Elle a obtenu le label «commune touristique» en raison notamment de la présence d'une station de sports d'hiver, reliée au grand domaine des Portes du Soleil.
Géographie
Cartographies de la commune
La commune avec l'emplacement de la mairie dans le département
Carte OpenStreetMap
Carte topographique
1: carte dynamique; 2: carte OpenStreetMap; 3: carte topographique
Le village se trouve au niveau du col des Gets, séparant la vallée d'Aulps au nord de celle de Taninges au sud.
Situé en moyenne montagne (1 200 m), dans le massif du Chablais, le village est très arrosé. Les précipitations venant de l'ouest sont en effet encore chargées de leur eau en arrivant dans le nord des Alpes puisqu'elles n'ont pas été arrêtées par le Massif central.
Les Gets est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (76,1% en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (75,2%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (54,7%), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (21,4%), prairies (9,6%), zones agricoles hétérogènes (6,5%), zones urbanisées (5,7%), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,1%)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
Carte orthophotogrammétrique de la commune.
Toponymie
La première mention des Gets remonte à 1275 avec Giz[7]. On trouve ensuite vers 1344 la forme Giez[7]. Au XIVesiècle, d'après la monographie d'Hippolyte Tavernier, on trouve les formes Gez, Gietz, Gyets[7],[8]. La graphie de la commune s'écrit Lou Zhé selon la graphie de Conflans ou encore Los Jèts selon l'ORB[9].
Le toponyme qualifiant l'habitat et le milieu pastoral aménagé dérive probablement du bas latin, gistum qui désigne simplement un habitat pastoral ou un abri temporaire pour l'homme et les troupeaux en bonne saison, c'est-à-dire au sens ancien un gîte[7].
Mais il y a eu très tôt confusion avec l'activité de débardage hivernale qui consistait à jeter ou lancer des bois, c'est-à-dire gîter ou getter en ancien français, du haut des fortes pentes environnantes. Le mot «get(s)» désigne en francoprovençal un couloir par lequel on descend les bois coupés[8]. D'où l'hypothèse d'une filiation pour qualifier les pentes environnantes et de manière générique la montagne avec l'activité de getee en ancien français que l'on peut traduire par «jet; abattis, coupe»[7]. Le professeur Charles Marteaux relève en 1918, que le verbe ancien français getter dérive du verbe classique jactāre qui a évolué en jettare[8], celui-ci donne plus tard en savoyardget désignant un « couloir pour la descente du bois en montagne », reprenant le sens donné par l'historien Hippolyte Tavernier, auteur d'une monographie sur les Gets (1886)[8]. Charles Marteaux considère qu'il s'agit de la même origine que pour la forme féminine du toponyme, La Giettaz[8].
Le "gîte des Gets" désignait le lieu générique où l'on récupérait les bois jetés en amont. En réalité, il y avait évidemment plusieurs lieux d'atterrissage ou "gistes" (au sens second) correspondant à autant de couloirs ou trajets de lançage. En été, le partage des pâturages, initialement de statut indivis en manse puis en consortage ou association régulée, a amené l'existence de plusieurs gîtes au sens premier, ou étendues privées qui se sont nommés indifféremment gites ou gets au pluriel. Les dénominations hivernales et estivales ont fini par se confondre au sein du monde paysan qui parvenait à concilier par l'ordre du calendrier des travaux et par des pratiques de compensation ces activités parfois antagonistes. Le contexte de la mention du toponyme médiéval ou moderne permet à l'archiviste de préciser à quelle catégorie, habitat montagnard pastorale ou montagne d'exploitation forestière, appartient le mot employé[réf.nécessaire].
Remarquons que les auteurs de Lieux en mémoire de l'alpe (1993) font une autre proposition exclusive, mais similaire à la première mentionnée, pour ce dernier toponyme, il désignerait « les espaces libres devant les chalets où l'on rassemble les troupeaux » qui se "jettent" ainsi à la pâture du giste[10].
Histoire
Pâturages des Gets tels qu'ils existaient au début du XXesiècle.L'érosion des sols, début du XXesiècle.
La vallée de l'Arve semble habitée, dans sa partie nord, dès le Néolithique[11].
Période médiévale
Dans une monographie sur la commune, Maurice Bergoënd rappelle que «D'aucuns affirment que les premiers habitants des Gets furent des juifs»[12], l'historien et géographe Paul Guichonnet ajoutant qu'ils ont pu croire que le nom de « Les Gets » venaient de « Les Juifs »[13]. Les deux auteurs précisent que cette légende est récente et qu'il ne repose sur aucun fait historique[12],[13].
Maurice Bergoënd indique que la première mention des Gets remonterait à la fin du XIesiècle[14]. Sa première mention remonte à la période 1135 et 1140, dans une charte de l'abbaye d'Aulps. Parmi les confins cités, on cite la Crête qui domine les Gets[15]. Entre 1135 et 1185, une autre charte du même fonds d'archives mentionne « la chapelle et le cimetière » des Gets dans le règlement d'un litige entre l'abbaye d'Aulps et le prieuré bénédictin de Contamines[16].
