Montaut (Montaut en gascon), également nommée localement Montaut-d'Astarac, est une commune française située dans le sud du département du Gers en Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le pays d'Astarac, un territoire du sud gersois très vallonné, au sol argileux, qui longe le plateau de Lannemezan.
Pour les articles homonymes, voir Montaut.
Montaut-d'Astarac redirige ici.
Montaut | |
![]() Montaut vue depuis son entrée sud sur la D569. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Gers |
Arrondissement | Mirande |
Intercommunalité | Communauté de communes Astarac Arros en Gascogne |
Maire Mandat |
Christian Daujan 2020-2026 |
Code postal | 32300 |
Code commune | 32278 |
Démographie | |
Gentilé | Montois |
Population municipale |
118 hab. (2019 ![]() |
Densité | 14 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 23′ 42″ nord, 0° 25′ 13″ est |
Altitude | Min. 180 m Max. 262 m |
Superficie | 8,48 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Mirande-Astarac |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par la Baïse, la Baisole, le Haget et par divers autres petits cours d'eau.
Montaut est une commune rurale qui compte 118 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 420 habitants en 1846. Ses habitants sont appelés les Montois ou Montoises.
La commune de Montaut est située en Astarac près de Mirande.
Sainte-Dode | Saint-Michel | |
Mont-de-Marrast | ![]() |
Sauviac |
Barcugnan | Sainte-Aurence-Cazaux | Viozan |
Le territoire s'étend sur trois vallées, entre la Baïse et la Baïsole. Ces vallées sont typiques de l'Astarac. Le village est situé sur une crête dominant la vallée du Haget, à proximité de la motte castrale de l'ancien château.
Montaut se situe en zone de sismicité 2 (sismicité faible)[2].
La commune est traversée par la route départementale 569 entre Saint-Michel et Sainte-Aurence-Cazaux au niveau du village, et par la D.211 entre Saint-Michel et Barcugnan, dans la vallée du Haget.
La commune dispose d'un central téléphonique équipé pour l'internet ADSL2+[3].
La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[4]. Elle est drainée par la Baïse, la Baisole, le Haget, un bras de la Baïsole et par deux petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 8 km de longueur totale[5],[Carte 1].
La Baïse, d'une longueur totale de 187,6 km, prend sa source dans la commune de Capvern et s'écoule vers le nord. Elle traverse la commune et se jette dans la Garonne à Saint-Léger, après avoir traversé 52 communes[6].
La Baisole, d'une longueur totale de 47,2 km, prend sa source dans la commune de Campistrous et s'écoule vers le nord. Elle traverse la commune et se jette dans la Baïse à Saint-Michel, après avoir traversé 21 communes[7].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat des marges montargnardes », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[8]. En 2020, la commune ressort du type « climat de montagne » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[9].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[11] complétée par des études régionales[12] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Castelnau-Magnoac », sur la commune de Castelnau-Magnoac, mise en service en 1986[13] et qui se trouve à 13 km à vol d'oiseau[14],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 12,6 °C et la hauteur de précipitations de 861,3 mm pour la période 1981-2010[15]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Auch », sur la commune d'Auch, mise en service en 1985 et à 31 km[16], la température moyenne annuelle évolue de 13,1 °C pour 1981-2010[17] à 13,5 °C pour 1991-2020[18].
Aucun espace naturel présentant un intérêt patrimonial n'est recensé sur la commune dans l'inventaire national du patrimoine naturel[19],[20],[21].
Montaut est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[22],[I 1],[23]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (99,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (99,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (79 %), zones agricoles hétérogènes (20,5 %), forêts (0,6 %)[24].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Montaut est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage[25]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[26].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Baïse et la Baisole. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[27]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999, 2009, 2014 et 2020[28],[25].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (94,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 68 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 68 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 93 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[29],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[30].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989 et par des mouvements de terrain en 1999[25].
La commune est en outre située en aval du barrage de Puydarrieux, un ouvrage de classe A[Note 5] disposant d'une retenue de 14,5 millions de mètres cubes[32]. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[33].
Le nom de Montaut provient de "Monte Alto" ou "Mont Altus", soit littéralement "mont élevé", en référence au site de la motte castrale du château primitif.
L'endonyme Montaut-d'Astarac permet de ne pas confondre la commune avec Montaut-les-Créneaux, également dans le Gers. Cet endonyme est utilisé par la préfecture[34].
Il apparait dans des archives judiciaires que le tribunal de Mirande utilisait la mention Montaut-Miélan dans les années 1920, très certainement pour la même raison (ne pas confondre la commune avec Montaut-les-Créneaux, également dans le Gers). Cependant ce n'est pas un endonyme au sens strict car Miélan n'est pas limitrophe, il s'agit plutôt d'une circonscription qui existe encore aujourd'hui[35].
Les premières traces écrites mentionnant des fortifications seigneuriales à Montaut remontent à 1210 (cartulaire de Berdoues, acte 628). Le château a été bâti sur une motte castrale circulaire, comme on peut en trouver dans de nombreux villages alentour (Sainte-Aurence-Cazaux, Barcugnan...).
