Le Pla (en occitan: Al Plan ou Lo Pla) est une commune française, située dans le sud-est du département de l'Ariège en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du Donezan, qui faisait jadis partie du comté de Razès puis du comté de Foix.
Le Pla | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Ariège |
Arrondissement | Foix |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Haute Ariège |
Maire Mandat |
André Olive 2020-2026 |
Code postal | 09460 |
Code commune | 09230 |
Démographie | |
Gentilé | Pléens, Pléennes |
Population municipale |
60 hab. (2019 ![]() |
Densité | 4,6 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 42° 42′ 59″ nord, 2° 04′ 53″ est |
Altitude | Min. 983 m Max. 2 431 m |
Superficie | 12,97 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Haute-Ariège |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://le-pla.fr |
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Il s'agit d'une sorte de plateau granitique isolé du monde, entouré d'un écrin montagneux et occupé par sept villages. Exposée à un climat de montagne, elle est drainée par la rivière de Quérigut, le ruisseau d'Artigues et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : trois sites Natura 2000 (le site « Quérigut, Orlu », la « haute Vallée de l'Aude et Bassin de l'Aiguette » et « Quérigut, Laurenti, Rabassolles, Balbonne, la Bruyante, haute vallée de l'Oriège ») et quatre zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Le Pla est une commune rurale qui compte 60 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 317 habitants en 1836. Ses habitants sont appelés les Pléens ou Pléennes.
La commune du Pla se trouve dans le département de l'Ariège, en région Occitanie[I 1].
Elle se situe à 48 km à vol d'oiseau de Foix[1], préfecture du département, et à 20 km d'Ax-les-Thermes[2], bureau centralisateur du canton de Haute-Ariège dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[I 1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Quillan[I 1].
Les communes les plus proches[Note 1] sont[3] : Artigues (1,0 km), Le Puch (1,7 km), Rouze (1,9 km), Carcanières (2,3 km), Quérigut (2,3 km), Mijanès (2,6 km), Escouloubre (4,4 km), Campagna-de-Sault (5,3 km).
Sur le plan historique et culturel, Le Pla fait partie du Donezan, qui faisait jadis partie du comté de Razès puis du comté de Foix. Il s'agit d'une sorte de plateau granitique isolé du monde, entouré d'un écrin montagneux et occupé par sept villages[4].
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Rouze | Le Puch | |
Artigues | ![]() |
Quérigut |
Fontrabiouse (Pyrénées-Orientales) |
Puyvalador (Pyrénées-Orientales) |
Commune des Pyrénées à environ 100 km de Perpignan et de Carcassonne, 20 km d'Axat, de Formiguères, et perchée à 1 000 m d'altitude. Elle est limitrophe du département des Pyrénées-Orientales.
Traversée par la rivière de Quérigut, elle se situe au centre du terroir du Donezan, à proximité de nombreux lacs, tels que le lac de Laurenti, le lac de Valbone, les 3 étangs de Rabassoles...
La commune est située dans les Pyrénées, une chaîne montagneuse jeune, érigée durant l'ère tertiaire (il y a 40 millions d'années environ), en même temps que les Alpes. Les terrains affleurants sur le territoire communal sont constitués de roches plutoniques datant du Paléozoïque, une ère géologique qui s'étend de −541 à −252,2 Ma (millions d'années). La structure détaillée des couches affleurantes est décrite dans la feuille « n°1094 - Mont-Louis » de la carte géologique harmonisée au 1/50 000ème du département de l'Ariège[6],[7] et sa notice associée[8].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l’Insee, qui sert de références dans toutes les statistiques, est de 12,97 km2[9],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 13,2 km2[7]. Son relief est particulièrement escarpé puisque la dénivelée maximale atteint 1 448 mètres. L'altitude du territoire varie entre 983 m et 2 431 m[12].
La commune est dans la région hydrographique « Côtiers méditerranéens »[13], au sein du bassin hydrographique Rhône-Méditerranée-Corse[14]. Elle est drainée par la rivière de Quérigut, le ruisseau d'Artigues, le Rec Blanc, le ruisseau de l'Orri et le ruisseau de Saint-Jean, constituant un réseau hydrographique de 12 km de longueur totale[15],[16].
La rivière de Quérigut, d'une longueur totale de 10,1 km, prend sa source dans la commune de Quérigut et s'écoule du sud-ouest vers le nord-est puis vers le nord. Elle traverse la commune et se jette dans la Bruyante à Rouze, après avoir traversé 3 communes[17].
