Magrie Écouter est une commune française, située dans l'ouest du département de l'Aude en région Occitanie.
Magrie | |
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![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Aude |
Arrondissement | Limoux |
Intercommunalité | Communauté de communes du Limouxin |
Maire Mandat |
Didier Combis 2020-2026 |
Code postal | 11300 |
Code commune | 11211 |
Démographie | |
Gentilé | Magriains |
Population municipale |
534 hab. (2019 ![]() |
Densité | 54 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 01′ 46″ nord, 2° 12′ 03″ est |
Altitude | Min. 179 m Max. 654 m |
Superficie | 9,95 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Limoux (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de la Région-Limouxine |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | https://magrie.fr/ |
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Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du Razès, un pays historiquement très étendu, qui ne se résume aujourd'hui qu'aux collines de la Malepère et au bas Razès au centre et au sud, limité par le pays de Sault. Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par la Corneilla, le ruisseau des Langagnous. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé d'une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Magrie est une commune rurale qui compte 534 habitants en 2019, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Elle appartient à l'unité urbaine de Limoux et fait partie de l'aire d'attraction de Limoux. Ses habitants sont appelés les Magriains ou Magriaines.
Magrie est située dans l'aire urbaine de Limoux en banlieue de Limoux.
La Digne-d'Aval | Limoux | |
Tourreilles | ![]() |
Cournanel |
Roquetaillade-et-Conilhac | Alet-les-Bains |
La commune est dans la région hydrographique « Côtiers méditerranéens »[2], au sein du bassin hydrographique Rhône-Méditerranée-Corse[3]. Elle est drainée par la Corneilla et le ruisseau des Langagnous, qui constituent un réseau hydrographique de 7 km de longueur totale[4],[Carte 1].
La Corneilla, d'une longueur totale de 21,6 km, prend sa source dans la commune de Festes-et-Saint-André et s'écoule du sud-ouest vers le nord-est. Elle traverse la commune et se jette dans l'Aude à Cournanel, après avoir traversé 6 communes[5].
Le ruisseau des Langagnous, d'une longueur totale de 12 km, prend sa source dans la commune de Castelreng et s'écoule du sud-ouest vers le nord-est. Il traverse la commune et se jette dans l'Aude à Limoux, après avoir traversé 5 communes[6].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[7]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer[8].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[7].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[10] complétée par des études régionales[11] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Limoux », sur la commune de Limoux, mise en service en 1945[12] et qui se trouve à 3 km à vol d'oiseau[13],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,2 °C et la hauteur de précipitations de 647,7 mm pour la période 1981-2010[14]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Carcassonne », sur la commune de Carcassonne, mise en service en 1948 et à 24 km[15], la température moyenne annuelle évolue de 13,7 °C pour la période 1971-2000[16], à 14,1 °C pour 1981-2010[17], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[18].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 4] est recensée sur la commune[19] : le « ruisseau de la Corneilla » (92 ha), couvrant 7 communes du département[20].
Magrie est une commune rurale[Note 5],[21]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 1],[22].
Elle appartient à l'unité urbaine de Limoux, une agglomération intra-départementale regroupant 5 communes[I 2] et 12 831 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[I 3],[I 4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Limoux, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 39 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 5],[I 6].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (49,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (57,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (40,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (40,2 %), zones agricoles hétérogènes (8,8 %), forêts (6,8 %), zones urbanisées (3,5 %)[23].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Magrie est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts et séisme (sismicité faible)[24]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[25].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le ruisseau des Langagnous et la Corneilla. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1992, 2009, 2018 et 2020[26],[24].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (75,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 282 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 282 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 94 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[27],[Carte 3].
Le terroir a vu, au fil des siècles, une présence humaine dont les traces, conjuguées à de riches sources écrites, ont permis de reconstituer de larges plages historiques.
De l'époque néolithique à l'âge du bronze (- 6000 – 7000), des campements sporadiques de groupes humains nomades ont signalé leur présence sur le terroir par des dépôts de céramiques. Plus tard, des indices monétaires attestent que l'âge du fer (- 700 – 125) a vu sur la commune s'établir une vie et des relations commerciales entre des populations diverses, en majorité constituées par des Ligures d'Italie et des Ibères natifs d'Espagne.
C'est l'époque romaine qui vient apporter les premiers signes d'une occupation vraiment organisée. En effet, si les sources écrites font mention de Magrianum, le domaine de Macrius, nom du propriétaire gallo-romain, les multiples indices relevés sur le terrain apportent les preuves d'une organisation de vie aux alentours du Ier siècle apr. J.-C. avec des éléments de construction, de stockage des denrées et de rites funéraires.
Les invasions barbares et le haut Moyen Âge laissent le village dans un silence obscur alors que le Razès, en 870, passe à la maison comtale de Carcassonne. Dès 1068, le comte de Barcelone, Raymond Bérenger 1er introduit la dynastie catalane dans le Languedoc en achetant les comtés de Carcassonne et de Razès. Des luttes successorales aboutissent au renforcement de la famille des Trencavel comtes de Béziers et de Razès.
Ces mêmes comtes qui cèdent des terres, dont le terroir de Magrie aux religieux des abbayes de Lagrasse et de Saint Polycarpe en 1036 et en 1082.
Au XIIIe siècle, de bonnes conditions climatiques assurent l'épanouissement démographique de la commune, suivies au XIVe siècle par des famines, des épidémies de peste et vraisemblablement à une moindre organisation du terroir, en partie due à la guerre de Cent Ans. Les guerres de religion au XIVe siècle atteignent le village. Magrie est pris par les protestants, le , contre la volonté du roi Henri IV. Prise de peu de durée car les catholiques le reprennent le mois suivant. Le XVIIe siècle fait subir à la population des famines (1631), des épidémies de peste (1529-1536 ; 1628-1629). Le gel catastrophique de 1709 anéantit la culture de l'olivier dans toute la province.
