Loguivy-Plougras[lɔgivi plugʁas] est une commune française située dans le département des Côtes-d'Armor, en région Bretagne.
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1: carte dynamique; 2. carte OpenStreetMap; 3: carte topographique; 4: avec les communes environnantes
Loguivy-Plougras est une commune du Trégor située aux confins des Côtes-d'Armor et du Finistère, en Argoat.
La forêt de Beffou couvre une colline de 326 m de haut, cette forêt de plus de 600 ha est la plus élevée de Bretagne. Le point culminant de la commune qui se situe donc en haut du « Pavé », nom donné à la voie romaine qui traverse la forêt, est plus élevé que le Menez Bré. L'Aulne prend sa source en Beffou.
Le bourg est situé dans la vallée verdoyante du Saint-Émilion, rivière qui le traverse. Il est entouré de sept collines. C'est une autre rivière, le Guic, qui sépare le territoire communal de celui de Plounérin et Plounévez-Moëdec en contournant Loguiviy-Plougras par le Nord. Le pont construit sur le Guic à Kerguélen pourrait dater du XVIesiècle ou du XVIIesiècle[1].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique franc», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type «climat océanique» dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]
Moyenne annuelle de température: 10,9°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 1 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 0,6 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 15,9 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 8,6 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Louargat», sur la commune de Louargat, mise en service en 1987[8] et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11°C et la hauteur de précipitations de 1 013,3 mm pour la période 1981-2010[10].
Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], «Saint-Brieuc», sur la commune de Trémuson, mise en service en 1985 et à 47 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 11°C pour la période 1971-2000[12] à 11,2°C pour 1981-2010[13], puis à 11,4°C pour 1991-2020[14].
Urbanisme
Typologie
Loguivy-Plougras est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[15],[16],[17].
La commune est en outre hors attraction des villes[18],[19].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,2% en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (70,5%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
zones agricoles hétérogènes (44,5%), forêts (29%), terres arables (13,7%), prairies (11%), zones urbanisées (1,3%), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,5%)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Locquyvi en 1426, treff de Locyvy en 1455, Locivy Ploegroes en 1477, Locquivy en 1481, Locyvy Ploecroas en 1557[22].
Le nom Loguivy est composé de lok (lieu où on honore) et de Ivy et signifie «Lieu dédié à saint Ivy» où on honore ce saint majeur de la chrétienté bretonne, né au nord du pays de Galles[22]. Lokivi/Logivi en breton est un lieu consacré à Ivi/Ivy, car Ivi/Ivy est un saint du 6ème siècle et les Lok-s ont été nommés ainsi après l'an 1000 (attesté en 1455)
Plougras tire son nom de Ploe (paroisse) et du vieux breton croes ou Kroaz (croix)[22].
Le nom du hameau de Trégonven est composé de Trè- (trève, mot féminin occasionnant une mutation dans Konven > Gonven), et de Konven et signifie donc «trève de saint Conven». Ce saint breton y aurait vécu ses derniers jours[23].
Histoire
La forêt de Beffou
La forêt de Beffou située sur la commune est traversée par une voie romaine, construite en l'an 50 avant Jésus-Christ par les soldats de Jules César voie romaine qui traversait la Bretagne du Yaudet à Vannes en passant par Carhaix (Vorgium).
On dit que Yvi de Bretagne serait passé par cette voie romaine et aurait marqué les gns du pays au poin où en 1455 ils donnèrent son nom à Loguivy, du Breton lok qui signifie lieu consacré et dédié à Ivi/Ivy. Ce saint aurait ensuite séjourné à Pontivy.
Charbonniers et sabotiers étaient nombreux les siècles passés (jusque dans les premières décennies du XXesiècle) en forêt de Beffou[24].
L'if est particulièrement présent dans les sous-bois des 600 hectares de la forêt de Beffou, en raison à la fois de son humidité et de son altitude[25].
Le XXesiècle
Les guerres du XXesiècle
Le monument aux morts porte les noms de 190 soldats morts pour la Patrie[26]:
149 sont morts durant la Première Guerre mondiale;
36 sont morts durant la Seconde Guerre mondiale;
3 sont morts durant la guerre d'Algérie;
2 sont morts durant la guerre d'Indochine.
