Neuvy-Grandchamp est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire en région Bourgogne-Franche-Comté.
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Neuvy-Grandchamp | |
![]() L'église, sous le vocable de Saint-Germain. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Saône-et-Loire |
Arrondissement | Charolles |
Intercommunalité | Communauté de communes Entre Arroux, Loire et Somme |
Maire Mandat |
Claude Ledey 2020-2026 |
Code postal | 71130 |
Code commune | 71330 |
Démographie | |
Gentilé | Neuvyssois |
Population municipale |
754 hab. (2019 ![]() |
Densité | 15 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 35′ 25″ nord, 3° 56′ 01″ est |
Altitude | Min. 264 m Max. 397 m |
Superficie | 49,64 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Gueugnon (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Gueugnon |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | neuvy-grandchamp.com |
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Neuvy-Grandchamp est située à 328 km de Paris et à 159 km de Lyon. Avec ses 4 964 hectares, la commune de Neuvy-Grandchamp est la plus grande commune du canton de Gueugnon. Toutefois, en 1869, la commune a été amputée de 298 hectares afin de contribuer à la formation de la nouvelle commune des Guerreaux.
Le territoire vallonné de la commune culmine à 400 mètres et s'étire sur 10 km du nord au sud et sur 8 km d'est en ouest[1].
![]() |
Grury, 71760 |
La Chapelle-au-Mans, 71130 |
![]() | |
Chalmoux, 71140 Perrigny-sur-Loire, 71160 |
N | Curdin, 71130 | ||
O Neuvy-Grandchamp E | ||||
S | ||||
Les Guerreaux, 71160 |
La Motte-Saint-Jean, 71160 |
Rigny-sur-Arroux, Bourg, 71160 |
Neuvy-Grandchamp est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Gueugnon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 12 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5],[6].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (83,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (54,5 %), zones agricoles hétérogènes (27 %), forêts (14,6 %), terres arables (1,8 %), zones urbanisées (1,1 %), eaux continentales[Note 3] (1,1 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
De Novis Vicus au IXe siècle en passant par Noviacus au XIIIe siècle, Niviz ou Novovico au XIVe siècle, Neufvy au XVIIe siècle et enfin Neuvy au XVIIIe siècle ; la toponymie désigne donc une bourgade routière d'origine mérovingienne.
Le bourg installé le long d'un chemins des pays de l'Yonne à la Loire, fut donné en 877 par Charles le Chauve aux moines bénédictins de l'abbaye Saint-Martin d'Autun. La formation des fiefs et de la paroisse durant le haut Moyen Âge est assez obscure. Au XIVe siècle, le grand fief de Vesvre occupait la moitié septentrionale du terroir. Le reste, qui semble résulter du morcellement d'un autre grand domaine rural, était partagé en plusieurs terres d'où émergea durant les siècles suivants le fief de Beauchamp.
Nicolas Rolin posséda la seigneurie de Beauchamp mais y vécut sans doute peu. Ce fief avait la particularité de posséder une usine de fer (ainsi que la mine qui l'alimentait) à proximité de son château, aujourd'hui disparu. Vendues comme bien national en 1799, elles furent rachetées en 1802 par Michel Ramus (fondateur de la Fonderie royale de Montcenis) qui les modernisa et les développa, faisant de cet établissement l'un des plus compétitifs de la région[1],[9]. Sa mort l'empêcha de créer une annexe à Saint-Agnan. Rachetée par le comte de Dormy, l'usine périclita rapidement et cessa définitivement ses activités en 1834. La mine quant à elle fut fermée pour son manque de rentabilité vers la fin du XIXe siècle mais rouvrit en 1942, pendant la Seconde Guerre mondiale, pour servir de refuge aux réfractaires du STO. L'exploitation fut définitivement arrêtée en 1948.
Depuis 1891, un décret du Président de la République associe au nom de la commune le lieu-dit Grandchamp, du nom de cette exploitation houillère.
