Menou est une commune française située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche-Comté.
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Menou | |
![]() La mairie. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Nièvre |
Arrondissement | Clamecy |
Intercommunalité | Communauté de communes Haut Nivernais-Val d'Yonne |
Maire Mandat |
Véronique Ravaud 2020-2026 |
Code postal | 58210 (anciennement 58630) |
Code commune | 58163 |
Démographie | |
Gentilé | Nantivinois, Nantivinoises[1] |
Population municipale |
185 hab. (2019 ![]() |
Densité | 11 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 22′ 12″ nord, 3° 16′ 52″ est |
Altitude | Min. 232 m Max. 382 m |
Superficie | 17,41 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Clamecy (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Clamecy |
Localisation | |
modifier ![]() |
Menou est un village de 181 habitants (recensement de 2017), situé à égale distance de Donzy et de Varzy.
![]() |
Menestreau | La Chapelle-Saint-André | ![]() | |
Couloutre | N | |||
O Menou E | ||||
S | ||||
Colméry | Oudan |
Le sous-sol est essentiellement composé de roches calcaires, marnes et gypses.
Menou est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Clamecy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5],[6].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (52,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (52,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (52,6 %), terres arables (24,8 %), prairies (17,3 %), zones agricoles hétérogènes (3 %), zones urbanisées (2,3 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
En , par lettre patente du roi Louis XIV, le village de Nanvignes (ancien nom de la commune) est érigé en marquisat sous le nom de Menou en faveur de son seigneur, Armand-François de Menou.
L’ancien nom de Menou, Nanvignes, signifiait vallée de vignes.
Par décision du conseil municipal (), les habitants de Menou ont retrouvé leur nom : ce sont des Nantivinois[9].
L'agglomération de Menou s'est probablement développée à l'époque gallo-romaine (c'est en tout cas ce que semblent indiquer des découvertes aériennes datant de moins de 25 ans), ce qui n'exclut d'ailleurs pas une origine gauloise plus ancienne.
- 800 : première mention du nom, Nantivinea.
- 1565 : une décision de justice interdit, à peine de punition corporelle, aux manans et habitans de Nanvignes l'accès aux bois du seigneur.
- 1608 : grand hyver.
- 1619 : unification de Nanvignes en une seule seigneurie.
- 1627 à 1638 : peste.
- 1672 à 1681 : construction du château de Menou sur l'emplacement de la demeure seigneuriale (du château, lit-on dans les registres) détruite, la même année, par un incendie.
- 1697 : Nanvignes, de la châtellenie de Donzy, est érigé en marquisat sous le nom de Menou, que la commune a conservé, par lettres de en faveur de Armand-François de Menou de Charnizay.
- 1709 : hiver très rigoureux ; famine probable.
- 1727 : Menou est sans exagérer la plus pauvre paroisse de l'élection laquelle n'a pas un quart de lieu d'étendue dans un mauvais terrain. L'eau y est très rare et point de prez borné de toutes parts par les bois... Les pauvres habitants y meurent de faim... (Déclaration des biens de la paroisse, laquelle noircit peut-être bien la situation)
- 1783 : La communauté manque absolument d'eau tant pour l'usage des habitants que pour abreuver leurs bestiaux. (Jacques Danthault, notaire)
- 1789 : Cette paroisse est... couverte de forêts de toutes parts... il ne reste que peu de terre en culture, de médiocre valeur, et cette paroisse ne récolte pas de quoi se nourrir la moitié de l'année. (extrait du cahier de doléances)
- Vendredi : le château est encerclé à la suite d'une rumeur, infondée, selon laquelle s'y tramait une conspiration visant à détruire une partie de la nation...
- 1788/1789 : hiver très rigoureux.
- 1798 : le curé Jacques-Gabriel Bougond est accusé de perturber les assemblées populaires et de composer des chansons contre les Républicains[10].
Quelques-uns des seigneurs de Menou : Guillaume Tenon (vers 1550), Jean de La Rivière (vers 1575), Etienne Tenon (vers 1580), Armand-François de Menou (1660 à 1703), François-Charles de Menou (1719 à 1739), Augustine-Marie de Menou (1739 à 1764), Marie-Louise de Menou (1764 à 1786), Étienne-Charles de Damas-Crux (1786).
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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avant 1988 | ? | Charles Cerveau | PS | |
mars 2008 | 2014 | Daniel Lecaplain | Retraité | |
2014 | En cours | Véronique Ravaud | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[13].
En 2019, la commune comptait 185 habitants[Note 3], en diminution de 0,54 % par rapport à 2013 (Nièvre : −5 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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178 | 491 | 680 | 748 | 839 | 870 | 934 | 1 020 | 1 094 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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1 111 | 1 108 | 1 143 | 1 105 | 1 120 | 1 036 | 1 075 | 911 | 841 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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772 | 724 | 670 | 595 | 534 | 460 | 410 | 391 | 349 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
335 | 293 | 251 | 209 | 201 | 172 | 173 | 172 | 182 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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183 | 185 | - | - | - | - | - | - | - |
Jean-Roch Coignet, auteur des fameux Cahiers du capitaine Coignet, sur les campagnes napoléoniennes, Jean-Roch Coignet (1776-1865) était vraisemblablement l'un des descendants des Coignet ayant donné leur nom à l'un des hameaux de Menou.
Architecte, maître d'œuvre du château de Menou (fin XVIIe siècle).
Hervé-Louis-François-Bonaventure Clérel, comte de Tocqueville, chevalier, seigneur de Tocqueville et de Tourlaville, est né en 1772 à Menou. Son père, Bernard-Bonaventure Clérel, chevalier, comte de Tocqueville, seigneur et patron de Tocqueville, Anville, et autres lieux, était mestre de camp de cavalerie, chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis, né en 1730, décédé en 1776. Sa mère, Catherine-Antoinette Crux, née en 1749, est morte le (Hervé avait alors treize ans). Elle descendait de Saint-Louis et de César Borgia[18].
Ouvrages consultables aux Archives départementales de la Nièvre :
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