Lias [ljas] (Liars en occitan gascon) est une commune française située dans le département du Gers en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Savès, une petite province gasconne correspondant au cours moyen de la Save.
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Lias | |
![]() La route traversant la commune, à gauche l'on peut voir la mairie. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Gers |
Arrondissement | Auch |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Gascogne Toulousaine |
Maire Mandat |
Gérard Paul 2020-2026 |
Code postal | 32600 |
Code commune | 32210 |
Démographie | |
Gentilé | Liassois |
Population municipale |
736 hab. (2019 ![]() |
Densité | 69 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 33′ 48″ nord, 1° 08′ 09″ est |
Altitude | 305 m Min. 172 m Max. 305 m |
Superficie | 10,67 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Toulouse (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de L'Isle-Jourdain (Gers) |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | Site de la mairie |
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Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le ruisseau des Crabères et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Lias est une commune rurale qui compte 736 habitants en 2019, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse. Ses habitants sont appelés les Liassois ou Liassoises.
Commune de l'aire urbaine de Toulouse située en Gascogne. La commune est limitrophe du département de la Haute-Garonne.
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Lias est limitrophe de cinq autres communes dont deux dans le département de la Haute-Garonne.
L'Isle-Jourdain | Pujaudran | |
Auradé | ![]() |
Fontenilles (Haute-Garonne) |
Bonrepos-sur-Aussonnelle (Haute-Garonne) |
Les hameaux de Goudourvielle, La Cabane, Les Arramous et Lagouargette dépendent de la commune.
La superficie de la commune est de 1 067 hectares ; son altitude varie de 172 à 305 mètres[2].
Lias se situe en zone de sismicité 1 (sismicité très faible)[3].
Accès avec la route nationale 124 11, et les routes départementales D 535, D 534 et la D 121, prolongement de la D 12 haute-garonnaise.
La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[4]. Elle est drainée par le ruisseau des Crabères, le ruisseau de l'hesteil, le ruisseau d'espinassou et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 11 km de longueur totale[5],[Carte 1].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[6]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[7].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Isle-Jourdain », sur la commune de l'Isle-Jourdain, mise en service en 1967[11] et qui se trouve à 7 km à vol d'oiseau[12],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,3 °C et la hauteur de précipitations de 705,4 mm pour la période 1981-2010[13]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Toulouse-Francazal », sur la commune de Cugnaux, dans le département de la Haute-Garonne, mise en service en 1922 et à 17 km[14], la température moyenne annuelle évolue de 14,1 °C pour la période 1971-2000[15], à 14,1 °C pour 1981-2010[16], puis à 14,3 °C pour 1991-2020[17].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 4] sont recensées sur la commune[18] : le « bois des Arramous » (416 ha), couvrant 3 communes dont une dans la Haute-Garonne et deux dans le Gers[19], et le « bois du Tupé d'Empont » (61 ha), couvrant 2 communes du département[20].
Lias est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[21],[I 1],[22].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 527 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (77,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (53,6 %), forêts (22 %), zones agricoles hétérogènes (21 %), zones urbanisées (2,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,4 %)[23].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Lias est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[24]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[25].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (94,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 225 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 225 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 93 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[26],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[27].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999, 2000, 2006 et 2009. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991, 1998, 2002, 2011, 2012, 2015 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999[24].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[28].
Le toponyme évoque la présence de linières, pluriel du gascon lià « champ de lin, linière »[29], (champs de lin qui fournissaient des fibres employées dans le textile).
En 1827 Goudourvielle est intégrée à la commune de Lias.
Le nombre d'habitants au recensement de 2011 étant compris entre 500 et 1 499 habitants, le nombre de membres du conseil municipal pour l'élection de 2014 est de quinze[30],[31].
Commune faisant partie de la communauté de communes de la Gascogne Toulousaine et du canton de L'Isle-Jourdain et avant le elle faisait partie de la communauté de communes des Coteaux de Gascogne.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
Christian Combis | ||||
mars 2001 | En cours (au avril 2014) |
Gérard Paul[32] | app.PS | Agent technique, ancien conseiller général |
La commune a engagé une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21[33].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[35].
En 2019, la commune comptait 736 habitants[Note 7], en augmentation de 38,09 % par rapport à 2013 (Gers : +0,58 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
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280 | 264 | 289 | 310 | 459 | 475 | 483 | 470 | 446 |
1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
450 | 436 | 402 | 387 | 369 | 368 | 350 | 352 | 340 |
1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
336 | 318 | 267 | 275 | 256 | 236 | 199 | 195 | 153 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 | 2017 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
157 | 120 | 174 | 204 | 315 | 432 | 449 | 519 | 620 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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736 | - | - | - | - | - | - | - | - |
selon la population municipale des années : | 1968[38] | 1975[38] | 1982[38] | 1990[38] | 1999[38] | 2006[39] | 2009[40] | 2013[41] |
Rang de la commune dans le département | 253 | 347 | 146 | 172 | 94 | 73 | 67 | 61 |
Nombre de communes du département | 466 | 462 | 462 | 462 | 463 | 463 | 463 | 463 |
Lias fait partie de l'académie de Toulouse.
