Lestrem [letʁɛm] est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France. Historiquement située en Flandre française, elle fait partie de la communauté de communes Flandre Lys.
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Lestrem | |
La rue du Bourg et l'église Saint-Amé depuis la place du 8 mai. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Pas-de-Calais |
Arrondissement | Béthune |
Intercommunalité | Communauté de communes Flandre Lys |
Maire Mandat |
Jacques Hurlus 2020-2026 |
Code postal | 62136 |
Code commune | 62502 |
Démographie | |
Population municipale |
4 728 hab. (2019 ![]() |
Densité | 224 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 37′ 23″ nord, 2° 41′ 09″ est |
Altitude | Min. 13 m Max. 20 m |
Superficie | 21,15 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Béthune (banlieue) |
Aire d'attraction | Lille (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Lillers |
Législatives | Neuvième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | ville-lestrem.fr |
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Lestrem est située à la limite des anciennes provinces d'Artois et de Flandre.
Elle est à la limite du département du Nord.
La commune fait partie du canton de Laventie et de l'arrondissement de Béthune.
Lestrem est située à 11 km de Béthune, 35 de Lille et 45 d'Arras.
Son territoire d'une superficie de 2 215 hectares est plat, sans aucun relief mais entrecoupé de nombreux fossés et de courants (dont les courants à plaques qui sont des fossés de drainage, typiques de la Flandre maritime et d'une partie de la région, parfois étayés par des plaques de béton pour notamment lutter contre les dégâts du rat-musqué) introduit et devenu invasif dans ces milieux.
La commune est traversée par la Lawe qui l'irrigue ou le draine (selon la saison et les aléas climatiques).
Merville | La Gorgue | |
Calonne-sur-la-Lys | ![]() |
Richebourg |
Hinges | La Couture | Vieille-Chapelle |
Le territoire de la commune est situé dans le bassin Artois-Picardie.
La commune est traversée par la Lawe, cours d'eau naturel de 40,97 km, qui prend sa source dans la commune de Magnicourt-en-Comte et se jette dans la Lys au niveau de la commune de La Gorgue[1].
La commune a fait figure de pionnière dans le domaine de la Trame verte et bleue, en agréant, via son conseil municipal, une étude de faisabilité de réseau local de corridors biologiques, dans le cadre de l'un des premiers Contrats de corridor biologique signé en 1995 par l'association Lestrem-Nature [2] avec le conseil régional du Nord-Pas-de-Calais, avec le soutien de la DIREN. La commune voisine de Mont-Bernanchon s'est associée à l'étude et a également développé un réseau de corridors biologiques, en lien direct avec ceux de Lestrem (elle a aussi construit des aménagements pour valoriser et faire découvrir la biodiversité locale). Lestrem a ainsi été la première commune de France à bénéficier d'une cartographie des corridors biologiques et à la mettre en œuvre sur le terrain, avec l'association Lestrem-Nature (pour les aspects naturalistes) et avec l'association d'insertion Réagir (pour sa restauration et gestion). En 2007, le Grenelle de l'Environnement a validé le principe d'une trame verte et bleue nationale, décliné dans le droit de l'Environnement par les lois dites Grenelle 1 et Grenelle 2. L'étude avait mis en évidence l'importance des zones humides et du réseau de fossés pour la gestion de l'eau et prévention des inondations. Le syndicat intercommunal qui gère les cours d’eau est partenaire de la gestion des corridors qui continuent à faire l'objet d'études et de suivis sous l'égide de Lestrem-Nature avec de nombreux partenaires naturalistes. Un plan de restauration écologique a été commandé par le S.I.A.A.A.H. (Syndicat Intercommunal d’Assainissement Agricole et d’Aménagement Hydraulique du Bas Pays de Béthune) à l'association Lestrem-Nature. La Fondation de France a retenu[3] et soutenu ce projet lors de la célébration de ses 40 ans d’existence en 2009 (« 1969 – 2009 - 40 projets, 40 ans d’humanité »), parmi 40 qu'elle avait choisi dans le monde, pour leur exemplarité. Un programme scientifique associant notamment le CNRS et l'association Lestrem Nature, intitulé Corecol, soutenu par la Région et la FRB porte sur l'étude affinée du rôle des corridors biologiques que jouent les fossés dans le paysage[4].
Le une charte de développement de corridors biologiques sur le territoire de Lestrem[5] a été signée pour pérenniser ce travail avec les acteurs locaux, et pour encourager la signature d'une telle charte sur d'autres communes et territoires. Elle vise notamment à restaurer le potentiel de biodiversité et entretenir le patrimoine écologique par un maillage des milieux naturels et une gestion différenciée de l’espace.
Lestrem est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[6],[7],[8]. Elle appartient à l'unité urbaine de Béthune, une agglomération inter-départementale regroupant 94 communes[9] et 356 052 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[10],[11].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lille (partie française) dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 201 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[12],[13].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (87,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (65,7 %), zones urbanisées (13,1 %), zones agricoles hétérogènes (9,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (8,7 %), prairies (3 %)[14].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[15].
