pas cependant quitter l'armée, et ne se décida à revenir en France qu'après plusieurs rechutes. Il languit pendant trois mois, et mourut à Paris le .
«Arthur de Feltre, joignant toutes les qualités du cœur à beaucoup d'instruction et à un esprit distingué, dessinait agréablement et taisait des vers où se révélait le germe d'un talent réel.»
Sources
Revue des provinces de l'Ouest, Bretagne Poitou et Anjou: 5e année, (lire en ligne);
Henri Saint-Georges, Notice historique sur le musée de peinture de Nantes d'après des documents officiels et inédits, Guéraud, , 252p. (lire en ligne);
«Cote LH/533/5», base Léonore, ministère français de la Culture
Annette Saemann, Mini-guides des châteaux d’Alsace, Strasbourg, Centre d’étude des châteaux-forts, 16p.
Châteaux et manoirs de Neuwiller-les-Salerne (2007)
Charles-Laurent Salch, Imagiers des châteaux et remparts d’Alsace, vol.1, Strasbourg, Châteaux-forts d'Europe-Castrum Europe, , 160p. (ISSN1253-6008)
N°53/54/55 2010. TOME 1: A - F: Lichtenberg: Manoirs des XIVeetXVIesiècles, photo Louis Christmann, 1888/91, p. 93
Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du Moyen Âge en France, Strasbourg, Editions Publitotal, 4ème trimestre 1979, 1287p. (ISBN978-2-86535-070-4 et 2-86535-070-3)
Neuwiller-les–Saverne, p. 843
Dominique Toursel-Harster, Jean-Pierre Beck, Guy Bronner, Dictionnaire des monuments historiques d’Alsace, Strasbourg, La Nuée bleue, , 663p. (ISBN2-7165-0250-1)
Neuwiller-les –Saverne, pp. 269 à 274
Charles-Laurent Salch, Nouveau Dictionnaire des Châteaux Forts d’Alsace, Ittlenheim, éditions alsatia. Conception et réalisation Lettrimage, , 384p. (ISBN2-7032-0193-1)
Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région Alsace
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Notice noPA00084822, base Mérimée, ministère français de la Culture Fontaine du XVIIIesiècle.
Notice noIA67009921, base Mérimée, ministère français de la Culture Fontaine
Notice noIA67009915, base Mérimée, ministère français de la Culture Église Saint-Adelphe, église protestante
Notice noIM67014299, base Palissy, ministère français de la Culture Orgue église Sainte-Adelphe, église protestante
Notice noPM67001059, base Palissy, ministère français de la Culture orgue de tribune église protestante Saint-Adelphe
Notice noPM67000463, base Palissy, ministère français de la Culture orgue de tribune: partie instrumentale de l'orgue église protestante Saint-Adelphe
Notice noPM67000627, base Palissy, ministère français de la Culture Cloche du temple Saint-Adelphe 2equartXVesiècle.
Notice noIM67014297, base Palissy, ministère français de la Culture Cloche No 1 église Sainte-Adelphe, église protestante 1431
Notice noIM67014298, base Palissy, ministère français de la Culture Cloche No 2 église Sainte-Adelphe, église protestante 1820
Notice noIA67009925, base Mérimée, ministère français de la Culture Cimetière protestant
Notice noIA67009917, base Mérimée, ministère français de la Culture Eglise abbatiale Saint-Pierre et Saint-Paul
Notice noIM67015554, base Palissy, ministère français de la Culture Orgue et sa tribune église abbatiale Saint-Pierre-Saint-Paul
Notice noPM67001060, base Palissy, ministère français de la Culture orgue de tribune église paroissiale Saint-Pierre Saint-Paul, ancienne abbaye bénédictine
Notice noPM67000199, base Palissy, ministère français de la Culture orgue de tribune: partie instrumentale de l'orgue église paroissiale Saint-Pierre Saint-Paul, ancienne abbaye bénédictine
Notice noPM67000198, base Palissy, ministère français de la Culture orgue de tribune: buffet d'orgue; tribune d'orgue église paroissiale Saint-Pierre Saint-Paul, ancienne abbaye bénédictine
Notice noIM67015551, base Palissy, ministère français de la Culture Cloche du XIXesiècle église abbatiale Saint-Pierre-Saint-Paul
Notice noIM67015550, base Palissy, ministère français de la Culture Cloche de 1771 siècle église abbatiale Saint-Pierre-Saint-Paul
Notice noIM67015549, base Palissy, ministère français de la Culture Ensemble de 1327 de 3 cloches église abbatiale Saint-Pierre-Saint-Paul
Notice noIA67009924, base Mérimée, ministère français de la Culture Cimetière catholique
Notice noIA67009918, base Mérimée, ministère français de la Culture Chapelle Saint-Nicolas
Notice noIA67009927, base Mérimée, ministère français de la Culture Cimetière créé à cet emplacement en 1877, rue d'Ingwiller
Notice noIA67009926, base Mérimée, ministère français de la Culture Cimetière désaffecté depuis la création du nouveau, en 1877. Une présence juive est attestée à Neuwiller depuis 1335.
Notice noPA67000027, base Mérimée, ministère français de la Culture Ancien cimetière juif
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