Lezennes (/løzɛn/ ou /ləzɛn/) est une commune française située dans le département du Nord (59), en région Hauts-de-France. Elle fait partie de la Métropole européenne de Lille.
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Lezennes | |
![]() Le clocher de l'église Saint-Éloi (XVIe siècle). | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Nord |
Arrondissement | Lille |
Intercommunalité | Métropole européenne de Lille |
Maire Mandat |
Didier Dufour 2020-2026 |
Code postal | 59260 |
Code commune | 59346 |
Démographie | |
Gentilé | Lezennois |
Population municipale |
3 050 hab. (2019 ![]() |
Densité | 1 425 hab./km2 |
Population agglomération |
1 051 609 hab. (2019) |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 36′ 55″ nord, 3° 06′ 51″ est |
Altitude | Min. 30 m Max. 46 m |
Superficie | 2,14 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Lille (partie française) (banlieue) |
Aire d'attraction | Lille (partie française) (commune du pôle principal) |
Élections | |
Départementales | Canton de Lille-4 |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Lezennes se situe dans le Mélantois en Flandre romane à 4,7 km au sud-est de Lille, entre les communes de Ronchin, Hellemmes, Villeneuve-d'Ascq et Lesquin au sein de Lille Métropole - communauté urbaine.
Lille | Villeneuve-d'Ascq | |
Ronchin | ![]() |
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Lesquin | Sainghin-en-Mélantois (par un quadripoint) |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lille-Lesquin », sur la commune de Lesquin, mise en service en 1944[7] et qui se trouve à 3 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000[9] à 10,8 °C pour 1981-2010[10], puis à 11,3 °C pour 1991-2020[11].
Lezennes est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[12],[13],[14]. Elle appartient à l'unité urbaine de Lille (partie française), une agglomération internationale dont la partie française regroupe 60 communes[15] et 1 051 609 habitants en 2019, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Lille (partie française) est la quatrième plus importante de la France en termes de population, derrière celles de Paris, Lyon et Marseille-Aix-en-Provence[16],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lille (partie française), dont elle est une commune du pôle principal[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 201 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (95,8 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (66,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (47,6 %), zones urbanisées (29,6 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (18,6 %), zones agricoles hétérogènes (3,6 %), terres arables (0,7 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].
La richesse de Lezennes provient avant tout de ses carrières de craie. Les Gaulois exploitaient peut-être ce matériau qu'ils broyaient pour enrichir leurs sols. La découverte d'un four de potier gaulois atteste de leur présence en ces lieux. Puis, les Romains utilisèrent la pierre pour construire leurs grandes fermes-villas. Parmi les hypothèses sur l'étymologie, le nom de la ville proviendrait du nom d'une villa romaine Licenia.
Au XIIe siècle, l'église fut édifiée, la pierre extraite du sous-sol servit aussi à la construction de nombreuses autres églises et monuments de la région lilloise. Le nom de "Le Zennes" est mentionné pour la première fois en 1136. En 1320, le roi de France, Philippe V le Long, fit don du village à l'évêque de Tournai.
Puis Lezennes passa successivement sous la domination du comte de Flandre, du duc de Bourgogne et enfin du roi d'Espagne. Lors des conflits militaires, le village servit de point d'observation grâce à sa situation un peu en hauteur sur la plaine du Hellu, alors que les bandits, les réfugiés et, plus tard, les hurlus se cachaient dans les carrières souterraines.
En 1667, lorsque Louis XIV ordonna à Vauban la construction d'une citadelle à Lille, celui-ci requit les carriers de Lezennes qui devaient extraire 2000 parpaings par jour.
En 1769, après être passé sous domination autrichienne, Lezennes fut rattaché définitivement à la Couronne de France. Le village était alors composé de fermiers, de meuniers et de carriers. À la fin du XIXe siècle, on arrêta l'extraction de cette pierre.
Le seigneur de Lezennes a été anobli en 1863 sous le Second Empire. Les familles descendantes de la famille noble des Lezennes sont les Letenne(s), les Lestienne(s).
Dès le XIXe siècle, les souterrains furent utilisés pour la culture des champignons et de la barbe de capucin, une variété de chicorée comme l'endive.
Enfin, les carrières servirent encore de refuge lors du premier conflit mondial, puis d'abri lors des bombardements de la Seconde Guerre mondiale, surtout en 1943 et 1944.
Au XIXe siècle, un fort fut édifié à l'emplacement du Camp français où l'armée française s'était installée lors de l'attaque de Lille par les Autrichiens en 1792. Cet ouvrage encore appelé Batterie du Camp français était censé protéger la route de Tournai et appartenait au système Séré de Rivière de défense de la ville de Lille, auquel étaient notamment rattachés les forts de Lesquin, Seclin, Fretin et Bondues. Il est à présent détruit. Occupés pendant de nombreuses années par les bâtiments du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), les lieux sont maintenant devenus le siège de la société Esterra.
Entre 1896 et 1932, la ligne de chemin de fer de Saint-Amand à Hellemmes de 32 km dessert la commune.
