Les Cabannes est une commune française située dans le nord-ouest du département du Tarn, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Ségala, un territoire s'étendant sur les départements du Tarn et de l'Aveyron, constitué de longs plateaux schisteux, morcelés d'étroites vallées.
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Les Cabannes | |
Donjon des Cabannes. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Tarn |
Arrondissement | Albi |
Intercommunalité | Communauté de communes du Cordais et du Causse (siège) |
Maire Mandat |
Patrick Lavagne 2020-2026 |
Code postal | 81170 |
Code commune | 81045 |
Démographie | |
Gentilé | Cabannais |
Population municipale |
369 hab. (2019 ![]() |
Densité | 60 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 04′ 05″ nord, 1° 56′ 29″ est |
Altitude | Min. 152 m Max. 310 m |
Superficie | 6,16 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Carmaux-2 Vallée du Cérou |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.lescabannes81.fr/ |
modifier ![]() |
Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le Cérou, l'Aurausse et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé d'une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Les Cabannes est une commune rurale qui compte 369 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 745 habitants en 1851. Ses habitants sont appelés les Cabannais ou Cabannaises.
Les Cabannes est située dans le nord-ouest du département du Tarn.
Labarthe-Bleys | Mouzieys-Panens | |
Vindrac-Alayrac | ![]() |
Cordes-sur-Ciel |
Amarens |
La ligne 707 du réseau régional liO assure la desserte de la commune, en la reliant à Albi et à Milhars.
La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[2]. Elle est drainée par le Cérou, l'Aurausse, le ruisseau de Rayssac et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 6 km de longueur totale[3],[Carte 1].
Le Cérou, d'une longueur totale de 87,1 km, prend sa source dans la commune de Saint-Jean-Delnous et s'écoule d'est en ouest. Il traverse la commune et se jette dans l'Aveyron à Varen, après avoir traversé 23 communes[4].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[5]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[6].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[5].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Montels », sur la commune de Montels, mise en service en 1996[10] et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[11],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,3 °C et la hauteur de précipitations de 720,9 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Albi », sur la commune du Sequestre, mise en service en 1976 et à 21 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 13,4 °C pour 1981-2010[14] à 13,8 °C pour 1991-2020[15].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 4] est recensée sur la commune[16] : le « coteau sec de la Védillerie » (160 ha), couvrant 4 communes du département[17].
Les Cabannes est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[18],[I 1],[19]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (84,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (39,6 %), terres arables (36,1 %), forêts (13,6 %), prairies (7,8 %), zones urbanisées (2,4 %), cultures permanentes (0,6 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune des Cabannes est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et la rupture d'un barrage[21]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[22].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Cérou. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[23]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1994, 2003, 2009 et 2021[24],[21].
Les Cabannes est exposée au risque de feu de forêt. En 2022, il n'existe pas de Plan de Prévention des Risques incendie de forêt (PPRif). Le débroussaillement aux abords des maisons constitue l’une des meilleures protections pour les particuliers contre le feu[Note 6],[25].
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[26]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 80,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (76,3 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 234 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 214 sont en en aléa moyen ou fort, soit 91 %, à comparer aux 90 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[27],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[28].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[29].
La commune est en outre située en aval d'un barrage de classe A[Note 7]. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[31].
Le village des Cabannes a adopté son nom au XIVe siècle, et le tient de l'appellation donnée aux constructions s'élevant le long de la route menant de Cordes-sur-Ciel au Cérou.
Bien qu'utilisé depuis le XIVe siècle pour nommer le village, la dénomination de "Les Cabannes" peine d'abord à être respectée : ainsi en 1790, la commune est appelée "Corrompis" dans les décrets[32].
La commune s'est principalement construite autour de deux pôles d'habitation, celui de La Capelle Sainte-Luce (où se trouve la chapelle Sainte-Lucie et le fort de La Capelle) et celui de la colline de Corrompis (où se trouve le château de Corrompis et l'église Saint-Antoine). Ce second site, outre la présence du château et de carrières, permettait de contrôler la route d'Albi à Cordes.
