Logron est une commune française située dans le département d'Eure-et-Loir en région Centre-Val de Loire.
Logron | |
![]() La mairie. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Centre-Val de Loire |
Département | Eure-et-Loir |
Arrondissement | Châteaudun |
Intercommunalité | Communauté de communes du Grand Châteaudun |
Maire Mandat |
Marie-Laure Renvoizé 2020-2026 |
Code postal | 28200 |
Code commune | 28211 |
Démographie | |
Population municipale |
578 hab. (2019 ![]() |
Densité | 26 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 08′ 50″ nord, 1° 15′ 45″ est |
Altitude | Min. 146 m Max. 174 m |
Superficie | 22,64 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Châteaudun (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Châteaudun |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | logron.net |
modifier ![]() |
Gohory, Yèvres | Dangeau | Montharville |
Châtillon-en-Dunois | ![]() |
Flacey |
Lanneray | Marboué |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Châteaudun », sur la commune de Jallans, mise en service en 1952[7] et qui se trouve à 11 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle évolue de 10,6 °C pour la période 1971-2000[9] à 11,1 °C pour 1981-2010[10], puis à 11,5 °C pour 1991-2020[11].
Logron est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[12],[13],[14].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Châteaudun, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 25 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[15],[16].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (91,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (89,2 %), forêts (7 %), zones agricoles hétérogènes (2 %), zones urbanisées (1,9 %)[17].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Logron est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondationset séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[18]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[19].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999 et 2021[20],[18].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 32 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (52,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 294 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 62 sont en en aléa moyen ou fort, soit 21 %, à comparer aux 70 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[21],[Carte 2].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[18].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[22].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Ugreolium en 1120, Ugredium en 1198, Logrond en 1674[23].
Logron est sans doute la seule commune d'Eure-et-Loir dont le nom atteste le culte d'Orcus, l'ancêtre des Gaulois, leur dieu des morts[24]. Il semble que Logron peut trouver son explication comme ancienne « Clairière d'Orcus »[24]. Le mot français « ogre », apparu dès le Moyen Âge, est peut-être une métathèse du latin orcus, mais cette théorie étymologique n'est pas prouvée[25], bien que le terme français "ogre" se traduise orco en italien[26]. On découvre ainsi que dans la commune de Logron, un lieu-dit s'appelle la Gueule-d'enfer, expliquant le mot "ogre"[27].
Le , une ordonnance royale partage le territoire et les hameaux de l'ancienne commune de Saint-Lubin-d'Isigny entre les communes de Marboué et Logron. Il ne reste aujourd'hui plus rien du village. Seule une grande rue de Logron rend hommage à la commune disparue, par une rue Saint-Lubin-d'Isigny.
Entre le et le , plus de 2 000 réfugiés espagnols fuyant l'effondrement de la république espagnole devant les troupes de Franco, arrivent en Eure-et-Loir. Devant l'insuffisance des structures d'accueil (le camp de Lucé et la prison de Châteaudun rouverte pour l’occasion), 53 villages sont mis à contribution[28], dont Logron[29]. Les réfugiés, essentiellement des femmes et des enfants (les hommes sont désarmés et retenus dans le sud de la France), sont soumis à une quarantaine stricte, vaccinés, le courrier est limité, le ravitaillement, s'il est peu varié et cuisiné à la française, est cependant assuré[30]. Une partie des réfugiés rentrent en Espagne, incités par le gouvernement français qui facilite les conditions du retour, mais en décembre, 922 ont préféré rester et sont rassemblés à Dreux et Lucé[31].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 2000 | mars 2001 | Francis Barbu | cadre | |
mars 2001 | juillet 2012 | Jean-Claude Rebondy | agriculteur | |
juillet 2012 | ? | Marie-Laure Renvoizé | SE | fonctionnaire |
mars 2014 | mai 2020 | Marie-Laure Renvoize[32] | Fonctionnaire de catégorie A | |
mai 2020 | En cours | Marie-Laure Renvoizé[32],[33] | Ancienne cadre |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[35].
En 2019, la commune comptait 578 habitants[Note 7], en diminution de 0,52 % par rapport à 2013 (Eure-et-Loir : −0,32 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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495 | 448 | 517 | 393 | 721 | 786 | 809 | 797 | 819 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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800 | 785 | 758 | 713 | 757 | 711 | 735 | 724 | 743 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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688 | 687 | 673 | 612 | 651 | 633 | 616 | 636 | 575 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
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518 | 470 | 420 | 491 | 499 | 502 | 506 | 502 | 555 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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582 | 578 | - | - | - | - | - | - | - |
![]() |
Les armes de la commune se blasonnent ainsi : D'azur à deux épis de blé d'or les tiges passées en sautoir en pointe, celui en barre brochant sur celui en bande, surmontés d'une colombe en vol d'argent; à la filière d'argent. |
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