La principale activité des Gets, avant de devenir un village touristique (station de ski en hiver), était l'agro-pastoralisme ainsi que la valorisation du bois utilisé comme matériau de construction et combustible.
Période contemporaine
En 1936, construction du téléski de la Boule avec des perches en bois et des guidons de vélos, les Gets devient une station de sports d'hiver et les premiers touristes arrivent dont beaucoup de genevois[17].
En 1947, elle est la première station en France à s'équiper d'un télésiège[18].
Politique et administration
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
avant 1995
?
Denis Bouchet
mars 2001
mars 2008
Alain Boulogne
...
...
mars 2008
En cours
Henri Anthonioz
...
...
Les données manquantes sont à compléter.
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[20].
En 2019, la commune comptait 1 215 habitants[Note 2], en diminution de 3,42% par rapport à 2013 (Haute-Savoie: +7,33%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1822
1838
1848
1858
1861
1866
1 158
1 507
1 333
1 344
1 545
1 564
1 214
1 280
1 262
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1901
1906
1911
1 306
1 276
1 184
1 222
1 210
1 125
1 150
1 090
1 002
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
1968
1975
908
853
828
819
747
765
831
857
986
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1982
1990
1999
2004
2006
2009
2014
2019
-
1 097
1 287
1 352
1 332
1 321
1 254
1 260
1 215
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique
Manifestations sportives
Pass'Portes du Soleil: Randonnée à VTT qui accueille des milliers de participants[23].
Par le passé, la commune a accueilli en 2003 la 7e étape du Tour de France du centenaire passant par la côte des Gets, classé en 3e catégorie, juste avant de descendre vers Morzine. La côte fut franchie en tête par Richard Virenque lors de son échappée victorieuse.
En 2004 et 2022 s'y déroulent les Championnats Mondiaux de VTT[24] puis les Championnats de France de VTT en 2012[25].
En 2014, la côte des Gets est grimpée lors de la 7e étape du critérium du Dauphiné, franchie en tête par Yury Trofimov. Lors de la même compétition en 2019, la côte des Gets, classée en 3e catégorie, est grimpée lors de la dernière étape, franchie en tête par Julian Alaphilippe.
De 2016 à 2018, la station a accueilli trois éditions du Crankworx[26],[27],[28].
La course de La Grande Odyssée y a établi plusieurs étapes, notamment en 2019[29] et en 2022[30].
Manifestations culturelles et festivités
Festival international de la musique mécanique: Événement bi-annuel chaque mois de juillet dont la 30éme édition a eu lieu en 2018[31],[32].
Économie
Immobilier: 6 556 €/m2, moyenne 2007.
Tourisme
Les Gets est l'une des 48 communes classées «commune touristique» du département[33]. La station a obtenu plusieurs labels: « Famille Plus Montagne »[34]; « Stations villages de charme »; « Stations grands domaines »; « Village de charme » et « Montagne douce »[35], ainsi que. Elle fait partie également des stations françaises ayant le label Top of the French Alps (TOTFA)[35].
En 2014, la capacité d'accueil de la commune, estimée par l'organisme Savoie Mont Blanc, est de 16 188 lits touristiques répartis dans 2 670 établissements[Note 3]. Les hébergements se répartissent comme suit: 1 077 meublés; 4 résidences de tourisme; 21 hôtels; un établissement d'hôtellerie de plein air et 9 centres ou villages de vacances/auberges de jeunesse[36].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
L'église de la Nativité-de-Marie des Gets.
L'orgue de l'église. Installé depuis sa restauration en 1994, cet instrument de musique mécanique, classé monument historique, est un orgue philharmonique automatique, unique en Europe, de 1 000 tuyaux (violons, flûtes, voix humaines, clarinettes, trompettes...) possédant un carillon et un métallophone.
Château de Cuar (attesté)
Maison forte des Gets (attesté)
Patrimoine culturel
Le musée de la Musique mécanique qui expose d'anciens instruments mécaniques de musique du XIXesiècle.
L'exposition d'automates de la collection Roger et Gallet: des automates, réalisés chaque nouvelle année entre les années 1930 à 1950 et présentés dans les vitrines du faubourg Saint-Honoré puis exposés dans les vitrines des magasins des plus grandes capitales du monde. Après avoir été abandonnée pendant de longues années (à Mantes-la-Jolie et chez Sanofi), et grâce à l'effort de l'association de la musique mécanique, la collection entière, composée de 93 éléments, est présentée depuis 1994.
