Morhange est une commune française située dans le département de la Moselle, en région Grand Est. Ses habitants sont appelés les Morhangeois et sont au nombre de 3 484 en 2015.
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Morhange Rode | |
Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Moselle |
Arrondissement | Forbach-Boulay-Moselle |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Saint-Avold Synergie |
Maire Mandat |
Christian Stinco 2020-2026 |
Code postal | 57340 |
Code commune | 57483 |
Démographie | |
Gentilé | Morhangeois |
Population municipale |
3 408 hab. (2019 ![]() |
Densité | 222 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 55′ 31″ nord, 6° 38′ 45″ est |
Altitude | Min. 221 m Max. 305 m |
Superficie | 15,38 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Morhange (ville-centre) |
Aire d'attraction | Morhange (commune-centre) |
Élections | |
Départementales | Canton de Sarralbe |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | morhange.fr |
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Historiquement et culturellement située en Lorraine, Morhange est le chef-lieu d'un comté et d'un archiprêtré à l'Époque moderne. Cette petite ville a ensuite été le siège d'un district, d'un canton et d'une communauté de communes.
La commune se situe au cœur du département de la Moselle, département frontalier du Luxembourg et de l’Allemagne, à 39,4 km de Metz[1], à 43,1 km de Nancy[2], à 36,5 km de Sarrebourg[3], à 36,7 km de Sarreguemines[4] et à 34,7 km de Forbach[5].
Harprich | Vallerange | |
Baronville | ![]() |
Racrange |
Achain | Pévange, Riche | Conthil |
La ville s’est développée essentiellement en longueur, le long d’un axe principal qui s’étire au pied d’un vaste plateau de terres agricoles et de bois. Les pentes de ce plateau, avec souvent une forte déclivité, sont exposées plein sud et ont longtemps été couvertes de cultures et surtout de vergers ; elles ont été en partie urbanisées, essentiellement sous forme de maisons individuelles édifiées sur des terrains escarpés autour des quelques voies routières qui grimpent sur les hauteurs.
Au nord sur le plateau se trouvent la gare SNCF, la zone industrielle et les équipements de loisirs de l’étang de la Mutche et du site de la Claire-Forêt, ainsi que d’anciens terrains de manœuvres militaires.
Au sud s’étend une vaste plaine parsemée de petits villages, jusqu’aux hauteurs boisées en direction de Dieuze et du Parc naturel régional de Lorraine.
Reliée facilement par la route aux principales villes du département et de la région, la commune est également desservie par une gare ferroviaire, sur la ligne Metz – Strasbourg, située à l'extérieur de la ville et accessible par un service de navette communale.
Morhange bénéficie aussi de la proximité de la gare TGV à Louvigny et de celle de l’aéroport régional.
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Petite Seille, le ruisseau la Rotte, le ruisseau de Rode, le ruisseau des Chanvres et le ruisseau le Betz[Carte 1].
(texte à fusionner) La rivière la Rotte, 23,4 km[6] qui est un affluent droit de la Nied donc un sous-affluent du Rhin par la Sarre et la Moselle, prend sa source au nord du territoire morhangeois. Le ruisseau le Betz, 4,9 km, affluent de la Rotte, traverse l'étang de la Mutche. |
La Petite Seille, d'une longueur totale de 25,5 km, prend sa source dans la commune de Racrange et se jette dans la Seille à Salonnes, après avoir traversé 15 communes[7].
Le ruisseau la Rotte, d'une longueur totale de 23,4 km, prend sa source dans la commune et se jette dans la Nied à Vatimont, après avoir traversé 13 communes[8].
La qualité des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment de la Petite Seille et du ruisseau la Rotte, peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Morhange est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[9],[10],[11]. Elle appartient à l'unité urbaine de Morhange, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[12] et 4 050 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[13],[14].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Morhange, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 22 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[15],[16].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (67,6 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (61,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (47,9 %), zones urbanisées (17,8 %), prairies (17 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,6 %), forêts (4,9 %), eaux continentales[Note 3] (3,1 %), zones agricoles hétérogènes (2,7 %)[17].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[18].
L'endroit comprend un site antique sur la hauteur puis un camp romain. Au Moyen Âge, Morhange appartient à une seigneurie puissante de la maison de Salm puis dépendant du duché de Lorraine.
Ancien chef-lieu d'une seigneurie du bailliage d'Allemagne, érigée plus tard en comté. La coutume de Lorraine y était suivie. Morhange était également le chef-lieu d'un archiprêtré de l'archidiaconé de Marsal, qui comprenait 42 paroisses.
Le château fort et la ville, dévastés et incendiés aux XIVe siècle-XVe siècle, furent reconstruits au pied de la colline. La bourgade a été occupée par le duc de Lorraine. Ce fut le lieu d'une bataille en 1641.
La ville devient française en 1680. Elle est rendue à la Lorraine en 1747, puis confisquée par la France en 1792.
Elle fut chef-lieu de district, de 1790 à 1795.
Le canton de Morhange, supprimé en 1802, comprenait les communes de[22] : Baronville, Brulange, Destry, Einchwiller, Harprich, Landroff, Morhange, Racrange, Rode, Suisse-Basse, Suisse-Haute et Vallerange.