Le ruisseau d'Artigues, d'une longueur totale de 11 km, prend sa source dans la commune d'Artigues et s'écoule du sud-ouest vers le nord-est. Il traverse la commune et se jette dans la rivière de Quérigut à Rouze, après avoir traversé 3 communes[18].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat semi-continental », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[19]. En 2020, la commune ressort du type « climat de montagne » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[20]. À l'est du département, l’influence méditerranéenne accentue les contrastes saisonniers, le climat y est plus sec[21].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[19].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[23] complétée par des études régionales[24],[25] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Belcaire », sur la commune de Belcaire, mise en service en 1979[26] et qui se trouve à 15 km à vol d'oiseau[27],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 9,6 °C et la hauteur de précipitations de 1 018,6 mm pour la période 1981-2010[28]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Carcassonne », sur la commune de Carcassonne, dans le département de l'Aude, mise en service en 1948 et à 59 km[29], la température moyenne annuelle évolue de 13,7 °C pour la période 1971-2000[30], à 14,1 °C pour 1981-2010[31], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[32].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 6]. Deux sites Natura 2000 ont été définis sur la commune au titre de la directive habitats[34] :
et un au titre de la directive oiseaux[34] :
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Trois ZNIEFF de type 1[Note 7] sont recensées sur la commune[38] :
et une ZNIEFF de type 2[Note 8],[38] : le « massif de Quérigut et forêt du Carcanet (Donezan) » (12 106 ha), couvrant 32 communes dont 18 dans l'Ariège, 10 dans l'Aude et 4 dans les Pyrénées-Orientales[42].
Le Pla est une commune rurale[Note 9],[43]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 2],[44]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 3],[I 4].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (89,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (89 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (69,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (15,3 %), zones agricoles hétérogènes (9,9 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (4,3 %), prairies (0,6 %)[45].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 165, alors qu'il était de 185 en 2013 et de 146 en 2008[I 5].
Parmi ces logements, 22,6 % étaient des résidences principales, 76,1 % des résidences secondaires et 1,3 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 95,1 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 4,9 % des appartements[I 5].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements au Le Pla en 2018 en comparaison avec celle de l'Ariège et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (76,1 %) supérieure à celle du département (24,6 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 80 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (74,3 % en 2013), contre 66,3 % pour l'Ariège et 57,5 % pour la France entière[I 6].
Typologie | Le Pla[I 5] | Ariège[I 7] | France entière[I 8] |
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Résidences principales (en %) | 22,6 | 65,7 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 76,1 | 24,6 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 1,3 | 9,7 | 8,2 |
Le territoire de la commune du Pla est vulnérable à différents aléas naturels : inondations, climatiques (grand froid ou canicule), feux de forêts, mouvements de terrains, avalanche et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque particulier, le risque radon[46],[47].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par crue torrentielle d'un cours d'eau, ou ruissellement d'un versant[48].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des chutes de blocs, soit des glissements de terrains, soit des effondrements liés à des cavités souterraines, soit des mouvements liés au retrait-gonflement des argiles. Près de 50 % de la superficie du département est concernée par l'aléa retrait-gonflement des argiles, dont la commune du Pla[49]. L'inventaire national des cavités souterraines permet par ailleurs de localiser celles situées sur la commune[50].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Toutes les communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune du Pla est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[51].
Lorsque Henri IV réunit le Donezan à la Couronne de France, Le Pla devient le chef-lieu d’un consulat qui comprend, outre Le Pla, Le Puch et Carcanières.
La commune du Pla est membre de la communauté de communes de la Haute Ariège[I 9], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Luzenac. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[52].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Foix, au département de l'Ariège, en tant que circonscription administrative de l'État, et à la région Occitanie[I 9].
Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Haute-Ariège pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[I 9], et de la première circonscription de l'Ariège pour les élections législatives, depuis le redécoupage électoral de 1986[53].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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avant 1890 | François Laugié | Républicain | Conseiller d'arrondissement du canton de Quérigut | |
1971 | 1989 | Robert Naudi[54] | PS | |
1989 | 2001 | André Utéza | ||
mars 2001 | 2008 | Joachim Marti | PS | |
mars 2008 | 2020 | Sylvie Bousquet | Retraitée | |
2020 | En cours | André Olive | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[55]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[56].
En 2019, la commune comptait 60 habitants[Note 10], en augmentation de 11,11 % par rapport à 2013 (Ariège : +0,39 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Histogramme de l'évolution démographique ![]() |
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
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Commune[I 10] | 6,5 % | 13 % | 20 % |
Département[I 11] | 8,9 % | 11,1 % | 11,2 % |
France entière[I 12] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 19 personnes, parmi lesquelles on compte 70 % d'actifs (50 % ayant un emploi et 20 % de chômeurs) et 30 % d'inactifs[Note 11],[I 10]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département et de la France, alors qu'en 2008 la situation était inverse.
La commune est hors attraction des villes[Carte 2],[I 13]. Elle compte 20 emplois en 2018, contre 20 en 2013 et 20 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 12, soit un indicateur de concentration d'emploi de 165,9 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 28,3 %[I 14].
Sur ces 12 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 6 travaillent dans la commune, soit 46 % des habitants[I 15]. Pour se rendre au travail, la totalité des habitants utilise un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues[I 16].
6 établissements[Note 12] sont implantés au Pla au [I 17]. Le secteur des activités spécialisées, scientifiques et techniques et des activités de services administratifs et de soutien est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 50 % du nombre total d'établissements de la commune (3 sur les 6 entreprises implantées au Le Pla), contre 13,2 % au niveau départemental[I 18]. Aucune exploitation agricole ayant son siège dans la commune n'est recensée lors du recensement agricole[Note 13]</ref> de 2010 (huit en 1988)[60].
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