Naours (/na.uʁ/[1]) (en picard: Nor) est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.
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Naours est un village picard de l'Amienois, situé à 18 km au nord d'Amiens, 33 km à l'est d'Abbeville et 46 km au sud-ouest d'Arras.
Hydrographie
La source de la Nièvre, affluent du fleuve côtier la Somme, se trouve dans la commune.
Voies de communication et transports
Naours est aisément accessible depuis la RN 25.
Il est desservi en 2019 par la ligne d'autocars no56 (Havernas - Flesselles - Amiens) du réseau Trans'80, Hauts-de-France, chaque jour de la semaine sauf le dimanche et les jours fériés et la ligne no25, le jeudi, jour de marché à Doullens[2].
Urbanisme
Typologie
Naours est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[6],[7].
Occupation des sols
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,1% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (88,1%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
terres arables (69,9%), prairies (18,2%), forêts (8,4%), zones urbanisées (3,5%)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
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Histoire
Gaëtan de Witasse indique que, sous l'Ancien Régime, la seigneurie appartenait «à l'abbaye de Corbie. On trouve deux versions sur l'origine de cette possession: l'une l'attribue à la charte de 662, comme faisant partie de la forêt de la Vicogne; l'autre à la donation de l'abbé Mordrame, au VIIIesiècle. Le domaine comprend deux moulins et deux fours (banaux) en 1387, 442 journaux 1/4 de terre en 1388, 458 en 1547, 418 en 1640, 563 journaux 85 verges en 1742, non compris les biens de la prévôté qui sont 10 journaux 56 verges de prés et 56 journaux 34 verges de terre. Il y a une cense en 1547 et un château au commencement du XVIIesiècle, ruiné en 1640[10]»
Naours est connue grâce à la présence de carrières-refuges ou muches supposées commencées à l'époque des invasions normandes du IXesiècle[11].
Durant la Première Guerre mondiale, Naours est situé à l'arrière du front, et sert de lieu de visite touristique pour les soldats alliés au repos. De nombreux grafitis de soldats australiens ont été découverts dans les muches de Naours en 2014[12].
En , la commune a subi d'importantes inondations à la suite d'orages exceptionnels[13].
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
La commune se trouve depuis 1926 dans l'arrondissement d'Amiens du département de la Somme. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la première circonscription de la Somme.
Après avoir été chef-lieu de canton en 1793, Naours intègre le canton de Domart-en-Ponthieu en 1801[14]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est désormais intégrée au canton de Corbie.
Intercommunalité
Naours était membre de la communauté de communes Bocage Hallue, créée fin 1999.
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, cette intercommunalité fusionne contre son gré[15] avec ses voisines pour former, le , la communauté de communes du Territoire Nord Picardie dont Naours est désormais membre.
Professeur de cuisine dans un lycée hôtelier à Amiens Vice-président de la CC du Territoire Nord Picardie (2017 → ) Conseiller départemental de Corbie (2021 → ) Vice-président du conseil départemental de la Somme (2021 → ) Réélu pour le mandat 2020-2026[18],[19]
Distinctions et labels
Le fleurissement de la commune est reconnu par deux fleurs au concours des villes et villages fleuris depuis 2016, et la ville espère les conserver en 2019, malgré les fortes inondations de 2018, qui ont occasionné beaucoup de dégâts[20].
Population et société
Démographie
Articles connexes: Histoire du recensement de la population en France et Démographie de la France.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[22].
En 2019, la commune comptait 1 078 habitants[Note 3], en diminution de 0,92% par rapport à 2013 (Somme: −0,2%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1 475
1 517
1 605
1 777
1 896
1 904
1 918
1 929
1 835
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1 786
1 724
1 741
1 586
1 574
1 417
1 357
1 274
1 223
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1 158
1 132
1 039
842
765
717
646
659
662
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2008
2013
636
683
721
962
1 050
1 124
1 139
1 143
1 088
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2018
2019
-
-
-
-
-
-
-
1 082
1 078
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[23].)
Histogramme de l'évolution démographique
Enseignement
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Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Réseau taillé dans la craie et les bancs de silex.L'église, entourée du cimetière, présente une silhouette particulièrement massive.
Cet ensemble de carrières aménagées et de muches[27],[28] (ou souterrains-refuges), creusées dans la craie pour protéger les populations civiles lors des guerres, est mentionné à partir du XIVesiècle. En 1887, l'abbé Danicourt, curé du village redécouvrit l'entrée du site.
Située jusqu'à 33 mètres de profondeur dans le flanc de la colline, la cité souterraine compte 20 galeries (soit 2 km de longueur), près de 130 «chambres» d'après le plan de l'abbé Danicourt, six cheminées, des places publiques, une chapelle (ces deux derniers éléments ont été créés par l'abbé Danicourt), et est ouverte au public[28]. Elle fut utilisée particulièrement durant les guerres de Religion.
Un modeste musée présente une petite quinzaine de personnages en cire rappelant les professions locales traditionnelles. Le centre d'interprétation des soldats voyageurs, à proximité, présente les graffitis de soldats australiens engagés dans la bataille de la Somme durant la Première Guerre mondiale[28].
Les moulins: Pour rappeler les anciens moulins ayant existé route d'Amiens à Naours (sur le lieu-dit le moulin), la cité souterraine de Naours a acquis un moulin à Linselles, "le moulin du Belcan[29]", puis un autre en 1963 "le moulin de Stavele"[30] en Belgique, pour servir de pièces détachées à la rénovation du premier.
