Lugon-et-l'Île-du-Carnay, parfois écrit Lugon-et-l'Île-du-Carney, est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Gironde en région Nouvelle-Aquitaine.
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Lugon-et-l'Île-du-Carnay | |
L'ancienne église de l'Île-du-Carnay. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Gironde |
Arrondissement | Libourne |
Intercommunalité | Communauté de communes du Fronsadais |
Maire Mandat |
Michaël Cenni 2020-2026 |
Code postal | 33240 |
Code commune | 33259 |
Démographie | |
Population municipale |
1 346 hab. (2019 ![]() |
Densité | 123 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 57′ 30″ nord, 0° 20′ 23″ ouest |
Altitude | Min. 1 m Max. 72 m |
Superficie | 10,94 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Bordeaux (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Libournais-Fronsadais |
Législatives | Dixième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.mairie-de-lugon.org |
modifier ![]() |
Commune située au bord de la Dordogne, entre Libourne et Saint-André-de-Cubzac, à 35 km de Bordeaux.
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Cadillac-en-Fronsadais | Tarnès | Villegouge |
Saint-Romain-la-Virvée | ![]() |
Saint-Germain-de-la-Rivière |
Saint-Loubès | Izon |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Martin-du-Bois », sur la commune de Saint-Martin-du-Bois, mise en service en 1994[8] et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 13,8 °C et la hauteur de précipitations de 829,1 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Bordeaux-Mérignac », sur la commune de Mérignac, mise en service en 1920 et à 27 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 13,3 °C pour la période 1971-2000[12], à 13,8 °C pour 1981-2010[13], puis à 14,2 °C pour 1991-2020[14].
La Dordogne est un site du réseau Natura 2000 limité aux départements de la Dordogne et de la Gironde, et qui concerne les 104 communes riveraines de la Dordogne, dont Lugon-et-l'Île-du-Carnay[15],[16]. Seize espèces animales et une espèce végétale inscrites à l'annexe II de la directive 92/43/CEE de l'Union européenne y ont été répertoriées[17].
Lugon-et-l'Île-du-Carnay fait partie des 102 communes concernées par la zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type II « La Dordogne »[18],[19], dans laquelle ont été répertoriées huit espèces animales déterminantes et cinquante-sept espèces végétales déterminantes, ainsi que quarante-trois autres espèces animales et trente-neuf autres espèces végétales[20].
Lugon-et-l'Île-du-Carnay est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[21],[22],[23].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bordeaux, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 275 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[24],[25].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (86,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (51,5 %), zones agricoles hétérogènes (11,7 %), terres arables (10,3 %), eaux continentales[Note 7] (8,9 %), prairies (7,2 %), zones urbanisées (5,6 %), forêts (4,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,1 %)[26].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Lugon-et-l'Île-du-Carnay est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage[27]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[28].
La commune fait partie du territoire à risques importants d'inondation (TRI) de Libourne, regroupant les 20 communes concernées par un risque de submersion marine ou de débordement de la Dordogne, un des 18 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur le bassin Adour-Garonne[29]. Les événements significatifs aux XIXe et XXe siècles sont les crues de 1843 (6,80 m l'échelle de Libourne), de 1866 (6,40 m) et du (6,38 m) et du (6,36 m). Au XXIe siècle, les événements les plus marquants sont les crues de mars 2010 (5,55 m) et du (5,97 m). Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue de temps de retour de 10 ans à 30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans à 300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[30]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1988, 1999, 2009 et 2021[31],[27].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines) et des éboulements, chutes de pierres et de blocs[32]. Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[33].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 94,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,4 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 559 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 559 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 84 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[34],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[33].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2005 et par des mouvements de terrain en 1999[27].
La commune est en outre située en aval du barrage de Bort-les-Orgues, un ouvrage sur la Dordogne de classe A[Note 8] soumis à PPI, disposant d'une retenue de 477 millions de mètres cubes[36]. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[37].
Le nom « Lugon-et-l'Île-du-Carnay » provient de la réunion de la paroisse de l’île du Carnay au village de Lugon en 1806.
Le toponyme Lugon dériverait du nom du dieu Celte Lug, racine fréquente dans un grand nombre de nom de communes françaises comme Lugasson, Lugos, Lugdunum, etc. Cependant une controverse demeure voulant attribuer l'étymologie latine lucus aux origines de Lugon.[réf. nécessaire]
L'origine du nom « île du Carnay » est assez floue, l'île étant autrefois séparée des terres par un bras mort de la Dordogne, le nom Carnay est sans doute issu de l'occitan carner, signifiant charnier, ce nom peut faire référence à un violent combat qui s'est déroulé entre Gascons et Normands lorsque ces derniers envahirent la Gascogne au IXe siècle[38].
Il n'est pas rare de trouver au gré d'un labour quelques bifaces, grattoirs, pierres taillées du Paléolithique, et haches polies du Néolithique, de même, il subsiste quelques vestiges gallo-romains. Le territoire de la commune semble continuellement habité depuis la préhistoire, la configuration du terrain, les coteaux importants, les palus bordant le fleuve et le fleuve lui-même rendant la contrée sure.
Jusqu'à la Révolution de 1789, avant d'arriver à Libourne, les bateaux faisaient « quarantaine » au port de Lugon.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1904 | 1929 | Édouard Eymond | Alliance démocratique | Conseiller général (1891-1928), député (1912-1924 & 1928-1932) |
… | ||||
mars 1973 | 2020 | Michel Frouin | PS | Retraité Fonction publique Conseiller général (1988-2015), président de la CC du canton de Fronsac (2003-2017)[39] |
2020 | En cours | Michaël Cenni[40]. | Viticulteur | |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[41]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[42].
En 2019, la commune comptait 1 346 habitants[Note 9], en augmentation de 14,26 % par rapport à 2013 (Gironde : +7,85 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
829 | 756 | 869 | 708 | 887 | 862 | 845 | 891 | 854 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
875 | 885 | 944 | 947 | 954 | 949 | 874 | 937 | 967 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 000 | 981 | 947 | 887 | 849 | 867 | 870 | 822 | 833 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
852 | 816 | 829 | 973 | 1 026 | 1 000 | 1 049 | 1 049 | 1 105 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 195 | 1 346 | - | - | - | - | - | - | - |
Lugon est une commune essentiellement rurale dont l'activité principale est la viticulture. Sa cave coopérative, créée en 1937, regroupe 180 exploitants pour une production de 60 000 hl, elle s'étend sur cinq appellations : Canon-fronsac (AOC), Fronsac (AOC), Bordeaux (AOC), Bordeaux supérieur (AOC), Bordeaux clairet (AOC).
La superficie viticole de la commune est de 865 hectares pour une superficie totale de 1094 hectares.
Malgré sa faible population et la proximité de villes importantes, Libourne à seulement dix kilomètres et Saint-André-de-Cubzac à huit, la commune a su protéger ou se doter d'un commerce local dynamique, pharmacie, salon de beauté, informatique et tous les commerces de proximité classiques en plus de structures publiques de qualité et modernes, piscine, bibliothèque, stade...
Lorsque Léo Drouyn visite, en 1868, le château de Pardaillan, les travaux de restauration sont achevés et il n'est pas très différent du château actuel. De grands travaux de restauration, vers 1860, ont profondément modifié son allure et son plan primitif, le dessin qu'en a laissé Léo Drouyn témoigne uniquement du pittoresque de sa façade méridionale, dû à sa composition.
Les deux tours saillantes, coiffées en poivrière, avaient à l'origine une fonction défensive militaire. À l'angle des toitures à haut comble et deux versants, les pignons aigus s'ornent sur leurs rampants de sculptures à crochets ; on distingue même un petit animal accroupi.
La partie arrière du château de Pardaillan, au nord, porte une tour ronde qui contient l'escalier qui dessert les étages. De grandes fenêtres à meneaux qui l'entourent témoignent d'une construction du XVe siècle. De belles sculptures et moulures montrent « des raffinements décoratifs qui indiquent que Pardaillan était une demeure de prestige » (J. Lacoste).
Le château de Neyrac devient château de Pardaillan à la suite de son acquisition en 1475 par Grimont de Gassies, jurat de Bordeaux. C'est par le mariage de Marie de Gassies, dame de Pardaillan, petite-fille de Grimont de Gassies, avec Geoffroy d'Aulède, seigneur de Castelmoron que le château de Pardaillan entre, le , dans la grande famille d'Aulède, il y restera jusqu'à la Révolution.
Pour l'anecdote, après le décès de son épouse, Geoffroy d'Aulède se remarie avec Jacquette de Lestonnac, sœur de sainte Jeanne de Lestonnac et nièce de Michel de Montaigne. Le château et ses terres sont vendus comme biens nationaux le 16 messidor an II ().
Édouard Eymond fut élu maire de la commune de Lugon en 1904, 1908, 1912, 1919 et 1925[48].
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Blason | D'or à la grappe de raisin tigée de gueules, feuillée, à dextre de deux pièces de sinople, à la rivière en fasce ondée d’azur brochant sur le tout. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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