Neuilly-en-Donjon est une commune française, située dans le département de l'Allier en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Pour les articles homonymes, voir Neuilly.
Certaines informations figurant dans cet article ou cette section devraient être mieux reliées aux sources mentionnées dans les sections « Bibliographie », « Sources » ou « Liens externes » ().
Vous pouvez améliorer la vérifiabilité en associant ces informations à des références à l'aide d'appels de notes.
Neuilly-en-Donjon | |
Le bourg de Neuilly-en-Donjon. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Allier |
Arrondissement | Vichy |
Intercommunalité | Communauté de communes Entr'Allier Besbre et Loire |
Maire Mandat |
Bernard Bourachot 2020-2026 |
Code postal | 03130 |
Code commune | 03196 |
Démographie | |
Gentilé | Neuillyssois, Neuillyssoises [1] |
Population municipale |
221 hab. (2019 ![]() |
Densité | 8,8 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 20′ 45″ nord, 3° 53′ 11″ est |
Altitude | Min. 258 m Max. 326 m |
Superficie | 25,02 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Dompierre-sur-Besbre |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://neuilly-en-donjon.interco-abl.fr |
modifier ![]() |
Les habitants de Neuilly-en-Donjon sont appelés les Neuillyssois.
Neuilly-en-Donjon est située dans l'est du département de l’Allier, plus précisément dans les Basses Marches du Bourbonnais, à 8 km (à l'est) du Donjon, à 50 km (au nord-est) de Vichy (sous-préfecture), à 60 km (au sud-est) de Moulins (préfecture), à 45 km (au nord-ouest) de Roanne (sous-préfecture de la Loire) et à 25 km (au sud-ouest) de Paray-le-Monial.
D’une superficie de 2 502 hectares, la commune compte 236 habitants au recensement provisoire de 2006, 228 en 1999. Située aux confins de trois départements (Allier, Saône-et-Loire et Loire), elle est au cœur d’un territoire rural, desservi par les axes routiers (RN 7 et RCEA) qui permettent à de nombreux touristes de faire un détour vers la commune. La commune est traversée par la rivière de la Vouzance, qui se jette dans la Loire en la commune de Molinet, et par le ruisseau du Crésançon.
Ses communes limitrophes sont[2] :
Saint-Didier-en-Donjon | Luneau | |
Le Donjon | ![]() |
|
Lenax | Le Bouchaud |
Deux parties bien distinctes, séparées par un pli de terrain boisé, coupent la plaine des Basses Marches. Neuilly-en-Donjon se situe sur cette limite :
Neuilly-en-Donjon est une commune rurale[Note 1],[4]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[5],[6]. La commune est en outre hors attraction des villes[7],[8].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (93,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (65 %), zones agricoles hétérogènes (20,3 %), terres arables (7,8 %), forêts (6,9 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Avant les invasions normandes des VIIIe et Xe siècles, Avrilly, nommé à l'époque Ariolica ou Apriliacus, était une véritable ville grâce aux voies romaines et à la Loire, descendante d'une villae gallo-romaine. Mais lorsque les Vikings ont remonté la Loire, ils détruisirent les villes et ports se trouvant sur leur passage, dont Avrilly et son port, Bonnand. Les populations qui avaient échappé au massacre s'enfuirent dans les immenses forêts du voisinage fondèrent Neuilly en Donjon. Plus tard, ils bâtirent une église en s'adressant aux constructeurs de la rive droite. C'est pourquoi il existe encore aujourd'hui un simple édifice orné par un portail finement taillé et sculpté, apparentés à ceux d'Autun, Montceaux-l'Etoile et de Semur[10].
Neuilly est attesté sous la forme Nulhi au XIVe siècle, archétype gallo-romain fréquent, composé du nom de personne Novellius ou Nobilis et du suffixe -acum. Le complément du nom de Neuilly-en-Donjon vient de la châtellenie du Donjon dont la commune dépendait.
La présence gallo-romaine est attestée sur la commune par la découverte au XIXe siècle de plusieurs statuettes de bronze représentant Cérès, Mars et Hercule, de culots de bronze et de résidus de fabrication qui peuvent indiquer l'existence d'un atelier de fondeur.
Neuilly-en-Donjon dépend à l'origine du diocèse d'Autun et du prieuré de Marcigny ; l'influence bourguignonne se remarque jusque sur le tympan de l'église romane. On ne trouve pas mention du lieu dans la liste fragmentaire du XIe siècle des possessions de ce diocèse, le « cartulaire rouge », ce qui signifierait que l’établissement de l'église se fit plus tard. On trouve mentionné, dans un pouillé daté de 1312, une église de Nuilliacus située dans l'archiprêtre de Pierrefitte et sous le patronage du couvent des bénédictines de Marcigny[11].