Cependant, les deux furent conservés et montés sur la colline du Guet[31].
Le moulin de Stavele, dit de « Westmolen », y a fonctionné pendant plus de trois siècles. En mauvais état, il a dû être démonté en 2017, il est en attente de restauration[32],[33].
Articles détaillés: Moulin du Belcan (Naours) et Moulin Westmolen (Naours).
Le moulin de Belcan.
Le moulin de Westmolen.
Le moulin de Westmolen vu différemment.
Château de Naours Le château de Naours[34]est issu d’un site féodal très ancien qui remonte vraisemblablement au haut Moyen Âge et qui aurait pris la place d’un établissement de l’époque romaine.
Le château était entouré de douves qui ont été comblées. Il était protégé par une muraille complète avec tours d’angle. À l’emplacement approximatif de la grille se trouvait un pont-levis. Les murs ont été modifiés depuis. Les parties les plus anciennes sont le mur (brique et pierre) style Louis XIII et les restes d’un ancien donjon (sans doute du XVesiècle) sur la face nord.
Plusieurs constructions se sont succédé. Après les guerres du XVIIesiècle, au cours desquelles il fut en partie détruit, il fut reconstruit (au début du XVIIIesiècle) et a subsisté dans son ensemble jusqu’à nos jours.
Le pigeonnier menaçait de tomber en ruine et n’était plus en harmonie avec le nouveau château: en 1737, l’abbé Corbie fit dresser un projet par divers artisans (archives départementales). Il fut achevé en 1738 puis partiellement restauré en 1987.
Le château était une dépendance de la très puissante abbaye de Corbie, qui selon les périodes, laissa plus ou moins d’autonomie à son représentant. Il semble même que celui-ci ait fini par jouir d’une véritable indépendance car, en 1435, l’abbaye dut racheter le fief de Naours à un seigneur voisin[35]) À la Révolution française, le château fait partie des biens nationaux et est vendu en adjudication[36] le 31 janvier 1783 à un Amiénois. Aux XIXeetXXesiècles, le château sera la plupart du temps la propriété des notaires résidant à Naours.
Le château de Naours est transformé en lieu de réception pour les professionnels et les particuliers.
Monument aux morts. Dressé à l'intérieur du cimetière, juste à l'une des deux entrées de celui-ci, en contrebas de l'église, il est dans l'axe de la rue qui remonte en direction de Flesselles.
L'arbre de la liberté de Naours, arbre remarquable[39].
Personnalités liées à la commune
Ernest Danicourt, abbé, le découvreur des grottes.
Francis Delattre, député du Val-d'Oise, né à Naours en 1946.
Héraldique
Blason
D'azur à l'épée basse d'or posée en bande, à la lampe à huile du même, allumée de gueules, la flamme à senestre (au comble de sable chargé de l'inscription «NAOURS» d'or)[40].
Détails
La lampe à huile allumée et l'épée évoquent le village souterrain creusé pour protéger les villageois lors des guerres depuis le IXesiècle. Blason utilisé dans les années 1960 et 1970 dont le statut actuel reste à déterminer.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Références
Prononciation en français de France standardisé retranscrite selon la norme API.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Gaëtan de Witasse, Géographie historique du département de la Somme: état religieux, administratif et féodal des communes et de leurs dépendance, t.II, Abbeville, Imprimerie Veuve Lafosse, coll.«Mémoires de la société d'émulation d'Abbeville», , 717p. (lire en ligne), p.371-373, lire en ligne sur Gallica.
André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, imp. Frédéric Paillart, coll.«Richesses en Somme», 4e trimestre 2003, 302p., p.118 (ASINB000WR15W8).
Zoé Varier, «12 mai 2014, Gilles Prilaux découvre des graffitis de la Grande Guerre dans la cité souterraine de Naours», France Inter / Une journée particulière, (lire en ligne[audio], consulté le ).
«À Naours, le jour d’après semble bien long», Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
Benoît Delespierre, «Bocage-Hallue apporte une belle corbeille avant la fusion», Le Courrier picard, (lire en ligne).
Quotidien «Le Courrier picard», édition Région d'Amiens du 1er avril 2008
«Un maire, les pieds dans la boue», Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le )«Élu depuis 2001, maire depuis 2008, il vit désormais chaque printemps dans la hantise des orages».
«Vignacourt, Naours: deux communes, un seul enjeu fleuri: Ils n’ont pas le même nombre de fleurs, et pourtant l’objectif est le même pour Vignacourt et Naours: conserver leur classification lors du passage du jury Villes et Villages fleuris 2019, ce jeudi 1er août», Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
Émilie Da Cruz, «Nouvelle vie pour le moulin de Stavele: Norpatrimoine et la Fondation du patrimoine lancent une souscription de financement pour rebâtir l’édifice à Naours. Le but? Le faire tourner et l’animer», Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
Anthony Hoyer, «Naours: pour le moulin de Stavèle, jusqu’à présent, pas d’effet loto du patrimoine», L'Abeille de la Ternoise, (lire en ligne, consulté le ).
«Vente du vieux château de Naours», Tableau des biens particuliers et journal des domaines nationaux qui sont à vendre, , p.7 (lire en ligne, consulté le ), lire en ligne sur Gallica.
Thierry Griois, «Des étudiants à la recherche de l'arbre rare: Treize étudiants en Master Dynamique et géographie des territoires établissent, dans le cadre de leurs études à l'université, un inventaire des arbres remarquables», Courrier picard, , p.11.
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