Mouterre-sur-Blourde (Moterra de Blorda en occitan) est une commune du Centre-Ouest de la France, située dans le département de la Vienne en région Nouvelle-Aquitaine.
Pour les articles homonymes, voir Mouterre et Blourde (homonymie).
Mouterre-sur-Blourde | |
Mouterre-sur-Blourde : entrée de la commune après le pont sur la Blourde (la mairie à droite et l'église à gauche). | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Vienne |
Arrondissement | Montmorillon |
Intercommunalité | Communauté de communes Vienne et Gartempe |
Maire Mandat |
Jean-Marie Batlle 2020-2026 |
Code postal | 86430 |
Code commune | 86172 |
Démographie | |
Gentilé | Mouterrois |
Population municipale |
162 hab. (2019 ![]() |
Densité | 8 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 12′ 10″ nord, 0° 45′ 18″ est |
Altitude | Min. 122 m Max. 219 m |
Superficie | 20,18 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Lussac-les-Châteaux |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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Précédemment, la commune portait le nom de Mouterre. C’est la séance du conseil général de la Vienne du qui a autorisé l’ajout des mots « sur Blourde » au nom de « Mouterre »[1].
La commune est limitrophe du département de la Haute-Vienne.
L'Isle-Jourdain (par un quadripoint) |
Adriers | |
Millac | ![]() |
Val-d'Oire-et-Gartempe (Haute-Vienne) |
Luchapt |
La commune est traversée par la Blourde.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Le-Vigeant », sur la commune du Vigeant, mise en service en 1991[9] et qui se trouve à 8 km à vol d'oiseau[10],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 12,2 °C et la hauteur de précipitations de 776,9 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Poitiers-Biard », sur la commune de Biard, mise en service en 1921 et à 54 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 11,5 °C pour la période 1971-2000[13] à 11,7 °C pour 1981-2010[14], puis à 12,2 °C pour 1991-2020[15].
Mouterre-sur-Blourde est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[16],[17],[18]. La commune est en outre hors attraction des villes[19],[20].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (91,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (65,1 %), terres arables (16,8 %), forêts (8,4 %), zones agricoles hétérogènes (7,5 %), mines, décharges et chantiers (2,2 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Mouterre-sur-Blourde est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses, et à un risque particulier : le risque de radon[22]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[23].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Blourde et l'Isop. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999 et 2010[24],[22].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[25]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[26]. 60,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (79,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 7],[27].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2016 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[22].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune de Mouterre-sur-Blourde est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[28].
Le nom de Mouterre est une déformation du mot "moustier", lui-même dérivant du latin "monasterium" qui signifie "monastère"[29].
Occupation gallo-romaine: vestiges préhistoriques et antiques.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1994 | 26 septembre 2006 | Raymond Iribarren[30] | DVD | Chef d'entreprise Carrières Iribarren, décès en cours de mandat |
2006 | 2014 | Eveline Iribarren[31] | épouse du précédent | |
mars 2014 | En cours | Jean-Marie Batlle[32] |
La commune relève du tribunal d'instance de Poitiers, du tribunal de grande instance de Poitiers, de la cour d'appel de Poitiers, du tribunal pour enfants de Poitiers, du conseil de prud'hommes de Poitiers, du tribunal de commerce de Poitiers, du tribunal administratif de Poitiers et de la cour administrative d'appel de Bordeaux, du tribunal des pensions de Poitiers, du tribunal des affaires de la Sécurité sociale de la Vienne, de la cour d’assises de la Vienne.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[34].
En 2019, la commune comptait 162 habitants[Note 8], en diminution de 5,81 % par rapport à 2013 (Vienne : +1,67 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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521 | 525 | 242 | 411 | 548 | 545 | 509 | 501 | 543 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
591 | 555 | 595 | 597 | 634 | 608 | 631 | 602 | 634 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
613 | 595 | 561 | 486 | 511 | 515 | 489 | 435 | 384 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
343 | 324 | 274 | 212 | 180 | 156 | 174 | 177 | 171 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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166 | 162 | - | - | - | - | - | - | - |
Les dernières statistiques démographiques pour la commune de Mouterre sur Blourde ont été fixées en 2009 et publiées en 2012. Il ressort que la mairie de Mouterre sur Blourde administre une population totale de 181 personnes. À cela il faut soustraire les résidences secondaires (1 personnes) pour constater que la population permanente sur la commune de Mouterre sur Blourde est de 180 habitants.
