Mayrinhac-Lentour est une commune française, située dans le nord-est du département du Lot en région Occitanie. Elle est également dans le causse de Gramat, le plus vaste et le plus sauvage des quatre causses du Quercy.
Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par, le ruisseau de Goutal et par divers autres petits cours d'eau. Incluse dans le bassin de la Dordogne, la commune possède un patrimoine naturel remarquable : un espace protégé (la réserve naturelle régionale du marais de Bonnefont) et trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Mayrinhac-Lentour est une commune rurale qui compte 498 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 1 336 habitants en 1806. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Gramat. Ses habitants sont appelés les Mayrintourois ou Mayrintouroises.
Commune située dans le Quercy causse de Gramat en Limargue sur l'Alzou et sur la route nationale 673 entre Gourdon et Saint-Céré.
Thégra | Loubressac | Saint-Jean-Lagineste |
Lavergne | ![]() |
Aynac |
Bio | Saignes |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat, Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Beaulieu S/dor. », sur la commune de Beaulieu-sur-Dordogne, mise en service en 1952[7] et qui se trouve à 18 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13 °C et la hauteur de précipitations de 1 145,3 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Gourdon », sur la commune de Gourdon, mise en service en 1961 et à 35 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 12,4 °C pour la période 1971-2000[11], à 12,7 °C pour 1981-2010[12], puis à 13,1 °C pour 1991-2020[13].
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[14],[15].
La commune fait partie du parc naturel régional des Causses du Quercy, un espace protégé créé en 1999 et d'une superficie de 183 039 ha, qui s'étend sur 102 communes du département du Lot[16]. La cohérence du territoire du Parc s’est fondée sur l’unité géologique d’un même socle de massif karstique, entaillé de profondes vallées. Le périmètre repose sur une unité de paysages autour de la pierre et du bâti (souvent en pierre sèche), de l’empreinte des pelouses sèches et du pastoralisme et de l’omniprésence des patrimoines naturels et culturels[17],[18]. Ce parc a été classé Géoparc en mai 2017 sous la dénomination « géoparc des causses du Quercy », faisant dès lors partie du réseau mondial des Géoparcs, soutenu par l’UNESCO[19],[20].
La commune fait également partie de la zone de transition du bassin de la Dordogne, un territoire d'une superficie de 1 880 258 ha reconnu réserve de biosphère par l'UNESCO en juillet 2012[21],[22].
Un autre espace protégé est présent sur la commune : la réserve naturelle régionale du marais de Bonnefont, classée en 2011 et d'une superficie de 42,3 ha, qui comprend un bas marais alcalin à caractère tourbeux très rare dans le département. Elle renferme l’une des rares stations à fougère des marais ainsi que l’agrion de Mercure et le damier de la succise[23],[24].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Trois ZNIEFF de type 1[Note 4] sont recensées sur la commune[25] :
Mayrinhac-Lentour est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[29],[I 1],[30].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Gramat, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 18 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,6 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (82 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (77,6 %), forêts (12,7 %), zones agricoles hétérogènes (8 %), zones urbanisées (1,6 %)[31].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Mayrinhac-Lentour est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible)[32]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[33].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment l'Alzou. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[34]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1992 et 1999[35],[32].
Mayrinhac-Lentour est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies a été approuvé par arrêté préfectoral le pour la période 2015-2025. Les propriétaires doivent ainsi couper les broussailles, les arbustes et les branches basses sur une profondeur de 50 mètres, aux abords des constructions, chantiers, travaux et installations de toute nature, situées à moins de 200 mètres de terrains en nature de bois, forêts, plantations, reboisements, landes ou friches. Le brûlage des déchets issus de l’entretien des parcs et jardins des ménages et des collectivités est interdit. L’écobuage est également interdit, ainsi que les feux de type méchouis et barbecues, à l’exception de ceux prévus dans des installations fixes (non situées sous couvert d'arbres) constituant une dépendance d'habitation[36].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des glissements de terrain[37].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 50 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,7 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 310 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 100 sont en en aléa moyen ou fort, soit 32 %, à comparer aux 72 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[38],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[39].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[32].
Le toponyme Mayrinhac-Lentour est basé sur l'anthroponyme latin ou roman Matrinius. La terminaison -ac est issue du suffixe gaulois -acon (lui-même du celtique commun *-āko-), souvent latinisé en -acum dans les textes. Lentour semblerait issu de l'occitan entorn ou torn[40].
