Metzervisse (prononcé [mɛːt.'sɛʁ.vis]) est une commune française située dans le département de la Moselle en région Grand Est.
Metzervisse | |
![]() La "Grand Rue" | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Moselle |
Arrondissement | Thionville |
Intercommunalité | Communauté de communes de l'Arc mosellan (siège) |
Maire Mandat |
Pierre Heine 2020-2026 |
Code postal | 57940 |
Code commune | 57465 |
Démographie | |
Gentilé | Metzervissois |
Population municipale |
2 264 hab. (2019 ![]() |
Densité | 252 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 18′ 57″ nord, 6° 17′ 11″ est |
Altitude | Min. 173 m Max. 256 m |
Superficie | 8,99 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Metzervisse (ville isolée) |
Aire d'attraction | Luxembourg (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Metzervisse (bureau centralisateur) |
Législatives | Neuvième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.metervisse.fr |
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Metzervisse se trouve dans le nord-est de la France, à une trentaine de minutes de route de Metz.
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Bibiche et le ruisseau de Metzerwisse[Carte 1].
La Bibiche, d'une longueur totale de 22,6 km, prend sa source dans la commune de Bettelainville et se jette dans la Moselle à Basse-Ham, après avoir traversé dix communes[1].
La qualité des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment du ruisseau la Bibiche, peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Metzervisse est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Metzervisse, une unité urbaine monocommunale[5] de 2 271 habitants en 2017, constituant une ville isolée[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Luxembourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[8],[9].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (76,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (51,7 %), prairies (15,8 %), forêts (14,1 %), zones urbanisées (14 %), zones agricoles hétérogènes (4,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,1 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
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Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Maire en 1962 | ? | Charles Heine | ||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 1983 | mars 2008 | René Arnould | SE | Maire honoraire |
mars 2008 | En cours (au 26 mai 2020) |
Pierre Heine | DVD | Enseignant Président de la CC de l'Arc mosellan (2014 → 2020) |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[16].
En 2019, la commune comptait 2 264 habitants[Note 3], en augmentation de 8,33 % par rapport à 2013 (Moselle : −0,03 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1836 | 1841 | 1861 | 1866 | 1871 |
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622 | 607 | 635 | 669 | 799 | 792 | 720 | 727 | 642 |
1875 | 1880 | 1885 | 1890 | 1895 | 1900 | 1905 | 1910 | 1921 |
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629 | 696 | 598 | 650 | 657 | 726 | 788 | 777 | 701 |
1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 | 1982 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
792 | 912 | 838 | 757 | 863 | 1 009 | 1 156 | 1 115 | 1 169 |
1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 | 2014 | 2019 | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 157 | 1 271 | 1 382 | 1 520 | 1 807 | 2 194 | 2 264 | - | - |
Une ancienne église est mentionnée pour la première fois en 1242. Sa date de construction est inconnue. Elle se trouvait derrière le lotissement « Les Champs Fleuris » au lieu-dit Freilangt. Il n’en reste aucune trace. Le village de Metzervisse entièrement détruit a été reconstruit après la guerre de Trente-Ans plus haut et plus loin de la Bibiche pour être moins vulnérable en cas de nouvelle guerre c’est pourquoi l’ancienne église se trouvait à 500 m des habitations les plus proches. Elle desservait les communes de Metzervisse, Stuckange, Distroff et aussi avant 1631, de Hechligen, village aujourd'hui disparu.
Construite en 1778[18] en remplacement de l’ancienne église, l'église Saint-Jean-Baptiste est bénie par Louis-Joseph de Montmorency-Laval, évêque de Metz, le de la même année.
Le clocher est construit en 1866. La tribune intérieure est érigée en 1867 et reçoit un orgue un peu plus tard en 1884[19].
Trois cloches sont bénies le par l'abbé Selen. Deux d'entre elles sont fondues le pour faire des boulets de canon. En 1919 quatre nouvelles cloches sont installées. Malheureusement, une fois de plus, le , trois d'entre elles seront de nouveau transformées en matériel de guerre. Trois nouvelles cloches sont donc commandées en 1948 et baptisées le . Au bas de chacune d'elles on peut lire « Je remplace ma sœur enlevée par les Allemands le 2 décembre 1942 ».
En 1868, la Vierge et les deux anges représentant l'Assomption sont installés dans la niche derrière le maître autel.
Les premiers vitraux remplacent en 1899 les fenêtres en verre ordinaire. Certains doivent être remplacés en 1947 par suite des dégâts de guerre (huit au total).
En 1925 le carrelage actuel est posé à la place du dallage genre pierre de taille existant.
Une rénovation complète des peintures est exécutée en 1938. Un trou de 4 m2, provoqué par un obus en 1944, est refermé en 1948. L'intérieur de l'église est à nouveau repeint en 1993.
En 2000 dix paroisses ainsi que quatre annexes autour de Metzervisse sont réunies pour former la communauté de paroisse Saint Maximilien Kolbe. Elle est inaugurée le à Distroff[20].
L'orgue est construit en 1884 par les facteurs Dalstein & Haerpfer de Boulay. La façade du buffet est dessinée par l'architecte messin Jacquemin. À cette époque, le village de Metzervisse appartient à l'empire allemand, à la suite de l'annexion de 1871, mais la plaque encastrée dans le bois de la console porte l'inscription en français : « DALSTEIN & HAERPFER, facteurs d'orgues, Boulay, Lorraine »[21].
La fabrication de l'orgue revient à 11 370 francs payés par la paroisse et la commune, ainsi que par certains habitants comme le mentionne le cahier des délibérations du Conseil de Fabrique du 18 novembre 1883 : « Une souscription pour l'orgue se fera dans les familles et comme les habitants ne cessent de la provoquer depuis des années, la Fabrique en espère au moins 2 000 Francs. »[22].
En 1921, André Gubel, de Puttelanges-les-Sarralbe procède à un nettoyage complet de l'orgue et ajoute à l'instrument des tuyaux de façade en étain, pour un coût total de 5 510 Francs[22].
En 1929, le conseil de fabrique installe un souffleur électrique sur les orgues[réf. souhaitée].
Du 2 juillet au 8 septembre 1962, Joseph Albert, de Boulay, effectue une révision complète de l'orgue pour un coût de 6 320 Francs, somme payée en grande partie par les dommages de guerre. Joseph Albert retire également la Viole de Gambe du clavier principal pour y installer un Nazard[22].
En 1990, Henri Poinsotte, alors organiste de la commune, fonde « l'association des amis de l'orgue romantique de Metzervisse » dans le but de promouvoir l'instrument. Il mène aussi la dernière restauration de l'orgue qui s'achève en 1995, suivie de sa bénédiction le 7 octobre de la même année[23].
Parmi les organistes de Metzervisse figurent[22] :
D'après le monument aux morts, le village a perdu au combat vingt-et-un de ses enfants durant la première guerre mondiale. Au cours de la seconde guerre mondiale, deux soldats sont morts au champ de bataille et treize sont portés disparus. Par ailleurs, la commune déplore dix-huit victimes civiles pendant cette période, essentiellement des familles juives déportées dans les camps d'extermination.
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Blason | Ecartelé au 1 d'azur à trois fasces d'or, au 2 de gueules au chef d'argent chargé de trois losanges accolés de sable, au 3 d'or à la bande de gueules chargée de trois coquilles d'argent, au 4 fascé d'or et d'azur de six pièces, et sur le tout burelé d'argent et d'azur de dix pièces au lion de gueules à double queue, armé, lampassé et couronné d'or. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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