Neuilly est peut-être évoqué dès 1259 dans un procès entre le seigneur de Bourbon et le prieur de Saint-Pourçain[12].
La mention ecclesia de Nulleyo se trouve aussi dans un compte de XIVe siècle[13].
En 1569, Neuilly est cité comme dépendance de la châtellenie de Moulins[14]
La prévôté de Neuilly dépend du Donjon dès 1376. Neuilly est mentionné au XVIIe siècle comme terre à seigle et à bois de 60 feux (plus de 300 personnes). La taille s'échelonne entre 1683 et 1687 de 1730 à 1400 livres.
En 1852, Neuilly-en-Donjon possède 482 habitants, éparpillés dans 104 maisons. Quinze années avant, le village était couvert de bois qui ont été défrichés et ont fait place à diverses cultures' (froment, seigle, vigne, fruits, etc.). La rivière de la Vouzance fait tourner deux moulins, un situé sur le domaine de la Vernelle, et un dernier appelé Moulin Coudray situé sur le chemin des Jacquots.
Les seigneuries qui se partageaient le territoire de Neuilly ont pratiquement toutes disparu et il ne reste d'elles que des « mottes » à peine visibles[15] :
L'implantation d'une tuilerie (la tuilerie Baillon) au milieu du XIXe siècle revitalise le bourg, mais elle est contrainte de fermer en 1970. La région étant composée géologiquement de couches argileuses alternées à des bancs de sable permet d'utiliser cette matière première comme élément de construction, en torchis, pisé ou brique ou pour les poteries. La tuilerie produit des tuiles plates ou mécaniques, de rive, de fronton, des briques pleines et creuses et des drains permettant le drainage dans les fermes. L'usine employait à son apogée 10 à 20 ouvriers répartis sur 2 allées de four.
À l’annonce du coup d'État du 2 décembre 1851, le maire de la commune, Georges Gallay, soulève les habitants, qu’il mène au chef-lieu de canton. Tout le canton s’étant soulevé, celui-ci est rapidement aux mains des insurgés. C’est ensuite la sous-préfecture, Lapalisse, qui tombe après quelques combats, avant que la nouvelle de la réussite du coup d’État ne fasse rentrer chacun chez soi. La répression est sévère et des dizaines d’arrestations ont lieu dans le canton[18].
L'activité économique dominante est la polyculture et l'élevage de bovins (race charolaise). On compte 18 agriculteurs et un aviculteur. Mais la commune vit aussi de ses quelques commerces et artisans (un bar-restaurant, une menuiserie, une scierie, un bucheron, et un plombier).
Grâce à un regroupement pédagogique avec les communes du Bouchaud (école élémentaire), de Luneau (école primaire) et d'Avrilly, et à un service de transport scolaire, l'école maternelle de la commune se maintient avec actuellement plus de vingt écoliers. Le collège Victor-Hugo se situe au Donjon (8 km).
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1793 | 1795 | Jean Royer | ||
1795 | 1796 | Joseph Gaudin | ||
1796 | 1815 | François Cortier | ||
1815 | 1822 | Félix Méplain | ||
1822 | 1823 | François Cortier | ||
1823 | 1848 | Jean Pelletier | Cultivateur | |
1848 | François Royer | |||
1848 | 1849 | Hypolite Rave | ||
1849 | 1857 | Jean Pelletier | Cultivateur | |
1857 | 1874 | Jean Besson | ||
1874 | 1876 | Jean Pelletier | ||
1876 | 1880 | Georges Gallay | Avocat | |
1880 | 1884 | Jean Besson | ||
1884 | 1886 | Auguste Méplain | ||
1886 | 1892 | Étienne Ray | Cultivateur | |
1892 | 1898 | André Charpin | Régisseur / Fermier | |
1899 | 1902 | Gilbert Pelletier | Cultivateur | |
1902 | 1904 | Pierre Desbourbes | ||
1904 | 1935 | Pierre Nevers | Cultivateur | |
1935 | 1942 | François Picard | ||
1942 | 1944 | Jean-Louis Bernard | Chef d'entreprise | |
1944 | 1945 | Jean-Marie Début | Tailleur | |
1945 | 1965 | Antoine Thévenoux | Métayer | |
1965 | 1977 | Roger Melon | Agriculteur | |
1977 | 1995 | Marcel Larue | Agriculteur | |
1995 | 2014 | Daniel Favier | Agriculteur | |
2014 | 2020 | Dominique Geoffroy[19] | Expert agricole | |
2020 | En cours (au ) |
Bernard Bourachot[20] | Aviculteur retraité |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[22].
