Monestier est une commune française située dans le département de l'Allier, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
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Monestier | |
L'église de Monestier. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Allier |
Arrondissement | Vichy |
Intercommunalité | Communauté de communes Saint-Pourçain Sioule Limagne |
Maire Mandat |
Yves Maupoil 2020-2026 |
Code postal | 03140 |
Code commune | 03175 |
Démographie | |
Gentilé | Monestiers, Monestières [1] |
Population municipale |
278 hab. (2019 ![]() |
Densité | 9,4 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 15′ 22″ nord, 3° 06′ 51″ est |
Altitude | Min. 290 m Max. 413 m |
Superficie | 29,68 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Gannat |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Monestier est une commune située au sud du département de l'Allier, à environ 28 km à l'ouest-nord-ouest de Vichy[2] et 53 km au nord de Clermont-Ferrand[3]. Ses 29,68 km2 de superficie en font une des communes les plus étendues du département.
Le village de Monestier (« le Bourg ») est entouré de forêts et prend place dans un paysage vallonné. L'altitude moyenne de la commune est de 320 m.
D'un point de vue géologique, la majorité du sous-sol de la commune est constituée de granit et de gneiss. On trouve aussi des dépôts sédimentaires du Tertiaire (essentiellement du sable et des galets quartzeux).
Ses communes limitrophes sont[4] :
Target | Voussac | Fleuriel |
Chirat-l'Église | ![]() |
Deneuille-lès-Chantelle |
Bellenaves | Chezelle | Chantelle |
La commune est traversée par l'autoroute A71 reliant Paris à Clermont-Ferrand. Deux aires de repos sont implantées : l'aire de la Bouble, dans le sens vers Clermont-Ferrand, et l'aire de Chantelle-en-Bourbonnais en direction de Paris. Les routes départementales 22 (depuis Voussac), 42 (depuis Montmarault), 43 (de Chantelle-la-Vieille à Bellenaves), 280 (vers Fleuriel), 282 (vers Deneuille-lès-Chantelle et Target) et 582 (vers Target) la desservent également[4].
Monestier est une commune rurale[Note 1],[5]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[6],[7]. La commune est en outre hors attraction des villes[8],[9].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (71,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (61,2 %), forêts (30,3 %), terres arables (6 %), zones agricoles hétérogènes (2,5 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le village prend successivement les noms de « Monesterium » (milieu XIIIe siècle), « Monestier-le-Comble » (milieu XVe s.), « Monnetier » (milieu XVIIIe siècle), puis finalement « Monestier » (début XIXe siècle). « Monestier » vient du latin Monasterium, qui signifie « monastère, cloître, lieu habité par des moines ». Plusieurs monastères ont effectivement existé sur le territoire de Monestier et ses environs : le monastère des bénédictins du Pérou au-dessous du village de Charroux (rasé par les Huguenots en 1568) ; le monastère de Chantelle (existant toujours)… Après l'an mille, un monastère s'établit aussi au cœur de l'actuel village de Monestier.
Les origines de Monestier sont assez mal connues. En effet, il n'y a eu que très peu de découvertes archéologiques majeures, et les archives de la commune ne remontent qu'à 1675 (majoritairement des registres d'état civil).
Il apparaît que depuis des temps très anciens, le territoire de l'actuelle commune de Monestier a été fréquenté par des hommes. Des restes d'outils en silex datés du Néolithique et du Chalcolithique ont été découverts dans des champs de la commune. Ceci s'explique par le fait que ce territoire était sur une voie de passage importante reliant les actuelles régions de Clermont-Ferrand et de Bourges.
Le village de Monestier en lui-même n'a pas une origine très ancienne. Il en est fait mention par écrit qu'à partir du milieu du XIIe siècle. Cependant, des vestiges gallo-romains ont été découverts sur tout le territoire de la commune, attestant notamment de la présence d'exploitations agricoles (villae) et de voies romaines, le tout s'articulant autour de la bourgade romaine de Cantilia, station mentionnée sur la Table de Peutinger (actuelle Chantelle-la-Vieille, village dépendant de Monestier). Elle contrôlait le point de passage de la Bouble, sur la voie Clermont-Ferrand-Bourges.
