Massiges est une commune française, située dans le département de la Marne en région Grand Est.
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Massiges | |
La Vierge aux abeilles de Massiges. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Marne |
Arrondissement | Châlons-en-Champagne |
Intercommunalité | Communauté de communes de l'Argonne Champenoise |
Maire Mandat |
Pierre Labat 2020-2026 |
Code postal | 51800 |
Code commune | 51355 |
Démographie | |
Gentilé | Massigiens, Massigiennes |
Population municipale |
52 hab. (2019 ![]() |
Densité | 6,3 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 11′ 16″ nord, 4° 45′ 03″ est |
Altitude | Min. 124 m Max. 198 m |
Superficie | 8,19 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton d'Argonne Suippe et Vesle |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Cernay-en-Dormois | ||
Minaucourt-le-Mesnil-lès-Hurlus | ![]() |
Ville-sur-Tourbe |
Virginy |
Massiges est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (69,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (52,7 %), forêts (20,2 %), zones agricoles hétérogènes (16,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (9,5 %), prairies (0,8 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Forteresse naturelle dominant la vallée de l'Aisne, cette colline située au nord du village doit son nom aux courbes de niveau qui dessinent sur le terrain et sur les cartes une main gauche. Les doigts en sont séparés par de profondes échancrures, que les combattants les voyant du fond de leur tranchée, ont appelé ravins.
La Main de Massiges marque la limite est du front de Champagne à la jonction du front de l'Argonne. Les Allemands se sont dès leur repli début , retranchés sur cette hauteur naturelle dont chaque doigt forme un bastion de cette forteresse naturelle. C'est sur cet obstacle que butent dès le , les troupes du Corps d'Armée colonial de la 4e Armée française, qui participaient à la contre-offensive succédant à la première bataille de la Marne.
Elle fait l'objet d'attaques incessantes, surtout au cours des années 1914 et 1915, mais malgré la bravoure des Marsouins, elle n'a jamais été totalement investie. Son point culminant le Mont Têtu, que les Allemands appellent Kanonenberg, est truffé de formidables défenses, sans cesse renforcées. Il n'est définitivement pris que lors de la contre-offensive victorieuse de 1918. On peut voir sur le terrain la forme très particulière de cette colline et sur les parties non remises en culture, les traces qu'ont laissé sur le sol les combats qui s'y déroulèrent pour la conquérir ou pour la défendre. De nombreux corps des disparus des deux camps y reposent pour toujours.
François Flameng, peintre officiel de l'armée, a immortalisé ces cruels événements dans des croquis et dessins qui furent publiés dans la revue L'Illustration.
Depuis 2008, l'association « La main de Massiges » s'est constituée pour relater les combats meurtriers de cette triste période. Outre le devoir de mémoire, l'association a érigé un monument commémoratif et a reconstitué des tranchées dans leur état d'origine[8].
La commune est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 le .
Par décret du , l'arrondissement de Sainte-Menehould est supprimée et la commune est intégrée le à l'arrondissement de Châlons-en-Champagne[9].
La commune, antérieurement membre de la communauté de communes du canton de Ville-sur-Tourbe, est membre, depuis le , de la CC de l'Argonne Champenoise.
En effet, conformément au schéma départemental de coopération intercommunale de la Marne du [10], cette communauté de communes de l'Argonne Champenoise est issue de la fusion, au , de :
Les communes isolées de Cernay-en-Dormois, Les Charmontois, Herpont et Voilemont ont également rejoint l'Argonne Champenoise à sa création[11].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 2001 | En cours (au 4 juillet 2014) |
Pierre Labat | Réélu pour le mandat 2014-2020[12],[13] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[15].
En 2019, la commune comptait 52 habitants[Note 2], en augmentation de 1,96 % par rapport à 2013 (Marne : −0,55 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
156 | 185 | 180 | 226 | 243 | 258 | 263 | 279 | 236 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
235 | 235 | 213 | 203 | 177 | 156 | 153 | 148 | 148 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
150 | 165 | 153 | 75 | 86 | 77 | 60 | 74 | 83 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
88 | 84 | 70 | 67 | 70 | 55 | 49 | 50 | 48 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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52 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Sans doute érigée vers 1854, par la population de Massiges, en reconnaissance de la protection apportée au cours d'une épidémie de choléra, cette statue en fonte réalisée par les fonderies A. Durenne dans la Haute-Marne, représente la Vierge Marie, les bras tendus comme pour accueillir et protéger tous ceux qui l'approchent.
Prise dans la tourmente des combats dès , elle resta toujours debout parmi les combattants. D'abord, malgré la destruction de son socle, près de son emplacement, au milieu des abris sommaires des combattants du Corps d'Armée colonial de la 4e armée française, jusqu'en . Après la grande offensive de Champagne engagée du 25 septembre au , elle fut placée, appuyée contre un support de fortune, au milieu du cimetière militaire provisoire situé au bas de la Main de Massiges, à quelque 100 mètres plus au nord, sur le terrain conquis de haute lutte. Au cours du séjour dans ce cimetière, elle reçut une balle en plein cœur, comme pour offrir protection à un essaim d'abeilles qui prit place à l'intérieur de ce refuge ; seule blessure qu'elle ait reçu au cours de la guerre, malgré la violence des combats qui durèrent quatre ans tout autour d'elle.
Après la guerre, malgré différentes péripéties, les abeilles restèrent. Le , la vierge retrouva sa place sur le socle refait en partie avec les anciennes pierres, sur l'emplacement d'origine. Les abeilles suivirent. Le , cette statue fut officialisée « Monuments aux Morts » de la commune de Massiges. C'est à cette époque que les abeilles quittèrent ce havre de paix, sans doute mission accomplie pour la statue. Combien de combattants sont passés devant la Vierge, en montant en ligne, l'implorant en silence et lui demandant protection ? Et combien de ces héros sont tombés sur les flancs de la Main de Massiges, certains y reposant pour toujours ?
Sur le mur de l'église reconstruite après la Grande Guerre, ont été apposés une plaque et un cœur vendéen honorant la mémoire de ceux qui, tombés lors des combats sur la Main de Massiges, ne disposent d'aucune sépulture. Ce monument a été érigé au milieu des années 80 sur demande de monsieur Alphonse Guillet, originaire d'Olonne-sur-Mer en Vendée, dont le père était mort en 1915.
Ce projet devenu réalité est l'œuvre d'un homme RAYMOND KNEIP[18], maître artisan meilleur ouvrier de France il est passionné. Depuis 1998 il passe tous ses moments de loisirs à la construction d'un atelier-musée. Cet atelier-lmusée a pour vocation de faire découvrir les outils et méthodes d'autrefois et de transmettre aux plus jeunes les valeurs du patrimoine français !
il y expose ses chefs-d’œuvre d'ornemaniste, épis, coqs,œuvre de meilleur ouvrier de France...