Magnanville est une commune française du département des Yvelines et de la région Île-de-France, située 60 km à l'ouest de Paris. Cette commune appartient à la communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise.
Magnanville | |
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![]() Héraldique |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Île-de-France |
Département | Yvelines |
Arrondissement | Mantes-la-Jolie |
Intercommunalité | Grand Paris Seine et Oise |
Maire Mandat |
Michel Lebouc 2020-2026 |
Code postal | 78200 |
Code commune | 78354 |
Démographie | |
Gentilé | Magnanvillois |
Population municipale |
6 177 hab. (2019 ![]() |
Densité | 1 450 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 58′ 05″ nord, 1° 40′ 58″ est |
Altitude | Min. 65 m Max. 132 m |
Superficie | 4,26 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Paris (banlieue) |
Aire d'attraction | Paris (commune d'un pôle secondaire) |
Élections | |
Départementales | Canton de Mantes-la-Jolie |
Législatives | Huitième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | magnanville.fr |
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Ses habitants sont appelés les Magnanvillois.
La commune de Magnanville fait partie de l'agglomération de Mantes-la-Jolie. Elle se situe à sa périphérie sud. Elle est établie sur des coteaux orientés vers le nord faisant transition entre la vallée de la Seine et le plateau du Mantois et dominant la vallée de la Vaucouleurs à l'est.
Elle est limitrophe de Mantes-la-Ville au nord-est, d'Auffreville-Brasseuil au sud-est, de Soindres au sud, de Fontenay-Mauvoisin au sud-ouest et de Buchelay au nord-ouest.
C'est une commune largement urbanisée, surtout dans sa partie nord en continuité de l'agglomération de Mantes-la-Jolie - Mantes-la-Ville, mais qui conserve un caractère rural sur environ la moitié de son territoire, des terres agricoles au sud-est et au nord-ouest et bois à l'ouest (domaine du château).
L'habitat est essentiellement pavillonnaire, formés de lotissements relativement récents, de part et d'autre de l'axe routier principal, la route RD 928. Le nord-est de la commune est consacré à des activités diverses, commerciales et tertiaires.
La commune est desservie par l'échangeur de Mantes-Sud de l'autoroute de Normandie (A13) qui passe non loin de la limite nord de la commune, bordée par la route départementale 110. Elle est traversée dans le sens nord-sud par la route départementale 983, axe important du département qui relie notamment Mantes-la-Jolie à Houdan. Cette route est à quatre voies dans la partie nord de la commune, à deux voies dans la partie sud.
Le territoire communal est traversé par deux sentiers de grande randonnée, le GR 26, qui longe la limite sud dans le sens est-ouest, et le GR 11 (tour de l'Île-de-France), qui longe la limite est dans le sens nord-sud.
La commune est desservie par la ligne SMTS de la société de transport Transdev Houdan.
Magnanville est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Paris, une agglomération inter-départementale regroupant 411 communes[4] et 10 785 092 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune d'un pôle secondaire[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[7],[8].
Le lieu est attesté sous les formes Manantevilla[9], Manamevilla vers 1091, Manavilla. XIIe siècle, Magnavilla vers 1165 (NPAG, III, 403b).
Formation toponymique médiévale en -ville au sens ancien de « domaine rural », précédé d'un nom de personne germanique, comme c'est généralement le cas, ici probablement Megina(n) (NPAG, I, 166b) ou Magina.
Maginan-Villa = domaine appartenant à une femme (germanique) nommée Magina[9].
Les seigneurs de Magnanville, mentionnés dès le XIe siècle, relevaient de la châtellenie de Rosny-sur-Seine. On trouve des Magnanville, seigneurs de ce lieu, jusqu'au milieu du XIVe siècle.
Le fief appartient ensuite aux des Landes, auxquels succède François III Briçonnet (1573-1631), maître des comptes puis président de la Chambre des comptes de Paris, qui épouse vers 1600 Anne des Landes, dame de Magnanville, fille de Guillaume des Landes, seigneur de Magnanville, conseiller-doyen de la Grand'Chambre du Parlement de Paris. Le fief passe à leur fils, Guillaume III Briçonnet (†1674), conseiller au Parlement de Paris puis Premier président du Grand Conseil, qui le transmet à son fils cadet, Jean-Baptiste Briçonnet (†1698), conseiller à la deuxième chambre des enquêtes puis à la Grand'Chambre du Parlement de Paris, mort sans postérité[10].
Le fief devient alors la propriété de Pierre Groust de Lamotte (†1715), chevalier, conseiller du roi. Sa veuve épouse en secondes noces Louis Dupré et vend, en , la seigneurie de Magnanville au fermier général Charles Savalette (1683-1756). Celui-ci agrandit le domaine en achetant les terres de Buchelay, Jouy, Fontenay, Soindres, Favrieux, Flacourt, Le Tertre, Boinvilliers, Rosay, Villette, Vert, Auffreville pour un total d'environ 7 millions de livres[11]. Puis, en 1750, il fait rebâtir le château ; construit en trois ans par l'architecte François II Franque, le nouvel édifice, d'un faste qui étonna les contemporains, coûte 2 400 000 livres.
En , Charles-Pierre Savalette de Magnanville (1713-1797), maître des requêtes et intendant de Tours puis Garde du Trésor royal à la mort de son père, vend le domaine à Philippe-Guillaume Tavernier de Boullongne, dit de Préninville (1712-1789), receveur général des finances de la généralité de Poitiers en 1749 et fermier général de 1759 à 1789.
