Les Charmontois est une commune française, située dans le département de la Marne en région Grand Est.
Les Charmontois | |
![]() Charmontois l'Abbé en 1906. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Marne |
Arrondissement | Châlons-en-Champagne |
Intercommunalité | Communauté de communes de l'Argonne Champenoise |
Maire Mandat |
Dominique Patizel 2020-2026 |
Code postal | 51330 |
Code commune | 51132 |
Démographie | |
Population municipale |
117 hab. (2019 ![]() |
Densité | 8 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 58′ 03″ nord, 4° 59′ 59″ est |
Altitude | Min. 148 m Max. 181 m |
Superficie | 14,65 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Sainte-Menehould (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Argonne Suippe et Vesle |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
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Les Charmontois se situe dans l'est de la Marne, en Argonne. Le village est traversé par l'Aisne. L'ouest de la commune est occupé par le bois de Vauréal, celui des Roches et la forêt de Belval. On y trouve plusieurs étangs : l'étang La Dame, l'étang Marcelle, l'étang des Épinettes et l'étang Fourchu[1].
À quelques kilomètres se trouve la réserve naturelle régionale des étangs de Belval-en-Argonne[2].
Le Vieil-Dampierre | Éclaires | Senard, Triaucourt-en-Argonne |
La Neuville-aux-Bois | ![]() |
|
Le Châtelier | Belval-en-Argonne | Lisle-en-Barrois |
Les Charmontois est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sainte-Menehould, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 50 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[6],[7].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (72,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (44,5 %), forêts (25 %), terres arables (23,8 %), zones agricoles hétérogènes (3,4 %), zones urbanisées (3,1 %), eaux continentales[Note 3] (0,2 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
La commune des Charmontois est née en 1946 de la fusion des communes de Charmontois-le-Roi et de Charmontois-l'Abbé'.
À la mort de l'empereur Charlemagne, le traité de partage de son Empire en 843 fit de l'Argonne à la fois une terre d'Empire et une terre du Royaume de France, les rivières Biesme et Aisne tenant lieu de frontière commune. On retrouve actuellement cette rivière Aisne comme formant la limite entre les deux anciens villages de Charmontois-le-Roi et Charmontois-l'Abbé.
Le nom de Charmontois (le-Roi) apparaît dans un texte écrit dans une charte du comte de Dampierre en 1225. Celui de Charmontois (l'Abbé) nait dans un texte écrit avec la charte d'affranchissement octroyée au mois de par l'Abbaye de Beaulieu. Cette acte faisait une distinction assez rare entre une moitié de ses habitants purement affranchie et l'autre moitié encore soumise aux redevances.
Charmontois-l'Abbé resta sous la coupe de l'abbaye de Beaulieu tandis que Charmontois-le-Roi dépendit des seigneurs successifs de Belval-en-Argonne. Le dernier fut Robert Jannel de Vauréal, "chevalier seigneur comte de Belval, seigneur de Charmontoy-le-Roy, Le Chatelier, Vauréal, Vassonnay, des Dormans, fiefs de Putefin et Jean-le-Maréchal"[10]
Durant la Révolution, pour suivre le décret de la Convention du 25 vendémiaire an II invitant les communes ayant des noms pouvant rappeler les souvenirs de la royauté, de la féodalité ou des superstitions, à les remplacer par d'autres dénominations, la commune de Charmontois-l'Abbé change de nom pour Charmontel, puis Orme-sur-Aisne[11]. |
Celle de Charmontois-le-Roi est rebaptisée Charmontois-sur-Aisne.
Une certaine rivalité allait se développer entre les habitants de Charmontois-le-Roi et ceux de Charmontois-l'Abbé, les règlements de compte se faisant à la limite entre les deux villages.
En , les deux villages sont incendiés lors des combats de la Bataille de France. La Libération venue, il s'agit de reconstruire. Le commissaire général à la reconstruction suggère d'envisager la fusion des deux communes. Louis Patizel, maire de Charmontois-le-Roi va faire passer cette idée dans les faits. Seuls les monuments aux morts respectifs, vestiges d'un passé douloureux, conservent les appellations anciennes[12].