Les années précédant la Révolution sont très mauvaises dans toute la région, ce qui explique un peu partout des mécontentements. Sans que des faits vraiment sanglants soient venus perturber le village, à la suite des événements nationaux, on note, le que la maison curiale est cambriolée. On y prend du fourrage et des registres qu'on incendie sur la place publique. Et c'est dans les soubresauts de l'histoire nationale que celle de Magrie va se fondre, petit à petit, pour vivre au gré des empires et des républiques sa vie jusqu'à nos jours.
L'entrée en croisade des grands seigneurs méridionaux favorise un grand élan spirituel qui va accentuer les donations en faveur des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, fondé vers le milieu du XIe siècle.
En 1134, la famille des comtes de Béziers et de Carcassonne, cède des terres de Magrie à l'ordre du Temple et à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem sans que le village ait été, dès lors, érigé en commanderie.
Vraisemblablement, le village le devient après l'église et le château de Magrie. Par la suite, la commanderie de Magrie fera partie intégrante de celle plus importante de Douzens. Le terroir de Magrie, enrichi par de nombreuses possessions extérieures, restera aux mains des Hospitaliers jusqu'à la Révolution française.
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Blason | De gueules, à la croix de Malte d'argent bordée d'or. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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Alias | ![]() |
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 226 ménages fiscaux[Note 7], regroupant 504 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 21 340 €[I 7] (19 240 € dans le département[I 8]).
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
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Commune[I 9] | 8,8 % | 10,9 % | 7,5 % |
Département[I 10] | 10,2 % | 12,8 % | 12,6 % |
France entière[I 11] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 289 personnes, parmi lesquelles on compte 72,9 % d'actifs (65,4 % ayant un emploi et 7,5 % de chômeurs) et 27,1 % d'inactifs[Note 8],[I 9]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département, alors qu'en 2008 il était supérieur à celui de la France.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Limoux, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 12]. Elle compte 31 emplois en 2018, contre 30 en 2013 et 45 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 194, soit un indicateur de concentration d'emploi de 15,8 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 48,2 %[I 13].
Sur ces 194 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 23 travaillent dans la commune, soit 12 % des habitants[I 14]. Pour se rendre au travail, 93,4 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,5 % les transports en commun, 1 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 4,1 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 15].
21 établissements[Note 9] sont implantés à Magrie au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 10],[I 16]. Le secteur des activités spécialisées, scientifiques et techniques et des activités de services administratifs et de soutien est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 23,8 % du nombre total d'établissements de la commune (5 sur les 21 entreprises implantées à Magrie), contre 13,3 % au niveau départemental[I 17].
Magrie est un village où l'on peut trouver de nombreuses vignes. Il y a plus de 184 ha de vignes cultivées pour une production moyenne annuelle de 11 000 hl.
Le vignoble de Magrie bénéficie d'un ensoleillement remarquable, d'un cadre et d'un terroir uniques au pied des Pyrénées. Grâce à cela on obtient de grands vins AOC blancs : Toques et clochers, Ancestrale, Crémant, Blanquette de Limoux ; et les rouges : Anne de Joyeuses, Merlot, Cabernet, Pinot[Lequel ?].
Environ un tiers des viticulteurs élaborent leur récolte en chais particuliers, principalement la Blanquette Ancestrale. Les autres sont affiliés aux Caves Sieur d'Arques et Anne de Joyeuses.
La commune est dans le Razès, une petite région agricole occupant l'ouest du département de l'Aude[28], également dénommée localement « Volvestre et Razès »[Carte 5]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 11] sur la commune est la viticulture[Carte 6].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 54 | 23 | 17 | 11 |
SAU[Note 12] (ha) | 297 | 211 | 121 | 63 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 54 lors du recensement agricole de 1988[Note 13] à 23 en 2000 puis à 17 en 2010[30] et enfin à 11 en 2020[Carte 7], soit une baisse de 80 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 60 % de ses exploitations[31],[Carte 8]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 297 ha en 1988 à 63 ha en 2020. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne reste stable à 6 ha[30].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1995 | en cours | Didier Combis | LREM | |
1980 | 1995 | Henri Soler | ||
1971 | 1980 | Désiré Tailhan | ||
1966 | 1971 | Hubert Tailhan | ||
1947 | 1966 | Gabriel Aymeric | ||
1944 | 1947 | Baptiste Bossieux | ||
1935 | 1944 | Théophile Filh | ||
1935 | 1935[32] | Antoine Guilhem | ||
1912 | 1935 | Théophile Filh | ||
1907 | 1912 | Gabriel Rivière | ||
1896 | 1907 | Maurice Aymeric | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[34].
En 2019, la commune comptait 534 habitants[Note 14], en augmentation de 3,09 % par rapport à 2013 (Aude : +2,52 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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428 | 507 | 478 | 449 | 267 | 464 | 495 | 423 | 436 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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407 | 430 | 402 | 352 | 371 | 371 | 345 | 298 | 291 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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320 | 302 | 313 | 271 | 286 | 309 | 302 | 296 | 298 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
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314 | 315 | 296 | 353 | 369 | 421 | 505 | 519 | 511 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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528 | 534 | - | - | - | - | - | - | - |
L'association "l’Art s’invite à Magrie" organise le premier week-end d’octobre une fête de l'art qui investit le village, le transformant en une galerie à ciel ouvert.