Milon-la-Chapelle est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[5],[6].
Occupation des sols simplifiée
Le territoire de la commune se compose en 2017 de 78,99% d'espaces agricoles, forestiers et naturels, 15,73% d'espaces ouverts artificialisés et 5,28% d'espaces construits artificialisés[7].
Occupation des sols détaillée
Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).
La commune actuelle est issue de la réunion de deux communes en 1791. L'une, le Château de Milon, l'autre, La Chapelle, sur la rive gauche du Rhodon.
Le nom de la localité est attesté sous la forme Capella Milonis au XIIIesiècle, «La Chapelle de Milon»[9].
Albert Dauzat et Ernest Nègre, qui ne connaissent pas de formes anciennes, expliquent l'élément Milon par le nom de personne germanique Milo pris absolument[10],[11] et que l'on retrouve dans la Ferté-Milon[12].
Histoire
Milon-La-Chapelle était vers le XVIesiècle divisé en deux communes. L'une, La Chapelle, était sur la rive gauche du Rhodon, l'autre, le Château de Milon, était sur la rive droite de cette même rivière. L'origine de l'union des deux bourgs se situe au niveau de l'hiver 1672 où le froid rendit inaccessible le chemin menant à la messe pour les Milonais. Le bourg de La Chapelle accepta par conséquent d'accueillir les habitants du bourg du Château de Milon dans leur propre église. L'union officielle fut célébrée lors de la Révolution au XVIIIesiècle.
Le château de Milon a été construit par le baron Jean de Kalb, d'origine bavaroise qui a servi la France dans la guerre de Sept Ans et a été l'envoyé secret de Louis XVI auprès des insurgents des colonies anglaises d'Amérique, puis le protégé de La Fayette dans la guerre d'Indépendance de l'Amérique où il est mort des suites de ses blessures au combat de Camden (cf. Jean de Kalb in Google et le film documentaire de F. Ferrand sur France 2, "Secrets d'Histoire", 2011.
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
Rattachements administratifs
Antérieurement à la loi du 10 juillet 1964[13], la commune faisait partie du département de Seine-et-Oise. La réorganisation de la région parisienne en 1964 fit que la commune appartient désormais au département des Yvelines et à son arrondissement de Rambouillet après un transfert administratif effectif au .
Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Chevreuse[14]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Rattachements électoraux
Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 d'un nouveau canton de Maurepas
Articles détaillés: Liste des cantons des Yvelines, Conseil départemental des Yvelines et Liste des conseillers départementaux des Yvelines.
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la deuxième circonscription des Yvelines.
Articles détaillés: Liste des circonscriptions législatives des Yvelines et Liste des députés des Yvelines.
Intercommunalité
Milon-la-Chapelle est membre de la communauté de communes de la Haute Vallée de Chevreuse, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 2012 et auquel la commune a transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[18].
En 2019, la commune comptait 283 habitants[Note 3], en augmentation de 4,04% par rapport à 2013 (Yvelines: +2,1%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1861
1876
1881
1886
203
266
222
213
197
200
164
161
167
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1891
1896
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
182
167
171
170
166
151
141
168
119
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1946
1954
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
181
250
282
233
288
340
335
339
321
Évolution de la population [modifier], suite (3)
2007
2012
2017
2019
-
-
-
-
-
319
279
289
283
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[19].)
Histogramme de l'évolution démographique
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement âgée.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 20,2%, soit en dessous de la moyenne départementale (38,0%). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 40,3% la même année, alors qu'il est de 21,7% au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 120 hommes pour 166 femmes, soit un taux de 58,04% de femmes, largement supérieur au taux départemental (51,32%).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[20]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1,7
90 ou +
0,6
8,4
75-89 ans
13,4
29,0
60-74 ans
27,2
22,2
45-59 ans
29,9
15,5
30-44 ans
10,7
10,4
15-29 ans
9,4
12,8
0-14 ans
8,8
Pyramide des âges du département des Yvelines en 2018 en pourcentage[21]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,6
90 ou +
1,3
5,7
75-89 ans
7,7
13,4
60-74 ans
14,5
20,6
45-59 ans
20,3
19,8
30-44 ans
19,9
18,4
15-29 ans
17
21,5
0-14 ans
19,4
Économie
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Culture locale et patrimoine
L'église de l'Assomption de la Très Sainte Vierge.Borne du chemin Jean Racine.