Elle absorbe la commune de Rode (Rhode), le .
Comme les autres communes de l'actuel département de la Moselle, Morhange est annexée à l’Empire allemand de 1871 à 1918. Morhange (Mörchingen en allemand) s'anime alors avec les troupes allemandes qui stationnent dans le bourg (construction de vastes casernes). Les collines alentour furent truffées de petits ouvrages militaires fortifiés, qui constituèrent la fameuse Muraille de Morhange.
Le terre de Morhange est longtemps possession de la maison de Salm[23]. À la mort de Jacques de Salm en 1474, elle passe, avec la seigneurie de Puttelange et la moitié du comté de Salm-en-Vosges, dans la famille des Rhingraves[24].
En 1742 ou 1743, Eléonore-Henriette de Poitiers, veuve de Maximilien Bleickard achète le comté de Morhange qui passe ainsi dans la famille de Helmstadt[25]. Leur fils, Maximilien-Auguste Bleickard, comte d'Helmstatt (1728-1802), épouse en 1747 Henriette-Louise de Montmorency-Laval, cousine de Louis-Joseph de Montmorency-Laval, évêque de Metz de 1760 à 1801. Il est élu député de la noblesse du bailliage de Sarreguemines aux états généraux.
Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, les hommes de Morhange sont contraints, comme tous les habitants de l’Empire allemand, de s'engager sous les armes. Dès le début de la guerre, la ville, adossée à des collines fortifiées par des ouvrages militaires légers, acquiert le surnom de « muraille de Morhange ». La bataille de Morhange a lieu les et . C'est un épisode de la bataille des Frontières. Les troupes françaises sont confrontées à un échec retentissant et sont décimées par l’artillerie allemande. Les armées françaises sont contraintes au repli. Au cours de la guerre, beaucoup de jeunes Morhangeois tombent sous l’uniforme allemand, sur le Front de l’Est, mais aussi à l’Ouest, en particulier en France et dans les Flandres. Sujets loyaux du Kaiser, les Mosellans accueillent cependant avec joie la fin des hostilités et la paix, enfin retrouvée. Morhange redevient française après la signature de l’armistice de 1918. Les casernes sont alors occupées par une importante garnison, comptant jusqu'à trois régiments et un commandant de place ayant le grade de général.
La Seconde Guerre mondiale et le drame plus tragique de la seconde annexion par le Troisième Reich marquent longtemps les esprits. Une partie de la population est alors expulsée. De plus, les bombardements américains n'épargnent pas les civils. La commune est libérée le , six mois jour pour jour après le débarquement de Normandie[26], après de durs combats.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mai 1953 | mars 1971 | Alfred Chaty | Vétérinaire | |
mars 1971 | mars 1977 | Pierre Saunal | Chef d'entreprise | |
mars 1977 | juin 1993 (décès) |
Daniel Sudan | UDR puis RPR | Pharmacien.Conseiller général du canton de Grostenquin (1970 → 1993) |
1993 | mars 2001 | Norbert Massfelder | DVD | Enseignant |
mars 2001 | mai 2020 | Jacques Idoux | DVD | Pharmacien biologiste |
mai 2020 | En cours | Christian Stinco | Sans Etiquette | Directeur d'établissement médico-social |
Siège de la communauté de communes du Centre mosellan de 1997 à 2016, la commune fait partie de l'Agglo Saint-Avold Centre mosellan depuis 2017, renommée par la suite Saint-Avold Synergie.
Les habitants de Morhange s'appellent des Morhangeois(e)(s)[27].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[29].
En 2019, la commune comptait 3 408 habitants[Note 4], en diminution de 2,32 % par rapport à 2013 (Moselle : −0,03 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1836 | 1841 | 1861 | 1866 | 1871 |
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1 181 | 1 269 | 1 091 | 1 258 | 1 280 | 1 200 | 1 260 | 1 248 | 1 172 |
1875 | 1880 | 1885 | 1890 | 1895 | 1900 | 1905 | 1910 | 1921 |
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1 062 | 1 109 | 1 041 | 3 690 | 7 603 | 7 084 | 7 039 | 2 648 | 4 034 |
1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 | 1982 |
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2 631 | 4 249 | 4 610 | 1 980 | 5 047 | 4 786 | 4 478 | 4 724 | 4 674 |
1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 | 2018 | 2019 | - | - |
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4 460 | 4 050 | 3 896 | 3 838 | 3 489 | 3 426 | 3 408 | - | - |
L’union des commerçants, à l’initiative de l’artiste Paul Schnebelen, expose avec l’aide de bénévoles, tous les ans pour les fêtes de Noël, un village d’automates de plus en plus grand (étapes de la construction d’un cheval de bois, « la pâtisserie », sapin de noël mécanique, etc.) ainsi qu’un village médiéval. Un défilé d’« objets roulants non identifiés » est organisé pour la Saint-Nicolas (en 2008 saint Nicolas arrive en soucoupe volante).
L'UCAME l'Union des Commerçants et Artisans - Morhange et Environs s'occupe de la majorité des manifestations de la ville (fête de la musique, happy retro day, la brocante).
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Blason | D'azur au monde croiseté d'or, cintré et cerclé de sable. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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