Miniac-sous-Bécherel est une commune française située dans le département d'Ille-et-Vilaine et de la région Bretagne, peuplée de 792 habitants[Note 1].
Son altitude minimum est de 79 m et son altitude maximum de 183 m. La mairie se trouve à 159 m.
Les villes et villages proches de Miniac-sous-Bécherel sont: Bécherel à 1,48 km, Longaulnay à 2,77 km, Cardroc à 3,16 km, La Baussaine à 4,03 km, Irodouër à 4,24 km.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique franc», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type «climat océanique» dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]
Moyenne annuelle de température: 10,9°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 1,6 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 1,3 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 13,7 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 7,3 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Le Quiou», sur la commune du Quiou, mise en service en 1985[7] et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau[8],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,8°C et la hauteur de précipitations de 714,9 mm pour la période 1981-2010[9].
Sur la station météorologique historique la plus proche, «Rennes-Saint-Jacques», sur la commune de Saint-Jacques-de-la-Lande, mise en service en 1945 et à 29 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11,7°C pour la période 1971-2000[11], à 12,1°C pour 1981-2010[12], puis à 12,4°C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Miniac-sous-Bécherel est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[14],[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rennes, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 183 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[17],[18].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (98,6% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (98,5%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
zones agricoles hétérogènes (64,2%), terres arables (32,4%), prairies (2%), forêts (1,3%), zones urbanisées (0,2%)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Ecclesia de Miniaco en 1122, Miniac en 1187, Miniacum en 1230[21].
Miniac-sous-Bécherel est issu du latin Minius et du suffixe gallo-romain -(i)acum[22],[21], d'origine gauloise. Cet anthroponyme est aussi donné comme gaulois et appartient à toute une série de noms gaulois bien attestés dans des inscriptions Minius, Minnius, Minicus, Minuso, etc. basés sur le thème gaulois minio-, meno- « doux »[23].
En gallo, le nom de la commune est Meinyac et Minieg-Begerel en breton[réf.nécessaire].
Transport
Depuis le , à la suite de son entrée dans Rennes Métropole, la commune est desservie par le réseau Service des transports en commun de l'agglomération rennaise (STAR) via la ligne 82.
Histoire
La présence de deux menhirs dits «les Roches du Diable» atteste d’une présence humaine au moins depuis le Néolithique sur le territoire de Miniac.
L’église Saint-Pierre de Miniac pourrait d’après Erwan Vallerie, porter le nom d’un fundus gallo-romain. La commune de Miniac est traversée par la voie romaine Rennes-Dinan, au niveu du lieu-dit l’Echaussée. La parroise de Miniac apparaît pour la première fois en 1122 et relevait de l’abbaye Saint-Melaine de Rennes.
Durant les guerres de succession de Bretagne, les environs de Bécherel étaient occupés par les Anglais dont la place forte de Bécherel. Cette occupation donna lieu à de nombreux affrontements.
La période suivante placée sous la dynastie des Montforts amena la paix et des échanges commerciaux qui favorisent la construction de nombreux manoirs par des familles roturières nouvellement enrichies et anoblies comme celle de Jehan Laevin en 1431, Georget Mysenz, et Jouban Nysenz en 1441. Il réside sur le territoire de Miniac de nombreux manoirs dans un paysage bocage: manoirs de Saint Baud, de la Croix-Courte, de Lessart et du Frêne.
Le manoir de Montifault de nos jours détruit, était le siège de la juridiction de Miniac et dépendait encore à la baronnie de Bécherel en 1770. En 1448, le manoir appartenait à Jean Pied-de-Vache, ensuite passe à la famille Urvoy en 1661 et plus tard aux Lanjamet.
Du XVeau XVIIIesiècle, le pays de Bécherel était renommé grâce à sa prospérité liée à l’industrie toilière comme le témoignent les nombreuses maisons de marchands toiliers et manoirs, qui furent ensuite déclassés en fermes.
Une lettre patente de Jean V de 1535, confirme la tenue de foires à Miniac.
En 1590, durant la Ligue, les troupes du duc de Mercœur assiègent la ville. Plus tard durant la Révolution, la chouannerie n’épargna pas la région.