Des films ont été tournés sur le territoire de la commune. Ainsi, à titre d'exemple, on peut citer:
Roger Vadim (1928-2000). Fin 1938, il a 10 ans lorsque son père décède à Morzine. En septembre 1939, sa mère, lui et sa sœur Hélène, s'installent en location dans une ferme du hameau des Folliets. Aux Gets, il fait la rencontre de son ami Yves Robert, le futur metteur en scène. Toute sa vie, il resta fidèle aux Gets où il tourna certains extérieurs de ses films Les Liaisons dangereuses, L'Amour fou et Hellé et où il venait avec Marie-Christine Barrault à la fruitère des Perrières. En 1992, il achète une ancienne ferme au Plan-Ferraz[37].
Le film La Première Étoile réalisé par Lucien Jean-Baptiste est tourné au Gets. En partie autobiographique, il raconte avec tendresse la découverte de la neige par une famille antillaise.
Les Edelweiss est un téléfilm français réalisé par Stéphane Kappes avec Claire Keim, Marie-Anne Chazel et Edouard Montoute. Une avant-première a été diffusée aux Gets avec la présence de Marie-Anne Chazel ().
Espaces verts et fleurissement
En 2014, la commune obtient le niveau «trois fleurs» au concours des villes et villages fleuris[38].
Personnalités liées à la commune
Jean-Marie Delavay (1834-1895), missionnaire chrétien des Missions étrangères de Paris, botaniste et grand collecteur de plantes en Chine;
Sportifs de renom de la station:
Danielle Debernard, née en 1954, championne de ski;
Deborah Anthonioz, née en 1978, championne du monde de snowboard cross. Vice-championne olympique de Snowboard Cross aux JO de Vancouver 2010;
Fabien Barel, né en 1980, champion cycliste;
Nicolas Anthonioz, champion de ski;
Héraldique
Les armes des Gets se blasonnent ainsi: D'azur au chevron d'or accompagné en chef de deux étoiles et en pointe d'un griffon, le tout du même.
Adopté en 1975. La commune a repris les armes de la famille de Bénevix, avec l'accord des descendants.
Voir aussi
Bibliographie
Henri Baud, Jean-Yves Mariotte, Alain Guerrier, Histoire des communes savoyardes: Le Faucigny, Roanne, Éditions Horvath, , 619p. (ISBN2-7171-0159-4), p.593-597, «Gets (Les)», 561-566, « Le canton de Taninges ».
Maurice Bergoënd, Les Gets au fil des siècles: Monographie, , 64p. (ISBN978-2-402-20373-9, lire en ligne)
Articles connexes
Liste des communes de la Haute-Savoie
Sport en Pays de Savoie • Stations de sports d'hiver de Savoie
Tourisme en Pays de Savoie • Tourisme en Haute-Savoie
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
La structure Savoie Mont Blanc, pour ces données statistiques de capacité d'accueil en termes de lits touristiques d'une station ou d'une commune, additionne les établissements marchands, qui appartiennent au secteur de l'hôtellerie, et les hébergements non marchands, qui n'impliquent donc pas de transaction commerciale comme les résidences secondaires[36].
Cartes
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
D'après Henry Suter, «Les Gets», Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs, sur henrysuter.ch, Henry Suter, 2000-2009 (consulté le ).
Charles Marteaux, «Sur le sens et l'étymologie de quelques noms de lieux savoyards», Recueil des travaux de l'Institut de géographie alpine, vol.6, nos6-2, (lire en ligne), p.144.
Lexique Français: Francoprovençal du nom des communes de Savoie: Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43p. (ISBN978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p.14
préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
.
Hubert Bessat et Claudette Germi, Lieux en mémoire de l'alpe: toponymie des alpages en Savoie et Vallée d'Aoste, ELLUG, , 229p. (ISBN978-2-902709-82-3, lire en ligne), p.149.
Paul Guichonnet, Nouvelle encyclopédie de la Haute-Savoie: Hier et aujourd'hui, Montmélian, La Fontaine de Siloé, , 399p. (ISBN978-2-84206-374-0, lire en ligne), p.89.
Delerce (A.), Recherches sur le chartrier d'Aulps, Reconstitution, édition et commentaire des chartes d'une abbaye cistercienne de montagne (1097 - 1307), thèse de l'EHESS, 2009, volume 2, p. 262-263, n° 21.
ibid., p. 278, n° 41.
Mathilde Dumur, «....le ski aux Gets en 1937», L'Essor savoyard, , p.28
La Grande encyclopédie, Éditions Larousse, 1976, vol. 18 p.10184.
«Les Gets», sur site france-montagnes.com (consulté le ). Pour le critère Top of the French Alps: Lire en ligne. France Montagnes est une association qui regroupe des acteurs du tourisme de montagne en France.
«La capacité d'accueil touristique en Savoie-Mont-Blanc», Observatoire, sur le site Savoie-Mont-Blanc - pro.savoie-mont-blanc.com, (consulté en ) : «Les données détaillées par commune, et par station: nombre de structures, nombre de lits par type d'hébergements (fichier: Détail des capacités 2014, .xlsx)».
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