Contrairement aux autres villes de la banlieue lilloise, Lezennes n'a pas été concernée par le développement industriel et a longtemps gardé un caractère rural qu'elle tente aujourd'hui encore de préserver malgré l'extension constante d'une importante zone commerciale depuis la commune voisine de Villeneuve-d'Ascq.
Le Groupe ADEO, dont l'enseigne la plus connue est Leroy Merlin, avait son siège mondial sur cette commune. Ce siège était partagé avec Leroy Merlin , mais Groupe ADEO a aménagé l'ancien site de la CAMIF à Ronchin depuis et installé son nouveau quartier général.
Maire en 1802-1803 : P. J. Detourmignies[23].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1953 | mars 1983 | Henri Coursier | PCF | |
mars 2001 | Marcel Deboudt | PS | ||
mars 2001 | février 2018 | Marc Godefroy | PS | Conseiller général du canton de Lille-Sud-Est puis départemental du Canton de Lille-4 |
février 2018 | En cours | Didier Dufour Réélu pour le mandat 2020-2026 [24] |
PS | |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[26].
En 2019, la commune comptait 3 050 habitants[Note 7], en diminution de 3,88 % par rapport à 2013 (Nord : +0,49 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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844 | 657 | 821 | 869 | 1 051 | 1 136 | 1 160 | 1 250 | 1 267 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 311 | 1 381 | 1 432 | 1 469 | 1 522 | 1 590 | 1 642 | 1 721 | 1 853 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 033 | 1 936 | 2 030 | 1 881 | 2 083 | 2 508 | 2 527 | 2 428 | 2 578 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 507 | 2 690 | 2 589 | 2 762 | 3 317 | 3 350 | 3 122 | 3 056 | 3 173 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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3 065 | 3 050 | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 34,9 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 25,0 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 452 hommes pour 1 613 femmes, soit un taux de 52,63 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,77 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,2 | 90 ou + | 0,7 |
4,8 | 75-89 ans | 7,6 |
17,6 | 60-74 ans | 18,8 |
20,8 | 45-59 ans | 20,2 |
19,8 | 30-44 ans | 19,5 |
17,4 | 15-29 ans | 15,4 |
19,4 | 0-14 ans | 17,7 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 90 ou + | 1,3 |
5,1 | 75-89 ans | 8,1 |
14,3 | 60-74 ans | 15,6 |
19,2 | 45-59 ans | 18,6 |
19,6 | 30-44 ans | 18,7 |
20,7 | 15-29 ans | 19,1 |
20,7 | 0-14 ans | 18,5 |
Après la fin de l'extraction de la pierre au XVIIIe siècle, les carrières ont été utilisées quelque temps comme champignonnières ou pour la culture de la Barbe-de-capucin (chicorée), variété de salade blanchie à très longues feuilles qui pousse uniquement dans les sous-sols. Cette activité a été définitivement abandonnée dans les années 1950. Un lieu mythique y est connu : il s'agit du "Lac Bleu", zone approfondie dans les carrières par un exploitant ayant tenté, vers 1890, d'extraire la craie phosphatée pour en faire des engrais (phosphate de chaux). Elles attirent toujours les curieux et passionnés d'émotions fortes, mais une interdiction formelle de visite en empêche l'accès depuis 1985. Les carrières sont seulement accessibles à l'occasion des Journées du Patrimoine, avec une visite guidée, une salle d'exposition et une maquette en trois dimensions. Un projet municipal de valorisation des carrières souterraines de pierres est en cours.
Construite au XIIe siècle, l'église d'origine a été profondément remaniée : seule une fenêtre romane subsiste dans l'abside. Le clocher, construit en 1504, servait aux soldats de point d'observation en temps de guerre. Il a survécu à la Révolution, alors que la nef, le chœur et les chapelles ont été reconstruits entre 1833 et 1845.
En 1790 fut élu dans l'église le premier maire de Lezennes. Il choisit de s'installer à l'étage de cette maison en briques roses, au-dessus du café "Léva". Le bâtiment fit office de mairie jusqu'en 1921, date à laquelle il fut abandonné. La mairie s'installa alors dans l'ancien presbytère, de l'autre côté de la place (au no 2 de la rue Chanzy).
M. Bailleul, brasseur à Phalempin, fit construire cette maison colorée à la fin du XIXe siècle pour y installer un café où sa bière, la Phalempinoise, était distribuée. Le bâtiment fut vendu en 1923 lorsqu'il quitta Lezennes.
Érigé pour rendre hommage aux victimes de la Première Guerre mondiale, ce monument se trouve à l'emplacement de l'ancien cimetière qui entourait l'église.
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Les armes de Lezennes s'énoncent ainsi : "D'or à trois fleurs de lys d'azur, au franc-canton bandé d'argent et de gueules." La mairie[31] fait surmonter le tout d'un chef de gueules portant le nom de la ville en capitales d'argent. Cet ajout, hérité d'une tradition des « écussons à coudre » touristiques, n'est pas une modification du blason officiel.
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