Comme dans nombre de communes argonnaises, l'exode rural provoqua une baisse importante de la démographie.
Par décret du , l'arrondissement de Sainte-Menehould est supprimée et la commune est intégrée le à l'arrondissement de Châlons-en-Champagne[13].
La commune, qui n'était membre d'aucune intercommunalité, a rejoint à sa création, le , la communauté de communes de l'Argonne Champenoise[14].
Cette liste débute en 1946, année de création de la commune des Charmontois, à la suite de la fusion de Charmontois-le-Roi et Charmontois-l'Abbé.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1946 | 1962 | Louis Patizel | ||
1962 | 1977 | Léon Chaudron | ||
1977 | 1995 | Bernard Patizel | ||
1995 | 2008 | Claude Limal | ||
2008[15] | 2014 | Luigi Forciniti | ||
2014 | 2020 | François Mathieu | ||
2020 | En cours | Dominique Patizel |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[17].
En 2019, la commune comptait 117 habitants[Note 4], en diminution de 4,1 % par rapport à 2013 (Marne : −0,55 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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223 | 322 | 294 | 290 | 249 | 308 | 318 | 318 | 324 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
299 | 285 | 270 | 264 | 253 | 226 | 211 | 214 | 211 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
203 | 179 | 196 | 200 | 167 | 147 | 156 | 161 | 273 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
273 | 228 | 194 | 187 | 162 | 151 | 142 | 144 | 127 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
121 | 117 | - | - | - | - | - | - | - |
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
272 | 288 | 271 | 269 | 285 | 296 | 305 | 302 |
1851 | 1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
281 | 265 | 254 | 242 | 351 | 240 | 208 | 194 |
1891 | 1896 | 1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
195 | 209 | 198 | 183 | 188 | 146 | 137 | 137 |
1936 | 1946 | - | - | - | - | - | - |
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143 | 113 | - | - | - | - | - | - |
L’église, construite en pierre de Savonnières (Lorraine), est située sur le territoire du village de Charmontois-l’Abbé. Dédiée à la Nativité de la Vierge Marie, elle est aussi appelée Notre Dame de la Trinité. Aucune église n’a existé à Charmontois-le-Roi sauf, peut-être, un petit oratoire au lieu-dit « La Chapelle » situé à la sortie du village en allant vers Sainte-Ménehould mais cela n’a pu être prouvé…Le chœur et le transept datent du 15e siècle. Les voûtes gothiques de la nef ont été partiellement reconstruites au 19e siècle. Le clocher en pierre date de la fin du 19e siècle; il remplace l’ancien clocher en bois et contient trois cloches: les deux plus récentes ont été fondues en 1973 ; il s’agit de Françoise Augustine Marie-Anne (300 kg) et Marie-Odile-Raoul (180 kg). Dans la nef, les vitraux du XIXe siècle forment un bel ensemble. À noter également une Vierge en bois doré du 18e siècle Inscrit MH (1974), un Christ en croix du 17e siècle
Inscrit MH (1974) et des fonts baptismaux en pierre du 17e siècle
Inscrit MH (1974)[20].
La Piéteuse, croix en pierre située sur le chemin du cimetière. Elle fut érigée en 1780 par Pierre Belval et Catherine Huguet son épouse en souvenir de leur fille décédée à 21 ans d'une épidémie de dyssentrie.
La Danse. Il s'agit d'un endroit situé en forêt, près du pont de Soret, où a lieu depuis des temps immémoriaux la fête patronale de la commune. C'est une zone de pique-nique très appréciée sous des chênes centenaires.
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Blason | Coupé cannelé de trois pièces, celle du centre plus grande: au 1er parti au I d'azur à la fleur de lis d'or, au II de gueules au crosseron d'or, au 2e de sinople à deux akènes de charme d'or, celui de dextre posé en bande, celui de senestre posé en barre; et brochant sur la partition, un filet cannelé d'argent, les dents écimées.
Soutien de l’écu : deux rameaux de saule supportés, feuillés de sinople et fruités d’or, passés en sautoir.
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Détails | Création Robert André Louis et Dominique Lacorde. Adopté le 12 juin 2020. |
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