Politique et administration
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
1965
1971
Joseph Le Guyader
1971
1983
Guillaume Henry
1989
2001
Émile Le Gall
DVD
Agriculteur
mars 2001
2008
Thérèse Perron
DVG
mars 2008
En cours
Jean-François Le Gall
DVD
Transporteur
Les données manquantes sont à compléter.
Démographie
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
2 880
1 875
2 123
2 074
2 541
2 989
3 084
3 303
3 315
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
3 278
3 198
3 067
3 425
3 583
3 212
3 177
2 969
2 957
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
2 967
3 020
2 953
2 815
2 651
2 597
2 544
2 270
1 987
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2004
2006
2009
1 833
1 604
1 367
1 190
1 021
1 002
986
963
959
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2014
2019
-
-
-
-
-
-
-
903
813
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
Histogramme de l'évolution démographique
Personnalités liées à la commune
Saint Émilion est patron de la paroisse. Son culte remonte au XVesiècle. À cette époque, Alain de Plougras, seigneur de Trogorre, en Loguivy, s'en alla combattre les Anglais en Guyenne avec l'armée du comte de Penthièvre dont il était le vassal, et avec les troupes des comtes de Dunois, de Foix et d'Armagnac, envoyés par Charles VII. Il livra bataille sous les murs de Saint-Émilion près de Bordeaux. Il séjourna ensuite dans cette ville avec le comte de Penthièvre.
Heureux de trouver si loin une ville qui portait le nom d'un saint breton, Alain de Plougras aurait décidé de lui édifier à son retour, un sanctuaire. En effet saint Émilion est né à Vannes, il fut intendant général du duc de Vannes. L'histoire raconte qu'il dérobait les biens de son maître pour les donner aux pauvres. Il partit dans le Bordelais et se fit ermite. Il mourut en 787.
Saint Émilion est prié pour obtenir de belles moissons. La statue est encadrée d'une gerbe de froment.
Le pardon a lieu le dernier dimanche du mois d'août.
Auguste-René-Marie Dubourg né à Loguivy-Plougras (1842-1921). Cardinal archevêque de Rennes, Dol et Saint-Malo.
Lieux et monuments
Monuments historiques
La commune abrite trois monuments historiques:
l'église Saint-Émilion, dédiée à saint Émilion, chapelle édifiée au XVIesiècle, devenue église paroissiale en 1898. Son clocher a été classé par arrêté du [29];
la chapelle Notre-Dame du Dresnay, édifiée à la fin du XVIesiècle. Sa façade occidentale a été inscrite par arrêté du [30]; voir aussi: Statue de saint Pierre (Loguivy-Plougras).
le manoir de Kéroué, construit au XVIesiècle à l'époque des guerres de Religion. Il a été inscrit par arrêté du puis classé par arrêté du [31].
Église paroissiale Saint-Émilion.
Chapelle Notre-Dame du Dresnay.
Manoir de Keroué.
Autres sites et monuments
Un sentier d'interprétation dans la forêt du Beffou, réalisé par l'office national des forêts permet de découvrir l'allée couverte du Brohet et l'ancienne voie gallo-romaine qui surplombe la commune.
La motte castrale du Beffou.
La motte féodale de Trogorre, dont le château aurait été détruit, selon la tradition, pendant la guerre de succession de Bretagne entre 1341 et 1364. Le site conserve les traces d'une basse-cour[32].
La chapelle Saint-Ivy, dédiée à saint Ivy, est l'ancienne église paroissiale et présente une architecture très ouvragée. Reconstruite en 1860-1864 à la place d'une ancienne église de style Beaumanoir, restaurée en 1935, elle comprend un fenestrage du XVIesiècle. La balustrade formant l'entrée de l'ancien cimetière qui l'entoure est constituée par les pierres de l'ancien ossuaire datant du XVIIesiècle[33].
Chapelle Sainte-Catherine de Kerroué.
La maison du Dresnay, ancien manoir qui a lui-même succédé au château éponyme, détruit lors de la guerre de Succession de Bretagne, berceau de la famille du Dresnay, puis passé aux mains de la famille de Quelen à la fin du XIVesiècle à la suite du mariage de Marie du Dresnay avec un seigneur de Quelen[34].
La maison de Guerniou (limite XVIeetXVIIesiècles). Propriété probablement bâtie par une famille de marchands[35],[36].
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Références
Sous la direction de Catherine Tosser et Jean-Jacques Rioult, "Architecture rurale en Bretagne", Lieux-dits Éditions, 2014, (ISBN978-2-36219-099-5).
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
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