Les Vastres est une commune française située dans le département de la Haute-Loire en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Les Vastres | |
![]() Le village des Vastres. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Haute-Loire |
Arrondissement | Le Puy-en-Velay |
Intercommunalité | Communauté de communes Mézenc-Loire-Meygal |
Maire Mandat |
Jean Luc Chambon 2020-2026 |
Code postal | 43430 |
Code commune | 43253 |
Démographie | |
Population municipale |
195 hab. (2019 ![]() |
Densité | 6,4 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 59′ 24″ nord, 4° 15′ 42″ est |
Altitude | Min. 777 m Max. 1 215 m |
Superficie | 30,34 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton du Mézenc |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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La commune est traversée par le 45e parallèle nord.
Aux confins du Velay et du Vivarais, cette grande commune de 3 200 hectares se situe à une altitude moyenne de 1 100 m. Elle s'étend des rives du Lignon à celles de la Rimande, et plonge sur les Boutières dans son versant méridional.
Le centre du village est un carrefour de routes de montagne. Ces voies, empruntées par les colporteurs, les marchands de primeurs montés des vallées et les troupeaux conduits aux foires de Fay-sur-Lignon permettent les échanges avec les localités voisines du Plateau.
Le village est blotti autour de son église et de sa mairie. Les petits hameaux sont disséminés dans la commune avec leurs grandes fermes de pierres basaltiques couvertes de lauzes.
La commune des Vastres se trouve dans le département de la Haute-Loire, en région Auvergne-Rhône-Alpes[I 1].
Elle se situe à 41 km par la route[Note 1] du Puy-en-Velay[1], préfecture du département, et à 11 km du Chambon-sur-Lignon[2], bureau centralisateur du canton du Mézenc dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[I 1].
Les communes les plus proches[Note 2] sont[3] : Fay-sur-Lignon (2,8 km), Saint-Clément (4,1 km), Mars (5,9 km), Chaudeyrolles (6,3 km), Mazet-Saint-Voy (6,6 km), Lachapelle-sous-Chanéac (7,2 km), Saint-Julien-Boutières (7,3 km), Champclause (7,7 km).
Mazet-Saint-Voy | Le Chambon-sur-Lignon | |
Fay-sur-Lignon | ![]() |
Mars Ardèche |
Saint-Clément Ardèche |
Saint-Julien-d'Intres Ardèche |
Les Vastres est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[4],[I 2],[5]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 3],[I 4].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83,9 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (79,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (55,5 %), zones agricoles hétérogènes (28,4 %), forêts (12,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,8 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 232, alors qu'il était de 218 en 2013 et de 222 en 2008[I 5].
Parmi ces logements, 37 % étaient des résidences principales, 44,1 % des résidences secondaires et 18,9 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 97,8 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 0,9 % des appartements[I 6].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements aux Les Vastres en 2018 en comparaison avec celle de la Haute-Loire et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (44,1 %) supérieure à celle du département (16,1 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 86,9 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (85,5 % en 2013), contre 70 % pour la Haute-Loire et 57,5 pour la France entière[I 7].
Typologie | Les Vastres[I 5] | Haute-Loire[I 8] | France entière[I 9] |
---|---|---|---|
Résidences principales (en %) | 37 | 71,5 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 44,1 | 16,1 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 18,9 | 12,4 | 8,2 |
Les traces de l'ancienne voie romaine qui traverse la commune, évoquent un lointain passé : Lavastris ou Lavastrus (correspondant aujourd'hui à la famille Lavastre) serait le nom d'une divinité commune au Cantal et au Dauphiné. Le village, brûlé vers 730 par les Sarrasins, s'appelle successivement Villa Lavastris au Xe siècle, Las Vastras au XVe siècle.
La Villa Lavastris se trouvait au milieu du plateau de la Chaux, vraisemblablement possession des seigneurs du Mézenc, installés dans la citadelle du Soutour au Xe siècle. La première église Saint-Théophrède se situait en un lieu-dit "Châteauneuf" dont on ne trouve plus la trace et fut détruite en même temps que le château du Soutour vers 1179. L'évêque de Viviers donne cette église aux bénédictins de Saint-Chaffre du Monastier-sur-Gazeille en 1096, d'où le nom de Saint-Théophrède, son saint martyr des sarrasins en 728. En 1276, on retrouve dans la bulle du pape Clément IV, évêque du Puy, l'existence d'une seconde église Saint-Théophrède. Elle est édifiée à la Chaux au lieu-dit Église Vieille. L'église et la Villa Lavastris sont détruites en 1343 pendant la guerre de Cent Ans. Enfin, l'église actuelle, la troisième, dédiée à sainte Anne, est construite dans le bourg avec les pierres de l'Église Vieille. Cette église du XIVe siècle, avait à l'origine des proportions plus modestes. Elle a subi de multiples restaurations, élargie au sud et son clocher rehaussé. Le grand bâtiment qui la prolonge à l'est de conception monacale, construit en 1779, est relié à l'église par une porte intérieure. Il servit de cure.