La seigneurie est confisquée comme bien national sous la Révolution et vendue en 1791 au vicomte Morel de Vindé qui procède au morcellement du domaine. En 1803, le château encore meublé et ses dépendances sont acquis par Jean-Baptiste et Théodore Daubresse qui vendent le mobilier, exploitent les coupes de bois et font démolir le château. Ce qu'il en reste est acheté en 1807 par le baron de Robillard, qui fait refaire l'aile actuellement visible. La famille de Robillard met en vente le château en 1878, qui est adjugé à Jules Clairin. Le comte de Gramont lui succède en 1898. L'association Léopold-Bellan y ouvre en 1928 un sanatorium et une maison de retraite.
En 1968, l'école Sully (école d'agriculture, aujourd'hui lycée agricole privé Sully) est transférée de Rosny-sur-Seine à Magnanville.
Le , le commandant de police Jean-Baptiste Salvaing ainsi que sa femme Jessica Schneider également fonctionnaire de police sont assassinés par un musulman fanatique, ancien des filières afghanes, qui sera abattu par le RAID plus tard dans la nuit. Par voie de presse, l'organisation terroriste djihadiste Etat islamique revendique ce double homicide[12]. Le , soit un an après les faits, environ 200 personnes se réunissent pour rendre hommage au couple ; une rue porte désormais leurs noms. Le , dans Magnanville, un hommage est également rendu par le maire de la commune, Michel Lebouc ; une marche blanche est ensuite organisée à Mantes-la-Jolie en mémoire des victimes.
Lors du premier tour des élections municipales de 2020 dans les Yvelines, la liste DVG menée par le maire sortant Michel Lebouc remporte de justesse le scrutin, avec 35 voix d'avance (50,96 % des suffrages exprimés) sur la liste menée par Nicolas Laroche (Divers centre, 49,03 %), obtenant 22 des 29 sièges du conseil municipal. Le taux d'abstention s'est élevé à 55,03 %[13].
À la suite des élections municipales de 2020 dans les Yvelines remportées de justesse par la liste menée par le maire sortant, un candidat de la liste adverse a déposé un recours devant le tribunal administratif, estimant que la liste majoritaire avait diffusé un tract « excessivement polémique » dans les dernières heures de la campagne[14].
Compte tenu du faible écart de voix, le tribunal administratif de Versailles a annulé le scrutin, jugeant qu'une vidéo excessivement promotionnelle avait été diffusée par le maire lors de ses vœux 2020 à la population, et était restée disponible pendant la campagne électorale. L'équipe municipale reste néanmoins en place jusqu'au jugement d'appel ou lorsque les délais de recours auront expiré[15]. Saisi en appel, le conseil d'État renverse le jugement le et valide l'élection[16].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1968 | mars 1983 | Firmin Riffaud[Note 3] | ||
mars 1983 | 2014 | André Sylvestre[17] | PS puis MRC | Instituteur retraité Conseiller général de de Mantes-la-Ville (2001 → 2015) |
2014 | En cours (au 17 octobre 2021) |
Michel Lebouc | PCF[18] | Fonctionnaire Réélu pour le mandat 2020-2026[19] |
La commune s’est engagée dans une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21 en 2011[20].
Magnanville possède :
Le gouvernement a fait connaître en octobre 2021 sa décision d'implanter dans la commune une prison de 700 places qui pourrait ouvrir en 2027[21], suscitant l'opposition du maire et d'une partie de la population[22].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[24].
En 2019, la commune comptait 6 177 habitants[Note 4], en augmentation de 3,94 % par rapport à 2013 (Yvelines : +2,1 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
124 | 117 | 87 | 88 | 105 | 97 | 91 | 86 | 86 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
96 | 104 | 116 | 143 | 139 | 146 | 192 | 94 | 75 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
68 | 70 | 70 | 65 | 59 | 145 | 581 | 589 | 550 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
682 | 685 | 3 225 | 5 001 | 6 265 | 5 624 | 5 546 | 5 444 | 5 626 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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5 961 | 6 177 | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 36,1 %, soit en dessous de la moyenne départementale (38,0 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 28,3 % la même année, alors qu'il est de 21,7 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 2 849 hommes pour 3 255 femmes, soit un taux de 53,33 % de femmes, largement supérieur au taux départemental (51,32 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 90 ou + | 3,5 |
8,3 | 75-89 ans | 11,1 |
16,3 | 60-74 ans | 16,4 |
19,4 | 45-59 ans | 18,0 |
16,4 | 30-44 ans | 17,6 |
17,3 | 15-29 ans | 14,5 |
21,9 | 0-14 ans | 18,9 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,6 | 90 ou + | 1,3 |
5,7 | 75-89 ans | 7,7 |
13,4 | 60-74 ans | 14,5 |
20,6 | 45-59 ans | 20,3 |
19,8 | 30-44 ans | 19,9 |
18,4 | 15-29 ans | 17 |
21,5 | 0-14 ans | 19,4 |
Magnanville est la ville de départ de la course cycliste annuelle Paris-Camembert. Elle abrite aussi l'ES Magnanville.
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Blason | D'azur au chevron écimé accompagné en chef de trois fleurs de lys, en pointe de deux fers de lance passés en sautoir, tous d'or. |
---|---|---|
Détails | Le blason de la ville comporte deux fers de lances posés en sautoir. Ces lances rappelleraient un épisode historique : le roi Philippe Auguste rentrant un soir de juin vers Mantes avec ses vassaux se serait écrié « Oh, les belles lances ! » en voyant leurs lances briller au soleil[29]. Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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