En 2019, la commune comptait 221 habitants[Note 2], en augmentation de 1,38 % par rapport à 2013 (Allier : −2,17 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
474 | 585 | 510 | 499 | 508 | 482 | 455 | 491 | 496 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
567 | 636 | 649 | 665 | 691 | 676 | 721 | 715 | 718 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
658 | 673 | 660 | 573 | 559 | 560 | 524 | 522 | 508 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
488 | 486 | 398 | 363 | 309 | 228 | 236 | 219 | 220 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
221 | - | - | - | - | - | - | - | - |
L'église Sainte-Marie-Madeleine, une église romane des XIe – XIIe siècles, linteau et tympan du portail occidental datés vers 1140[25].
Elle faisait partie du prieuré de Marcigny et son style architectural la rattache au Brionnais.
Son chœur voûté avec une abside en demi-cercle, est orienté à l'est. La nef plus large le prolonge avec une charpente découverte grâce à l'abbé Rodriguez (prêtre de la commune de 1945 à 2003) qui avait fait beaucoup de rénovations sur l'église.
Un clocher en forme de toit à deux versants et à pignons découverts surplombe sa toiture. La porte de la façade comprend des chapiteaux et un linteau finement travaillé (description détaillé plus tard).
La nef initiale ne possédait que 4 fenêtres toujours visibles et 3 portes (une à l'ouest et au sud et une autre maintenant condamné au nord). Les vitraux du chœur ont été posés en 1950 et ceux de la nef en 1965 où l'on remarque, lorsqu'on se situe à l'intérieur, un dégradé du sombre au clair en avançant vers le chœur.
Avant 1950, l'église possédait un autel en bois et l'office se déroulait face à l'est, dos à l'assistance. Il a été remplacé par un autel en pierre où un bas-relief représentant un poisson et un pain a été gravé devant.
Sous le vitrail central du chœur a été découvert 40 parchemins datant des années 1492-1499. Il est écrit des demandes de mariages entre cousins.
Le tombeau situé sur le côté droit du chœur, juxtaposant la sacristie, appartient à la famille Cailloux, enterrée ici lorsque le cimetière se situait autour de l'église, famille des Gallay (décrit plus bas).
Le tympan[26] surmonte le portail représentant la scène de l'Épiphanie avec la Vierge Marie, sur son trône, tenant l'Enfant Jésus sur ses genoux. Les trois rois mages apportent leurs offrandes. La scène repose sur deux animaux, un bœuf symbolisant Luc (évangéliste) et un lion revenant à Marc (évangéliste). À l'arrière plan, un personnage ailé représente l'évangéliste Matthieu (apôtre). On peut entrevoir aussi les ailes d'un ange qui représenterait Jean (apôtre). Les anges représentent l'ouverture au monde.
Le linteau qui prend place sous le tympan, semblant relier les chapiteaux représente Adam et Ève lors du Péché originel répondant aux demandes du Démon, symbolisé par le serpent. Le reste du linteau est occupé par le cène du dîner chez Simon (et non la Cène, le dernier repas de Jésus). On peut distinguer Marie-Madeleine, la pécheresse, arrosant de ses larmes les pieds de Jésus (à gauche de la table).
Le chapiteau, à gauche en entrant, représente sur sa face occidentale le démon dont le rire exprime la joie du triomphe sur l'Homme. La face méridionale paraît symboliser le châtiment du pécheur fouetté par Dieu, sur son trône. Le chapiteau, à droite en entrant, expose l'épisode de la vie de Daniel, prophète condamné à être dévoré dans la fosse aux lions.
La construction de la maison bourgeoise du XIXe siècle (dite « le Château ») est due au républicain Georges Gallay. Terminée en 1849, elle est composée de huit pièces au rez-de-chaussée et de sept pièces à l'étage, desservies par un couloir central. Une cave voûtée en brique se trouve sur le côté de la maison. Dans la cour, se situe une pompe à bras avec robinet en forme de tête de fauve.
La ferme dépendant de la propriété jouxte la maison bourgeoise, séparée d'elle par un mur avec un portail de communication. Aujourd'hui propriété de la commune, cette maison a été aménagée en logements : actuellement quatre (1 F3, 1 F4 et 2 F5).
Dans ce domaine se trouve un parc où se situe le tombeau de l'ancien propriétaire Georges Gallay et de sa compagne au cœur d'un bois.