Sur la commune se trouve l'aéroport de Merville - Calonne utilisé pour la formation de pilotes professionnels et de techniciens en maintenance aéronautique et pour la pratique d’activités de loisirs et de tourisme (aviation légère, aviation commerciale, hélicoptère et aéromodélisme).
Le nom de la localité est attesté sous les formes Strumum in Bethuniensi pago (1140) ; Lestrom (1165) ; Lestruem (1183) ; Estruem (1274) ; Estroem (XIIIe siècle) ; Lestroem (XIIIe siècle) ; Strueem (1282) ; Lestreum prope Bethuniam (1323) ; Lestreem (1348) ; L’Estroen (1354) ; L’Estren (1427) ; L’Estrun (1469) ; L’Estreun (1587) ; Lestrée-en-Lalleu (1603-1604) ; Lestrem (1720) ; L’Estrem (1739) ; L’Estrème (XVIIIe siècle)[16].
L'origine du nom de la commune est le terme flamand strem qui signifie rivière ; en l'occurrence, cette rivière est la Lawe, affluent de la Lys ; en néerlandais, il se dit De Stroom et en picard, Létrin[17].
Sur l'ancienne Lestrem, existait une collégiale supprimée en 1221 : l'abbaye Notre-Dame de Beaupré-sur-la-Lys est fondée à La Gorgue en 1221 par les seigneurs Robert et Daniel, avoués de Béthune. Elle prend la succession de la collégiale de Lestrem, supprimée avec l'autorisation du pape, et la convertissent en une abbaye de femmes[18].
1346-1347 : Lestrem est saccagée et brûlée par les Flamands.
1405 : Lestrem est pillée et brûlée par les Anglais.
Pendant la Première Guerre mondiale, Lestrem est détruite.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, au cours de la bataille de France, le , dans le hameau dit le Paradis, rattaché à la commune, 97 soldats anglais prisonniers ont été massacrés à la mitrailleuse par les SS de la 14e compagnie du 1er bataillon du 2e régiment de la division Totenkopf, compagnie placée sous le commandement de Fritz Knöchlein[19].
→ Conseils pour la rédaction de cette section.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1817 | 1852[20] | Pierre Justin Marie Macquart | Entomologiste | |
mai 1945 | ? | Victor Linglin | Agent général d'assurances | |
Maire en 1963 | ? | Jean Bécue | ||
mars 1971 | ? | Louis Foulon | PS | Médecin Conseiller général du canton de Laventie (1976 → 1982) |
mars 1989 | 2010[21] | Marc Delannoy | DVD | Directeur d'école Président de la CC Flandre Lys (2008 → 2014) Démissionnaire |
5 mai 2010[22] | En cours (au 25 mars 2022) |
Jacques Hurlus | DVD | Ancien cadre à Arc international Président de la CC Flandre Lys (depuis 2020) Réélu pour le mandat 2014-2020[23] Réélu pour le mandat 2020-2026[24],[25] |
Les habitants sont appelés les Lestremois[26].
Le nom jeté[27] des habitants est chés fitus d'Létrin (il s'agit d'un jeu de mot sur le picard fitu d'étrain = fétu de paille) [28].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[30].
En 2019, la commune comptait 4 728 habitants[Note 3], en augmentation de 7,8 % par rapport à 2013 (Pas-de-Calais : 0 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
3 039 | 3 144 | 3 274 | 3 218 | 3 171 | 3 504 | 3 512 | 3 390 | 3 344 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
3 337 | 3 446 | 3 400 | 3 314 | 3 295 | 3 174 | 3 074 | 2 985 | 2 961 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 860 | 2 736 | 2 764 | 2 306 | 2 363 | 2 315 | 2 273 | 2 157 | 2 466 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 643 | 2 662 | 2 727 | 3 044 | 3 753 | 3 789 | 3 924 | 3 943 | 4 329 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
4 532 | 4 728 | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 36,7 %, ce qui est égal à la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 22,0 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 2 270 hommes pour 2 340 femmes, soit un taux de 50,76 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,3 | 90 ou + | 1,3 |
4,1 | 75-89 ans | 7,0 |
16,1 | 60-74 ans | 15,2 |
21,4 | 45-59 ans | 19,8 |
20,7 | 30-44 ans | 20,6 |
16,7 | 15-29 ans | 14,5 |
20,6 | 0-14 ans | 21,7 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 90 ou + | 1,5 |
5,4 | 75-89 ans | 8,9 |
15,9 | 60-74 ans | 17,3 |
20,2 | 45-59 ans | 19,4 |
19,1 | 30-44 ans | 18,2 |
18,6 | 15-29 ans | 16,3 |
20,3 | 0-14 ans | 18,3 |
![]() |
Les armes de la ville se blasonnent ainsi : d’or, à trois huchets contournés de gueules, embouchés et virolés d’argent. |
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L'économie locale a longtemps été servie par l'agriculture, puis par l'industrie agroalimentaire, avec la croissance régulière de l'amidonnerie du groupe Roquette Frères (la plus grosse d'Europe et l'une des plus importantes dans le monde).
Église Saint-Amé : à l'exception du clocher et du porche latéral sud, classement par arrêté du [35].