Au Moyen-Âge la paroisse des Vastres dépendait de la seigneurie de Fay, détenue en toute justice par les Hospitaliers de la commanderie de Devesset[7]. Courant du XVIIe siècle, elle devient la propriété du sieur marquis de Chatte, sénéchal du Puy[8].
Au XVIe siècle, la Réforme marque profondément la paroisse. Après la révocation de l'édit de Nantes en 1685, un fermier des Vastres, Jacques Guilhot, prédicant, préside des assemblées au "Désert". En 1744, plus de la moitié des familles sont protestantes. À l'époque du "Réveil", à partir de 1820, les protestants des Vastres construisent leur temple aux Chazallets. En septembre 1821, le ministre des cultes informe les paroissiens « qu’ayant égard au zèle qui porte les réformés à vouloir élever un temple à leur frais dans la commune des Vastres il vient de décider qu’une somme de 2 000 francs serait affectée à la construction précitée ». En 1828, un pasteur est nommé et sa résidence fixée aux Vastres où se trouve le temple.
La commune des Vastres est membre de la communauté de communes Mézenc-Loire-Meygal[I 10], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Saint-Julien-Chapteuil. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[9].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement du Puy-en-Velay, au département de la Haute-Loire, en tant que circonscription administrative de l'État, et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[I 10].
Sur le plan électoral, elle dépend du canton du Mézenc pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[I 10], et de la première circonscription de la Haute-Loire pour les élections législatives, depuis le redécoupage électoral de 1986[10].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
février 2011 | 2020 | Jean-Pierre Dandois[11] | ||
2020 | En cours | Jean Luc Chambon[12] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[14].
En 2019, la commune comptait 195 habitants[Note 4], en diminution de 5,8 % par rapport à 2013 (Haute-Loire : +0,6 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 081 | 892 | 812 | 916 | 941 | 930 | 1 028 | 1 059 | 1 009 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 046 | 1 001 | 978 | 1 009 | 1 089 | 1 104 | 1 141 | 1 142 | 1 205 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 133 | 1 042 | 1 064 | 1 014 | 996 | 948 | 957 | 851 | 785 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
679 | 588 | 470 | 358 | 310 | 221 | 237 | 240 | 212 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
199 | 195 | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 31,1 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (31 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 29,5 % la même année, alors qu'il est de 31,1 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 105 hommes pour 92 femmes, soit un taux de 53,3 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (49,13 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,0 | 90 ou + | 0,0 |
10,7 | 75-89 ans | 7,8 |
19,4 | 60-74 ans | 21,1 |
23,3 | 45-59 ans | 23,3 |
16,5 | 30-44 ans | 15,6 |
14,6 | 15-29 ans | 17,8 |
15,5 | 0-14 ans | 14,4 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,8 | 90 ou + | 2,4 |
8 | 75-89 ans | 11,6 |
19,7 | 60-74 ans | 19,6 |
21,6 | 45-59 ans | 20,5 |
17,2 | 30-44 ans | 16,4 |
15,3 | 15-29 ans | 13,4 |
17,4 | 0-14 ans | 16,1 |
En 2018, la commune compte 81 ménages fiscaux[Note 5], regroupant 184 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 15 350 €[I 13] (20 800 € dans le département[I 14]).
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
---|---|---|---|
Commune[I 15] | 3,2 % | 8,8 % | 6,7 % |
Département[I 16] | 6,3 % | 7,7 % | 7,7 % |
France entière[I 17] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 121 personnes, parmi lesquelles on compte 80,7 % d'actifs (73,9 % ayant un emploi et 6,7 % de chômeurs) et 19,3 % d'inactifs[Note 6],[I 15]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune est hors attraction des villes[Carte 2],[I 18]. Elle compte 64 emplois en 2018, contre 59 en 2013 et 60 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 90, soit un indicateur de concentration d'emploi de 71,6 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 58,5 %[I 19].
Sur ces 90 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 44 travaillent dans la commune, soit 49 % des habitants[I 20]. Pour se rendre au travail, 61,4 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 11,4 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 27,3 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 21].
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