Martainville-Épreville est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.
Pour les articles homonymes, voir Martainville et Épreville (homonymie).
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Martainville-Épreville | |
![]() Le château de Martainville. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Seine-Maritime |
Arrondissement | Rouen |
Intercommunalité | Communauté de communes inter-Caux-Vexin |
Maire Mandat |
Lionel Saillard 2020-2026 |
Code postal | 76116 |
Code commune | 76412 |
Démographie | |
Gentilé | Martainvillais |
Population municipale |
714 hab. (2019 ![]() |
Densité | 94 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 27′ 38″ nord, 1° 17′ 31″ est |
Altitude | Min. 138 m Max. 162 m |
Superficie | 7,61 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Rouen (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Mesnil-Esnard |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
À 15 km à l'est de Rouen, cette commune se situe sur la route de Rouen à Beauvais (RN 31, ex-RN 30), « au milieu d'une belle campagne fertile de bons blés » (Thomas Corneille). L'ensemble manorial qu'il constituait au XVIe siècle est relativement bien conservé, notamment le château de Martainville qui fait la renommée de la commune.
Servaville-Salmonville | Grainville-sur-Ry | |
Bois-l'Évêque | ![]() |
Saint-Denis-le-Thiboult |
Bois-d'Ennebourg | Auzouville-sur-Ry |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Rouen-Boos », sur la commune de Boos, mise en service en 1968[7] et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle évolue de 10,1 °C pour la période 1971-2000[9] à 10,5 °C pour 1981-2010[10], puis à 11 °C pour 1991-2020[11].
Martainville-Épreville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[12],[13],[14].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rouen, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 317 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[15],[16].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (89,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (76,1 %), zones urbanisées (10,7 %), prairies (8,8 %), zones agricoles hétérogènes (4,4 %)[17].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[18].
Le nom de la localité est attesté sous la forme latinisée Martinvillam en 1053[19], Martini Villa en 1163[20].
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -ville au sens ancien de « domaine rural » (terme issu du gallo-roman villa « grand domaine rural »), précédé du nom de personne Martin, peu usité dans la toponymie normande.
En revanche, on trouve quantité de Martigny / Martagny / Martignac en France, noms de fundus gallo-romains plus anciens formés avec Martinus > Martin, énumérés par Albert Dauzat et Charles Rostaing[21]. Par contre, l'anthroponyme Martin est plus rare postérieurement, même si on note en Normandie quelques cas, où il est associé à l'appellatif -ville. Il est possible que quelques Scandinaves aient été baptisés sous le nom de Martin, comme en témoigne Martintot (Manche, Siouville-Hague) construit avec l'appellatif norrois topt, toft « place, emplacement, ferme ».
Épreville représente le nom d’une ancienne paroisse appelée Épreville-sur-Ry au XVIe siècle par exemple et rattachée à Martainville-sur-Ry en qui prit alors le nom de Martainville-Épreville.
Elle est mentionnée sous la forme Spriville en 1055 - 1066 et Espreville vers 1240[22].
Voir Épreville-près-le-Neubourg.
Jacques Le Pelletier (env. 1446-1511) fait l'acquisition de la seigneurie de Martainville le . Depuis Léon de Glanville et Michel Mollat, on sait que Jacques appartient à la grande bourgeoisie marchande de Rouen. Il est installé avec son frère cadet Richard rue aux Ours, paroisse Saint-Cande-le-Jeune, dans le grand hôtel offert par leur père. Héritiers en 1480 de l'une des plus grosses fortunes de la ville, les deux frères font fructifier leurs biens en exportant de l'étain en Angleterre et du blé au Portugal, en spéculant sur le sel breton, en marchandant aux foires de Lyon et en armant des navires pour la Méditerranée. Leurs bénéfices de marchands sont réinvestis en maisons de rapport, en rentes foncières et en de nombreuses terres et seigneuries situées dans les environs de la capitale normande, en particulier autour du fief de Martainville. L'entrée de Jacques au Conseil de la ville, d'abord comme quartenier en 1492, puis comme conseiller-échevin en 1493 (jusqu'en 1496), marque l'apogée de sa carrière. À cette charge, il apporte son avis sur de nombreux sujets et oriente la politique de Rouen.
En 1511, Jacques décède sans descendance directe et laisse toutes ses possessions dont Martainville à son neveu Jacques II Le Pelletier (1485-1545), qui détient l'importante charge de vicomte de l'Eau à Rouen. En 1570, la famille est anoblie, par l'acquisition du fonds de la famille Peloque. La famille, qui obtiendra du roi, en 1571, le droit de changer son nom de Le Pelletier en celui de la terre de Martainville, demeurera propriétaire de la seigneurie jusqu'au XVIIIe siècle. Les seuls travaux documentés concernent la restauration du bâtiment principal au début du XXe siècle. Les fenêtres et les lucarnes, refaites en 1939 telles que Claude Sauvageot les avait restituées sur le papier en 1867 d'après les vestiges encore en place, retrouvent leurs proportions ; les allèges abaissées et les meneaux disparus sont recréés ; un complément apocryphe, un bâtiment à deux niveaux couvert en appentis adossé au côté Sud, est détruit en 1917 ; enfin, à l'intérieur du logis, les cloisons ajoutées au XVIIe siècle pour créer de nouvelles pièces, plus petites, sont retirées. Ces travaux de restauration sont poursuivis dans les années 1950. Depuis 2008, une nouvelle campagne de restauration a été lancée avec notamment une rénovation totale des façades du château.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
Désiré Éloy | Agriculteur | |||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 2001 | En cours (au 10 août 2020) |
Lionel Saillard | SE | Réélu pour le mandat 2020-2026[23] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[25].
En 2019, la commune comptait 714 habitants[Note 7], en augmentation de 0,85 % par rapport à 2013 (Seine-Maritime : +0,08 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1861 | 1876 | 1881 | 1886 |
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235 | 215 | 235 | 210 | 458 | 414 | 402 | 396 | 378 |
1891 | 1896 | 1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
416 | 366 | 373 | 378 | 378 | 341 | 324 | 320 | 324 |
1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 |
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396 | 395 | 389 | 438 | 515 | 599 | 606 | 611 | 681 |
2008 | 2013 | 2018 | 2019 | - | - | - | - | - |
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702 | 708 | 693 | 714 | - | - | - | - | - |
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Les armes de la commune de Martainville-Épreville se blasonnent ainsi :
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