Lixheim est une commune française située dans le département de la Moselle, en région Grand Est.
Pour l’article homonyme, voir Vieux-Lixheim.
Lixheim | |
![]() La mairie. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Moselle |
Arrondissement | Sarrebourg-Château-Salins |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Phalsbourg |
Maire Mandat |
Christian Untereiner 2020-2026 |
Code postal | 57635 |
Code commune | 57407 |
Démographie | |
Gentilé | Lixins Lixheimois |
Population municipale |
591 hab. (2019 ![]() |
Densité | 149 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 46′ 32″ nord, 7° 08′ 34″ est |
Altitude | Min. 268 m Max. 336 m |
Superficie | 3,96 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Sarrebourg (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Phalsbourg |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Cette commune se trouve dans la région historique de Lorraine et fait partie du pays de Sarrebourg.
Schalbach | Fleisheim | |
Vieux-Lixheim | ![]() |
Hérange |
Brouviller |
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau le Bruchbach, le ruisseau Muenchsgraben et le ruisseau des Tanneurs[Carte 1].
Le Bruchbach, d'une longueur totale de 19,3 km, prend sa source dans la commune de Bourscheid et se jette dans l'Isch à Baerendorf en limite avec Kirrberg, après avoir traversé dix communes[1].
La qualité des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment du ruisseau le Bruchbach, peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Lixheim est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sarrebourg, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 87 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[5],[6].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (67,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (65,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (37 %), prairies (30,1 %), forêts (23,9 %), zones urbanisées (9 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Le nom de Lixheim est issu de la contraction de Luckesheim (demeure de Luc, premier habitant supposé de la villa)[9].
Un premier Lixheim (aujourd'hui Vieux-Lixheim) dut sa création à la fondation d'un prieuré bénédictin au XIIe siècle.
La ville nouvelle fut fondée par le comte Palatin Georges Gustave en 1608 pour remplacer Phalsbourg que son père le comte Palatin Georges-Jean avait dû céder. Les comtes Palatins, dans leur petite principauté du comté de Lutzelstein (La Petite-Pierre), voulaient ainsi créer des villes fortifiées capables d'accueillir leurs coreligionnaires réformés, chassés du duché de Lorraine.
Lixheim fut néanmoins à son tour vendue au duc de Lorraine en 1623 ; malgré ses engagements en faveur de la liberté du culte protestant, le duc Henri II Le Bon ne s'opposa guère aux pressions qui poussèrent nombre d'habitants réformés à l'exode.
Lixheim constitua en 1629-1660 avec Phalsbourg l'éphémère principauté de Phalsbourg et Lixheim au profit d'Henriette de Lorraine et de ses trois époux successifs dont Louis de Guise. La princesse fit frapper monnaie à Lixheim.
En 1698, Lixheim devint le siége d'une prévôté du bailliage d'Allemagne.
À la mort de la princesse, les territoires de la principauté firent retour au duché de Lorraine. Le duc Léopold observa à sa manière la tolérance promise par Henri II : les réformés avaient permission d'aller au culte dans le comté voisin de Nassau-Sarrewerden (Alsace bossue), concession modeste mais louable de la part d'un souverain dont la Maison avait toujours farouchement défendu le catholicisme.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1959 | mars 2001 | Gérald Pierre | ||
mars 2001 | ? | Jean-Michel Bellot | ||
mai 2020 | En cours | Christian Untereiner | Président de la Communauté de communes |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[11].
En 2019, la commune comptait 591 habitants[Note 3], en diminution de 4,06 % par rapport à 2013 (Moselle : −0,03 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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964 | 919 | 1 015 | 956 | 1 075 | 1 098 | 1 080 | 986 | 1 006 |
1856 | 1861 | 1871 | 1875 | 1880 | 1885 | 1890 | 1895 | 1900 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
840 | 866 | 757 | 724 | 733 | 683 | 735 | 651 | 686 |
1905 | 1910 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
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673 | 670 | 640 | 604 | 681 | 600 | 648 | 583 | 598 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 | 2017 |
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630 | 651 | 588 | 527 | 572 | 560 | 559 | 610 | 579 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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591 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La ville a été construite selon un plan régulier en damier, à l'instar de Charleville à la même époque, ou encore Vitry-le-François, « villes neuves » protégées par des remparts et bénéficiant des premières réflexions sur l'urbanisme. Elle possède trois lieux de culte, qui témoignent de sa vocation première d'asile pour les Réformés. La rue Principale est bordée d'alignements de marronniers séculaires, et agrémentée d'une fontaine du XVIIIe siècle. Les maisons ont un style caractéristique, qui n'est pas sans rappeler les maisons de certaines villes de l'Europe centrale (Allemagne, Pologne…) : massives, les fenêtres en arc segmentaire ("chapeau de gendarme"), et coiffées de hautes toitures à deux pans couvertes de tuiles. De beaux oriels du XVIIe siècle, « à plat » ou en saillie angulaire sur la façade, sauvés sans doute des destructions de la Guerre de Trente Ans, ornent nombre de maisons reconstruites au XVIIIe siècle ; ils sont décorés de pilastres et de « cuirs » (motifs géométriques entrelacés). Quelques portes sculptées datant des XVIIe et XVIIIe siècles.
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Blason | D'or au lion de gueules, couronné de même, la queue passée en sautoir, tenant entre ses pattes trois roses au naturel, feuillées et tigées de même[14]. |
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Détails | Ces armoiries sont blasonnées dans le Livre de Hérauderie, ainsi que dans beaucoup d'autres recueils[15]. Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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