Ligny-le-Châtel est une commune française située dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté.
Pour les articles homonymes, voir Ligny et Chatel.
Ligny-le-Châtel | |
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![]() Héraldique |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Yonne |
Arrondissement | Auxerre |
Intercommunalité | Communauté de communes Chablis, Villages et Terroirs |
Maire Mandat |
Chantal Royer 2020-2026 |
Code postal | 89144 |
Code commune | 89227 |
Démographie | |
Population municipale |
1 228 hab. (2019 ![]() |
Densité | 45 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 54′ 05″ nord, 3° 45′ 27″ est |
Altitude | Min. 103 m Max. 182 m |
Superficie | 27,48 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Auxerre (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Chablis |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Ses habitants sont appelés les Linéens.
La commune est constituée du bourg et de trois hameaux et lieux-dits : Lordonnois, La Mouillère et les Prés du Bois. Lordonnois se trouve sur la N77 entre Pontigny et St-Florentin, une autre ville plus au nord. La Mouillère est dans un vallon au sud-ouest, alors que les Prés du Bois sont plutôt vers le nord-ouest.
Ligny-le-Châtel est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Auxerre, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 104 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (55,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (57 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (41,5 %), terres arables (31,5 %), prairies (11,8 %), zones agricoles hétérogènes (10,8 %), zones urbanisées (2,8 %), cultures permanentes (1,6 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
En 1116, l'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Ligny-le-Châtel (Ligniaco Castro) est confirmée dans son rattachement à l'abbaye Saint-Michel de Tonnerre par Godefroy (Geoffroy de La Roche-Vanneau), évêque de Langres[8].
À partir du XIIe siècle les habitants ont reçu différents sobriquets : Pelle-au-cul, Louzans ou Chair-du-diable[9].
Ligny relevait du comté de Tonnerre[10], et les comtes l'eurent directement jusqu'à Jeanne II de Chalon, comtesse en 1424 après ses frères Louis II et Hugues, † 1440, fille du comte Louis Ier de Chalon, femme en de Jean (II) de La Baume-Montrevel seigneur de Valfin[11].
Jean (1397-1453) bâtard de Chalon ou de Tonnerre, fils naturel du comte Louis II reçut Ligny de sa tante Jeanne en 1439 et Valençay en 1434. Puis Ligny passa au fils de la comtesse Jeanne et de Jean de La Baume, Claude Ier de La Baume-Montrevel, époux en 1427 de Gasparde, fille de Philippe IV de Lévis-Lautrec, hérita de la/du vicomté de Ligny qu'il transmit à son fils cadet Claude (II), lui-même † vers 1502 sans postérité légitime ; son frère aîné le comte Jean III de La Baume-Montrevel hérita, puis transmit à sa fille Bonne, mariée à son cousin le comte Marc de La Baume-Montrevel († vers 1526).
Leur fils, le comte Jean IV de La Baume-Montrevel, eut deux filles de sa 1° femme Françoise de Vienne épousée en 1527, fille de François Ier de Vienne-Listenois ;
Finalement, Jean (II) (ou Ier de sa branche), dit le marquis de Tavannes, sire du Mayet († 1665 ; neveu du ligueur Jean, dernier fils de Guillaume, dernier frère de Claude de Saulx, et oncle de Jacques et Noël de Saulx). Partisan du roi contre la Fronde en Bourgogne, il est battu en 1650 par son neveu Jacques ; marié en 1642 à Jeanne-Françoise de Pontailler, il réunit la vicomté de Ligny, que possèdent après lui son fils - Jean (III) de Saulx-Tavannes (1646-1717 ; marié en 1672 avec postérité à Anne-Louise fille de Jean-Louis de Bourbon-Busset de Châlus), et sa fille - Eléonore de Saulx-Tavannes (mariée avec postérité en 1665 à Michel du Faur de Pibrac, arrière-petit-fils du poète Guy).
En 1690, Jean (III) de Saulx-Tavannes vend la vicomté de Ligny à Jean-Baptiste Colbert de Seignelay (1651-1690), et elle est réunie au marquisat de Seignelay. Sa petite-fille Anne-Sophie Colbert (1711-1747 ; mariée en 1724 au maréchal Charles II Frédéric de Montmorency-Luxembourg) transmet Ligny aux Montmorency-Luxembourg qui conservent Ligny, avec le domaine de Seignelay, au moins jusqu'à Anne-Louis-Christian (1769-1844) et sa fille Sidonie de Montmorency (1799-1878 ; x 1819 le comte Edouard de La Châtre).
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1837 | Beaudoin[12] | |||
1893 | 1901 | Emile Prot | ||
maire en 1968 | ? | Jean Barril (1910-2001) |
FGDS | Instituteur retraité |
mars 2001 | Gérard Lannes | |||
mai 2008 | En cours | Chantal Royer[13] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[15].
En 2019, la commune comptait 1 228 habitants[Note 3], en diminution de 7,18 % par rapport à 2013 (Yonne : −1,69 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 169 | 1 206 | 1 238 | 1 362 | 1 488 | 1 506 | 1 602 | 1 652 | 1 639 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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1 606 | 1 544 | 1 490 | 1 447 | 1 418 | 1 366 | 1 346 | 1 264 | 1 182 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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1 123 | 1 101 | 1 003 | 955 | 1 004 | 967 | 1 170 | 1 035 | 945 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
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944 | 962 | 1 027 | 1 010 | 1 122 | 1 289 | 1 319 | 1 309 | 1 344 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 289 | 1 228 | - | - | - | - | - | - | - |
Le nombre d'habitants à Ligny-le-Châtel était de 1318 en 2018. L'agrandissement du village, par la construction de lotissements composés de maisons individuelles, favorise la croissance de ce nombre.
Église remarquable, qui présente la particularité d'avoir vu sa construction commencer au XIIe siècle avant d'être terminée au XVIe siècle.
L'explication de cela repose sur la construction première d'une église romane. Quatre siècles plus tard, ce bourg voulut détruire l'ancienne église pour en construire une correspondant plus à l'époque. Ils commencèrent donc la construction dans le prolongement de la nef romane. Mais un incendie du village vint remettre en cause le financement de ce projet. Il fut donc réduit à son minimum. Ce qui nous laisse une nef romane dans le prolongement de laquelle se trouve une partie renaissance et dont la hauteur et la luminosité contraste avec la précédente.
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