Le site a probablement été remanié plusieurs fois jusqu'à nos jours. Il subsiste encore la plateforme sommitale. Elle est surmontée aujourd'hui d'un corps de ferme récent (XVIIe/XVIIIe), dont un angle de façade en galets et briques de terre cuite daterait du XIVe. On retrouve la même technique de construction sur les remparts de Trie-sur-Baïse élevés à la suite d'un acte de paréage conclu en 1323[36]. Encore en élévation en 2012, la façade septentrionale s'est effondrée depuis.
La chapelle, aujourd'hui église Saint-André, était rattachée à ce château. Les traces d'une autre église et d'un cimetière ont été identifiés au nord du village. Les ossements provenant de cet ancien cimetière ont été déplacés dans l'actuel.
Sur une motte élevée située au nord du village, le cadastre napoléonien montre l’existence, jusqu'à au moins 1890, d'un moulin à vent, dont il ne reste aujourd'hui que des meules en pierre.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1792 | 1793 | André Coulon | ||
1793 | 1796 | Simon Poudensan | éleveur cultivateur | |
1796 | 1798 | Augustin Larthet | éleveur cultivateur | |
1798 | 1799 | Simon Poudensan | éleveur cultivateur | |
1799 | 1800 | Jean Lasmezas | ||
1800 | 1805 | Jean Carrau | ||
1805 | 1808 | Jean-Marie Debarry | ||
1808 | 1815 | Augustin Larthet | éleveur cultivateur | |
1815 | 1820 | Jean-Marie Debarry | ||
1820 | 1824 | Augustin Larthet | éleveur cultivateur, décédé le 5 octobre 1824 | |
1825 | 1837 | Jean Larthet | éleveur cultivateur | |
1837 | 1848 | Mathieu, Opportuné Debarry | ||
1848 | 1850 | Jean Larthet | éleveur cultivateur | |
1850 | 1852 | Jean-Marie Paris | éleveur cultivateur | |
1852 | 1855 | Paul Peres | éleveur cultivateur | |
1855 | 1860 | Jean-Marie Paris | éleveur cultivateur | |
1860 | 1862 | Sylvain Bataille | ||
1862 | 1870 | François Danton | éleveur cultivateur | |
1870 | 1878 | Jacques, François Larthet | éleveur cultivateur | |
1878 | 1881 | François Peres | éleveur cultivateur | |
1881 | 1882 | François Daujan | éleveur cultivateur, décédé le 29 octobre 1882 | |
1882 | 1884 | Jacques, François Larthet | éleveur cultivateur, maire par intérim | |
1884 | 1888 | Laurent Ader | éleveur cultivateur | |
1888 | 1892 | Jacques Larthet | éleveur cultivateur | |
1892 | 1907 | Laurent Ader | éleveur cultivateur | |
1907 | 1908 | Mesmin Larthet | éleveur cultivateur | |
1908 | 1919 | Hyppolyte Gourgues | éleveur cultivateur | |
1919 | 1929 | Noël Poudensan | éleveur cultivateur | |
1929 | 1945 | Roger Danton | DVG | éleveur cultivateur |
1945 | 1983 | René Poudensan | DVD | charcutier |
1983 | 2001 | André Daujan | éleveur cultivateur | |
2001 | En cours | Christian Daujan | DVD | éleveur cultivateur |
Ses habitants sont appelés les Montois[38].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[39]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[40].
En 2019, la commune comptait 118 habitants[Note 6], en augmentation de 6,31 % par rapport à 2013 (Gers : +0,58 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Histogramme de l'évolution démographique ![]() |
Montaut fait partie de l'académie de Toulouse.
2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 4] | 1,7 % | 8,5 % | 11,7 % |
Département[I 5] | 6,1 % | 7,5 % | 8,2 % |
France entière[I 6] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 60 personnes, parmi lesquelles on compte 76,7 % d'actifs (65 % ayant un emploi et 11,7 % de chômeurs) et 23,3 % d'inactifs[Note 7],[I 4]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département et de la France, alors qu'en 2008 la situation était inverse.
La commune est hors attraction des villes[Carte 4],[I 7]. Elle compte 52 emplois en 2018, contre 41 en 2013 et 43 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 39, soit un indicateur de concentration d'emploi de 132,9 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 44,2 %[I 8].
Sur ces 39 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 24 travaillent dans la commune, soit 62 % des habitants[I 9]. Pour se rendre au travail, 59 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 18 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 23,1 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 10].
15 établissements[Note 8] sont implantés à Montaut au [I 11]. Le secteur de l'industrie manufacturière, des industries extractives et autres est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 60 % du nombre total d'établissements de la commune (9 sur les 15 entreprises implantées à Montaut), contre 12,3 % au niveau départemental[I 12].
La commune est dans l'Astarac, une petite région agricole englobant tout le Sud du département du Gers, un quart de sa superficie, et correspond au pied de lʼéventail gascon[43]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 9] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 5].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 25 | 18 | 17 | 16 |
SAU[Note 10] (ha) | 766 | 687 | 896 | 950 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 25 lors du recensement agricole de 1988[Note 11] à 18 en 2000 puis à 17 en 2010[45] et enfin à 16 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 36 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 51 % de ses exploitations[46],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a quant à elle augmenté, passant de 766 ha en 1988 à 950 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 31 à 59 ha[45].
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