Miraumont est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.
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Miraumont | |
![]() L'église Saint-Léger. | |
![]() Héraldique |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Somme |
Arrondissement | Péronne |
Intercommunalité | CC du Pays du Coquelicot |
Maire Mandat |
René Delattre 2020-2026 |
Code postal | 80300 |
Code commune | 80549 |
Démographie | |
Gentilé | Miraumontois(es) |
Population municipale |
655 hab. (2019 ![]() |
Densité | 47 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 05′ 42″ nord, 2° 43′ 50″ est |
Altitude | Min. 77 m Max. 142 m |
Superficie | 13,96 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton d'Albert |
Législatives | 5e circonscription de la Somme |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.miraumont.fr |
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Miraumont est située à la source de la rivière Ancre, le troisième plus long affluent de la Somme.
Le sol de la commune est de nature argileuse et le sous-sol de nature calcaire de l'époque crétacée. Vers le sud-ouest, le sous-sol est siliceux[1].
Le village de Miraumont est construit dans un étroit vallon, entre deux collines qui marquent la limite entre le département de la Somme et celui du Pas-de-Calais.
Les sources de l'Ancre, affluent de la rive droite de la Somme sont situées sur la commune de Miraumont. La principale se trouve au lieu-dit la Fontaine. En aval, à cause du dénivelé du terrain, on trouve une chute d'eau[1].
Le climat de Miraumont est tempéré océanique avec vents dominants de nord-ouest.
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (95,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (89,2 %), prairies (6 %), zones urbanisées (3,4 %), forêts (1,4 %)[2].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[3].
La commune présente un habitat groupé entièrement reconstruit pendant l'entre-deux guerres.
L'activité économique de Miraumont se compose de services de proximité : commerce et artisanat, services médicaux etc.
La vallée de l'Ancre a été utilisée pour la construction de la section Amiens-Arras sur la voie ferrée « ex-grandes-lignes » Paris-Lille (comme la vallée de la Somme entre Amiens et Corbie).
La gare de Miraumont en service, le long de l'Ancre, est encadrée par celle d'Achiet dans le Pas-de-Calais, près de Bapaume, et par celle d'Albert, son chef-lieu de canton.
Achiet-le-Petit (Pas-de-Calais) |
||
Puisieux-au-Mont (Pas-de-Calais) |
![]() |
Irles |
Grandcourt | Pys |
Miraumont est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6]. La commune est en outre hors attraction des villes[7],[8].
Plusieurs formes existent dans les textes anciens pour désigner Miraumont. Mira Mirabilis (1106), Mons Mirus (1217), Miralmont, Miromont (1314), Myraumont, Miraulmont aux XVe et XVIe siècles. Le nom de Miraumont serait d'origine franque et dom Grenier, au XVIIIe siècle, le nomme Miraumont-le-Camp, bourg fortifié aux frontières de la Picardie et de l'Artois. Miraumont signifierait mont admirable[9].
Sur le monticule dominant la vallée de l'Ancre, appelé le Petit-Miraumont et autrefois le Salvé, aurait été édifié un camp militaire romain[1]. Dom Grenier nommait le village Miraumont-le-Camp.
Il est fait mention de Miraumont dans un titre de l'abbaye de Corbie de 1106[9]. La même année, Sifrid de Miraumont, assista à la dédicace de l'église abbatiale d'Arrouaise en 1106[10].
En 1159, par une charte, Raoul, comte de Péronne, confirma les biens possédés à Miraumont par l'abbaye d'Eaucourt[9]. En 1185, il est fait mention de la motte castrale qui par la suite fut transformée en château en pierre. Guy Ier de Miraumont établit les coutumes de Miraumont accordant des droits aux échevins.
En 1214, Jean de Bouchavesne, châtelain de Péronne, tenait du roi de France des terres à Miraumont. En 1217, sous le roi Philippe-Auguste, une charte communale fut octroyée à Miraumont[11]. Il existait à Miraumont, en 1220, une maladrerie ou un hôtel-Dieu.
Maheu de Miraumont fit aveu de la châtellenie de Miraumont au roi Charles V, en 1367, pour son château et la ville de Miraumont. En 1380, les Anglais logèrent à Miraumont au cours de la guerre de Cent Ans.
En 1414, au cours du siège de Bapaume, l'armée de Charles VI venait chercher de l'eau à Miraumont.
. Le roi Henri V d'Angleterre campa avec son armée à Miraumont avant de se rendre à Azincourt, en 1415.
Les 26 et , Robert de Miraumont reçut en son château Charles le Téméraire, duc de Bourgogne.
La famille de Miraumont donna plusieurs maïeurs à la ville de Péronne. Elle existait encore au début du XVIIe siècle.
