Le Vivier-sur-Mer est une commune française située dans le département d'Ille-et-Vilaine en région Bretagne et peuplée de 1 054 habitants[Note 1]. Il s'agit du principal centre de production de moules de Bretagne nord.
Pour les articles homonymes, voir Vivier (homonymie).
Le Vivier-sur-Mer | |
![]() L'église Saint-Nicolas. | |
![]() Héraldique |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bretagne |
Département | Ille-et-Vilaine |
Arrondissement | Saint-Malo |
Intercommunalité | Communauté de communes du pays de Dol et de la baie du Mont-Saint-Michel |
Maire Mandat |
Carole Cerveau 2020-2026 |
Code postal | 35960 |
Code commune | 35361 |
Démographie | |
Population municipale |
1 054 hab. (2019 ![]() |
Densité | 471 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 36′ 08″ nord, 1° 46′ 27″ ouest |
Altitude | Min. 3 m Max. 8 m |
Superficie | 2,24 km2 |
Type | Commune rurale et littorale |
Aire d'attraction | Saint-Malo (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Dol-de-Bretagne |
Législatives | Septième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.le-vivier-sur-mer.fr |
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Le territoire du Vivier-sur-Mer a une forme de triangle, la base au nord s'appuyant sur la mer, la pointe s'élançant à moins de cinq kilomètres, à travers champs, entre les communes de Hirel et de Mont-Dol.
Le Vivier a pour limites, au nord, la baie de Cancale, à l'est et au sud-est le biez Guyoult qui sépare son territoire de ceux de Cherrueix et du Mont-Dol, l'ouest le chemin des Moulins, le croisé des Cancales, le chemin de la Planche, qui l'unissent à Hirel.
Le Guyoult, court fleuve côtier, borde la commune à l'est.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Cancale », sur la commune de Cancale, mise en service en 1944[7] et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[8],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,8 °C et la hauteur de précipitations de 700,1 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Dinard », sur la commune de Pleurtuit, mise en service en 1950 et à 21 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11,4 °C pour la période 1971-2000[11], à 11,6 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,9 °C pour 1991-2020[13].
Le Vivier-sur-Mer est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[14],[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Malo, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 35 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[17],[18].
La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[19]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[20],[21].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (67 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (70,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (61,6 %), zones urbanisées (32,8 %), zones agricoles hétérogènes (5,4 %), zones humides côtières (0,1 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Vivarium en 1181, Le Vivier du Hirel en 1513, parochia de Vivario Hireilli en 1516[24].
Vivarium en 1181, « vivier ». Ce mot désignait une pièce d’eau d’abord aménagée par un simple barrage de branchages ou de pierres puis maçonné sur un cours d’eau où l’on se contentait de nourrir le poisson avant de le pêcher puis « vivier » a fini par désigner une construction spécialement destinée à l’élevage des poissons, les deux conceptions ayant bien sûr pu être contemporaines, ce qui rend difficile l’explication exacte des toponymes.
Le , Le Vivier devient Le Vivier-sur-Mer.
Le Vivier-sur-Mer est située sur la côte, environ au centre de la baie du mont Saint-Michel-Cancale. Il est cité un port du nom de « Winiau » à l'embouchure du Guyoult, ou débarqua saint Colomban au Ve siècle et saint Samson de Dol au VIe siècle.
La paroisse du Vivier faisait partie du doyenné de Dol relevant de l'évêché de Dol et était sous le vocable de saint Nicolas.
L'abbaye Notre-Dame du Tronchet possédait des biens dans la paroisse du Vivier[25].
Le Vivier est érigé en commune en 1790.
À la Révolution, Le Vivier-sur-Mer est jugé assez important pour être constitué chef-lieu de canton. Les registres de l'état civil, pendant quelques années, porte cette mention : « Registre du secrétaire de l'administration municipale du canton du Vivier pour transcrire les actes de décès sur les notices des agents des communes en exécution de la loi du 22 frimaire an VII (14 décembre 1799) ». Dans ces registres, on relève les actes de naissances, de mariages et de décès des communes voisines de Hirel, Vildé-la-Marine, La Fresnais, Lillemer, appartenant au canton du Vivier. La population de la commune est favorable aux changements apportés par la Révolution française, surtout après la fin de la Terreur. La principale fête révolutionnaire est celle célébrant l’anniversaire de l’exécution de Louis XVI, accompagnée d’un serment de haine à la royauté et à l’anarchie, fêtée à partir de 1795[26].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1949 | janvier 1974 (décès) |
André Busson (1906-1974) |
Mareyeur Officier des Palmes Académiques | |
février 1974 | mars 1983 | Alexis Hodbert | Mytiliculteur, maire honoraire | |
mars 1983 | septembre 1991[27] (décès) |
Francis Chevalier | Directeur d'école honoraire Chevalier des Palmes académiques | |
novembre 1991[27] | mars 2014 | Gérard Salardaine | Mytiliculteur | |
mars 2014[28] | décembre 2016 (démission) |
Arnaud Barbé | SE | Conchyliculteur |
décembre 2016[29] | 28 mai 2020 | Gérard Salardaine | SE | Ancien mytiliculteur |
28 mai 2020 | En cours | Carole Cerveau[30] | Assistante d'éducation | |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[32].
En 2019, la commune comptait 1 054 habitants[Note 8], en augmentation de 1,74 % par rapport à 2013 (Ille-et-Vilaine : +5,84 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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580 | 547 | 607 | 725 | 769 | 845 | 847 | 885 | 958 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 114 | 936 | 1 019 | 1 000 | 972 | 918 | 882 | 818 | 775 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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775 | 844 | 845 | 757 | 715 | 648 | 613 | 610 | 600 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
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729 | 793 | 753 | 914 | 1 012 | 1 009 | 1 019 | 1 023 | 1 014 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 049 | 1 054 | - | - | - | - | - | - | - |
Le Vivier-sur-Mer est le centre de la mytiliculture (élevage des moules) dans la baie du mont Saint-Michel. En 2005, l'activité des exploitants installés sur la commune produisait 9 000 tonnes de moules (plus de 10 % de la production française). La mytiliculture, contrairement à l'ostréiculture (culture de l'huître) est d'apparition récente (1954) et résulte du transfert du savoir-faire de mytiliculteurs venus des sites de Charente qui ont apporté la technique de l'élevage sur bouchots et initié l'importation du naissain depuis la côte atlantique car les moules ne se reproduisent pas dans la baie. Les sites de culture se sont déplacés en partie vers l'est (banc des Hermelles) pour faire face à l'expansion de l'activité et diminuer la densité de l'élevage vectrice de maladies ; celles-ci ont fait baisser à plusieurs reprises la production dans des proportions très importantes (jusqu'à 50 %). Compte tenu de l'ampleur des marées dans la région, les distances entre la côte et les bancs de moules sont considérables. Les mytiliculteurs du Vivier-sur-Mer utilisent des engins amphibies pour se rendre sur les zones d'exploitation en s'affranchissant des horaires des marées[35]. L'économie de la moule a entrainé une expansion démographique significative de la population de la commune.
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