Lurcy-Lévis est une commune française, située dans le département de l'Allier en région Auvergne-Rhône-Alpes. Ses habitants sont appelés les Lurcyquois et Lurcyquoises.
Lurcy-Lévis est une commune rurale[Note 1],[3]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4],[5].
La commune est en outre hors attraction des villes[6],[7].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88% en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (88,5%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
prairies (54,7%), zones agricoles hétérogènes (19,5%), terres arables (13,8%), forêts (8,7%), zones urbanisées (2%), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,9%), eaux continentales[Note 2] (0,4%)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
Lurcy se trouvait à l'origine dans une zone de défrichement nommée Poligny[9].
Le premier seigneur connu de ce fief est Eudes de la Porte au XIesiècle. La maison de Châteaumorand succéda à celle de la Porte au XIVesiècle. La seigneurie de Lurcy est passée à la maison de Lévis en 1422, lorsqu'elle fut apportée en dot par Agnès de Châteaumorand à son époux Brémont de Lévis qui était alors chambellan du duc de Bourbon[9]. Brémont de Lévis, qui descendait des Lévis-Lautrec, branche cadette des Lévis-Mirepoix, est à l'origine de la lignée des Lévis-Ventadour, barons de Charlus.
Construit autour de l'abbaye Saint-Martin de Plaimpied-Givaudin, le bourg de Lurcy-Lévy (ancienne orthographe) possédait le prieuré le plus important de la province.
Propriété de Charles Eugène Gabriel de La Croix de Castries, futur ministre de Louis XVI, au début du XVIIIesiècle, le château et son domaine furent acquis en 1752 par l'architecte du roi, Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne, qui prit alors le nom de Mansart de Lévy. Il revendit l'ensemble en 1759 à André de Sinéty (1712-1773), qui obtint alors l'érection en marquisat tant souhaitée par son prédécesseur.
Plusieurs personnages importants sont passés à Lurcy: Catherine de Médicis, Charles IX de France ou Waipher, duc d'Aquitaine.
La commune porta, au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), le nom de Lurcy-le-Sauvage[10], sans doute du fait de sa situation géographique au milieu des bois et marécages.
Lurcy-Lévis est connu pour ses rues typiques (rue de Lévy, rue Mazagran), son ancien palais de justice, l'ancienne salle de dégrisement dite le violon[11], le marché couvert, le vélodrome, l'église romane, la machine à sabot Baudin (fleuron de l'industrie lurcyquoise du début du XXesiècle, très innovante pour l'époque, exportée dans le monde entier), et son folklore (plan d'eau des Sézeaux, rivière « l'Anduise », « Crottes du marquis[12] », la Dame blanche du pont de l’Étau[13], l’orme à la toupie[14]).
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Article connexe: Élections municipales de 2014 dans l'Allier.
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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[17].
En 2019, la commune comptait 1 881 habitants[Note 4], en diminution de 4,18% par rapport à 2013 (Allier: −2,17%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
2 047
2 193
2 352
2 619
2 966
2 937
2 761
3 025
3 166
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
3 322
3 521
3 684
3 966
3 914
4 040
4 070
3 751
3 551
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
3 623
3 477
3 397
3 013
2 802
2 909
2 753
2 646
2 496
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2008
2013
2 400
2 429
2 292
2 294
2 080
2 092
2 128
2 139
1 963
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2018
2019
-
-
-
-
-
-
-
1 879
1 881
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[10] puis Insee à partir de 2006[18].)
Histogramme de l'évolution démographique
Économie
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Le circuit automobile: la piste de Lurcy-Lévis a la particularité d'être modulable et de présenter cinq configurations différentes de 1 100 à 4 200 m. Il possède une immense ligne droite de 1,5 km, unique en Europe, ce qui permet à certaines écuries de Formule 1 de s'en servir pour effectuer des essais d'aérodynamique[19].
Le vélodrome: l'un des plus vieux de France, créé en 1897, qui accueille des courses régulièrement.
Plaque commémorative du vélodrome de Lurcy-Lévis.
Une course de vélo en 2005.
Le sportif derrière sa motocyclette (le lièvre).
L’église Saint-Martin: église romane construite aux XIIesiècle et XIIIesiècle, remaniée à diverses époques, avec un chevet à plans tréflés qui constitue un ensemble sinon unique, du moins rare en France. Le chevet possède trois absides en demi-coupole de grandeur à peu près égale, groupées en trèfle. Deux pietà sont conservées dans l'édifice. La nef semble de construction postérieure à celle du chevet ou a dû subir des modifications à une époque plus récente. La croisée du transept est couverte par une voûte à oculus du XIVesiècle, dont les arcs retombent sur les chapiteaux sculptés des demi-colonnes engagées des piles. Le chevet se compose de trois absides semi-circulaires, voûtées en cul-de-four, groupées en trèfle et donnant sur un carré voûté en berceau formant le chœur. L'abside orientale est décorée de cinq arcades supportées par des chapiteaux sculptés. Cette disposition de plan est une singularité, s'apparentant à certaines églises très anciennes de Rome, et interroge sur les influences subies par l'art roman en Bourbonnais. La porte d'entrée a été remaniée au XVesiècle. L'église fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [20].