En 1532, les Impériaux pillèrent et brûlèrent Miraumont. En 1532, Philippe de Miraumont, gouverneur de Corbie, dans un aveu fit mention du château, de la basse cour avec maison et granges, étables et colombier, jardin de plaisance en paliers en dessous du château. Le bourg de Miraumont était entouré d'un fossé.
Le , Miraumont et Encre (Albert) furent pillées et incendiées par les Impériaux qui se retranchèrent deux jours dans le château tandis que le roi Henri II campait à Grandcourt, avec son armée. Le lendemain, il reprit Miraumont et y séjourna en compagnie du prince de Ferrare, du duc de Guise, du prince Charles de La Roche-sur-Yon et du maréchal de Saint-André. En 1565, la tante de Philippe de Miraumont, Jeanne de Chable, résidait au château. Le , l'évêque d'Arras fit halte au château de Miraumont.
Au XVIIe siècle, le bourg fortifié de Miraumont fut détruit par les Espagnols et ne retrouva jamais son importance passée.
1697, par arrêt du Conseil du roi, l'hôtel-Dieu de Miraumont fut réuni à celui d'Albert.
En 1725, Adrien Balédent était employé comme clerc et maître d'école, il fut remplacé par son fils en 1772.
Sous le Premier Empire, en l'an XIII, Charles Delory devint instituteur à Miraumont et le resta jusqu'en 1843. Son fils Louis lui succèda jusqu'en 1878.
Le , fut mise en service la ligne de chemin de fer de Paris à Lille, Miraumont fut dotée d'une gare qui fut transformée en simple halte. La gare est démolie en octobre 2021, seule subsiste une maison d'habitation[12].
En 1865, une fête fut organisée à Miraumont pour le don d'un tableau et l'érection d'un calvaire offerts par l'empereur Napoléon III.
Au cours de la guerre franco-allemande de 1870, le , au cours de la bataille de Bapaume, Miraumont fut un lieu de repli momentané de l'armée prussienne. L'occupation prussienne dura du au . Plusieurs jeunes gens de la commune sont morts au combat. Les habitants de Miraumont durent verser aux Prussiens une imposition de guerre de 4 261 francs et 39 000 francs de réquisitions diverses. [1].
Pendant la Première Guerre mondiale (1914-1918), Miraumont était un poste allemand situé à l'immédiat arrière du front. Un hôpital militaire était aménagé au Petit-Miraumont. Le village subit des bombardements britanniques pendant la bataille de la Somme, en 1916, en 1917 lors du repli allemand sur la ligne Hindenburg et en 1918. Le caporal Bartlet fut porté disparu à Miraumont, le .
Le village de Miraumont entièrement détruit au cours de la Grande Guerre a été reconstruit pendant l'entre-deux-guerres.
Le , un attentat à l'explosif est commis sur la ligne de chemin de fer Amiens-Arras à 870 m au nord-est de la gare de Miraumont.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
Adolphe Déplanque[réf. nécessaire] | ||||
Michel Déplanque[réf. nécessaire] | ||||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 2001 | 2008 | Jean-Louis Croisille | ||
mars 2008[13] | En cours (au 26 mai 2020) |
René Delattre | Réélu pour le mandat 2020-2026[14],[15] |
Les habitants s'appellent des Miraumontois ou des Miraumontoises[16].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[18].
En 2019, la commune comptait 655 habitants[Note 2], en diminution de 3,96 % par rapport à 2013 (Somme : −0,2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
910 | 805 | 902 | 1 047 | 1 120 | 1 075 | 1 198 | 1 123 | 1 098 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 027 | 1 057 | 1 102 | 1 142 | 1 104 | 1 071 | 1 019 | 996 | 986 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 015 | 1 006 | 962 | 507 | 694 | 732 | 741 | 725 | 707 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
684 | 680 | 671 | 695 | 632 | 655 | 698 | 705 | 685 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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664 | 655 | - | - | - | - | - | - | - |
L'école primaire communale, dite école de la Mairie, compte quatre classes pour 85 élèves à la rentrée 2017[21].
Les communes de Grandcourt, Pys et Miraumont gèrent l'enseignement primaire organisé en regroupement pédagogique intercommunal[22]appelé Aux sources de l'Ancre.
La pisciculture de Miraumont est fermée définitivement à la pêche.
Le camping de La Hérelle propose plusieurs parcours de pêche à la truite, ainsi que des étangs pour la pêche avec carpes, esturgeons, sandres…
Il existe une petite économie locale : deux garages automobiles, quelques commerçants[23], une pharmacie[24] ainsi qu'un médecin[25] (maison médicale).
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Blason | D'argent à trois tourteaux de gueules. |
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Détails | Ornements extérieurs :
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À ce jour, aucune personnalité marquante n'est liée à la commune.