Mazoires est une commune française, située dans le département du Puy-de-Dôme en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Cet article est une ébauche concernant une commune du Puy-de-Dôme.
Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment?). Le bandeau {{ébauche}} peut être enlevé et l’article évalué comme étant au stade «Bon début» quand il comporte assez de renseignements encyclopédiques concernant la commune. Si vous avez un doute, l’atelier de lecture du projet Communes de France est à votre disposition pour vous aider. Consultez également la page d’aide à la rédaction d’un article de commune de France.
Consultez la liste des tâches à accomplir en page de discussion.
Mazoires est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (91,8% en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (84,2%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (55,8%), forêts (35,4%), zones agricoles hétérogènes (6,9%), prairies (1,2%), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,6%)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
D'après Albert Dauzat et Charles Rostaing, ce toponyme provient du latin maceria: mur de clôture en pierres sèches [7].
L'origine est la même que pour les divers Mézières.
Histoire
Depuis au moins le XVesiècle et jusqu'à 1789, la cure était à la dénomination du prieur de Lavoûte-sur-Loire en 1789. À plusieurs reprises les habitants de Mazoires refusèrent de payer les dîmes à ce prieuré. Un document des archives de l'église de Brioude relate le premier contentieux de ce genre entre les deux parties en 1418. Cette année-là, le contentieux porte sur les dîmes à grain et à laine. La sanction fut immédiate: ils furent tous excommuniés par les moines de l'official de Saint-Flour mais ils choisirent Béraud Dauphin comme médiateur, celui-ci favorisa les habitants en les exonérant d'arrérage à condition qu'ils payent les dîmes. Malgré tout, ce refus de payer ces taxes se répéta plusieurs fois au cours des siècles à Mazoires[8]. En 1760, Louis-François de Bourbon-Conti, grâce à son titre de duc de Mercœur, possédait le fief de Mazoires[9].
Sainte Florine
Vitrail de l'église de Mazoires représentant sainte Florine.
Comme dans toute hagiographie, les versions divergent mais toutes décrivent l'histoire d'un jeune bergère pieuse et vierge, originaire de Mazoires - peut-être du hameau de Strigoux (Strougoux)[10], - vivant au IVeou duVIesiècle (plus précisément sous Dioclétien selon Piganiol de La Force). Fille des montagnes, elle gardait les moutons, quand des agresseurs (seigneur local, Alamans ou Hongrois) voulurent l'emporter. Seule et sans défense, elle s'enfuit mais elle se trouva soudain au bord d'une imposante falaise bordant la Couze d'Ardes. Plutôt la mort que la souillure! Elle pria Dieu et sauta du rocher pour échapper à son/ses poursuivant(s). D'un bond elle franchit la Couze et parvint miraculeusement sur l'autre rive. Finalement rejointe, elle fut décapitée. Selon une version proche, elle fut laissée en vie à la suite de ce miracle et vécut plusieurs années en Auvergne professant la foi entre Mazoires et la villa de Severac mais ses prêches déplaisant aux nombreux païens locaux, elle aurait été décapitée[11],[12].
Le culte de sainte Florine était associé à celui de sainte Flamine (fêtée le lendemain) dans l'église des Récollets de Montferrand[10]. L'église de Mazoires possède en son sein les reliques de la sainte dans une châsse en bois doré.
Mazoires a appartenu, jusqu'en 2016, à la communauté de communes Ardes Communauté. Celle-ci a fusionné avec sept autres communautés de communes autour d'Issoire pour constituer, depuis le , la communauté d'agglomération Agglo Pays d'Issoire.
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[18].
En 2019, la commune comptait 96 habitants[Note 2], en diminution de 3,03% par rapport à 2013 (Puy-de-Dôme: +3,3%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1 189
1 274
1 311
1 310
1 235
1 235
1 037
1 080
971
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
920
840
766
732
662
610
493
665
639
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
605
602
550
434
435
402
379
301
335
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2004
2006
2009
247
217
183
172
145
104
107
103
103
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2014
2019
-
-
-
-
-
-
-
98
96
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
Histogramme de l'évolution démographique
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
L'église Saint-Saturnin-Sainte-Florine: Piganiol de La Force en fait état en 1753 en ces termes «On y voit un rocher élevé de 40 à 50 toises [soit 72 à 90 mètres], les masures d'une vieille église et un cimetière avec un tombeau fort ancien.»[21]. Son clocher a été construit de 1826 à 1828. Il supporte trois cloches: l'une de 1845 ( Ø 620) et les deux autres de 1909 (Ø de 860 et 1025).
Abside de l'église de Mazoires.
Autel tridentin de l'église.
La chapelle Sainte-Pezade: Sur la rive sud de la Couze d'Ardes, une cupule, en forme de pied humain, a accrédité l'idée d'un souvenir du prodige de sainte Florine. La chapelle s’élèverait sur le lieu même où elle aurait franchi la Couze d'Ardes laissant «l'empreinte de son pied» sur la roche (pezade signifiant «pas» en occitan); il pourrait s'agir de la christianisation d'un lieu de culte païen.
Le château de Vèze, situé au lieu-dit Vèze, est une maison fortifiée du XIIesiècle citée à partir de 1304. Il se présente comme une belle ruine composée d'un bâtiment principal, d'un donjon carré, avec poivrières d'angle, chemin de ronde et dépendances. En 1304, le château appartient à Guillaume de Vèze. Vers 1561, c'est Antoine de Besse qui est seigneur de Vèze. En 1667, Antoine de Gouzel est sieur de Vèze. En 1674, François de Bouchut, écuyer, sieur d'Apcher, habite le château de Vèze. En 1769, la terre de Vèze est vendue à Joseph Guillaume Peydière, marchand d'Ardes, qui se fait appeler Peydière de Vèze[22].
Sites naturels
La réserve naturelle nationale du rocher de la Jaquette.
Le puy de Mazoires est un volcan strombolien édifié il y a 140 000 ans, présentant un cratère égueulé orienté au nord. Depuis Mazoires, son ascension est possible sur le flanc est.
Personnalité liée à la commune
Le photographe Henri Cartier-Bresson (1908-2004) a une partie de ses origines à Mazoires, au hameau du Fayet. En effet les Bresson étaient, avant la Révolution française, d'humbles cultivateurs dans ce pays d'Auvergne. C'est Antoine Bresson qui quitta l'Auvergne vers 1791 et vint colporter à Paris du fil de mercerie et des aiguilles. Son fils aîné, Claude fonda en 1825, rue Saint-Denis une maison de cotons, à la marque «CB à la croix», ancêtre de la «Société française des fils à coudre» créée à Paris vers 1880, boulevard de Sébastopol, par ses petits-enfants: Henri, Charles et Jean Cartier-Bresson. L'aîné de ces trois frères est le grand-père du photographe, qui porte le même prénom.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Cartes
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.
2019-2025 WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии