Loubédat (Lo Vedat en gascon) est une commune française située dans l'ouest du département du Gers en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Bas-Armagnac, ou Armagnac noir, un pays s'inscrivant entre les vallées de l'Auzoue, la Gélise, la Douze et du Midou.
Loubédat | |
Château de Mauhic. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Gers |
Arrondissement | Condom |
Intercommunalité | Communauté de communes du Bas-Armagnac |
Maire Mandat |
Bernard Sempé 2020-2026 |
Code postal | 32110 |
Code commune | 32214 |
Démographie | |
Gentilé | Loubédatois |
Population municipale |
101 hab. (2019 ![]() |
Densité | 11 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 44′ 50″ nord, 0° 01′ 38″ est |
Altitude | 250 m Min. 101 m Max. 186 m |
Superficie | 9,46 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Nogaro (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Grand-Bas-Armagnac |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le Midouzon, le ruisseau de Saint-Aubin et par divers autres petits cours d'eau.
Loubédat est une commune rurale qui compte 101 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 362 habitants en 1846. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Nogaro. Ses habitants sont appelés les Loubédatois ou Loubédatoises.
Loubédat est une commune de Gascogne située dans le Bas-Armagnac.
Nogaro | Sainte-Christie-d'Armagnac | Cravencères |
Sion | ![]() |
Avéron-Bergelle |
Bétous | Sabazan | Aignan |
Loubédat se situe en zone de sismicité 2 (sismicité faible)[2].
La commune est dans le bassin de l'Adour, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[3]. Elle est drainée par le Midouzon, le ruisseau de Saint-Aubin, le ruisseau de Candaou et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 12 km de longueur totale[4],[Carte 1].
Le Midouzon, d'une longueur totale de 14,5 km, prend sa source dans la commune d'Aignan et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans le ruisseau de Saint-Aubin à Sainte-Christie-d'Armagnac, après avoir traversé 6 communes[5].
Le ruisseau de Saint-Aubin, d'une longueur totale de 11,8 km, prend sa source dans la commune de Sabazan et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans la Midouze à Caupenne-d'Armagnac, après avoir traversé 7 communes[6].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[7]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[8].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[10] complétée par des études régionales[11] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Eauze », sur la commune d'Eauze, mise en service en 1995[12] et qui se trouve à 14 km à vol d'oiseau[13],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,4 °C et la hauteur de précipitations de 745,5 mm pour la période 1981-2010[14]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Mont-de-Marsan », sur la commune de Mont-de-Marsan, dans le département des Landes, mise en service en 1945 et à 45 km[15], la température moyenne annuelle évolue de 13,1 °C pour la période 1971-2000[16], à 13,5 °C pour 1981-2010[17], puis à 13,9 °C pour 1991-2020[18].
Aucun espace naturel présentant un intérêt patrimonial n'est recensé sur la commune dans l'inventaire national du patrimoine naturel[19],[20],[21].
Loubédat est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[22],[I 1],[23].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nogaro, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 18 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,2 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (70,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (39,7 %), forêts (27,7 %), cultures permanentes (15 %), terres arables (12,9 %), prairies (4,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,2 %)[24].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Loubédat est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[25]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[26].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 59,3 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (94,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 70 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 33 sont en en aléa moyen ou fort, soit 47 %, à comparer aux 93 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[27],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[28].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999 et 2009. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989 et par des mouvements de terrain en 1999[25].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[29].
On retrouve à de nombreux endroits en Gascogne des lieux nommés « lo vedat ». Il a une signification particulière qui renvoie à une fonction sociale particulière. « vedat » est le participe passé du verbe « vetare » qui veut dire « ne pas permettre, ne pas laisser faire ». Le fait de transformer un morceau de territoire en un « vedat » pouvait signifier plusieurs choses, comme la volonté de reboiser un territoire, et donc d'empêcher que les plants d'arbres ne soient broutés, mais il pouvait surtout s'agir d'une volonté du seigneur de se réserver en propre l'usufruit du territoire. Le dictionnaire de Palay fait mention du verbe « vedar » voulant dire « interdire ».