Le château de Lévis: demeure du XVIIesiècle édifiée à l'emplacement d'une ancienne forteresse, dite de Poligny. L'intérêt tient à la composition de l'ensemble: une grande cour précédant le château, des communs de chaque côté, deux pavillons d'entrée, une chapelle, le corps du château, un pont d'entrée au-dessus des douves sur plan semi-circulaire, ainsi que les plantations de tilleuls. Le château se compose d'un corps central flanqué de deux ailes. À l'intérieur, des cheminées d'époque et une tapisserie d'époque François Ier. Les communs comprennent un pigeonnier féodal. L'ensemble fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [21].
Le château de Béguin: ancien château fort remanié au XIXesiècle, en incorporant une tour d'un ancien manoir du XVesiècle. Y résida Pierre de Béguin qui, prieur, préside en 1489 la cérémonie d'investiture du duc Pierre II. En 1504, après l'assassinat du seigneur de Béguin, la terre est acquise par la famille de Lévis. Elle passe aux mains de la famille de Villars, puis revient en 1647 à la famille de Lévis. En 1834, la famille Thuret s'en porte acquéreur. Par alliance, elle échoit à la famille Fould en 1853.
Le château de Neureux: c'est le plus ancien château de la commune, dont Guillaume d'Aubigny rendit aveu en 1301; sa famille le conservera jusqu'au XVIIesiècle et il passa ensuite de main en main jusqu'à ce que le roi le confisque en 1751-1752 et en fasse la résidence d'officiers des finances[22]. Ses domaines s'étendaient jusqu'à Couleuvre. Château anglé de quatre tours à l'origine, et auquel il n'en reste que deux. Il fut acquis par André de Sinéty en 1783 avec les terres qu'il réunit à son domaine. En 2007, Roland Kerbosch et son épouse en font l'acquisition et en terminent la restauration en 2014. Victime en 2015 d'un incendie, le château est mis en vente. Le château a été racheté par la famille d'Eddy Planckaert , qui le restaure afin d'y faire un chambre d'hôtes. Le château figure dans une série télévisée Flamande "Les Planckaerts" ainsi que dans "Les Planckies": des séries télévisées sur la chaine néerlandophone Vier qui suivent la famille lors de la restauration du château.
Street Art City: espace consacré à l'art urbain[23] installé dans les locaux d'un ancien centre de formation des PTT (ouverture au printemps 2017)[24]. Street Art City réunit treize bâtiments, dont 22 000 m2 sont recouverts de fresques[23]. Dans cet espace sont aménagés «l'hôtel 128», bâtiment désaffecté dans lequel chaque chambre est livrée à un street-artiste qui a pour consigne de la repeindre, en y intégrant son univers artistique, la galerie, l'atelier, où les visiteurs voient la préparation en amont des futures fresques, ainsi que la résidence des artistes[23]. Chaque année, pour environ 900 candidatures d'artistes, l'organisation de ce projet n'en retient que 80. En 2017, 15 000 personnes sont venues visiter Street Art City pour voir ces œuvres éphémères[25]. Des artistes du monde entier se succèdent pour enrichir cet espace consacré à l'art urbain[26].
Le collège André-Boutry: créé en 1956 par Émile Maurice, il succède à un «Cours complémentaire» créé en 1936. 220 écoliers y sont répartis en onze classes, de la 6e à la 3e.
Personnalités liées à la commune
Jacques Garcia, architecte et décorateur de renom; aime à évoquer les vacances qu'il passait, enfant, dans la commune, où son grand-père était boulanger[27].
Gabriel-Marie Lafond, dit capitaine Lafond de Lurcy, aventurier, écrivain, assureur et politicien, né à Lurcy-Lévis en 1801. Il participa avec Bolivar à l'insurrection contre l'Espagne[28].
Balthazar Vinatier, né le à Lurcy-Lévis et mort en 1882, médecin à Lurcy-Lévy, député de l'Allier de 1881 à 1882.
Eddy Planckaert, ancien coureur cycliste pro Belge, propriétaire du chateau de Neureux
Philippe Cachau, Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne, dernier des Mansart (1711-1778), thèse d'histoire de l'art soutenue à Paris I, 2004, t. I, p.807-862 (Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne, marquis de Lévy).
Laurent Bourdier, Lurcy d'hier et d'aujourd'hui: les châteaux, Éd. des Cahiers bourbonnais, 1965, 283 p.
amicale des Collectionneurs et de la culture locale Lurcyquoise[29]
Notes et références
Notes et cartes
Notes
Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
Édouard Fould (1834-1881), maire de Lurcy-Lévy, député de l'Allier de 1863 à 1868, neveu d'Achille Fould, ministre des finances
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Cartes
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
René Germain (dir.), Dominique Laurent, Maurice Piboule, Annie Regond et Michel Thévenet, Châteaux, fiefs, mottes, maisons fortes et manoirs en Bourbonnais, Éd. de Borée, , 684p. (ISBN2-84494-199-0), p.126-127.
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