Montmotier est une commune française située dans le département des Vosges en région Grand Est.
Montmotier | |
![]() Mairie. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | ![]() |
Arrondissement | Épinal |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération d'Épinal |
Maire Mandat |
Jean-Pierre Poirot 2020-2026 |
Code postal | 88240 |
Code commune | 88311 |
Démographie | |
Gentilé | Montmoteniennes, Montmoteniens |
Population municipale |
37 hab. (2019 ![]() |
Densité | 8,7 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 58′ 27″ nord, 6° 10′ 37″ est |
Altitude | Min. 247 m Max. 309 m |
Superficie | 4,24 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton du Val-d'Ajol |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Montmotier est située aux confins des départements des Vosges et de Haute-Saône appartenant respectivement aux régions Grand Est et Bourgogne-Franche-Comté.
Le village est traversé par la route départementale D 437.
À l'est se trouve la commune de Fontenoy-le-Château et à l'ouest la commune d'Ambievillers.
Fontenoy-le-Château | Fontenoy-le-Château | |
Ambiévillers Haute-Saône |
![]() |
Fontenoy-le-Château |
Le Magny (Cne déléguée de Fontenoy-le-Château) |
La commune est située dans le bassin versant de la Saône au sein du bassin Rhône-Méditerranée-Corse. Elle est drainée par le canal de l'Est, le Coney, le ruisseau Bon Vin et le ruisseau de la Fresse[Carte 1].
Le Canal de l'Est, d'une longueur totale de 50,6 km, prend sa source dans la commune de Girancourt et se jette dans la Saône à Corre, après avoir traversé 14 communes[1].
Le Côney, d'une longueur totale de 55,2 km, prend sa source dans la commune de Dounoux et se jette dans le canal de l'Est à Corre, après avoir traversé 20 communes[2].
La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Montmotier est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6],[7].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (58,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (41,1 %), terres arables (24,2 %), zones agricoles hétérogènes (19,4 %), prairies (15,3 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Montmotier doit son nom au terme dérivé du latin monasterium qui désignait un établissement religieux. Au gré des cartes et des actes on trouve les orthographes suivantes : Monmostier, Montmoustier, Momoustier. En patois le lieu se dit Montmoteil'[10].
L'histoire de Montmotier se confond avec celle de Fontenoy-le-Château, les habitants de Montmotier étant de la paroisse de l'église Saint-Mansuy de Fontenoy-le-Château.
L'abbé Constant Olivier dans son ouvrage[11] Histoire de Fontenoy-le-Château écrit « Faisons cependant mémoire d'une chapelle très ancienne déjà détruite en 1705 et dédiée à sainte Anne »[12],[13].
Dans le même ouvrage, il est fait mention de la découverte de quatre sarcophages trapézoïdaux datant du haut Moyen Âge exhumés lors de travaux de forage pour alimenter la grande fontaine de Montmotier.
Entre 1508 et 1704, Montmotier fait longtemps partie des Terres de surséance convoitées par la Lorraine et la Franche-Comté. « Qu'en 1501 les terres controversées ou dont la souveraineté se trouvait contestée par les deux princes étaient les vaux de Longchamp et de Ramonchamp et du Val d'Ajol, Fontenoy le Chastel[14], petite ville située sur un ruisseau qui tombe dans la Saône au-dessous de Jonvelle... Le village et la forge de Montmoustier, village du Mesnil[15], village appelé Fontenoy-la-Ville[16], différent de Fontenoy le Chastel, village de Tremoussey[17]... et le village de la Coste lès Fontenoy le Chastel... »[18]
Au début du XVIIIe siècle les conférences au sujet des Terres de surséance reprennent. Ce sont les traités de Besançon de 1703 et 1704 qui attribuent à la Lorraine Fontenoy-le-Château, Le Magny, Fontenois-la-Ville, Trémonzey et Montmotier.
« Montmotier n'est qualifié que de hameau en 1782, il y avait des forges avec lesquelles il formait une communauté à part[19] ».
Commune essentiellement rurale, Montmotier avait jadis une petite fabrique de couverts au lieu-dit la Renardière, implantée sur le site plus ancien d'une forge, d'où le lieu tire son nom Renardière, lieu où l'on affinait le fer. Grâce à un feu à haute température attisé par un soufflet, on faisait fondre de petits morceaux de minerai de fer. Le produit obtenu contenait des scories appelé renard ou loupe. En 1845, cette fabrique de couverts appartenait à Messieurs Groscolas et Maillot. Elle produisait, avec ses vingt-huit ouvriers, deux cent trente quatre mille couverts par an[19]. Dans un ouvrage de 1863, la seule production citée est la cuillère en fer battu[20].
C'est en avril 1821 que la commune de Montmotier est distraite de l'arrondissement de Mirecourt pour être rattachée à celui d'Épinal[21].
La mairie-école de Montmotier a été édifiée en 1840, l'école est ouverte aux enfants des deux sexes.
En 2014, le budget de la commune était constitué ainsi[22] :
Avec les taux de fiscalité suivants :
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
avant 1988 | ? | Jean Poirson | ||
mars 2001 | En cours (au 18 février 2015) |
Jean-Pierre Poirot |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[24].
En 2019, la commune comptait 37 habitants[Note 2], en diminution de 26 % par rapport à 2013 (Vosges : −2,86 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1856 |
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199 | 135 | 135 | 122 | 168 | 191 | 186 | 190 | 174 |
1861 | 1866 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 |
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169 | 183 | 165 | 157 | 140 | 123 | 120 | 133 | 142 |
1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 |
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134 | 139 | 114 | 117 | 114 | 91 | 83 | 70 | 81 |
1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 | 2014 | 2019 |
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49 | 52 | 62 | 59 | 54 | 56 | 55 | 48 | 37 |
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