Une seigneurie est déjà existante en 1319. Le château de Mauhic, situé non loin de la forêt domaniale du Baquieu aurait été construit vers 1450 et remanié de nombreuses fois. Il comportait une chapelle dépendant de l'abbaye de Berdoues.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mai 1953 | 1982 | Roger Chèze | UDR | Colonel |
octobre 1982 | 1989 | Guy Cazalieu | Agriculteur | |
mars 1989 | 2001 | Denis Leclainche | Laborantin | |
mars 2001 | En cours | Bernard Sempé[30] | Agriculteur | |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[32].
En 2019, la commune comptait 101 habitants[Note 6], en diminution de 10,62 % par rapport à 2013 (Gers : +0,58 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
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250 | 195 | 287 | 290 | 362 | 350 | 362 | 345 | 361 |
1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
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335 | 318 | 300 | 312 | 301 | 278 | 278 | 286 | 264 |
1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
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260 | 221 | 202 | 201 | 190 | 205 | 192 | 161 | 168 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 | 2017 |
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168 | 151 | 136 | 122 | 129 | 129 | 129 | 114 | 107 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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101 | - | - | - | - | - | - | - | - |
2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 4] | 7,5 % | 3,2 % | 3,2 % |
Département[I 5] | 6,1 % | 7,5 % | 8,2 % |
France entière[I 6] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 60 personnes, parmi lesquelles on compte 80,6 % d'actifs (77,4 % ayant un emploi et 3,2 % de chômeurs) et 19,4 % d'inactifs[Note 7],[I 4]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et département, alors qu'en 2008 il était supérieur à celui du département et inférieur à celui de la France.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Nogaro, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 7]. Elle compte 33 emplois en 2018, contre 39 en 2013 et 37 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 49, soit un indicateur de concentration d'emploi de 68,8 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 53,6 %[I 8].
Sur ces 49 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 19 travaillent dans la commune, soit 40 % des habitants[I 9]. Pour se rendre au travail, 78 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 6 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 16 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 10].
11 établissements[Note 8] sont implantés à Loubédat au [I 11]. Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 36,4 % du nombre total d'établissements de la commune (4 sur les 11 entreprises implantées à Loubédat), contre 27,7 % au niveau départemental[I 12].
La commune est dans le Bas-Armagnac, une petite région agricole occupant une partie ouest du département du Gers[35]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 9] sur la commune est la combinaisons de granivores (porcins, volailles)[Carte 5].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 25 | 19 | 13 | 12 |
SAU[Note 10] (ha) | 548 | 503 | 516 | 675 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 25 lors du recensement agricole de 1988[Note 11] à 19 en 2000 puis à 13 en 2010[37] et enfin à 12 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 52 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 51 % de ses exploitations[38],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a quant à elle augmenté, passant de 548 ha en 1988 à 675 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 22 à 56 ha[37].
Église gothique (XVe et XVIe siècle) dédiée à la vierge Marie, bâtie sur une construction plus ancienne, sans doute romane. Elle est composée de trois nefs sur croisées d'ogives en partie du XIe siècle. La porte d'entrée ogivale, est protégé par un porche, un chrisme sur lequel subsistent des traces de peinture rouge se trouve à gauche de la porte. Le clocher actuel date de 1873.
Elle comporte des peintures murales datant pour certaines de la seconde moitié du XVe siècle, découvertes en 1994 dans le choeur, représentant Saint Christophe et le Christ ressuscité. D'autres, découvertes en 1997 dans le bas-côté sud, présentent une facture naïve, voire archaïque, sans équivalent dans la région, ce qui rend sa compréhension et sa datation malaisée. Elles ne sont que partiellement dégagées.[41]
La paroisse dépendant de l'archiprêtré d'Aignan et de l'archevêché d'Auch.