Voir Mérignac.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1792 | 1795 | Jean Landes | ||
1795 | 1797 | Etienne Tournie | ||
1797 | 1798 | Jean Ventach | ||
1798 | 1798 | Antoine Vigie | ||
1798 | 1799 | Jean Landes | ||
1799 | 1815 | Jean Jacques Sirieys (de) | ||
1815 | 1826 | Jean Delprat | ||
1826 | 1830 | Bernard Mazarguil | ||
1830 | 1841 | Jean Delprat | ||
1841 | 1848 | Jean Salesse | ||
1848 | 1852 | Alfred Sirieys (de) | ||
1852 | 1853 | Eugène Araquy (d') | ||
1853 | 1860 | Jean Delprat | ||
1860 | 1876 | Pierre Roques | ||
1876 | 1878 | Urbain Ayroles | ||
1878 | 1889 | Auguste Delprat | ||
1889 | 1910 | Jean Pierre Ribayrol | ||
1910 | 1919 | Elie Roudayre | ||
1919 | 1928 | Henri Darnis | ||
1928 | 1929 | Jérémie Thomas | ||
1929 | 1935 | François Tournie | ||
1935 | 1942 | Albert Vernet | ||
1942 | 1944 | Edouard Fourat | ||
1944 | 1945 | Gabriel Riviere | ||
1945 | 1953 | Alfred Thomas | ||
1953 | 1965 | Marcel Darnis | ||
1965 | 1989 | Théophile Ribeyrolles | ||
1989 | Paul Campcros | |||
2001 | 2008 | Paul Campcros | ||
2008 | En cours | Michelle Bargues | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[42]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[43].
En 2019, la commune comptait 498 habitants[Note 7], en diminution de 5,5 % par rapport à 2013 (Lot : +0,19 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
699 | 1 278 | 1 336 | 612 | 855 | 1 003 | 996 | 989 | 977 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
974 | 1 005 | 1 005 | 985 | 969 | 914 | 928 | 841 | 772 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
764 | 753 | 751 | 657 | 632 | 600 | 566 | 521 | 504 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
481 | 442 | 404 | 405 | 437 | 439 | 460 | 466 | 519 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
506 | 498 | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018, la commune compte 213 ménages fiscaux[Note 8], regroupant 495 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 20 970 €[I 4] (20 740 € dans le département[I 5]).
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 6] | 5,3 % | 7,3 % | 7,2 % |
Département[I 7] | 7,3 % | 8,9 % | 9,6 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 301 personnes, parmi lesquelles on compte 80,2 % d'actifs (73 % ayant un emploi et 7,2 % de chômeurs) et 19,8 % d'inactifs[Note 9],[I 6]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Gramat, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 3],[I 9]. Elle compte 67 emplois en 2018, contre 85 en 2013 et 82 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 225, soit un indicateur de concentration d'emploi de 29,8 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 59 %[I 10].
Sur ces 225 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 47 travaillent dans la commune, soit 21 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 90 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 0,5 % les transports en commun, 5,5 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 4,1 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
40 établissements[Note 10] sont implantés à Mayrinhac-Lentour au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 11],[I 13].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
---|---|---|---|
Nombre | % | % | |
Ensemble | 40 | ||
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 21 | 52,5 % | (14 %) |
Construction | 7 | 17,5 % | (13,9 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 4 | 10 % | (29,9 %) |
Activités financières et d'assurance | 1 | 2,5 % | (2,8 %) |
Activités immobilières | 1 | 2,5 % | (3,5 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 2 | 5 % | (13,5 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 1 | 2,5 % | (12 %) |
Autres activités de services | 3 | 7,5 % | (8,7 %) |
Le secteur de l'industrie manufacturière, des industries extractives et autres est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 52,5 % du nombre total d'établissements de la commune (21 sur les 40 entreprises implantées à Mayrinhac-Lentour), contre 14 % au niveau départemental[I 14].
La commune est dans la Limargue », une petite région agricole occupant une bande verticale à l'est du territoire du département du Lot[46]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 12] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 4].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
---|---|---|---|---|
Exploitations | 58 | 39 | 23 | 14 |
SAU[Note 13] (ha) | 1 504 | 1 618 | 1 608 | 1 667 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 58 lors du recensement agricole de 1988[Note 14] à 39 en 2000 puis à 23 en 2010[48] et enfin à 14 en 2020[Carte 5], soit une baisse de 76 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 60 % de ses exploitations[49],[Carte 6]. La surface agricole utilisée sur la commune est restée relativement stable, passant de 1504 ha en 1988 à 1667 ha en 2020[Carte 7]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 26 à 119 ha[48].
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