Proche du « château », le lavoir marque une certaine attention de la part des propriétaires pour le personnel chargé de cette tâche ingrate. Il a été rénové en 2001 par la commune en même temps que son étang.
À l'entrée de la ferme se dresse une tour en brique et en pierre abritant le pigeonnier dans la partie supérieure, avec, au niveau du sol, une ouverture sur la basse-cour[27].
Georges Gallay est né en la commune de Le Donjon en 1812, fils d'un marchand de bois. Les Gallay sont originaires de Scée (ou Cée), village aujourd'hui disparu qui surplombait la Loire entre Luneau et Chassenard. Ils construisaient et possédaient des bateaux qui circulaient sur le fleuve.
Georges Gallay termine des études de droit. Avant 1848, il fréquente les clubs ou « cafés » où l'on discute des idées républicaines. On y retrouve des hommes établis notaires, médecins, bourgeois, souvent anticléricaux. Il anime le Mouvement Démocratique Donjonnais. il devient vite un responsable départemental. Ses idées attirent très vite les métayers et les gens de condition modeste de la région.
La Seconde République se met en place en 1848. les élections d' permettent à l'Allier d'élire 8 républicains dont Barthélemy Terrier, médecin du Donjon. Le , Gallay devient maire du Donjon.
En 1849, Georges Gallay s'installe aux Bécauds à Neuilly-en-Donjon dans une maison qu'il fait construire dite « château des Bécauds ». Il est battu à une élection législative complémentaire à cause des voix des militaires en garnison. Malheureusement, la misère grandit dans les campagnes où les produits de la terre se vendent mal. Ce climat inquiète les dirigeants et, à la veille des élections législatives, Louis-Napoléon Bonaparte dissout l'Assemblée et organise un coup d'État le .
La nouvelle étant parvenu par télégramme à la mairie du Donjon, Georges Gallay réunit les républicains de Neuilly et de Luneau le après-midi. Ils rejoignent le chef-lieu de canton avec les habitants d'autres communes. Le conseil réuni propose de marcher sur Lapalisse, la sous-préfecture : le voyage se fait de nuit. À 7 heures du matin, environ 300 hommes se présentent devant la sous-préfecture située au niveau de l'actuelle mairie. À la première semonce, les gardes s'enfuient. Le sous-préfet est capturé. Les insurgés construisent une barricade, mais une fusillade éclate : un gendarme est tué, un autre blessé. La tension est à son comble. Un escadron de chasseurs se dirige vers Lapalisse. La résistance semble impossible et après avoir libéré les prisonniers, les chefs donnent l'ordre de dispersion. La répression se met en route. Beaucoup d'insurgés se cachent mais des dizaines seront arrêtés.
Gallay, muni de faux papiers, est arrêté à Nantua et ramené à Moulins ; 852 républicains de l’Allier y sont incarcérés à la Malcoiffée dans les jours suivants. Les conditions de détention y sont exécrables. Il est d'abord condamné à la déportation à Lambèse, reste au fort de Toulon (Var) puis est dirigé vers Mont-de-Marsan. En 1857, il est amnistié et regagne Neuilly. Il doit payer avec les autres insurgés de grandes sommes d'argent pour les dégâts de l'insurrection.
À la suite de l'attentat d'Orsini, il est de nouveau mis en résidence surveillée à Annecy jusqu'en 1863. Candidat aux législatives, il est largement battu mais sa liste est élue à Neuilly (il ne devient pas maire, celui-ci est nommé par le préfet).
Après Sedan et la défaite, la IIIe République est proclamée. Élu conseiller général, siège qu'il conserve jusqu'à sa mort, Gallay représente les républicains révolutionnaires aux législatives de 1875. Il est distancé par Victor Cornil plus modéré, mais retrouve le poste de maire de Neuilly.
Pendant cette période, beaucoup de personnalités passent à Neuilly dont sûrement Victor Hugo. Georges Gallay meurt le à l'âge de 67 ans.
Le , 3 000 personnes participent à son enterrement civil. Sans descendance directe, il fait don de sa propriété à la commune de Neuilly et est enterré en premier lieu dans l'ancien cimetière communal situé à l'époque autour de l'église et en second lieu dans le parc du « château » des Bécauds après le transfert du cimetière communal sur un autre terrain.
Son œuvre, quand il était maire, fut importante : modernisation de la commune, création d'un bureau de bienfaisance pour les pauvres. Mais il a surtout œuvré pour l'école publique.
Sur les autres projets Wikimedia :