Après avoir souffert successivement de la guerre de Cent-Ans et des épidémies de Peste, le village subit les affres des guerres de Religion, qui débutent sur le territoire de la commune par une flambée des violences en 1562. En 1588, le village est occupé par les troupes protestantes, puis pillé et brûlé.Les combats ne se terminent définitivement qu'en 1622, avec la fin des rébellions huguenotes.
Jusqu'à la Révolution française, les Cabannes sont une jurade (ou juratif), c'est-à-dire dépendant du puissant consulat de Cordes. Ensuite, jusqu'en 1840, La Capelle Sainte-Luce est séparée du reste du village en tant que commune indépendante.
Peu après 1920, une voie de chemin de fer est construite sur la commune, afin de convoyer charbon et ciment entre Carmaux et Lexos, mais elle perd vite son intérêt, et a totalement disparue aujourd'hui.
Grâce à la notoriété de Cordes, de nombreux touristes et artistes passent depuis les années 50 par le village. En 1972, il a par ailleurs faillit être rattaché à la commune de Cordes[32].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
mars 1971 | octobre 1998 | Roger Pégourié | DVD | |
1998 | En cours | Patrick Lavagne | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[34].
En 2019, la commune comptait 369 habitants[Note 8], en augmentation de 0,27 % par rapport à 2013 (Tarn : +2,07 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
360 | 348 | 422 | 464 | 541 | 580 | 740 | 737 | 745 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
703 | 717 | 721 | 682 | 629 | 622 | 617 | 567 | 532 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
491 | 471 | 495 | 444 | 382 | 364 | 366 | 394 | 321 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
288 | 308 | 275 | 280 | 292 | 320 | 356 | 342 | 353 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
373 | 369 | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018, la commune compte 168 ménages fiscaux[Note 9], regroupant 343 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 16 290 €[I 4] (20 400 € dans le département[I 5]).
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 6] | 11 % | 12,9 % | 14,2 % |
Département[I 7] | 8,2 % | 9,9 % | 10 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 204 personnes, parmi lesquelles on compte 74 % d'actifs (59,8 % ayant un emploi et 14,2 % de chômeurs) et 26 % d'inactifs[Note 10],[I 6]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département.
La commune est hors attraction des villes[Carte 4],[I 9]. Elle compte 88 emplois en 2018, contre 117 en 2013 et 93 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 126, soit un indicateur de concentration d'emploi de 69,7 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 51,2 %[I 10].
Sur ces 126 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 36 travaillent dans la commune, soit 29 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 70,6 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 5,6 % les transports en commun, 8,8 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 15,1 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
37 établissements[Note 11] sont implantés aux Cabannes au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 12],[I 13].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
---|---|---|---|
Nombre | % | % | |
Ensemble | 37 | ||
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 5 | 13,5 % | (13 %) |
Construction | 6 | 16,2 % | (12,5 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 10 | 27 % | (26,7 %) |
Information et communication | 1 | 2,7 % | (2,1 %) |
Activités immobilières | 1 | 2,7 % | (4,2 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 5 | 13,5 % | (13,8 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 6 | 16,2 % | (15,5 %) |
Autres activités de services | 3 | 8,1 % | (9 %) |
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 27 % du nombre total d'établissements de la commune (10 sur les 37 entreprises implantées aux Les Cabannes), contre 26,7 % au niveau départemental[I 14].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 11 | 7 | 5 | 8 |
SAU[Note 13] (ha) | 417 | 484 | 448 | 439 |
La commune est dans les Causses du Quercy, une petite région agricole relativement pauvre et aride accueilant des élevages de brebis et agneaux en plein air, située dans le nord-ouest du département du Tarn[37]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 14] sur la commune est l'élevage d'ovins ou de caprins[Carte 5]. Huit exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole de 2020[Note 15] (onze en 1988). La superficie agricole utilisée est de 439 ha[39],[Carte 6],[Carte 7].
La commune des Cabannes compte plusieurs édifices inscrits au titre des monuments historiques :
On y trouve aussi divers autres éléments de patrimoine :
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