Le déclin de l’industrie toilière, à la fin du XVIIIesiècle, amena la population à se tourner vers les activités agricoles et artisanales.
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
Miniac-sous-Bécherel appartient à l'arrondissement de Rennes et au canton de Montauban-de-Bretagne depuis le redécoupage cantonal de 2014. Avant cette date, elle appartenait au canton de Bécherel.
Pour l'élection des députés, la commune fait partie de la troisième circonscription d'Ille-et-Vilaine, représentée depuis par Claudia Rouaux (PS), suppléante de François André décédé en cours de mandat. Sous la IIIe République, elle appartenait à la circonscription de Montfort et de 1958 à 1986 à la 1re circonscription (Rennes-Nord).
Sur le plan des institutions judiciaires, la commune relève du tribunal d'instance, du tribunal de grande instance, du tribunal pour enfants, du conseil de prud’hommes, du tribunal de commerce, de la cour d’appel et du tribunal administratif de Rennes et de la cour administrative d'appel de Nantes.
Intercommunalité
Les dix communes du canton de Bécherel ont créé en 1990 le Syndicat intercommunal pour le Développement du Pays de Bécherel qui s'est transformé le en communauté de communes du Pays de Bécherel[24].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[31].
En 2019, la commune comptait 792 habitants[Note 8], en augmentation de 6,45% par rapport à 2013 (Ille-et-Vilaine: +5,84%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1 070
1 075
1 180
1 102
1 174
1 096
1 050
1 065
1 165
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1 095
1 081
1 085
1 047
1 052
1 002
1 006
1 013
981
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
935
923
884
789
812
811
771
720
635
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2008
2013
623
612
587
527
516
560
648
673
744
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2018
2019
-
-
-
-
-
-
-
784
792
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[32] puis Insee à partir de 2006[33].)
Histogramme de l'évolution démographique
Lieux et monuments
La commune compte un monument historique:
Les mégalithes des Roches du Diables: situés dans un bois à quelque 300 mètres du bourg, deux menhirs (un debout et un couché) attestent d'une occupation humaine depuis le Néolithique. Ils ont été classés par arrêté du [34].
Autre monument:
L'église paroissiale Saint-Pierre [35]: construite aux XIIeetXVIIIesiècles
Fontaine Saint-Lunaire
De nombreux manoirs ont été construits entre le XVIe et le XVIIIesiècle: manoir de Saint Baud dit Lostel de Saimbaut – le manoir du Verger – le manoir de Lessart.
Statue polychrome de saint Lunaire (seconde moitié du XVIIesiècle)
Place Constant-Gendrot
L’église Saint-Pierre.
Le manoir du Verger.
La fontaine Saint-Lunaire.
Les deux menhirs des roches du Diable.
La statue de saint Lunaire.
Personnalités liées à la commune
Jean Prud'homme: À la fin du XVIIesiècle, un certain Jean Prud'homme, né en 1680 à Miniac-sous-Béchérel en Bretagne, se marie à Marie-Anne Morin à La Pointe-aux-Trembles, Québec (Canada) en Nouvelle France en 1706 et décède le à L'Assomption dans la région de Lanaudière, Québec. Il était le fils de Julien Prud'homme et de Périnne Guérin, tous deux habitaient Miniac-sous-Bécherel. Un grand nombre de Prud'homme du Canada et des États-Unis les ont comme ancêtres. Parmi eux figure Gabriel Prudhomme (1791-1831) sur la concession duquel fut fondée la ville de Kansas City dans l’état du Missouri aux États-Unis d'Amérique.
Célestin Frin: prêtre missionnaire (Miniac-sous-Bécherel - au village des Billettes, - La Nouvelle-Orléans, ). Fils de Charles Frin -Laboureur et d'Anne Guillemer. Après deux années de théologie au grand séminaire de Rennes, il commença son noviciat le à Notre-Dame-de-l'Osier, où il fit son oblation le . Il passa une année au scolasticat de Montolivet et fut ordonné prêtre par Mgr de Mazenod le .
Notes et références
Notes
Population municipale 2019, légale en 2022.
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Ernest Nègre -Toponymie générale de la France - Volume 1 - Page 485.
Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise. Une approche linguistique du vieux-celtique continental, éditions Errance, Paris, 2003, p. 226 - 227.
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