En 2008, selon l’INSEE, la densité de population de la commune était de 8,8 hab./km2, 61 hab./km2 pour le département, 68 hab./km2 pour la région Poitou-Charentes et 115 hab./km2 en France.
En 2007, la répartition de la population par sexe était la suivante : 44,6 % d'hommes (41 % en 1999) et 55,4 % de femme (59 %).
En 2007 :
Équitation avec un concours national au printemps et une fête équestre le .
Selon la direction régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt de Poitou-Charentes[37], il n'y a plus que 12 exploitations agricoles en 2010 contre 19 en 2000.
Les surfaces agricoles utilisées ont diminué et sont passées de 1 324 hectares en 2000 à 926 hectares en 2010. 8 % sont destinées à la culture des céréales (blé tendre et orge à parts égales), 56 % pour le fourrage et 30 % restent en herbes[37].
Cinq exploitations en 2010 (contre sept en 2000) abritent un élevage de bovins (389 têtes en 2010 contre 399 têtes en 2000). L'élevage de volailles a disparu au cours de cette décennie (379 têtes réparties sur 12 fermes en 2000). 10 exploitations en 2010 (contre 18 en 2000) abritent un élevage d'ovins (4 087 têtes en 2010 contre 8 145 têtes en 2000)[37]. Cette évolution est conforme à la tendance globale du département de la Vienne. En effet, le troupeau d’ovins, exclusivement destiné à la production de viande, a diminué de 43,7 % de 1990 à 2007[38]. En 2011, le nombre de têtes dans le département de la Vienne était de 214 300 têtes[39].
Depuis 1973, une carrière diorite se situe sur le territoire de la commune ainsi que sur celui de la commune voisine de Millac[40].
Le permis de construire de ce parc photovoltaïque au sol a été déposé le 16 septembre 2014[41]. Il s’est ensuivi un appel d’offres qui a été clôturé le 9 novembre 2018[42]. Cette centrale, construite en surplomb de la carrière de diorite, a été mise en service fin 2019. Elle a une puissance de 2,7MWc. Le parc est composé de deux ilots et contient un total de 8030 panneaux couvrant une superficie de 4,06 hectares.
Le taux de chômage en 2007 était de 9,4 % et en 1999 il était de 4,1 %.
Les retraités et les préretraités représentaient 41,8 % de la population en 2007 et 36,5 % en 1999.
Le taux d'activité était de 66 % en 2007 et de 76,6 % en 1999.
L'Église paroissiale porte la dédicace Saint-Pierre-Saint-Paul. L’église possède une crypte ayant conservé des peintures murales datant du XIe ou XIIe siècle. Ce décor est en faux appareil de couleurs ocre, rouge et jaune sur un fond blanc, il est orné de décors de couleur rouge et noire en forme de croix, d’étoiles, de tiges végétales ou encore de volutes. Une première église est construite vers le XVe siècle, mais jugée trop petite pour loger les fidèles et en mauvais état, Ernest Grolleau, curé de Mouterre, décide de la remplacer[44]. L’église actuelle est construite vers 1880. Les vitraux au-dessus de l'autel majeur sont ceux de saint Pierre et saint Paul, titulaires de l’église, sont offerts en 1888 et 1889 par Henri Guiot de la Rochère et sa femme (propriétaires du château, voir ci-dessous). Elle est inscrite à l'Inventaire général du patrimoine culturel[45].
De chaque côté de l’autel sont, au nord, le vitrail du Christ-roi et, au sud, celui de la Vierge Marie priant. Ils furent offerts en 1888 par M. et Mme Léon de Saint Laumer pour le premier et Marguerite-Marie, Henri et Pierre de Saint Laumer pour le second. Au-dessus du portail figure un vitrail de la Sainte-Trinité. L’inauguration de l’autel majeur, légué par Louis Richard, eut lien le [46]. Il est illustré des sculptures de saint Louis et de saint Joseph. Le sol de la nef est recouvert d’une mosaïque. Le blason de la famille d'Avrigny de La Touche, provenant de l'ancienne église, fut remonté dans le mur extérieur sud de l'église actuelle.
Extérieur de l'église
Intérieur de l'église et la crypte
Quelques vitraux
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