Lieux et monuments
L'église de l'Assomption de la Très Sainte Vierge. Une première chapelle est construite au XIIesiècle par Milon de Chevreuse, puis remplacée par cet édifice, au XVIIIesiècle.
Avant le regroupement des deux hameaux de Milon et de la Chapelle, les habitants de la Chapelle s'y rendaient pour les offices, alors que ceux de Milon allaient à Chevreuse.
Le Chemin de Jean Racine: C'est à l'occasion du tricentenaire de la naissance du poète, en 1939, que le tracé de ce chemin, long de d'un peu plus de 5 km, fut officiellement inauguré par Albert Lebrun.
Les cloches de Milon: Les deux cloches de la chapelle datent d'avant la Révolution. À la suite de leur restauration, elles ont été classées comme monuments historiques. La petite, la plus ancienne des deux, date de 1613. La grande cloche, date de 1762.
Le Château de Milon: Ce château, également appelé château d'Abzac, a vraisemblablement été construit au début du XVIIesiècle pour la famille Besset, seigneurs de Milon. Il est vendu en 1764 au baron de Kalb, officier qui participe à la guerre d'Indépendance aux côtés de La Fayette, puis passe par mariage à son gendre, le comte Raymond d'Abzac, maire du village pendant de nombreuses années. Ancien écuyer de Charles X, le comte installe un haras à Milon après la révolution de 1830.
Le Château de Vert-Cœur, siège de la fondation Anne-de-Gaulle. Construit pour René Philippon, ce château est caractéristique des constructions bourgeoises de la fin du XIXesiècle. René Philippon est spécialiste des sciences occultes, collectionneur, entomologiste et mécène. Son château est le rendez-vous du tout-Paris pendant une quinzaine d'années, et constitue alors le lieu le plus en vue de la vallée de Chevreuse. En 1946, Charles de Gaulle achète la propriété pour y établir la Fondation Anne-de-Gaulle, établissement d'accueil pour jeunes filles handicapées mentales.
La croix de cimetière (classée Monument historique en 1969), dont le socle est daté du XIIIesiècle, date elle-même du XIVesiècle. Probablement originaire de Bretagne, elle est dépourvue de Christ et représente un arbre de vie abstrait. Ses extrémités sont dentelées, et une rosace se trouve à la jonction des deux bras.
La Plaque commémorative du général de Kalb: Brigadier des armées, Jean de Kalb est envoyé en mission en Amérique après la paix de 1763, par le traité de Paris qui laisse les colonies américaines aux Anglais. Rentré en France, il se lie avec Benjamin Franklin venu solliciter l'aide française, et réussit à convaincre d'autres officiers de la nécessité d'une intervention, comme le marquis de La Fayette.
La Tombe du baron Frédéric de Reiffenberg: Le baron Frédéric de Reiffenberg (1830-1895), historiographe militaire belge, habita le presbytère de Milon-la-Chapelle au XIXesiècle et y mourut. Un de ses livres "Le presbytère de Milon-La-Chapelle", publié en 1876, raconte l'histoire de la chapelle qui remonte au XIIesiècle.
Personnalités liées à la commune
Sauvegrain, nom d'un laboureur qui, au printemps 1652, avec les paysans de Milon, fait preuve d'un courage exemplaire et fait fuir les troupes de pillards de Louis XIV, campés à Palaiseau, malgré les ravages et massacres qui se perpétuent autour d’eux, mettant en déroute les soldats du roi, allant même jusqu’à protéger les villages voisins.
Henri de Bessé de la Chapelle (vers 1625-1694), seigneur de Millon et de La Chapelle.
Baron Johann de Kalb (1721–1780), major-général dans l'armée continentale pendant la guerre d'indépendance des États-Unis.
Pierre Lorin (1910-1970), joueur professionnel français de hockey sur glace, est mort à Milon-la-Chapelle.
Colette Renard (1924-2010), actrice et chanteuse française, a résidé dans la commune et y est inhumée.
Notes et références
Notes
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Références
Mesures effectuées sur les données Google Earth, en ligne droite depuis le centre des villes respectives.
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