L'éducation est assurée sur la commune par un groupe scolaire Robert Castaing école élémentaire depuis la rentrée 2019 après 59 ans de fermeture[42], et une école maternelle. La commune possède aussi une crèche-halte-garderie[43].
Puis le collège et lycée sur la commune voisine de L'Isle-Jourdain.
Salle polyvalente. Traditionnellement, au début de chaque printemps, le foyer rural de Lias-Goudourvielle organise la fête du Cochon. La fête du village et le feu de la Saint Jean (Goudourvielle) sont également des fêtes qui rythment tous les débuts d'été.
Pétanque, chasse, randonnée pédestre,
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 232 ménages fiscaux[Note 8], regroupant 685 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 27 020 €[I 4] (20 820 € dans le département[I 5]).
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 6] | 3,5 % | 4,3 % | 4,7 % |
Département[I 7] | 6,1 % | 7,5 % | 8,2 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 436 personnes, parmi lesquelles on compte 79,9 % d'actifs (75,2 % ayant un emploi et 4,7 % de chômeurs) et 20,1 % d'inactifs[Note 9],[I 6]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Toulouse, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 9]. Elle compte 106 emplois en 2018, contre 64 en 2013 et 60 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 330, soit un indicateur de concentration d'emploi de 32 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 72,5 %[I 10].
Sur ces 330 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 46 travaillent dans la commune, soit 14 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 92,1 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2 % les transports en commun, 2,6 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 3,3 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
47 établissements[Note 10] sont implantés à Lias au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 11],[I 13].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
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Nombre | % | % | |
Ensemble | 47 | ||
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 6 | 12,8 % | (12,3 %) |
Construction | 10 | 21,3 % | (14,6 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 9 | 19,1 % | (27,7 %) |
Information et communication | 3 | 6,4 % | (1,8 %) |
Activités immobilières | 4 | 8,5 % | (5,2 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 6 | 12,8 % | (14,4 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 4 | 8,5 % | (12,3 %) |
Autres activités de services | 5 | 10,6 % | (8,3 %) |
Le secteur de la construction est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 21,3 % du nombre total d'établissements de la commune (10 sur les 47 entreprises implantées à Lias), contre 14,6 % au niveau départemental[I 14].
L'économie de la commune est principalement basée sur l'agriculture. Elle possède aussi une zone d'activité (Rudelle) en bordure de la commune et de la RN 124.
La commune est dans les « Coteaux du Gers », une petite région agricole occupant l'est du département du Gers[44]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 12] sur la commune est la culture de céréales et/ou d'oléoprotéagineuses[Carte 5].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
---|---|---|---|---|
Exploitations | 17 | 14 | 12 | 10 |
SAU[Note 13] (ha) | 474 | 439 | 467 | 578 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 17 lors du recensement agricole de 1988[Note 14] à 14 en 2000 puis à 12 en 2010[46] et enfin à 10 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 41 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 51 % de ses exploitations[47],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a quant à elle augmenté, passant de 474 ha en 1988 à 578 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 28 à 58 ha[46].
La commune ne compte pas de monument, mais un objet répertorié à l'inventaire des monuments historiques[48],[49] et aucun lieu, monument ou objet répertorié à l'inventaire général du patrimoine culturel[50],[51].
Église Saint-Sébastien de Goudourvielle
L'église est située au lieu-dit Goudourvielle dont l'« association pour la restauration de l’église de Goudourvielle » administre la restauration[52].
L'église serait datée du XVIIe siècle d'après la pierre se trouvant dans la nef où est inscrit la date de 1609, son clocher-mur est construit avec des briques rouges, il abrite deux clochent en bronze dont une est datée de 1757[52]. Au XIXe siècle, l'église est agrandie avec l'ajout d'une sacristie, d'une chapelle et d'un baptistère[52]. Après restauration, l'église a été inaugurée en mars 2016[53].
Les fonts baptismaux en calcaire gréseux proviennent de l'ancienne église, ils sont datés du XIVe siècle[52] ou de la fin du XVe siècle, et sont classés au titre objet des monuments historiques depuis 1961[54].
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Blasonnement :
De gueules à la croix cléchée, vidée, pommetée de douze pièces d'or, à la bande d'argent chargée de trois fleurs de lin d'azur brochant sur le tout[55]. |
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