Ménil est une commune française, située dans le département de la Mayenne en région Pays de la Loire, peuplée de 905 habitants[Note 1] (les Ménilois).
Pour les articles homonymes, voir Mesnil.
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Ménil | |
Le château de Magnanne. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Pays de la Loire |
Département | Mayenne |
Arrondissement | Château-Gontier |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Château-Gontier |
Maire Mandat |
Jean-Philippe Joussemet 2022-2026 |
Code postal | 53200 |
Code commune | 53150 |
Démographie | |
Gentilé | Ménilois |
Population municipale |
905 hab. (2019 ![]() |
Densité | 32 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 46′ 34″ nord, 0° 40′ 30″ ouest |
Altitude | Min. 19 m Max. 83 m |
Superficie | 28,70 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Château-Gontier-sur-Mayenne (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Château-Gontier-sur-Mayenne-1 |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | menil53.fr |
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La commune fait partie de la province historique de l'Anjou (Haut-Anjou)[1].
Situé dans le sud-Mayenne, à 38 km de Laval et à 45 km d'Angers, le village est notamment proche de Daon et Saint-Fort. Ménil fait partie de la communauté de communes de Château-Gontier.
La Mayenne passe par Ménil et longe l'est de son territoire.
Château-Gontier-sur-Mayenne | Coudray | |
Chemazé | ![]() |
Daon |
Segré-en-Anjou Bleu (Maine-et-Loire) |
La Jaille-Yvon (Maine-et-Loire) |
Les Hauts-d'Anjou (Maine-et-Loire) |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Villiers-Charle », sur la commune de Villiers-Charlemagne, mise en service en 1971[9] et qui se trouve à 16 km à vol d'oiseau[10],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,7 °C et la hauteur de précipitations de 755,9 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Rennes-Saint-Jacques », sur la commune de Saint-Jacques-de-la-Lande, dans le département d'Ille-et-Vilaine, mise en service en 1945 et à 84 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 11,7 °C pour la période 1971-2000[13], à 12,1 °C pour 1981-2010[14], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[15].
Ménil est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[16],[17],[18].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Château-Gontier-sur-Mayenne dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 19 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[19],[20].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (95,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (46,1 %), terres arables (38,1 %), forêts (7,2 %), zones agricoles hétérogènes (5,2 %), zones urbanisées (1,9 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,5 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].
« Mesnil », toponyme très répandu en France, à partir de Mansionem, le bas latin a créé un nouveau terme dérivé du mot latin mansionile [23], diminutif de mansio, demeure, habitation, maison. Devenu en français médiéval maisnil, mesnil, « maison avec terrain » [24].
Sous l’Ancien Régime, la commune faisait partie de la sénéchaussée angevine de Château-Gontier dépendante de la sénéchaussée principale d'Angers.
Au Moyen Âge, la seigneurie de Ménil relevait pour partie des baronnies et seigneuries de Craon et Château-Gontier.
Seigneurs de Ménil: Guillaume de l'Epervier (1384), Gille de l'Epervier (1426), de la Roche-Corbon (1461), Jehan du Perrier (1470). Au XVIe siècle, la seigneurie est divisée en plusieurs parties: les unes appartiennent aux seigneurs de la Porte, les autres aux membres des familles de Villebranche et de Bellebranche (1588). En 1570, Claude Racappé achète le fief de Ménil dépendant de la Porte qui appartenait à Jehan de l'Espinay, seigneur de Segré. En 1665, Henri-Michel-Augustin de Racappé rendait aveu pour sa châtellenie de Ménil. Jusqu'à la Révolution, les seigneurs de Ménil seront les Raccapé, puis, à compter de 1755, les La Tullaye.
Les Racappé étaient devenus seigneurs de Magnanne au XVe siècle. En , Louis XIV érigea la terre, fief et seigneurie de Magnanne en marquisat au profit d'Henri-François de Racappé, terre à laquelle sont unies les terres et seigneuries de Ménil, Taigné, Brez, Bressault, ainsi que les suzerainetés de Chazé-sur-Argos, Chambellay et Saint-Fort. Son fils Henri-Michel-Augustin lui succéda en 1716, puis par alliance de sa sœur Anne-Thérèse-Henriette, le marquisat de Magnanne, en 1755, revint à Salomon-François de la Tullaye (1682-1762), procureur général à la Chambre des comptes de Bretagne de 1715 à 1745.
La famille de la Tullaye adopta alors pour armoiries que l'on retrouve dans l'église de Ménil : Écartelé : aux 1 et 4 : d'or, au lion de gueules (qui est de la Tullaye) ; aux 2 et 3 : de sable, à 6 rocqs d'échiquier d'argent, 3, 2 et 1. (qui est de Racappé de Magnanne); avec une couronne de marquis. Supports: deux lions. Cimier: un lion issant.
En 1790, lors de la création des départements français, une partie de Haut-Anjou a formé le sud du département de la Mayenne, région aujourd’hui appelée Mayenne angevine.