Les premiers témoignages écrits (milieu XIXe siècle) attestant de l'existence du village de Monestier montrent qu'il était composé de quelques maisons bâties autour de l'église romane du XIe siècle. Le village, qui s'est développé progressivement tout au long du Moyen Âge, était peuplé essentiellement de paysans qui cultivaient le seigle, les fèves et un peu de blé ; et qui élevaient des bovins et des porcs. Nombreux étaient les monastères présents dans la région, dont un construit au sein du village de Monestier, jouxtant l'église. Par la suite, ce monastère a été remplacé par un prieuré-cure (XIVe siècle ?).
Jusqu'en 1789, la paroisse faisait partie de l'ancienne province d'Auvergne[11].
La population, majoritairement paysanne, ne cesse de croître jusqu'en 1846 (1793 : 581 hab. ; 1846 : 904 hab.). De 1846 à 1871, la population baisse un peu, avec 791 habitants en 1871. Puis, jusqu'à la fin du XIXe siècle, un nouvel essor démographique porte la population à 909 habitants en 1896. À partir du début du XXe siècle, le déclin démographique s'amorce et demeure constant jusqu'à aujourd'hui : 1904 : 795 hab. ; 1939 : 626 hab. ; 1962 : 436 hab. ; 1982 : 274 hab. ; 1999 : 266 hab. La mécanisation de l'agriculture (surtout depuis 1946), le remembrement des terres agricoles, et l'évolution de la société en général, sont autant de facteurs qui expliquent le déclin de cette commune rurale.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1959 | 1998 | Edmond Maupoil | Rad. puis UDF-Rad | Conseiller général du canton de Chantelle (1966-1992) |
1998 | juin 2013 | Alain Guillaumin | FG, PS, PRG | |
juillet 2013 | En cours (au 8 juillet 2020) |
Yves Maupoil[12] | UMP, DVD | Agriculteur retraité |
Alain Guillaumin, décédé en , avait succédé à Edmond Maupoil, ancien maire Rad., décédé en 1998. Ce dernier était le père d'Yves Maupoil.
Lors des élections municipales, une seule liste se présente à Monestier, sans appartenance politique, regroupant des personnes de droite et de gauche.[réf. nécessaire]
Edmond Maupoil a été conseiller général du canton de Chantelle Rad. puis Parti radical de 1966 à 1992. Il était exploitant agricole. Le foyer socio-culturel de la commune de Monestier a été renommé Foyer socio-culturel Edmond-Maupoil.
Yves Maupoil a été adjoint de 1999 à 2013, année où il devient maire. Il est décrit comme l'une des « figures de la politique bourbonnaise ».
Depuis le , afin que les arrondissements du département « correspondent à une meilleure cohérence administrative et [à une] adaptation aux bassins de vie », la commune est retirée de l'arrondissement de Moulins pour être rattachée à celui de Vichy[13].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[15].
En 2019, la commune comptait 278 habitants[Note 2], en diminution de 6,08 % par rapport à 2013 (Allier : −2,17 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
589 | 646 | 716 | 885 | 809 | 842 | 858 | 904 | 886 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
887 | 842 | 803 | 791 | 832 | 877 | 890 | 909 | 836 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
795 | 809 | 780 | 661 | 601 | 646 | 632 | 535 | 467 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
436 | 437 | 359 | 274 | 282 | 266 | 268 | 268 | 296 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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281 | 278 | - | - | - | - | - | - | - |
Monestier dépend de l'académie de Clermont-Ferrand. Elle gère une école élémentaire publique[18].
Hors dérogations à la carte scolaire, les collégiens se rendent à Bellenaves[19] et les lycéens à Saint-Pourçain-sur-Sioule[20].
L'écrivain Victor Margueritte, né à Blida (Algérie) en 1866, a passé les dernières années de sa vie à Monestier, où il est mort le . Il est l'auteur de La Garçonne (1922) et a coécrit, avec son frère Paul, Les Braves gens (1901), La Commune (1904). Il est enterré dans le cimetière de la commune.