Durant la guerre civile espagnol, Neuvy-Grandchamp fut l'une des rares communes rurales à avoir accueilli des réfugiés, en particulier durant le phénomène de la Retirada[10]. Cette particularité est due à la présence d'un exécutif municipale de gauche, alors dirigée par le maire SFIO, Pierre Boudot, conseiller d'arrondissement[10]. Ce dernier fut donc volontaire pour héberger des réfugiés dont un contingent arriva le . Celui-ci est était formé de deux familles élargies. L'une de 19 personnes venait de l'Arbeca, de la province de Lérida, en Catalogne. L'autre, de 23 personnes, venait de Huesca, au nord de Saragosse, en Aragon. Tous étaient cultivateur[10].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1790 | 1791 | Antoine Duruisseau | Curé | |
1792 | janvier 1794 | Pierre Turlier | ||
janvier 1794 | juillet 1794 | Jean-Maris Golliard | ||
juillet 1794 | octobre 1795 | François Dumont | ||
octobre 1795 | novembre 1795 | Claude Arnault | ||
novembre 1795 | mars 1796 | Margrite Marion[11] | ||
mars 1796 | septembre 1796 | Claude Jardin | ||
octobre 1796 | septembre 1797 | Jean-François Roy[12] | ||
septembre 1797 | mars 1798 | Jean-Benoît Arnault | ||
mars 1798 | mai 1800 | Laurent Brenot | ||
mai 1800 | décembre 1805 | Jean-François Roy | ||
janvier 1806 | décembre 1815 | Michel Ramus | Fondateurs de la Fonderie royale de Montcenis Premier Maire élu du Creusot | |
décembre 1815 | novembre 1817 | Auguste de Dormy | Vicomte | |
novembre 1817 | mars 1826 | Louis Ray | ||
mars 1826 | avril 1826 | Auguste de Dormy | Vicomte | |
avril 1826 | décembre 1829 | Louis Ray | ||
janvier 1830 | octobre 1830 | Auguste de Dormy | Vicomte | |
octobre 1830 | janvier 1842 | Jacques Lescene | ||
janvier 1842 | 24 février 1848 | Louis Ray | ||
mars 1848 | 9 avril 1850 | Emiland Mathieu[13] | ||
10 avril 1850 | 9 décembre 1851 | Blaise Lachaize[14] | ||
9 décembre 1851 | 19 janvier 1859 | Louis Ray[15] | ||
janvier 1859 | septembre 1870 | Alexandre de Dormy | Comte | |
septembre 1870 | mai 1871 | Ernest Mathieu | ||
mai 1871 | février 1874 | Auguste Daviot[16] | ||
mars 1874 | juin 1876 | de Raffin | Comte | |
octobre 1876 | septembre 1877 | Auguste Daviot[17] | ||
septembre 1877 | janvier 1878 | Lemercier[18] | ||
janvier 1878 | mai 1897 | Auguste Daviot[19] | ||
mai 1897 | 7 décembre 1919 | Hugues Daviot | Ingénieur | |
François Emile Dufour | ||||
Joseph Mathieu | ||||
Emile Dufour | ||||
Pierre Boudot | SFIO | |||
André Boeufgras | ||||
Robert Frety | ||||
Lucien Journet[20] | ||||
18/03/2001 | mars 2014 | André Lacroix | Agriculteur propriétaire exploitant | |
mars 2014 | En cours | Claude Ledey[21] | DVD | Agriculteur propriétaire exploitant |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[23].
En 2019, la commune comptait 754 habitants[Note 4], en diminution de 1,82 % par rapport à 2013 (Saône-et-Loire : −0,85 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 045 | 1 082 | 1 115 | 1 158 | 1 238 | 1 177 | 1 204 | 1 217 | 1 266 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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1 317 | 1 311 | 1 258 | 1 226 | 1 356 | 1 474 | 1 505 | 1 482 | 1 460 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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1 392 | 1 452 | 1 383 | 1 252 | 1 111 | 1 078 | 1 022 | 1 024 | 1 011 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 025 | 1 016 | 1 028 | 1 009 | 1 008 | 842 | 823 | 815 | 788 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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767 | 754 | - | - | - | - | - | - | - |
En 2012, le revenu fiscal médian par ménage est de 17 652 euros annuels, soit un niveau moins élevé (-12,08 %) que le revenu médian nationale, estimé à 19 785 euros. La commune compte 51,6 % de foyers fiscaux non imposables et collecte un montant d'impôts locaux total de 288 000 euros. Cela correspond à une somme moyenne de 670 euros par foyer fiscal, soit un résultat moins élevé qu'à l'échelle du département de Saône-et-Loire (749 euros).
Concernant l'impôt sur le revenu, la population est taxée (en 2012) à hauteur de 576 euros en moyenne et par foyer. À l'échelle de la Saône-et-Loire, cet impôt est de 1 040 euros en moyenne, un résultat plus élevé.
Sur les 4 964 ha de la commune, 3 806 ha sont consacrés aux prés et aux terres cultivées. Cela représente 77 % de la surface totale. Sur 31 exploitations, se sont répartis : 48 exploitants, 4 ouvriers et 4 apprentis.
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