En 1883, le château de Magnanne devint, par alliance, propriété du duc Edmond de Sabran-Pontevès (1841-1903), époux de Charlotte de la Tullaye, qui succéda à son beau-père comme maire de Ménil.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1792 | 1795 | Gabriel Dubois | Blanchisseur | |
1795 | 1798 | Jean Page | ||
1798 | 1800 | Jacques Poisson | ||
1800 | 1803 | Joseph Lemesle | Fabricant et marchand de toiles | |
1803 | 1808 | Jean Pineau | Agriculteur | |
1808 | 1814 | François-Armand Le Motheux Du Plessis | Président à l'élection de Château-Gontier | |
1814 | 1830 | Augustin-Jean de La Tullaye (1788-1866) | Comte, puis marquis de Magnanne | |
1830 | 1840 | Léon-Charles Desnoes | Agriculteur | |
1840 | 1843 | René-Louis Trillot | Tisserand | |
1843 | 1845 | Augustin-Louis de La Tullaye (1788-1866) | Marquis de Magnanne | |
1845 | 1848 | Émile Rezé | Agriculteur | |
1848 | 1866 | Augustin-Jean de La Tullaye (1788-1866) | Marquis de Magnanne | |
1866 | 1883 | Jules-Augustin de La Tullaye (1817-1883) | Marquis de Magnanne | |
1883 | 1887 | Edmond de Sabran-Pontevès (1841-1903) | Comte | |
1887 | 1896 | Edmond de Sabran-Pontevès (1841-1903) | 4e Duc de Sabran | |
1896 | 1901 | Charles Déan de Luigné | Colonel, chevalier de la Légion d'honneur | |
1901 | 1908 | Pierre de Biré | Comte | |
1908 | 1912 | Amic de Sabran-Pontevès (1879-1963) | Comte | |
1912 | 1920 | Charles Déan de Luigné | Colonel, chevalier de la Légion d'honneur | |
1920 | 1926 | André de Floucaud de Fourcroy | Capitaine-adjudant major du 41e d'infanterie | |
1926 | 1945 | Édouard Creuzé de Lesser (1883-1967) | Capitaine d'artillerie, baron | |
1945 | 1947 | Alexandre Paillard | Charpentier | |
1947 | 1953 | Louis Veillon | Agriculteur | |
1953 | 1977 | René Moreau | Maréchal-ferrant forgeron | |
1977 | 1983 | Pierre Guerrin | Directeur commercial | |
1983 | 6 mois | Gilbert Saulnier | Militaire retraité, chevalier de la Légion d'honneur | |
1983 | 1995 | Jean-Claude Lemoine | SE | Employé de La Poste |
1995 | avril 2014 | Jean-Pierre Écard[26] | SE | Contremaître EDF à la retraite |
avril 2014[27] | septembre 2022 (démission[28]) |
Patricia Bresteaux | SE | Chargée de mission à la chambre d'agriculture de la Mayenne |
septembre 2022 (par intérim en septembre-octobre 2022[28], élu le [29]) |
En cours | Jean-Philippe Joussemet | enseignant en économie gestion[29] |
Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et quatre adjoints[27].
En juillet 2022, Patricia Bresteaux, maire depuis 2014, annonce sa volonté de démissionner suite à des polémiques dans la commune[30][source insuffisante].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[32].
En 2019, la commune comptait 905 habitants[Note 8], en diminution de 8,03 % par rapport à 2013 (Mayenne : −0,14 %, France hors Mayotte : +2,17 %). Ménil a compté jusqu'à 1 570 habitants en 1861.
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 430 | 1 414 | 1 282 | 1 281 | 1 448 | 1 429 | 1 387 | 1 410 | 1 405 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 434 | 1 570 | 1 297 | 1 252 | 1 226 | 1 215 | 1 182 | 1 178 | 1 189 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 147 | 1 112 | 1 095 | 948 | 958 | 958 | 980 | 966 | 909 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
897 | 820 | 768 | 779 | 747 | 785 | 920 | 960 | 984 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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915 | 905 | - | - | - | - | - | - | - |
Tout les étés, en juillet, le bourg de Ménil s'anime pour un week-end de festivités autour de la très fameuse « fête du Pain », évènement incontournable de la commune.
Le samedi est organisé un concours de pétanque qui réunit chaque année de nombreux amateurs, puis dans la soirée prend place sur le port un repas en plein air suivi d'un bal dans une ambiance guinguette. Pour finir la soirée est lancée un feu d'artifice dont le thème change chaque année.
Le dimanche se tient l'évènement le plus important du week-end : la course de baignoires. Les participants doivent s'élancer depuis la place du port dans la Mayenne pour décrocher leurs pagaies sur une première baignoine flottant sur l'eau. Ils doivent enuite rejoindre la berge pour retrouver leurs coéquipiers. Embarquant dans une baignoire dont la flottaison est assurée par du polystyrène, mais perçée pour accentuer le challenge, ils doivent effecter un parcours sur la Mayenne, usant d'ingéniosité pour ne pas chavirer. Une sécurité est assurée par les sapeurs-pompiers de Ménil. La course se déroule en plusieurs manches successives.
Tout le week-end, marché de producteurs locaux et vente de pain et fouées cuits au feu de bois, ainsi qu'une fanfare participent à l'animation. Cet évènement attire chaque année de plus en plus de curieux, gräce au concours du comité des fêtes et de ses bénévoles.
Le Football Club de Ménil fait évoluer plusieurs équipes de football en divisions de district. Durant la saison 2019-2020 l'équipe A joue en Départemental 3 du district de la Mayenne, alors que l'équipe B, comme l'équipe C, jouent en Départemental 4[35].
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Blason | D'argent à six rocs d'échiquier de sable[43]. |
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Détails | Armes, avec émaux inversés, de la famille de Racappé, seigneur de Ménil et propriétaire du château de Magnanne durant trois siècles. Créé et adopté dans les années 1980. |