Mestes (Mestas en occitan) est une commune française située dans le département de la Corrèze, en région Nouvelle-Aquitaine.
Mestes | |
![]() L'entrée du village. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Corrèze |
Arrondissement | Ussel |
Intercommunalité | Communauté de communes Haute-Corrèze Communauté |
Maire Mandat |
Aurélie Gibouret-Lambert 2020-2026 |
Code postal | 19200 |
Code commune | 19135 |
Démographie | |
Gentilé | Mestois, Mestoises |
Population municipale |
348 hab. (2019 ![]() |
Densité | 30 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 30′ 02″ nord, 2° 18′ 52″ est |
Altitude | Min. 545 m Max. 686 m |
Superficie | 11,45 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Ussel (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Haute-Dordogne |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Incluse dans l'aire urbaine d'Ussel[1], la commune de Mestes se situe dans le Massif central, au nord-est du département de la Corrèze. Elle est bordée à l'est par la Diège qui la sépare de Saint-Exupéry-les-Roches.
L'altitude minimale, 545 mètres, se trouve au sud-est, au niveau du lac de retenue du barrage des Chaumettes, là où la Diège quitte la commune pour servir de limite entre celles de Chirac-Bellevue et Saint-Exupéry-les-Roches. L'altitude maximale avec 686 ou 700 mètres[2],[Note 1] est localisée au nord-ouest, entre Valadier et la Serre.
À quelques kilomètres de l'échangeur no 23 « Ussel-Ouest » de l'autoroute A89, le territoire communal est desservi par les routes départementales 120, 168, 979 et 982.
Si l'église paroissiale se trouve au hameau de Mestes, en dehors des routes principales, la mairie se trouve au village de la Serre[3], où se rejoignent les quatre routes départementales précitées, six kilomètres au sud d'Ussel (en distance orthodromique).
Saint-Angel | Ussel | |
Valiergues | ![]() |
Saint-Exupéry-les-Roches |
Chirac-Bellevue |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ussel-Lamartine », sur la commune d'Ussel, mise en service en 1937[10] et qui se trouve à 5 km à vol d'oiseau[11],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 9,5 °C et la hauteur de précipitations de 1 153,6 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Aurillac », sur la commune d'Aurillac, dans le département du Cantal, mise en service en 1945 et à 65 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 10,2 °C pour la période 1971-2000[14], à 10,2 °C pour 1981-2010[15], puis à 10,8 °C pour 1991-2020[16].
Mestes est une commune rurale[Note 6],[17]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[18],[19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Ussel, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 38 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[20],[21].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (53,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (54,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (53,5 %), prairies (33,2 %), zones agricoles hétérogènes (13 %), eaux continentales[Note 8] (0,3 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Mestes est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage, et à un risque particulier : le risque de radon[23]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[24].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 21,7 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (26,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 191 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 8 sont en en aléa moyen ou fort, soit 4 %, à comparer aux 36 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[25],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[26].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999 et 2021. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[23].
La commune est en outre située en aval des barrages de Bort-les-Orgues, du Chastang, d'Enchanet et de Hautefage, des ouvrages de classe A[Note 9] soumis à PPI. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture d'un de ces ouvrages[28].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Mestes est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[29].
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Blason | Écartelé, au 1 et 4 d'or à la croix ancrée d'azur, au 2 et 3 d'or à la bande de sable chargée de trois étoiles d'argent. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
avant 1988 | ? | Marinette Vidal | ||
mars 2001 | avril 2014 | Jean-François Vialle | DVG | Proviseur du lycée de Neuvic |
avril 2014 | mai 2020 | Éric Bossaert | Cadre | |
mai 2020 | En cours | Aurélie Gibouret-Lambert | DVD | Diététicienne |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[31].
En 2019, la commune comptait 348 habitants[Note 10], en diminution de 4,13 % par rapport à 2013 (Corrèze : −0,29 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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391 | 229 | 414 | 420 | 473 | 445 | 580 | 584 | 566 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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595 | 529 | 502 | 521 | 515 | 502 | 519 | 522 | 422 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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430 | 443 | 443 | 353 | 370 | 305 | 301 | 296 | 234 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
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204 | 216 | 202 | 204 | 263 | 262 | 297 | 294 | 355 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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357 | 348 | - | - | - | - | - | - | - |
L'église Saint-Pierre, en partie romane, a été édifiée au XIIIe siècle puis agrandie au XVIIe siècle. À l'intérieur, on peut découvrir une représentation de la Déploration du Christ, une peinture sur bois datant du XVIIe siècle, classée aux monuments historiques à titre d'objet depuis 1970[34].
À la limite communale avec Chirac-Bellevue se trouve une ancienne gare du Transcorrézien, où est exposé un wagon-grue classé.